samedi 29 avril 2017

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 29 avril au 14 mai)

روتانا كلاسيك


 Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée. La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin.


 Samedi 29 avril à 17h

Si j'étais riche d'Henry Barakat (Law kunt ghani, 1942)
avec Ehsane El Gazaerli, Abd El Fatah El Kosari, Beshara Wakim, Yehia Chahine, Samira Kamal, Mohamed Al Dib, Thoraya Helmy
Scénario et dialogues : Abou Al Saoud Al Ibiary


Comédie. Mahrous est un modeste coiffeur qui rêve de faire fortune. Un jour, ce rêve devient réalité. Un voisin de sa connaissance meurt en laissant une grosse somme d'argent dans son appartement. Mahrous en hérite et cela va bouleverser sa vie pour le meilleur mais surtout pour le pire...


Dimanche 30 avril à 19h30

Une demi-heure de mariage de Fateen Abdel Wahab (Noss Saha Jawaz, 1969)
 avec Rushdy Abaza, Shadia, Adel Imam, Magda El-Khatib, Hassan Mostafa
 Appréciation : 2/5


Comédie. Le docteur Hosni est un dentiste célèbre pour sa vie amoureuse très agitée. Pour échapper au mariage, il prétend à toutes ses conquêtes qu’il est déjà marié et qu’il a des enfants. Fatma, son assistante, gère toutes ses affaires, aussi bien professionnelles que privées. Elle est secrètement amoureuse de son patron et les nombreuses aventures de celui-ci l’exaspèrent.
Un soir qu’il doit sortir avec Dalhia, sa maîtresse du moment, il reçoit à son cabinet la visite d’une amie italienne. Il décommande aussitôt son précédent engagement afin de passer la nuit avec elle. Pour faire avaler la pilule à Dalhia, il joint à son mot d’excuse, un gigantesque bouquet de fleurs. La jeune femme n’est pas dupe et ce désistement de dernière minute la rend folle de désespoir. Elle tente de se suicider par le gaz. Heureusement, elle est sauvée in extremis par un jeune voisin qui travaille comme doublure dans le cinéma. Le lendemain, le docteur Hosni à qui Dalhia avait envoyé un télégramme pour le prévenir de son geste fait irruption chez elle. Il tente de la réconforter et lui propose le mariage. Elle refuse puisqu’il est déjà marié. Hosni prétend alors qu’ils sont en instance de divorce car sa femme est amoureuse de son cousin. Pour avoir la certitude qu’il dit vrai, Dalhia veut rencontrer son épouse. Le docteur Hosni a une idée lumineuse : il demande à Fatma son assistante de se faire passer pour sa future ex-femme…


Mercredi 3 avril à 19h30

Lutte sur le Nil d'Atef Salem (Seraa fil Nil, 1959)
avec Hind Rostom, Rushdy Abaza, Omar Sharif, Ahmed El Haddad
 figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien
Appréciation : 5/5 



Drame. Muhasab (Omar Sharif) est un jeune homme qui réside en Haute Egypte. Son père aveugle lui confie une mission : remonter le Nil jusqu’au Caire à bord de la vieille felouk du village « La Fiancée du Nil », la revendre et, avec la somme obtenue complétée par les contributions des villageois, acheter une barge à moteur. Pour cette mission, il sera accompagné par un vieil ami de son père Mujahed (Rushdy Abaza) qui pilotera le bateau et veillera sur l’argent. 
« La Fiancée du Nil » lève l’ancre sous les acclamations de tous les habitants de la localité. Muhasab, Mujahed et les quatre membres d’équipage ne s’aperçoivent pas qu’ils sont suivis : Abu Safaan, un mauvais garçon du village, et ses complices sont bien décidés à tout faire pour récupérer l’argent. Ils mettent en place un stratagème : ils chargent une danseuse de leur connaissance (Hind Rostom) de s’introduire dans la felouk afin de séduire Muhasab et récupérer l’argent. 
Dès la première étape du voyage, elle parvient à monter sur le bateau et à embobiner Muhasab. Malheureusement la méfiance de Mujahed ne lui permet pas de mettre la main sur le butin que celui-ci a caché. Elle entreprend alors de le séduire. Il succombe à son tour…


Jeudi 4 mai à 19h30
 
La Rebelle de Mahmoud Zulficar (Al Moutamaridah, 1963)
avec Sabah, Ahmed Mazhar, Fouad El Mohandes


Sawsan est une jeune fille très riche qui croit que tout peut s'acheter, même les êtres humains. Le seul qui lui résiste, c'est Sami, un artiste peintre. Il refuse de devenir un jouet entre les mains de cette héritière capricieuse...


