mercredi 31 juillet 2019

Les réalisateurs : Mohamed Karim (1896-1972)

محمد كريم

Mohamed Karim est né le 8 décembre 1896 au Caire. Juste après la première guerre mondiale, il voyage en Italie et en Allemagne, notamment pour étudier l’art cinématographique. De retour en Egypte, il se lance dans la réalisation et devient une figure majeure du septième art égyptien où en ce début des années trente, il faut tout construire, tout inventer. 
Il réalise en 1930 Zeinab, le premier long métrage entièrement égyptien. Le film est produit par Youssef Wahbi qui venait de créer sa société de production, les Films Ramsès. 
Toujours avec Youssef Wahbi, il tourne en 1932 Fils d’Aristocrates, l’un des premiers films parlants égyptiens. 
C’est encore lui qui réalise en 1934 La Rose Blanche, la première comédie musicale en langue arabe. Ce film dont le héros est incarné par le musicien Mohamed Abdel Wahab connaîtra un succès considérable dans tout le monde arabe. 
Puis en 1956, Mohamed Karim signe le premier film arabe en cinémascope. C’est une comédie musicale intitulée Dalila, avec dans le rôle principal, le chanteur Abdel Halim Hafez. 
De 1957 à 1967, il dirige l’Institut Supérieur du Cinéma du Caire.


Cinq films de Mohamed Karim ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog :


La Rose Blanche (Al-Warda Al-Bida, 1933)
avec Mohamed Abdel Wahab, Samira Kholoussi, Soliman Naguib, Mohamed Abdel Quddus, Dawlat Abyad, Zaki Rostom, Riad El Sonbati, Tawfiq Al Mardanli
Scénario et dialogues : Tawfiq Al Mardanli et Soleiman Naguib
Paroles des chansons : Ahmed Rahmi
appréciation : 3/5



Raga, une jeune fille, s’ennuie dans la grande demeure bourgeoise où elle vit avec son père, Ismael Bey et sa belle-mère. On la voit jouer avec son chat et danser sur un air d’accordéon. Sa belle mère fait irruption dans la pièce et éteint la radio : elle interdit la musique occidentale dans sa maison.
Un jeune homme se présente à la porte. Il est reçu par le père de Raga. C’est Galal Effendi, le fils d’un couple d’amis aristocrates, morts récemment après avoir dilapidé leur fortune. Le pauvre orphelin doit abandonner ses études pour travailler et il est venu demander son aide à Ismaël Bey. Celui-ci lui propose de devenir l’assistant de son gestionnaire. Galal accepte avec joie. Sa tâche consistera à récupérer les loyers impayés des nombreux appartements que possède Ismaël Bey.
Le jeune homme fait la connaissance de Raga au retour de sa première tournée. Alors qu’il franchit le portail de la demeure de son bienfaiteur, la jeune fille descend en courant le monumental escalier du perron. Le fil de son collier rompt et les perles se répandent tout alentour. Galal aide Raga à les récupérer. Dès le premier regard échangé, c’est le coup de foudre. 



Amour Interdit (Mamnou Al Hob, 1942)
avec Mohamed Abdel Wahab, Ragaa Abdo, Hassan Kamel, Abdel Wares Asar, Aziza Badr, Zinat Sedki, Thuraya Fakhry
Une histoire d’Abbas Allam
Scénario : Mohamed Karim
Musique : Aziz Sadek, Mamoun Al Shinnawi, Mohamed Abdel Wahab, Hussein El Sayed
appréciation : 4/5


Aziz est un jeune homme qui mène une vie mondaine très intense, entouré de nombreux amis. Un jour, il reçoit un télégramme lui annonçant la mort de son père. Dans le train qui le conduit au village où réside sa famille, il rencontre Fakria une jeune fille qui elle aussi doit retrouver les siens à cause du décès soudain de son père. Au fil de la conversation, ils découvrent qu’ils habitent dans le même village et que le père de chacun était le plus grand ennemi de l’autre. 
En arrivant à destination, les deux jeunes gens s’aperçoivent que les deux chefs de famille sont bien en vie et qu’ils ont été les victimes d’une mauvaise plaisanterie. 
Si dès le début, Aziz exprime son souhait que les deux clans se réconcilient, Faakria semble partager la haine de ses parents. Il n’empêche qu’entre les deux héros, l’amour apparaît. Aziz finit par proposer le mariage à Faakria. Il est persuadé que cela permettra aux deux familles de se réconcilier.



La Folie de l’Amour (Gounoun al hob, 1954)
avec Raqiya Ibrahim (Nadia et Soheir), Anwar Wagdi (docteur Hussein), Imad Hamdi (l’écrivain Mohamed Iman), Suleiman Naguib (le chef de gare), Abdel Wares Asr (Oncle Ibrahim), Ferdoos Mohamed (Oum Raouf), Hussein Asar (le gardien de la villa)
Scénario : Mohamed Karim et Abdel Wares Asr
Production : Ramses Naguib et Mohamed Karim


Drame. Nadia a tenté de se suicider en se jetant dans le canal. Elle raconte au docteur Hussein et à son ami Mohamed ce qui l’a conduite à ce geste désespéré. Cela remonte à l’enfance. Entre elle et sa sœur jumelle Soheir, les tensions sont apparues très tôt. Leurs parents manifestaient une affection beaucoup plus grande pour Nadia que pour Soheir. Cette dernière avait fini par croire que le monde entier la détestait. Et quand elles sont devenues des jeunes filles, les garçons qui courtisaient Soheir se détournaient d’elle dès qu’ils faisaient la connaissance de Nadia. Au fil des années, la rancœur de Soheir a viré à la haine et après la mort de leurs parents, elle a perdu toute mesure et s’est comportée comme un véritable tyran à l’égard de sa sœur. Le désarroi de Nadia n’a cessé de croître et son équilibre mental a été fragilisé par la situation. Elle a fini par croire que non seulement elle était responsable des malheurs de sa sœur mais qu’elle avait été la cause de la mort de ses parents…

Ce drame psychologique à la tonalité très hitchcockienne a été réalisé par Mohamed Karim, un cinéaste à qui l’on doit des films qui constituèrent des jalons essentiels dans l’histoire du septième art égyptien (Il a notamment tourné en 1932 la première comédie musicale égyptienne, « La Rose Blanche »..). « La Folie de l’Amour » est digne d’intérêt à plus d’un titre mais surtout parce c’est la dernière apparition au cinéma de l’immense actrice Raqiya Ibrahim. Après le tournage de ce film elle s’installera aux Etats-Unis et abandonnera sa carrière artistique. Comme le prouve cette ultime prestation sous la direction de Mohamed Karim, cette retraite (forcée ?) fut une grande perte pour le cinéma. Alors laissons de côté toutes les rumeurs et les polémiques qui ont accompagné son départ et admirons une dernière fois le talent de cette grande dame.