Vendredi 5 mai à 23h

La Panthère Noire d'Atef Salem (Alnemr Al Aswad, 1984)
avec Ahmed Zaki, Ahmed Mazhar, Wafaa Salem


Biographie. Mohamed émigre en Allemagne pour échapper à la pauvreté. Il commence par gagner sa vie comme plombier puis il devient boxeur professionnel. D'après une histoire vraie.


Samedi 6 mai à 19h30

Princesse Aziza de Tolba Radwan (El Safira Aziza, 1961)
avec Wedad Hamdy, Soad Hosny, Abdel Moneim Ibrahim, Chukry Sarhan, Adli Kasab, Kamal Anwar
Appréciation : 4/5


Comédie. Ahmed est professeur. Il emménage dans un appartement qui appartient à Abbas le boucher. Celui-ci vit avec sa femme enceinte et sa sœur, Aziza, dans l’appartement situé sur le même palier. Ahmed tombe très vite amoureux d’Aziza. Bien que son propriétaire soit un homme violent et un commerçant sans scrupules, le jeune professeur n’a de cesse de se faire bien voir de lui pour obtenir la main de sa sœur. Il finit par l’obtenir mais Aziza exige de lui qu’il réclame à son frère sa part d’héritage.


Lundi 8 mai à 14h 

Les Hommes ne vivent qu'une fois de Simon Saleh (El Ensan Yaaesh Mara Wahda, 1981)
avec Adel Imam, Yousra, Ali El Sherif, Zein El Ashmawy, Badr Nofal, Naeim Issa


Hani Ali Soltan est professeur d’histoire. Sa vie lui semble vide et sans intérêt. Il passe son temps libre à jouer tout son argent aux cartes. Mais un jour, Hani est muté dans une localité qu’il ne connaît pas, loin de ses amis. Dans le train qui l’emmène vers sa nouvelle affectation, il fait la connaissance d’Amel. Cette jeune femme est médecin et elle quitte Le Caire pour refaire sa vie après la mort de son mari.


Mardi 9 mai à 23h


Le Four d'Ibrahim Afify (El Forn, 1984)
avec Adel Adham,  Younes Shalaby, Maaly Zayed,  Abdel Moneim Ibrahim,  Sherifa Mahear


Fawzia demande à son fils Awad de partir à la recherche de Maître Dagher pour venger son père. Dagher possède une boulangerie et son assistant est le cruel Saber qui contrôle le quartier où se trouve la boutique. Awad parvient à se faire embaucher à la boulangerie. Il tombe amoureux de Teema, la fille de Saber.  


Mercredi 10 mai à 23h
 
La Plus Chère à Mon Coeur de Youssef Maalouf (Aazz Al habayib, 1961)
avec Amina Rizk, Zaki Rostom, Sherifa Mahear, Chukry Sarhan, Soad Hosny


Romance. Le film conte l’histoire d’une famille éclatée. L’un des deux fils est ingénieur. Il accepte d’aller en prison à la place de son père qui est accusé de trafic de dogue. Après sa libération, il quitte l’Egypte pour trouver du travail. L’autre fils vit avec sa femme et leur mère. Celle-ci est maltraitée par sa bru. La situation devient insupportable : la mère quitte la maison de son fils pour travailler dans un hôpital.



Jeudi 11 mai à 19h30

Avec les Souvenirs de Saad Arafa (Mala zekrayat,1961)
avec  Ahmed Mazhar, Nadia Lutfi, Mariam Fakhr Eddine, Salah Mansour, Fattoh Nashaty


Drame. Sharif est un acteur célèbre. Il file le parfait amour avec Ilham, une jeune actrice qui grâce à lui est devenue une vedette. Dans sa vie, il y a une autre jeune femme : Alam. Elle est orpheline et il l’a prise sous sa protection. Après ses études, elle est revenue vivre auprès de lui. Elle l’aime secrètement mais Sharif ne lui manifeste qu’une affection paternelle. Le bonheur de Sharif et d’Ilham serait complet si cette dernière n’était pas sans cesse importunée par Madbula, un technicien du studio dans lequel ils tournent un nouveau film. L’homme est bossu, boiteux et sans doute simple d’esprit. Une nuit, il s’introduit dans la chambre d’Ilham et tente de la violer. Heureusement, Sharif, alerté par les cris, fait irruption dans la pièce et chasse l’agresseur. 


Vendredi 12 mai à 19h30

Les Deux Frères de Hassan El Seifi (al chaqiqan, 1965)
avec Hassan Youssef, Imad Hamdi, Ahmed Ramzy


Abdel Samiha, un riche entrepreneur vit depuis des années avec Aziza, sa femme qui est malheureusement stérile. Il ne supporte plus cette situation et épouse une jeune femme nommée Alia. Neuf mois plus tard, il a enfin un héritier. Un jour que sa seconde épouse  s'absente, il dîne chez sa première femme et passe la nuit avec elle. Quelques mois plus tard, Aziza l'informe qu'elle est enceinte. Sous la pression d'Alia, Abdel Samiha rompt définitivement avec elle. Elle élèvera seule son fils. Les années passent, les deux garçons grandissent...


Samedi 13 mai à 23h

L'épouse n°13 de Fateen Abdel Wahab (al-Zaawgah raqam talata'ch, 1962)
avec Rushdy Abaza , Shadia, Abdel Moneim Ibrahim, Shwikar, Hassan Fayek, Zeinat Olwi
 Appréciation : 3/5


Comédie. Mourad est un homme d’affaires qui dirige une usine de textile. C’est aussi un véritable Dom Juan. A Alexandrie, il rencontre Aïda, fille d’un ancien ministre. Il entreprend de la séduire mais celle-ci résiste à ses assauts répétés. Il décide alors de s’attirer les bonnes grâces du père : il l’aide à régler de petites dettes, l’invite au restaurant et lui demande la main de sa fille. Mourad a bien l’intention de divorcer aussitôt qu’il aura obtenu les faveurs de la belle. Aïda ne pouvant lutter contre la coalition formée par son père et son amoureux, finit par accepter le mariage. A peine mariée, elle a la visite de Karima, une ancienne épouse de Mourad qui lui apprend qu’elle est la treizième jeune femme à convoler avec celui-ci.


Dimanche 14 mai à 19h30

Ismaël Yassin chez les fous d'Isa Karama (Ismael Yassin fi mostashfa el maganen, 1958)
avec Ismaël Yassin, Hind Rostom, Zinat Sedki, Abd El Fatah El Kosary

 
Comédie.Tout le monde dans le quartier veut épouser T’ema. Son père a emprunté de l’argent aux uns et aux autres en leur promettant à chaque fois de leur donner la main de sa fille. T’ema est amoureuses de Hassouna, le pâtissier. Malheureusement, un infirmier psychiatrique s’engage à éponger toutes les dettes du père si celui-ci consent à faire de lui son gendre.  Les deux hommes font affaire mais il faut se débarrasser d’Hassouna. Ils décident de le faire interner en hôpital psychiatrique.




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jeudi 27 avril 2017

Des nouvelles de Cinematology

سينماتولوجي


Cinematology est une page Facebook créée en juin 2015 par Mohamed Abou Soliman. Le projet de celui-ci est d'y poster des vidéos d'analyses filmiques.
On la trouve à cette adresse : https://www.facebook.com/cinematologyofficial
Le mois dernier, Mohamed Abou Soliman a publié sa treizième vidéo. Elle est intitulée "Suspense". Après avoir évoqué diverses oeuvres d'Alfred Hitchcock, il consacre la dernière partie de son analyse au film de Kamal El Sheikh, Vie ou Mort (Haya aw Maut, 1954) avec Imad Hamdi et Madiha Yousry
 Argument : après une scène de ménage, une femme quitte le domicile conjugal en laissant sa fillette et un époux cardiaque. Frappé par une crise, le père envoie sa fille chercher un médicament. Le pharmacien se trompe et lui remet une dose mortelle de poison
Ce film apparaît dans la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps. 


La quatorzième vidéo a été postée il y a quelques jours : c'est un montage d'extraits de films qui réunit 100 phrases devenues cultes.

mardi 25 avril 2017

Hassan et Marika (Hassan wa Marika, 1959)

حسن وماريكا
إخراج: حسن الصيفي

  

  
Hassan El Seifi a réalisé Hassan et Marika en 1959.
Distribution :Ismaël Yassin, Thuraya Fakhry, Abdel Salam Al Nabulsi, Maha Sabry, Mohsen Hassanein, Dorrya Ahmed, George Yordanis, Stephan Rosti, Reyad El Kasabgy, Suzie Khairy, Thuraya Fakhry, Abdel Moneim Ismaël
Scénario : Aboul Seoud El Ebiary
Musique : Fathy Qoura, Mounir Mourad, Attiah Sharara, Saïd Mekawi, Mohamed Ali Ahmed