Dalila (1956)
avec  Ferdoos Mohamed, Shadia, Abdel Halim Hafez, Abdel Wares Asr, Rushdy Abaza, Zubaïda Tharwat, Fawzia Ibrahim
Scénario : Ali Amin
Musique et chansons : Mounir Mourad, Mohamed Almogi, Kamal Al Tawil, Hussein El Sayed


Dalila, premier film arabe en cinémascope reposant sur une histoire conventionnelle de la comédie musicale égyptienne : le lutte d’un jeune chanteur débutant qui rêve de connaître la gloire et qui pour cela doit affronter de nombreux obstacles.
Le jour, Mahmoud travaille dans une boutique d’électricité et le soir il chante et compose. Il tente de se faire connaître dans le milieu musical mais sans succès pour l’instant. Heureusement, il n’est pas seul. Il est soutenu par Dalila, sa jeune voisine. Elle l’aime et elle n’a de cesse de l’encourager car elle est convaincue de son talent. Pourtant, Mahmoud est à deux doigts de tout abandonner : il ne croit plus en la réalisation de ses rêves de gloire. Mais un jour, il fait par hasard la rencontre d’une musicienne qui est impressionnée par sa voix. Elle le met en contact avec un producteur célèbre : sa carrière est enfin lancée ! C’est à ce moment-là qu’on apprend la maladie de Dalila. Elle a la tuberculose et son traitement nécessite beaucoup d’argent. Mahmoud consacre son temps et tous ses revenus à sa bien-aimée. Mais cette situation est insupportable aux yeux de la jeune femme : elle comprend que Mahmoud sacrifie sa carrière à son bien-être et à sa guérison. Elle disparaît brusquement en laissant une lettre dans laquelle elle annonce son suicide. Le jeune chanteur est effondré. Il se jette à corps perdu dans le travail.


Un Cœur d’Or (Qalb Men Dahab, 1959)
avec Maryam Fakhr El-Din (Nadia Sadiq), Imad Hamdi (Dr. Adel Abdel Razek), Abdel Wareth Asar (Abdel Karim, le grand-père de Nadia), Ferdoos Mohamed ( la grand-mère de Nadia), Aziza Helmy (Bahija, la sœur du Dr Adel), Sabry Abdel Aziz (Zaki, l'ami d'Adel), Sanaa Jamil (Awsaf, l'amie de Nadia), Salah Al-Masry (le directeur de la société de transport), Badr Nofal (employé de la société de transport), Nazim Shaarawy (un enquêteur)
Scénario : Mohamed Karim et Abdel Wareth Asar
Production : Hassan Ramzy


Nadia est une jeune fille active qui vit avec ses grands-parents. Elle est secrétaire de direction dans une société de transport. Un soir, elle rentre chez elle avec sa petite voiture alors que la pluie est de plus en plus intense. La visibilité est nulle et Nadia poursuit sa route avec de grandes difficultés. Soudain, elle a l’impression d’entrer en collision avec quelque chose. Elle sort de son véhicule pour savoir ce qu’elle a heurté. Elle ne voit rien er reprend le volant, rassurée. Ce n’est que le lendemain matin, une fois à son bureau qu’elle apprend par le journal la vérité : elle a écrasé l’épouse d’un médecin qui est morte sur le coup. Cette femme laisse derrière elle deux jeunes enfants. Nadia est effondrée. Elle décide de cacher sa responsabilité dans l’accident mais entreprend de venir en aide au veuf et aux deux orphelins…

Notre avis : c’est le dernier film que réalise Mohamed Karim, ce pionnier du septième art égyptien à qui l’on doit de grands classiques. En 1959, il abandonne la réalisation pour devenir le premier directeur de l'Institut supérieur du cinéma de Gizeh. « Un Cœur d’Or » est un drame un peu étrange, à la fois conventionnel et singulier. L’intérêt majeur du film repose sur le personnage de Nadia magnifiquement interprété par Mariam Fakhr Eddine qui n’a jamais été aussi belle. On suit avec une certaine fascination le cheminement chaotique de cette jeune femme naguère heureuse qui bascule brusquement dans la tragédie. En concevant ce projet un peu fou de remplacer auprès des siens la femme dont elle a provoqué la mort, Nadia devient une usurpatrice dont le spectateur attend fébrilement la chute inévitable.

jeudi 18 juillet 2019

Flirt de jeunes filles (Ghazal Al-Banat, 1949)

غزل البنات
إخراج : حسين فوزي




Anwar Wagdi a réalisé Flirt de jeunes filles en 1949.
Distribution : Layla Mourad (Layla), Anwar Wagdi (Wahid, le pilote d’avion), Youssef Wahby (lui-même), Naguib Al Rihani (Hamam), Stephan Rosti (le directeur du cabaret), Ferdoos Mohamed (la gouvernante), Soliman Naguib (le père de Layla), Mahmoud El Meleigy (Anwar, le séducteur malhonnête), Abdel Wareth Asr (le secrétaire du père de Layla), Abdel Meguid Choukry (un domestique), Saïd Abou Bakr (le serviteur de Youssef Wahbi), Abdel Hamid Zaki (le directeur de l’école), Zinat Sedki (l’ex-petite amie d’Anwar), Mohamed Abdel Wahab (lui-même), Farid Shawki (un client du cabaret), Nabila El Sayed (une écolière)
Première apparition à l’écran d’Hind Rostom comme figurante. Elle joue dans la première scène du film, le retour d’une promenade à cheval, et elle se tient à la droite de Layla Mourad.
Scénario : Anwar Wagdi
Dialogues : Naguib Al Rihani, Badie Khairy
Musique : Mohamed Abdel Wahab, Layla Mourad, Naguib Al Rihani 
Production : Anwar Wagdi
figure dans la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps

Abdel Wareth Asr et Naguib Al Rihani

Naguib Al Rihani et Fouad Al Rachidi

Layla Mourad et Naguib Al Rihani

Layla Mourad

Naguib Al Rihani et Layla Mourad

Layla Mourad, Naguib Al Rihani, Mahmoud El Meleigy

Anwar Wagdi et Naguib Al Rihani

Stephan Rosti et Zinat Sedki

Youssef Wahby

Mahmoud El Meleigy et Layla Mourad

Mohamed Abdel Wahab

Soliman Naguib


Résumé

Hamam est un vieux professeur d’arabe. Il enseigne dans une institution pour jeunes filles mais son absence totale d’autorité conduit le directeur de l’établissement à le licencier. Heureusement, le secrétaire d’un très riche pacha lui propose aussitôt un emploi : son patron a une fille qui vient d’échouer à un examen et Hamam sera chargé de lui donner des cours afin qu’elle puisse le repasser avec succès. Le vieux professeur accepte. Il découvre un monde dont il ignorait tout. Même les domestiques se comportent en aristocrates aux manières raffinées. Layla, son élève, est une ravissante jeune femme qui passe ses journées à chanter, danser et se promener à cheval. D’emblée, elle manifeste à l’égard de son nouveau professeur une sympathie et une affection auxquelles celui-ci n’est guère accoutumé. Troublé par tant de sollicitude, Hanam tombe amoureux de son élève mais fait tout pour le cacher. La complicité entre le vieil homme et la jeune femme atteint un tel degré qu’une nuit, la gouvernante surprend le premier en pyjama dans la chambre de la seconde. Pour ne pas provoquer la colère du pacha, la domestique décide de ne rien dire mais il s’en est fallu de peu que le scandale éclate aux yeux de tous les habitants du palais. . 
Layla considère son professeur un peu comme son confident. C’est ainsi que celui-ci apprend qu’elle est amoureuse d’un jeune homme. Un soir, il l’accompagne dans un cabaret. Il découvre que son élève doit y retrouver le garçon qu’elle aime. Hamam laisse les deux tourtereaux et s’installe au bar. En surprenant la conversation d’un couple, il comprend que l’homme dont s’est entichée Layla est un séducteur sans scrupule. Il veut aussitôt intervenir et forcer sa protégée à quitter immédiatement ce lieu mais des serveurs du cabaret s’emparent de lui et le chassent. Il retourne aussitôt à l’intérieur mais il est à nouveau jeté dans la rue. Apparaît un pilote en uniforme. Hamam le supplie de l’accompagner dans le cabaret pour l’aider à récupérer Layla. Quand les deux hommes arrivent dans la grande salle de l’établissement, la jeune fille danse avec son « amoureux ». L’officier est ébloui par sa beauté. A la fin de la danse, une femme en colère se rue sur le partenaire de Layla : c’est son ex-maîtresse qui est folle de rage d’avoir été abandonnée alors que, dit-elle, il lui doit tout. Pour le pilote, tout est clair : il doit sauver Layla. Après quelques échanges de coups, les voilà tous les trois dehors. L’officier fait monter dans sa voiture Layla et son professeur mais ce dernier a compris qu’entre les deux jeunes gens un sentiment très fort était en train de naître. Ne voulant pas révéler leur adresse véritable, il fait arrêter le véhicule devant une maison inconnue. Mais le pilote attend qu’ils disparaissent à l’intérieur pour repartir, alors Hamam est bien obligé de sonner à la porte. Un domestique leur ouvre. Après quelques explications, l’homme les fait entrer. Sans le savoir, ils viennent de pénétrer dans la demeure du grand acteur Youssef Wahbi. Ce dernier les reçoit chaleureusement et les invite à prendre place dans les fauteuils du salon. Au fil de la conversation, l’artiste devine la nature des sentiments qu’Hamam éprouve pour son élève mais il lui fait comprendre qu’ elle ne l’aime pas de la même manière. Il lui conseille de renoncer à satisfaire sa passion et de laisser sa protégée libre d’aimer qui bon lui semble. Quand ils quittent la maison de leur hôte, le pilote les attend toujours, pour le plus grand bonheur de Layla. Cette fois-ci, ils prennent la direction du palais du pacha. Le dernier plan du film nous montre le visage d’Hamam traversé par des sentiments contraires.

Notre avis : Anwar Wagdi réalise sept films* avec en vedette sa femme Layla Mourad. Ils se sont mariés en 1945 et leur collaboration artistique prendra fin avec leur divorce en 1953. « Flirt de Jeunes Filles » est le cinquième film qu’ils tournent ensemble et c’est sans doute le plus célèbre. A cela, plusieurs raisons mais la principale est qu’on y voit pour la dernière fois à l’écran l’immense acteur Naguib Al Rihani qui meurt à peine le tournage terminé. Il joue un vieux professeur qui au soir de sa vie est touché par l’amour. Ce personnage à la fois ridicule et pathétique constitue le testament artistique de Naguib Al Rihani et l’inscrit à tout jamais parmi les légendes du cinéma égyptien.
Sur le film lui-même, ce qui nous frappe, c’est sa grande modernité. La logique du récit est celle du rêve, notamment dans la dernière partie. Les personnages semblent évoluer, comme en apesanteur, dans un univers onirique libéré de toutes les lois qui régissent notre monde. Les événements s’enchainent de manière improbable au fil de rencontres aussi hétéroclites que miraculeuses. A cet égard, la séquence au domicile du grand écrivain prend une dimension quasi surréaliste. Et pour finir, dans la scène du cabaret, le caractère ouvertement fantasmatique des danses n'échappera à personne !

*Layla, fille de Pauvres (1945), Layla, fille de Riches (1946), Mon Cœur me Guide (1947), Anbar (1948), Flirt de Jeunes Filles (1949), L’Amour de mon Cœur (1951), La Fille des Aristocrates (1953)

mardi 16 juillet 2019

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 16 au 31 juillet)

روتانا كلاسيك

Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin. Je m'efforce de choisir des films qui n'ont pas encore fait l'objet d'une présentation sur ce blog sans nécessairement prendre en compte leurs qualités artistiques.


Mercredi 31 juillet à 17h30

L’Ecervelée d’Ibrahim Emara (el taisha,1947)
avec Fatma Roshdi, Hussein Riad, Yehia Chahine, Mahmoud El Meleigy, Mary Moneib, Menassa Fahmy, Zouzou Chakib, Hassan Kamel, Amina Sherif, Rashad Hamed, Dorya Ahmed, Ahlam, Abdel Azim Kamel, Reyad El Kasabgy, Mohamedd Nabeh, Mahmoud Lotfi, Zaki Ibrahim
Scénario : Ibrahim Emara et Youssef Gohar
Musique : Ibrahim Fawzi, Mamoun Al Shinawi, Mahmoud Al Sherif, Ibrahim Hussein


A sa mort, Shakir Bey lègue son usine à son fils aîné Kamel et à sa fille Samira. Leur jeune frère, Sami est amoureux de Lawahiz, une jeune fille qui rêve de mener la vie luxueuse des riches. Sami vient à peine de finir ses études et n’a pas de situation. Lawahiz préfère donc se rapprocher de son frère aîné, Kamel. Malgré leur différence d’âge, elle parvient à le convaincre de la sincérité de ses sentiments. Ils se marient tandis que Sami préfère s’éloigner et part travailler à l’étranger. Lawahiz a désormais une ambition : prendre la direction de l’usine et accaparer la fortune de la famille. A cette fin, elle devient même la maîtresse de Farid, son beau-frère.