Ismaël Yassin et Thuraya Fakhry

Ismaêl Yassin et Abdel Salam Al Nabulsi

Ismaël Yassin et Maha Sabry

Maha Sabry

Abdel Salam Al Nabulsi, Mohsen Hassanein et Maha Sabry

Dorrya Ahmed

Maha Sabry et Dorrya Ahmed


Ismaël Yassin

Maha Sabry

Abdel Salam Al Nabulsi et George Yordanis

Stephan Rosti et Ismaël Yassin


Résumé

Hassan est amoureux de Marika, la fille d’un barbier grec du nom de Papadopoulos. Le jour, elle tient la caisse du salon de son père, le soir, elle chante dans un cabaret. Hassan se rend quotidiennement chez le barbier pour rencontrer l’élue de son cœur. Malheureusement, son ami Fahlawy, est aussi amoureux de la jeune femme. Les deux garçons rivalisent d’ingéniosité pour gagner les faveurs de Marika. Cette dernière finit par annoncer que son cœur penche pour Hassan. Mais notre héros n’a pas encore gagné la partie. En effet le père de Marika a déjà des projets de mariage pour sa fille : elle devra épouser Marco, un grec comme lui. Lors de la cérémonie, Hassan, aidé de Fahlawi, enlève Marika. Le père porte plainte. Au commissariat, toutes les parties doivent s’expliquer. Hassan se retrouve dans une situation délicate. Mais un homme fait irruption dans le commissariat. Il se présente : il s’appelle Abdul Salam Behairy et il est le véritable père de Marika qui en réalité s’appelle Bahia. Il y a quinze ans, il était un employé du salon et il a abattu un client fou. Avant d’être arrêté, il a confié son enfant à Papadopoulos. Il vient de sortir de prison et il est venu au commissariat pour qu’on l’aide à retrouver sa fille. Désormais, plus rien ne s’oppose au mariage d’Hassan et de Marika-Bahia.


Critique

C’est une comédie furieusement « années cinquante » qui rappelle l’atmosphère des petits films commerciaux produits en France à la même époque et qui étaient destinés au public populaire des cinémas de quartier. Les spectateurs viennent en famille voir des histoires de famille dans lesquelles il est souvent question d’une fille à marier qui ne veut pas se plier aux diktats paternels mais qui veut "suivre son cœur". On se moque du  fiancé peu dégourdi choisi par le père et on s’amuse des astuces et des tours inventés par les prétendants « éligibles » pour conquérir la belle sans éveiller les soupçons du papa sourcilleux. Dans le cinéma français, le cadre est toujours le même : la petite bourgeoisie, de préférence provinciale, des commerçants ou des petits employés, ce qui nous vaut toute une galerie de personnages stéréotypés, à la fois pittoresques et caricaturaux. 
C’est tout cela que nous retrouvons dans Hassan et Marika. Dans ce film, le papa est barbier et toute la journée, il rase tandis que sa fille tient la caisse. Le salon devient donc le lieu hautement stratégique que les amoureux de Marika doivent investir. Ils vont et viennent prétextant une coupe ou un rasage et se livrant à des chorégraphies savantes pour glisser un mot à l’élue de leur cœur. Dans la dernière partie du film, l’action se déplace dans l’appartement de la jeune fille et de son père. Là, nous retrouvons les deux prétendants qui organisent un véritable siège pour tenter de l’emporter. Et puisque le papa veut un gendre grec alors on se déguise en grec…
A la simple lecture de cette présentation, on devine ce que tout cela a de convenu et de déjà vu (Il serait possible mais fastidieux d’établir la généalogie de tous les gags que les auteurs ont choisis pour « agrémenter » leur comédie) et pourtant, dans son genre, Hassan et Marika est assez réussi. C’est un produit de qualité conçu par des artisans consciencieux et expérimentés. Le réalisateur (Hassan El Seifi), le scénariste (Aboul Seoud Al Ibiary) et les deux acteurs principaux ( Ismail Yassin et Abdel Salam Al Nabulsi ) se connaissent bien et ils forment une équipe performante où chacun, à sa place, contribue au succès de l’entreprise.  Ce qui explique sans doute le rythme enlevé de cette petite comédie : tout va très vite et les personnages virevoltent dans tous les sens sans un temps mort. Et puis, il y a aussi la présence et la voix de la chanteuse Maha Sabry, incarnation parfaite de la jeune fille des années cinquante,   qui ajoute au charme « vintage » de ce film.