Mardi 30 juillet à 19h30

Eve et le Singe de Niazi Mostafa (Hawwa wal Qerd, 1968)
avec Soad Hosny, Mohamed Awad, Mimi Shakib, Mohamed Reda, Abdel Moneim Madbouly, Salah Nazmi, Ahmed Ramzy, Zizi Mostafa, Ali Mostafa, Mohamed Shawky, Ibrahim Zada, El Sayed Radi, Mostafa Hashem, Ahmed Ramzy
Scénario : Abdel Hay Adib
Dialogues : Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique : Fathy Qoura, Mohamed Al Mogi, Abdel Aziz Mahmoud


Comédie. Nadia est scénariste. Un jour, elle découvre qu’un journaliste d’un grand quotidien a écrit un article très méchant sur son dernier film. Folle de rage, elle se rend au domicile du critique et se jette sur lui pour le corriger. Tout se termine par un mariage. Deux ans plus tard, la passion a disparu et le couple se dispute sans fin. Les nuits de Nadia sont troublées par des cauchemars dans lesquels elle et son mai s’entretuent. Elle finit par consulter un psychiatre qui lui conseille de tout faire pour raviver le désir de son mari. Elle décide de s’y appliquer mais au même moment, elle acquiert la conviction que son époux la trompe avec une danseuse. Elle va lui faire croire qu’elle aussi entretient une liaison extra-conjugale…


Lundi 29 juillet à 19h30

Le Monstre de Salah Abu Seif (El Wahsh, 1954)
avec Anwar Wagdi, Samia Gamal, Mahmoud El Meleigy, Abbas Fares, Samiha Ayoub, Mohamed Tawfik, Kamal Anwar, Ibrahim Moheb, Ahmed El-Hamaky, Ibrahim Hechmat, Soleiman El Gendy
Scénario : Naguib Mahfouz, Salah Abu Seif, El Sayed Bedeir
Musique : Fouad El Zahry


Thriller rural. Abdel Sabour est à la tête d’un gang qui fait régner la terreur dans un petit village de Haute-Egypte. Il force les paysans à lui vendre leurs terres à vil prix. Si ceux-ci résistent, il fait enlever leurs enfants et réclame une rançon. Abdel Sabour jouit d’une totale impunité car il est protégé par Radwan Pacha à qui il rend de précieux services lors des élections. Les autorités finissent par s’émouvoir d’une telle situation. Un officier de police s’installe avec femme et enfant dans le village. Sa mission : démanteler le gang et rétablir l’ordre…


Samedi 27 juillet à 23h

L’Homme le plus courageux du monde d’Hassan El Seifi (Ashgaa ragel fil alam, 1968)
avec Tawfik El Deken, Amin El-Heinedy, Abbas Fares, Shweikar, Zinat Sedky, Nagwa Fouad, Mohamed Reda, Mohamed Shawky, Fifi Youssef, Khadiga Mahmoud, Zahrat Al Oula
Scénario : Anwar Abdallah et Hassan El Seifi
Musique : Saïd Mekawi et Mohamed Almogy


Comédie. Sankar est un modeste professeur, peu courageux et mal voyant. Il est amoureux de Shakshouka et il a le bonheur d'être aimé en retour. Malheureusement, le père de la jeune fille rejette toute idée de mariage. Un jour, Sankar perd ses lunettes dans la rue et il se retrouve nez à nez avec un lion qui vient de s'échapper du zoo. Sa vue est si basse que l'enseignant confond le fauve avec un mouton. Inconscient du danger, il enferme l’animal dans l’échoppe d’un boucher. Il ne sait pas qu'il vient ainsi de rendre un service inestimable à la police locale. Désormais, il passe aux yeux de tous pour un héros...


Vendredi 26 juillet à 19h30

Jeunesse Très Folle de Niazi Mostafa (Shabab magnoun geddan, 1967)
avec Soad Hosny, Mimi Chakib, Samir Sabri, Samir Ghanem, George Sedhom, Ahmed El Deif, Ahmed Ramzy, Shahinaz Taha, Hoda Farid, Nawal Fahmy, Ibrahim Zada
Scénario : Abdel Hay Adib et Abou Al Seoud Al Ebiary 
Musique : Hussein El Sayed et André Ryder


Comédie musicale avec les Trois Lumières du Théâtre. Madiha est une jeune étudiante à l’Institut des Arts et de la Comédie. Les circonstances vont la conduire à se déguiser en garçon pour pouvoir jouer dans l’orchestre monté par ses trois frères. Ils se produisent dans un club où ils retrouvent tous leurs fans. Parmi eux, il y a la fille du propriétaire de l’établissement. Elle est tombée amoureuse de Madiha et veut l’épouser. 


Jeudi 25 juillet à 19h30

Oum Ratiba d’El Sayed Bedeir (1959)
avec Mary Moneib, Omar El-Hariri, Abdel Moneim Ibrahim, Wedad Hamdy, Mahmoud Shoukoko, Emad Hamdy, Nagwa Fouad, Ahmed Mazhar, Farid Shawki, Hussein Riad, Amal Farid, Fouad Shafik, Hassan Fayek
Scénario et dialogues : Youssef Al Sebaï
Musique : Attya Sharara


Comédie. Oum Ratiba et son frère Suleiman vivent sous la coupe de leur frère aîné, Abdel. A l’égard de son entourage, ce dernier exerce une tyrannie de chaque instant. Il interdit même à sa sœur d’épouser leur voisin qui l’aime passionnément. Abdel est obsédé par la sorcellerie. Avec des amis, il organise des séances de magie noire auxquelles doivent se joindre son jeune frère et leur domestique Zenham. Suleiman souffre d’insuffisance cardiaque et il lui est impossible de mener une vie normale. Abdel a donc eu une idée : ils vont entrer en communication avec l’esprit du docteur Al Banasawi afin qu’il leur propose un remède. Soad, la jeune femme amoureuse de Suleiman, est révoltée par ces pratiques superstitieuses. Avec la complicité d’une amie danseuse, elle interrompt brusquement la petite cérémonie…


Mercredi 24 juillet à 17h30

Avec le Temps d’Ahmed Diaa Eddine (maha al Ayyam, 1958)
avec Magda (Afaf), Imad Hamdi (Adel), Olwiyya Gamil (Madame Mounira), Ahmed Allam (Docteur Talaat), Wedad Hamdy (Fatima), Farouk Agrama (Samir), Sana Gamil (Ihsan), Karim Diaa Eddine (Karim), Mohamed Nabih (Basioni), Abdel Moneim Ibrahim (docteur Fawzi), Salha Kassin, Nagwa Fouad
Scénario : Youssef Gohar


Afaf est médecin. Son mari est mort et elle est restée seule avec deux enfants en bas âge. Elle consacre sa vie à son travail et à ses enfants jusqu’au jour où elle fait la connaissance d’Adel, un ingénieur. Ils tombent amoureux l’un de l’autre mais Afaf refuse le mariage : elle ne veut pas sacrifier ses deux enfants à son bonheur personnel. Pourtant, sa belle-mère elle-même l’incite à refaire sa vie avec Adel…