En fait, Hassan et Malika marque la fin d’une époque. Ce type de comédie, on en produira encore mais il est clair que le genre s’essouffle et disparaîtra des écrans au début des années soixante. Et ceux qui symbolisent ce genre, ce sont  Ismaël Yassin et, dans une moindre mesure, Abdel Salam Al Nabulsi
 Ismaël Yassin a dominé le monde de la comédie pendant toute une décennie, de 1950 à 1960. Il est à l’affiche de quasiment tous les gros succès de cette époque. En 1954, l’acmé de sa carrière, il joue dans dix-huit films ! C’est la super star du rire !
Abdel Salam Al Nabulsi est l’éternel second, celui qui tente sa chance en amour mais qui doit, in fine, s’effacer devant l’ami plus séduisant. Il a joué son personnage de clown blanc, colérique et malheureux, dans un nombre incalculable de films avec les partenaires les plus variés, dont Ismaël Yassine.
Dans Hassan et Malika, les deux acteurs  forment un duo qui est familier  aux spectateurs des années cinquante.  Et ici, comme à leur habitude, ils offrent à leur public ce qu’il aime. Alors, Abdel Salam Al Nabulsi fait du Abdel Salam Al Nabulsi et Ismaël Yassin, du Ismaël Yassin. Bien sûr on se déguise, les deux acteurs sont devenus des spécialistes du costume grotesque ou exotique et, comme de bien entendu, Ismaël Yassin finira par se travestir en femme (inévitable depuis Mademoiselle Hanafi de Fateen Abdel Wahab)
On sent tout de même une pointe de lassitude dans leur jeu. Nos deux héros n’ont plus l’énergie du début de la décennie. Ils ont vieilli. Et on a parfois l’impression qu’Abdel Salam Al Nabulsi lui-même  se demande si tout cela a encore un sens. Il joue les soupirants alors qu’il a soixante ans et que sa partenaire, Maha Sabry, a trente-trois de moins que lui !  Alors, évidemment, la partie n’est pas facile, même  quand on a un immense talent  et une silhouette de jeune homme.
Dans Hassan et Malika, les deux comédiens jettent leurs derniers feux avant le crépuscule. Et pour eux, les années soixante seront plus difficiles. D’ailleurs chacun devra faire un séjour au Liban pour continuer à tourner (Le voyage au Liban n’est jamais bon signe pour un acteur égyptien.).

Une preuve encore que nous sommes à la fin d’une époque : Abdel Salam Al Nabulsi qui était resté célibataire durant toute sa carrière se marie pour la première fois en 1959, l’année de sortie de ce film. Le début du bonheur ou la fin d’une carrière ?

Appréciation : 3/5
***
Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

vendredi 14 avril 2017

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 14 au 28 avril)

روتانا كلاسيك
 
Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée. La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin.



Vendredi 14 avril à 23h

Kit Kat de Daoud Abdel Sayed (1991)
avec Mahmoud Abd El-Aziz, Sherif Mounir, Aida Reyad
 figure dans la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps 


Comédie sociale. Sheikh Hosny est un homme aveugle qui vit avec sa mère et son fils dans le quartier de Kitkat à Giseh. Pour oublier ses malheurs, il passe toutes ses nuits à fumer de la marijuana en compagnie d’amis.  Malgré son handicap, il a un rêve : conduire une moto. Quant à son fils Youssef, il voudrait partir en Europe pour trouver du travail.


Samedi 15 avril à 23h

 Mademoiselle Diablesse d'Henry Barakat (Afrita Hanem, 1949)
  avec Samia Gamal, Farid Al Atrache, Stephan Rosti


Comédie musicale. Asfour est un chanteur sans le sou. Il est amoureux de Aliya, sa partenaire mais aussi la fille du directeur du théâtre où il se produit. Asfour fait sa demande en mariage mais le père de la jeune femme exige en dot une somme qu’il est incapable de réunir. Au bord du désespoir, il trouve sur son chemin une lampe d’où sort une petite diablesse du nom de Kahramana. Celle-ci peut exaucer tous ses vœux. Malheureusement, elle est tombée amoureuse d’Asfour et fera tout pour empêcher son mariage avec Aliya.


Dimanche 16 avril à 19h30

Salama fi Kheir (Salama va bien, 1937, Niazi Mostafa)
 avec Naguib al Rihani, Raqiya Ibrahim, Rawhiyya Khaled
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien


Comédie. Salama, employé dans un grand magasin de tissus, doit porter à la banque une grosse somme d’argent. Celle-ci étant fermée, il décide de passer la nuit dans le luxueux Nefretiti Palace Hotel pour protéger son trésor d’éventuels voleurs. Les problèmes surviennent lorsqu’à la suite d’un quiproquo il est pris pour le richissime Prince Kindahar du Bloudestan.


Lundi 17 avril à 17h

Le Rivage de la Gaieté de Hossam El Din Motafa (Chatei el Marah, 1967)
avec Nagat El Saghera, Hassan Youssef, Youssef Fakhr El Din, Samia Shokri, Samir Ghanem, George Sedhom 


Comédie musicale. Un professeur laisse ses deux grandes filles partir seules en vacances au bord de la mer. Craignant pour elles, il demande au fils de son meilleur ami de les accompagner pour les surveiller discrètement. Mais celui-ci tombe amoureux de Norah , l’une des deux filles. L’amour est réciproque jusqu’au jour où les deux soeurs découvrent la raison de la présence du garçon auprès d’elles.  Norah décide de se venger…


Mardi 18 avril à 23h

Les Femmes de Medhat El Sebaie (El Settat, 1992)
avec Fifi Abdo, Eman, Abla Kamel, Hala Sedki, Mahmoud Yassin


Comédie. Azim est le rédacteur en chef d’un journal populaire. Il doit affronter trois femmes artistes qui tentent d’obtenir des articles de complaisance. Elles sont prêtes à tout pour corrompre le journaliste.