Mardi 23 juillet à 17h30


Vous êtes témoins d'Hassan El Seifi (Eshado ya nas, 1953)
avec Mahmoud El Meleigy, Ismail Yasin, Mimi Chakib, Serag Mounir, Kitty, Soheir Fakhry, Wedad Hamdy, Adly Kasseb, Zaki Ibrahim, Abdel Moneim Ismail, Abdel Azim Kamel, Ibrahim Hechmat, Anwar Madkor, Kawthar Shafik, Mohsen Hassanein, Zaki Mohamed Hassan
Scénario : Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique et chansons : Mounir Mourad, Kamal Al Tawil, Mahmoud Al Sharif, Fathy Qoura, Abou Al Seoud Al Ebiary
Production : Aflam Misr Algadida


Après avoir dilapidé la grosse fortune dont il avait hérité, Fadhel trouve une place de directeur dans une entreprise de construction. Cette société appartient à une grande compagnie dirigée par Khalid Abdel Wahab, un homme à la fois rigoureux et bienveillant. Malgré ses revers, Fadhel n’a pas changé sa manière de vivre : il continue à négliger sa femme et ses deux filles et il passe ses soirées à boire dans un cabaret où il retrouve une danseuse qui qui l’a littéralement ensorcelé. Pour lui complaire, il dépense sans compter et à la table de jeu, engage des sommes importantes. Afin de financer ses « menus plaisirs », il détourne les fonds de son entreprise. Entre temps, Fatima, sa grande fille, fait la connaissance d’Hassan, le fils de Khalid Abdel Wahab. Le jeune homme étudie la médecine en France et il est revenu en Egypte pour les vacances. Les deux jeunes gens tombent très vite amoureux l’un de l’autre et ils projettent de se marier. C’est à cet instant que le drame se noue : Khalid Abdel Wahab est informé par l’un de ses employés des irrégularités qui apparaissent dans les livres de comptes de Fadhel. Le chef d’entreprise veut en avoir le cœur net. Il se rend dans le bureau de son directeur et surprend celui-ci alors qu’il vient de mettre dans la poche de son veston toute une liasse de billets…


Lundi 22 juillet à 19h30

La Bande du Diable d’Houssam Al Din Mustafa (Esabat Al Shaytaan, 1971)
avec Farid Shawki, Nelly, Youssef Chaban, Ibrahim Khan, Mahmoud El Meleigy, Tawfik El Deken , Kamal Sarhan, Mohamed Sobeih
Scénario et dialogues : Faysal Nada
D’après le film américain Charade de Stanley Donen (1963) avec Gary Grant et Audrey Hepburn
Musique : Mohamed Abdel Halim et Mohamed Halawa 


Thriller. Après la mort de son mari, une femme découvre que celui-ci était membre d’un gang de redoutables malfaiteurs. Sa vie devient un enfer car elle est sans cesse persécutée par ses anciens acolytes : ils veulent récupérer leur part du butin que son mari aurait caché quelque part sans en rien dire à personne. Heureusement, la jeune femme sera protégée sans le savoir par un officier de police dont elle ne découvrira la véritable identité qu’à la toute dernière scène du film.


Dimanche 21 juillet à 19h30

Amour et Vengeance de Youssef Wahby (Gharam wa Intiqam, 1944)
avec Asmahan, Anwar Wagdi, Youssef Wahby, Mahmoud El Meleigy, Zouzou Madi,Amina Sherif, Beshara Wakim, Fouad El Rashidi, Mohamed Kamel, Fakher Fakher, Soad Ahmed, Thuraya Fakhry, Rashad Hamed, Abbas Rahmy, Ibrahim Hechmat
Musique : Mohamed Al Qasabji et Farid Al Atrache
Textes des chansons : Ahmed Rami
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien


Sohair, une chanteuse célèbre décide d’abandonner sa carrière pour épouser l’amour de sa vie, Wahid, un homme à la sulfureuse répuation, alcoolique et coureur de jupons. Malheureusement, celui-ci est tué la veille de la cérémonie. Le principal suspect est le compositeur Gamal Hamdy. Il est arrêté et interrogé par la police mais on ne trouve aucune preuve contre lui. Il est libéré. Sohair croise à nouveau la route du musicien lors d’une fête donnée par l’une de ses amies. Elle décide de faire semblant de tomber amoureuse de lui pour connaître toute la vérité et se venger…
Asmahan meurt accidentellement avant la fin du tournage de ce film. Elle avait 31 ans. 


Vendredi 19 juillet à 23h

Un Américain de Tanta d'Ahmed Kamal Morsi (Americani min Tanta, 1955)
avec Hussein Riad, Soliman Naguib, Chukry Sarhan, Cariman, Zouzou Madi, Ferdoos Mohamed , Wedad Hamdy, Abdel Salam El Nabolsi, Saïd Abou Bakr, Adly Kasseb, Abdel Moneim Ibrahim
Scénario : Mohamed Ali Nasif
Musique : Ibrahim Haggaïg et Toufik Al Laïli


Ibrahim Effendi est un petit employé qui vit avec sa femme et sa fille dans une ville ouvrière. Un jour, il lit dans le journal qu’un millionnaire américain d’origine égyptienne souhaite visiter l’Egypte pour rencontrer les membres de sa famille. Ibrahim envoie à ce riche personnage une lettre dans laquelle il affirme qu’ils sont parents et qu’il l’invite à s’installer chez lui le temps de son séjour. L’Américain accepte l’invitation. Ibrahim loue un appartement confortable pour recevoir cet hôte de marque…


Jeudi 18 juillet à 19h30

Le Passage des Miracles d'Hassan Al Imam (zoqaq el madaq, 1963)
avec Shadia, Salah Kabil, Hassan Youssef, Youssef Shaban, Samia Gamal, Hussein Riad, Aqeila Rateb, Abdel Moneim Ibrahim, Abdel Wareth Asr, Tawfik El Deken, Mohamed Reda, Thoraya Helmy, Adli Kasib, Hussein Ismaïl, Mohsen Hassanein, Hassan El Baroudy, Mahmoud Shoukoko, Hamed Morsi
Scénario et dialogues : Saad Eddin Wahba
Musique et chansons : Hussein El Sayed, Mohamed Al Mogi, Fathy Qoura, Ali Ismaïl


D'après un roman de Naguib Mahfouz. L’histoire se déroule pendant la seconde guerre mondiale alors que l’Egypte est toujours occupée par les Britanniques. Hamida vit avec sa mère dans une rue pauvre du Caire. Elle rêve de quitter son quartier pour accéder à une vie meilleure. Abbas le coiffeur souhaiterait l’épouser mais il est trop pauvre. Alors pour accroître ses revenus et obtenir la main de la jeune fille, il se résigne à travailler dans un camp militaire britannique. Malheureusement, Abbas n’est pas le seul homme à convoiter Hamida. Farag, un homme corrompu, s’intéresse aussi à la jeune femme. Il lui propose de quitter le quartier pour se marier. Un jour, Hamida disparaît… 


Mercredi 17 juillet à 23h

Je suis libre de Salah Abou Seif (Ana Hurra, 1959)
avec Lobna Abdel Aziz, Zouzou Nabil, Hussein Riad, Hassan Youssef, Shukry Sarhan, Kamal Yassin, Layla Karim, Gamil Ezz Eddin, Gamalat Zayed, Ali Reda, Victoria Hobeika, Fifi Sayed, Aziza Badr, Kamal Al Zeiny, Abel Moneim Basiony
Scénario de Naguib Mahfouz d'après un roman d'Ihsan Abdul Quddus
Dialogues : El Sayed Bedeir
Musique : Fouad El Zahry
Production : Ramsès Naguib
Premier film dans lequel apparaît l’acteur Hassan Youssef (il joue le rôle du cousin de l’héroïne)


Depuis la séparation de ses parents, Amina vit chez sa tante et son oncle. Ceux-ci mènent une existence austère régie selon une morale très stricte. Ils mènent la vie dure aussi bien à leur nièce qu’à leur propre fils Ali. Ce dernier est passionné par la musique et voudrait se consacrer à la pratique du violon mais ses parents s’y opposent absolument. Amina ne supporte pas cette vie et finit par se révolter. Elle apprend à danser et fréquente Abbas, un jeune étudiant qui l’incite à conquérir sa liberté. Elle voudrait poursuivre ses études pour pouvoir travailler. Malheureusement, son oncle et sa tante ont d’autres projets. Ils ont trouvé une occasion rêvée de se débarrasser de cette nièce bien insolente : un ingénieur l’a demandée en mariage…


Mardi 16 juillet à 19h30

Le Miroir d’Ahmed Diaa Eddine (El Meraya, 1970)
avec Nour Al Sherif, Nagla Fathy, Adel Imam, Samir Sabri, Abdel Moneim Madbouly, Abdel Moneim Ibrahim, Hassan Mostafa, Ibrahim Saafan, Amal Ramzi, Zouzou Chakib, Mimi Chakib, Ibrahim Nasr, Zizi Mostafa
Scénario : Mohi Eddine Aref
Musique : Ahmed Abou Zeid
Production : Films Al Masry


Comédie sentimentale. Karim, haut fonctionnaire, a deux filles, Karima et Hoda. Hoda, la cadette, est une jeune fille sage et studieuse qui s’apprête à épouser le garçon qu’elle aime depuis toujours. Karima, l’aînée, est tout l’opposée de sa sœur. C’est une fille à la fois séduisante et frivole, sans cesse préoccupée par son apparence. Elle est attirée par deux garçons mais elle ne parvient pas à arrêter son choix sur l’un ou l’autre. Ses deux prétendants sont Kamal et Ahmed. Le premier est un jeune homme riche, le second est son cousin, un ingénieur sérieux et travailleur. Malheureusement pour Karima, ses deux soupirants finissent par s’éloigner, lassés de son indécision…


vendredi 5 juillet 2019

Les réalisateurs : Issa Karama (1919-1988)

عيسى كرامة


Après des études de cinéma effectuées en partie au Caire, en partie à Paris, Issa Karama travaille d’abord à la production puis passe à la réalisation en 1952 avec Tu le mérites bien. Ce premier film donne le ton des dix-neuf qui suivront, à une ou deux exceptions près : des comédies qui sont montées autour de vedettes populaires comme Ismaïl Yassin ou Mohamed Awad et qui ont comme unique ambition de divertir un public familial.


Dix films d'Issa Karama ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog :


Tu le Mérites bien (Halal Alyek, 1952)
avec Ismail Yassin (Ismaïl, le neveu du défunt), Abdel Hamid Badawi (Hassan, le frère du défunt), Aziza Badr (la femme du défunt), Hoda Shams El Din (la maîtresse du secrétaire), Elias Moaadab (le neveu du défunt), Thoraya Helmy (Thoraya, la fille du défunt), Stephan Rosti (le secrétaire du défunt), Izzat Abdel Gawad (l’officier de police), Omar El Gizawy, Salah Kasin (Anayat, la sœur du défunt)
Scénario : Issa Karama
Inspiré de Fantôme en Vadrouille (Hold That Ghost), un film américain d’Arthur Lubin et John Rawlins avec Bud Abbott et Lou Costello (1941)
Dialogues : Gamal Hamdy


Comédie burlesque. Un homme très riche vient de mourir. Son secrétaire réunit tous les héritiers pour leur faire lecture du testament. Le défunt a dissimulé toute sa fortune dans un endroit secret, quelque part dans son château. Celui qui découvrira le premier la cachette deviendra l’unique détenteur de tout son argent. Toute la famille se lance à la recherche du pactole mais il faudra aussi compter avec le secrétaire du défunt et sa maîtresse : eux aussi ont bien l’intention de s’emparer du fabuleux héritage…


Aie Pitié de Moi ou Ismaël Yassin rencontre Frankenstein (Haram Alek, 1953)
avec Ismaïl Yassin (Ismaïl), Lola Sedky (Loula), Abdel El Fatah El Qosary (Abdel), Stephan Rosty (le professeur Assem), Sanaa Jamil (Afaf, la nièce du professeur Assem et la fiancée du docteur Mourad), Nabil El Alfy (docteur Mourad), Abdel Hamid Zaki (Marzouk), Mohamed Sobeih (la momie)
Scénario : Gamal Hamdy
Production : les studios Gizeh


Remake égyptien de la comédie américaine Abbott and Costello Meet Frankenstein réalisée par Charles Barton en 1948 
Ismaïl et Abdel travaillent dans un magasin d’antiquités. Un jour, on leur apporte une caisse bien mystérieuse. En l’ouvrant dans l’arrière-boutique, ils découvrent qu’elle contient le corps momifié de Frankenstein. Un autre personnage a assisté à la scène, c’est le professeur Assem, sosie de Dracula. Pour échapper à l’attention des deux employés, il s’est caché dans un sarcophage. Avant de rejoindre Abdel qui a déjà quitté la pièce, Ismaïl ouvre le sarcophage et tombe nez à nez avec le visiteur. Ce dernier l’hypnotise puis se dirige vers la grande caisse contenant la momie du monstre. Grâce à un collier magique datant des pharaons, il parvient à réveiller le corps de celui-ci et à en prendre les commandes. Quand Abdel reparaît avec leur patron, le monstre et le professeur ont disparu tandis qu’Ismaïl recouvre progressivement ses esprits. Le professeur Assem a un projet diabolique : il veut redonner vie au monstre en lui greffant un cerveau humain. Pour cela, il besoin de l’aide du fiancé de sa nièce, le docteur Mourad, un médecin spécialisé en neurologie. Celui-ci refuse. Mal lui en a pris : peu après, à la nuit tombée, il se transforme en loup-garou… 

Notre avis : c’est le deuxième film d’Issa Karama et c’est son second remake d’une comédie des deux acteurs comiques américains, Bud Abbott et Lou Costello. Dans le premier, « Tu le mérites bien » (1952), Ismaël Yassin avait pour compère Elias Moadab mais celui-ci meurt prématurément avant même la sortie du film. Pour cette seconde reprise, il est remplacé par Abdel El Fatah El Qosary et ce duo semble mieux fonctionner que le précédent. Elias Moadab avait la fâcheuse tendance à imiter de manière un peu maladroite le jeu des acteurs des comédies burlesques américaines. Dans ce « Aie Pitié de Moi », Issa Karama a su acclimater son modèle à l’esprit égyptien avec des effets comiques plus appuyés mais très efficaces et des chorégraphies exécutées par des danseuses particulièrement affriolantes. La réalisation est moins soignée que dans l’original mais son caractère un peu foutraque donne au film une tonalité nettement plus délirante.


Ismaël Yassin au musée de cire (Ismaïl Yassin fil madhaf el shami, 1956)
avec Ismail Yassin, Abdel Fatah Al Kasri, Berlanty Abdel Hamid, Abdel Ghani Kamar, Kitty, Fouad Gafaar, Ali Rushdy, Ali Abdel Al, Mohamed Tawfik, Sana Gamil, Abdel Aziz Khalil, Lola Sedky, Soad Ahmed, Mohamed Al Dib
Scénario et dialogues : Gamal Hamdy et Issa Karama


Comédie fantastico-policière. Le professeur Ali a créé un musée de cire qui attire chaque jour de très nombreux visiteurs. L'établissement est dirigé par un administrateur entouré de toute une équipe. Il y a notamment Farid qui crée les mannequins avec l’aide de son assistante Riri. Farid est fiancé à Samia, la fille du professeur Ali. Une nuit, le sculpteur découvre qu’un gang utilise ses créations pour y dissimuler des bijoux volés. Il a réussi à prendre en photo l’un des criminels en train d’opérer dans le musée. Il prévient le directeur du musée sans savoir que celui-ci est l’un des chefs du gang…


Ismaël Yassin chez les fous (Ismaïl Yassin fi mostashfa el maganen, 1958)
avec Ismaël Yassin (Hassouna), Hind Rostom (Tema), Zinat Sedki (la mère de Tema), Abd El Fatah El Kosary (le père de Tema), Reyad El Kasabgy (chef de service à l’hôpital psychiatrique), Hassan Atla (un fou), Fouad Ratab (un fou), Farhat Omar (le docteur Shadid), Abdel Moneim Ibrahim (un fou), Abdel Moneim Ismaïl (le marchand de légumes), Hussein Ismaïl (le boucher), Hussein Asar (Zaki Al-Qahwaji), Mohsen Hassanein, Kitty (la danseuse), Helen (la folle qui fait un strip-tease), Salha Kasin, Abdel Hamid Zaki (le propriétaire de la pâtisserie), Ezzedin Islam (le directeur de l’hôpital), Abdel Ghany Kamar (l’astrologue)
Scénario : Abbas Kamel, Abdel Fattah El Sayed
Musique : Attya Sharara
appréciation : 3/5


Comédie. Tout le monde dans le quartier veut épouser Tema. Son père a emprunté de l’argent aux uns et aux autres en leur promettant à chaque fois de leur donner la main de sa fille. Tema est amoureuses de Hassouna, le pâtissier. Malheureusement, un chef de service à l’hôpital psychiatrique s’engage à éponger toutes les dettes du père si celui-ci consent à faire de lui son gendre. Les deux hommes font affaire mais il faut se débarrasser d’Hassouna. Ils décident de le faire passer pour fou et de l’interner à l’hôpital psychiatrique.

Notre avis : c’est une comédie typique des années cinquante qui mêle le burlesque et le glamour avec un seul objectif, plaire au plus grand nombre. Mais l’intérêt majeur de ce divertissement tout public réside sans aucun doute dans sa critique virulente de la famille traditionnelle et de la condition faite aux femmes. On voit un père, cynique et sans scrupule, promettre sa fille à qui voudra bien rembourser ses dettes et on voit aussi d’honnêtes artisans ou commerçants proposer « généreusement » leur aide au papa contre les faveurs de la belle Tema, incarnée avec brio par l’affriolante (et dans ce film, le mot est faible !) Hind Rostom.
Cela étant dit, « Ismaïl Yassin chez les fous » comporte quelques faiblesses. Une grande partie de l’intrigue se déroule au sein d’un hôpital psychiatrique et cela nous vaut des scènes interminables avec des « fous » se livrant à des pitreries puériles et répétitives.


 
La Pension des Surprises (Luakanidat almufajat, 1959)
avec Ismaël Yassin (Katakawa), Hind Rostom (Nabila), Abdel Moneim Ibrahim (Zaghloul), Soheir El Bably (Fella, la fille de Qandil), Mohamed Tawfiq (Mishmish), Reyad El Kasabgy (Zarif), Fahmy Aman (Qandil, l’amant de Nabila), Layla Hamdy (Rafia Hanem, la femme de Qandil), Abdel Ghani El Nagdi (un villageois), Hassan Atla (Hassan), Salha Kasin (la vieille femme), Mohsen Hassanein (Mohsen), Ibrahim Hechmat (le directeur de la pension), Ezz Eddin Islam (l’avocat Ahmed Rashad), Tousoun Motamad (un complice de Zarif, Hassan et Mohsen)
Scénario : Issa Karama
Dialogues : Abdel Fattah El Sayed
Musique : Hussein Guenid, Tita Saleh
Production : Mostafa Hassan


Katakawa et Zaghloul ont ouvert une agence de détectives privés. La danseuse Nabila accompagnée de l’un de ses soupirants se présente dans leurs bureaux. Elle a perdu son chien Kiki et souhaite que les deux amis se chargent de retrouver sa trace. Afin de les aider dans leur enquête, la danseuse leur remet une photo de l’animal. Pour s’éviter des efforts inutiles, Zaghloul et Katakawa décident de se procurer un chien de même race et de lui ajouter avec de la peinture des taches afin qu’il ressemble exactement au Kiki perdu. Ensuite, Katakawa se rend avec le chien dans l’hôtel où travaille Nabila. Cette dernière est en grande conversation avec son patron. Quand elle voit arriver le détective avec son Kiki, elle explose de joie. Katakawa s’apprête à repartir avec son argent quand le directeur de l’établissement le retient pour lui proposer une mission : démasquer les malfaiteurs qui régulièrement dépouillent ses clients. Un peu plus tard, Katakawa se présente à la réception de l’hôtel avec Zaghoul. Il est déguisé en hindou, et son camarade en femme indienne. Ainsi accoutrés, ils commencent leur nouvelle enquête…