Mercredi 19 avril à 23h

La Chanson Eternelle d'Henry Barakat (Lahn al khouloud, 1952)
avec Faten Hamama, Serag Mounir, Farid Al Atrache, Magda


Wahid est un musicien. Son meilleur ami en mourant lui a confié ses deux filles. L'une des deux soeurs tombe amoureuse de Wahid mais celui-ci n'éprouve rien pour elle. Plus dur encore pour la jeune femme : il épouse sa cousine qui partageait son appartement.


Jeudi 20 avril à 19h30

Lahalibo de Hussein Fawzi (1949)
avec Naima Akef,  Chukry Sarhan, Soliman Naguib, Hassan Fayek


Comédie musicale. Une danseuse de cirque se déguise en jeune garçon élégant pour renouer avec son très riche grand-père.


Vendredi 21 avril à 19h30

Le Monstre de Salah Abou Seif (El Wahsh, 1954)
avec Anwar Wagdi, Mahmoud El Meliguy, Samia Gamal
Scénario de Naguib Mahfouz


 Thriller rural. Un officier de police est envoyé dans un village avec toute sa famille pour arrêter un serial killer surnommé « la Bête ». Ce dernier  le menace directement et tente de s’en prendre à sa femme et à ses enfants…


Samedi 22 avril à 23h

Le Rivage de l'Amour d'Henry Barakat (Chati' al-gharam, 1950)
 avec Layla Mourad, Hussein Sedky, Taheya Carioca


Comédie sentimentale. Adel est un jeune homme riche qui ne s’est jamais préoccupé de l’amour. Il passe son temps dans les cabarets à fréquenter des femmes de mauvaise vie.  Lors d’un séjour au bord de la mer, il tombe amoureux de Layla, une institutrice. Il demande sa main à son père qui accepte. Adel retourne au Caire accompagné de sa jeune épouse. Cette union ne fait pas que des heureux.  L’ancienne maîtresse d’Adel n’apprécie pas du tout d’être ainsi abandonnée et sa tante est furieuse : depuis longtemps, elle caressait l’idée d’un mariage entre sa fille et son neveu afin de mettre la main sur la fortune du jeune homme. Elle fera tout pour séparer Adel et Layla… 


Dimanche 23 avril à 23h

Adieu mon amour de Houssam Al-Din Mustafa (wedan ya hob, 1960)
avec Mariam Fakhr Eddine, Nagwa Fouad, Moharam Fouad


Drame. Sharif est un jeune musicien qui vient d’abandonner ses études. Un jour, il trouve une chaine d’or devant l’Opéra. Le bijou appartient à une jeune femme nommée Amani. Il l’apprend en découvrant l’annonce qu’elle a fait paraître dans le journal. Sharif se rend à l’adresse indiquée : c’est une ferme. Il refuse la récompense mais accepte la proposition que lui fait la jeune femme : prendre la direction de l’exploitation agricole…



Lundi 24 avril à 23h

Les Esclaves de la Chair de Kamal Attiya  (Abid el gassad, 1962)
avec Farid Shawki, Hoda Soltan,  Shafik Nour El Din, Tawfik El Deken, Zeinat Olwi , Abdel hamid Badawy 


Drame. Wafaa a quitté son mari violent. Elle travaille dans une bijouterie. Un jour, elle fait la connaissance d’un homme qui était entré dans la boutique pour voler. Ils tombent amoureux l’un de l’autre. Ils se marient après que l’homme a promis à Wafaa d’abandonner ses activités illégales. C’est à ce moment-là que reparaît le premier mari de la jeune femme...


Mardi 25 avril à 19h30

Leila, Fille de la Plage d'Hussein Fawzi (Laila bent el shateaa, 1959)
avec Leila Fawzi, Abbas Fares, Mohamed Fawzi, Fayza Ahmed, Anwar Mohamed, Wedad Hamdy, Kamal Hussein
Appréciation : 2/5


Mohsin Ahmed travaille comme pêcheur sur un bateau appartenant au vieux Aweys. Il est amoureux de la fille de son patron tandis que son meilleur ami Karmouti fréquente Narguis, la femme de chambre de celle-ci. Le soir, Mohsin chante dans un café du village. Son talent a fait de lui une personnalité très populaire.
Un jour apparaît dans cette petite communauté de pêcheurs, le jeune Attia, fils de Maître Abu Saïd, un ancien collègue du vieux Aweys. Ce dernier l’accueille chaleureusement. Attia est arrivé avec des projets bien précis : prendre la direction des affaires d’Aweys et épouser Leila. Ce qu’il n’a pas dit à l’ami de son père, c’est qu’il travaille pour un gang dirigé par Maître Hassouna. Son intention est d’utiliser le bateau pour convoyer de la drogue...