Notre avis : dans ce film, on retrouve dans les premiers rôles Hind Rostom et Ismaël Yassin comme dans la précédente réalisation d’Issa Karama « Ismaël Yassin chez les fous ». On doit à ce cinéaste un grand nombre de comédies grand public et on ne peut lui contester un certain savoir-faire dans ce genre même s’il n’a pas le talent de son contemporain Fateen Abdel Wahab. « La Pension des Surprises » repose sur des ficelles éprouvées de la comédie et, contrairement à ce que pourrait laisser entendre son titre, on reste constamment en terrain connu : Issa Karama n’aime pas déconcerter son public et son film ressemble à un collage d’idées puisées dans d’autres productions à succès. Quelques exemples : l’idée de l’hôtel avec ses voleurs et ses détectives est empruntée à « Attention à votre portefeuille » de Mahmoud Ismaïl (Eweaa al Mahfaza, 1949) ; celle de la danseuse qui a perdu son petit chien et qu’on remplace par un autre identique est tirée de « C'est Toi que j'aime » d’Ahmed Badrakhan (Ahebbak Inta, 1949) ; celle de l’homme qui se travestit et doit affronter les avances d’individus trop entreprenants, vient bien sûr de « Mademoiselle Hanafi » de Fateen Abdel Wahab (Anissa Hanafi, 1954). Malgré cela, on peut tout de même voir cette « Pension des Surprises » pour Hind Rostom qui entre deux grands films vient illuminer cette petite comédie de toute sa sensualité explosive.


Lune de miel et de fiel (Shahr Asal Basal, 1960)
avec Ismail Yassin, Mary Moneib, Kariman, Abdel Aziz Hamdy, Ahmed Farahat, Nagwa Fouad, Salha Kassin, George Yordanis, Abdel Moneim Ismail, Mohsen Hassanein, Abdelhamid Zaki, Monir El Fangary, Abdel Ghani El Nagdi, Abdel Hamid Badawy
Scénario : Abdel Fattah El Sayed, Issa Karama
Production : Mina Films


Comédie. Ismaïl habite dans un quartier populaire de Tanta et il est amoureux de sa voisine, Samia. Cette jeune fille vit avec sa mère, Sherbat Hanim, dans un appartement qui est situé juste en face du sien. Ismaïl peut ainsi aisément communiquer avec l’élue de son cœur en lui envoyant messages enflammés et petits cadeaux. Mais un jour, c’est la mère de Samia qui intercepte le bouquet de fleurs qu’il destinait à sa fille. Désormais, la dame est convaincue que le jeune homme est amoureux d’elle. Et quand celui-ci se présente à son domicile pour faire sa demande en mariage officielle, il a bien du mal à lui faire comprendre que c’est Samia qu’il veut épouser. Sherbat Hanim est terriblement déçue mais elle est bien obligée d’accepter cette union. Après la cérémonie, Ismaïl et sa jeune épouse partent au Caire pour leur lune de miel. Malheureusement, la mère de Samia les a suivis et elle se présente avec tous ses bagages à la porte de leur chambre d’hôtel. Comble d’avanie, l’établissement est complet et elle devra dormir avec eux. Avec l’aide d’un résident de l’hôtel, Ismaïl va tenter de se débarrasser de cette belle-mère décidément bien encombrante…


Les Maris et l’Eté (Al'azwaj walsayf, 1961)
avec Anwar Al-Baba (la belle-mère de Gamil), Mohamed Awad (un détenu), Mohamed Shawky (le fou), Nagwa Salem (la nouvelle servante d’Awatef), Hassan Fayek (le chef des gardiens), Nagwa Fouad (Awatef la danseuse), Tawfik El Deken (Nabil Mustafa, le mari d’Awatef), Kamal El Shennawy (Gamil Mansour), Samira Ahmed (Latifa, la femme de Gamil), Saleh Al-Eskandarani (gardien de prison), Raafat Fahim (gardien de prison), Ahmad Abu Abya (l’enquêteur), Abdel Moneim Ibrahim (un musicien de l’orchestre)
Scénario : Hussein Abdel Nabi et Abdel Fattah El Sayed


Gamil est musicien et il joue dans l’orchestre d’une boîte de nuit. Il y a plusieurs années alors qu’il était déjà marié avec Latifa, il avait eu une liaison avec Awatef une danseuse de l’établissement, mariée elle aussi. Elle était ensuite partie et n’avait plus donné signe de vie. Depuis, Gamil menait une vie paisible avec sa femme et son fils. Mais Awatef est revenue travailler dans la boite et depuis le musicien essaie tant bien que mal de résister à l’idée de redevenir son amant. L’été arrive. Latifa, la femme de Gamil, et leur fils partent à Alexandrie le temps des vacances. L’épouse a chargé sa mère de surveiller son mari durant son absence. La vieille dame ne tarde pas à lui faire une visite et quand il la reconduit chez elle, il s’aperçoit que l’appartement en face de celui de sa belle-mère est occupé par Awatef. Pour Gamil, la tentation est trop forte : après avoir laissé sa belle-mère chez elle, il sonne à la porte d’Awatef. C’est elle-même qui lui ouvre. Bien qu’un peu décontenancée par cette apparition, elle le laisse entrer. La danseuse est mariée à un peintre, Nabil Mostafa. Ce dernier est parti pour un mois à Damas. Du moins, c’est ce qu’il a prétendu à sa femme, mais en fait il a été condamné à de la prison pour avoir provoqué un accident de la route. A peine assis dans le canapé du salon, Gamil tente d’embrasser Awatef qui se débat. A cet instant apparaît la servante qui vient juste d’être engagée. Elle croit que Gamil est son maître Nabil, revenu de voyage. A partir de là, les péripéties s’enchaînent et c’est ainsi que Gamil va se retrouver dans la même prison que Nabil, le mari d’Awatef…


Mari à Louer (Zoug Lel Igar, 1961)
avec Ismaïl Yassin (Mourad/Felfel), Zahrat Al Oula (Samia, la femme de Mourad), Hassan Fayek (Hassan, le secrétaire de Mourad), Nagwa Fouad (Nagwa), Kamal Hussein (Mohsen), Wedad Hamdy (la bonne, amoureuse de Felfel), Mimi Chakib (la mère de Samia), Farahat Omar (