Mercredi 26 avril à 23h

Samara de Hassan El-Seifi (Samara, 1956)
avec Taheya Carioca, Mohsen Sarhane, Mahmoud El-Meliguy
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien


Soltan, un important trafiquant de drogue épouse Samara et l’initie à ses affaires. Elle devient une pièce maîtresse du gang. Mais la police parvient à introduire dans le réseau un indicateur. Samara en tombe aussitôt amoureuse. La situation se complique encore quand le patron de Soltan s’éprend de la jeune femme…


 Jeudi 27 avril à 19h30

Le Tigre de Hussein Fawzi (Al Nimr, 1952) 
 avec Naïma Akef, Anwar Wagdi et Zaki Rostom


Al Nimr est le neuvième film que le réalisateur tourne avec l'actrice et danseuse Naima Akef. Cette même année, ils se marient malgré leur grande différence d'âge : elle a 23 ans, il en a 48.
Dans Al Nimr, Naima Akef joue le rôle de Faten, la fille de Darwich qui est le barman du casino dans lequel elle danse. Elle ne sait pas que derrière cette apparence honorable, son père est en fait un redoutable trafiquant de drogue...


Vendredi 28 avril à 19h30

Une Rumeur d'Amour (Ishayat hub, 1960) de Fateen Abdel Wahab
avec Omar Sharif, Soad Hosny et Youssef Wahby


Abdel Kader, un riche entrepreneur de Port-Saïd, tente de marier son neveu Hussein, timide et sérieux, à sa fille, Samia, très moderne et dotée d'une forte personnalité. Celle-ci n'est pas du tout intéressée par Hussein. Elle est en revanche très attirée par son autre cousin qui sait chanter et danser. L'oncle va aider Hussein a conquérir le coeur de sa fille. Il est convaincu que Samia tombera amoureuse de son cousin maladroit si on parvient à la rendre jalouse. Il répand la rumeur que Hussein a une liaison avec l'actrice Hind Rostom...


jeudi 13 avril 2017

L'Important, c'est l'Amour (Al Mohem El Hob, 1974)

المهم الحب
ﺇﺧﺮاﺝ : عبدالمنعم شكري


Abdel Moneim Shoukry a réalisé L'Important, c'est l'Amour en 1974.
Distribution : Adel Imam, Sayed Zayan, Nahed Sherif, Samir Ghanem, Imad Hamdi, Safaa Abou El Saoud, Osama Abbas, Ahmed Nabil, Zizi Moustapha, Louis Youssef, Mohamed Shawky
Scénario : Farouk Saïd
Musique : Taghrid El Beshbishy

Adel Imam

Sayed Zayan

Sayed Zayan et Nahed Sherif

Nahed Sherif et Samir Ghanem

Nahed Sherif

Samir Ghanem

Imad Hamdi


Safaa Abou El Saoud


Résumé

Shahinaz (Nahed Sherif) est une fille de bonne famille qui est atteinte d’alcoolisme sévère. Elle est suivie par le docteur Fekry (Imad Hamdi), Celui-ci doit s’absenter et il confie sa malade à son assistant Fahmy (Adel Imam) qui a pour consigne de ne jamais la contrarier et de satisfaire ses moindres désirs. Shahinaz tombe amoureuse de Fahmy qui est pourtant déjà fiancé à Nanahé (Safaa Abou El Saoud). Pour continuer à voir elle-ci en présence de Shahinaz, il la fait passer pour sa sœur. Il n’empêche qu’il doit se plier à tous les caprices de la patiente de son patron et la situation devient explosive quand celle-ci lui demande de l’épouser et qu’il accepte. Nanahé, folle de jalousie, épie les moindres faits et gestes du couple et exige de Fahmy qu’il la retrouve chaque nuit dans son lit. La vie du pauvre garçon devient infernale. Heureusement, le retour du docteur Fekry mettra fin à ce « cauchemar » et Fahmy pourra enfin convoler en justes noces avec Nanahé.


Critique

Dès le générique, le ton est donné : dans un vaste salon bourgeois, des jeunes dansent le jerk sur un morceau de rock endiablé. Pantalon à pattes d’éléphant, gros ceinturon au-dessus du pull, on danse pieds nus (quelle audace !), sur les tables (Mon Dieu !). On se contorsionne avec application et on boit des alcools forts : vraiment, tout est permis ! C’est ainsi que s’affiche « la modernité » dans les comédies populaires du début des années soixante-dix. Cette image d’une jeunesse libre qui vibre à l’unisson de sa consoeur occidentale est un cliché que l’on retrouve de film en film. Ce qui frappe aujourd’hui, c’est le caractère artificiel de ces « reconstitutions » : les comédiens semblent déguisés et leurs petites sauteries paraissent bien sages, loin, très loin des excès du mouvement hippie occidental qui leur sert pourtant de « modèle ». Moderno ma non troppo !
Il est vrai aussi qu’il n’y a pas une once de réalisme dans ces comédies et qu’il serait mal venu de le leur reprocher. Les auteurs ont voulu créer un univers fictif qui correspond à certaines aspirations d’un public dont le mode de vie est à l’opposé de celui qu’on lui présente. Les spectateurs doivent se sentir dépaysés, il ne s’agit pas de les choquer, encore moins de les informer ! Du pur divertissement qui tord le cou à la réalité et qui fait oublier les contraintes du quotidien.
L’Important c’est l’Amour appartient à un genre de comédies très prisé au début des années soixante-dix. Je l’appellerai le Kiss Movie. Le scénario est toujours le même. Il est bâti comme un jeu avec des règles qui varie en fonction de l’intrigue. Il y a les chasseurs et il y a les proies. Les premiers veulent obtenir un baiser ; les secondes font tout pour s’y soustraire. Car pour elles, l’enjeu est considérable : si elles se laissent embrasser, elles peuvent certes obtenir une amélioration significative de leur situation mais aussi perdre l’amour ou la considération de leurs proches. Alors pour tout gagner et ne rien perdre, il leur faudra user de ruse et de finesse, d’abord face à leurs « agresseurs » mais aussi à l’égard de leur entourage forcément suspicieux.
Ce petit jeu déclenche des scènes de poursuites le plus souvent en intérieur, d’une pièce l’autre, d’un étage l’autre. Les armes du chasseur peuvent être d’une efficacité redoutable : c’est rarement la force physique (acceptable uniquement si le chasseur est une femme) mais le plus souvent c’est le sex appeal affiché qui tétanise le/la futur(e) embrassé(e) et qui fait naître en lui, en elle, un désir irrésistible ou bien c’est l’alcool capable de détruire les préventions du joueur le plus allergique au bisou ou encore la vengeance qui jette dans les bras du chasseur celui/celle qui se croit trahi(e). Il va sans dire que les rôles sont réversibles et qu’à tout moment le chasseur peut devenir une proie et la proie un chasseur. Encore une fois c’est un jeu : c'est-à-dire que les relations nouées entre les différents partenaires pendant la partie cesseront à la fin de celle-ci et tout reprendra son cours normal : le fiancé qui a dû moult fois embrasser une inconnue retrouvera à l’issue de la partie les bras de sa fiancée qui elle-même a failli à plusieurs reprises succomber aux charmes d’un bel étranger.
Dans ce film, la proie, c’est Adel Imam. Il doit se partager entre deux femmes et chacune ne doit rien savoir de ce qu’il fait avec l’autre. Le trio occupe le même appartement ce qui nous vaut, dans la grande tradition du vaudeville, tout un ballet entre les différents protagonistes. Le héros passe de chambre en chambre, de lit en lit, de bras en bras jusqu’à épuisement. Pauvre mâle persécuté, il est soumis aux exigences incessantes et contradictoires de deux femmes qui revendiquent l’exclusivité de son attachement. On notera au passage, un autre lieu commun de la comédie des années soixante dix : la femme dépeinte comme une mante religieuse qui soumet l’homme, petit être naïf et sans volonté, à la satisfaction de tous ses désirs. Reconnaissons que pour le personnage joué par Adel Imam, la partie n’est pas simple : il a en face de lui le sex symbol du cinéma égyptien de l’époque, Nahed Sharif.
Au fil des scènes, cette dernière adopte des tenues de plus en plus osées et le sommet du film est sans doute la séquence dans laquelle elle apparaît vêtue d’une nuisette rose, transparente et ultra courte (La ressemblance avec Mireille Darc est telle qu’on peut se demander si elle est vraiment fortuite.). Sur la dizaine de costumes que Nahed Sharif porte dans ce film, cette tenue est celle qu’elle gardera le plus longtemps, sans doute à la grande satisfaction du public !
Ce Kiss Movie est donc aussi un Dress Movie, genre qui a été lancé par Soad Hosny dès les années soixante. Ca consiste à apparaître à chaque nouvelle scène dans une tenue différente. Le dress movie se caractérise souvent par l’indigence de son scénario et la platitude de sa mise en scène (Je m’empresse de préciser que ce n’est pas le cas pour l’Important c’est l’Amour !) de telle sorte que ces changements constants de costumes ont pour fonction de maintenir l’attention des spectateurs. Evidemment, la plupart du temps, ça ne suffit pas, même si dans certains films, les robes sont d’un mauvais goût tout à fait plaisant.

Appréciation : 2/5
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Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin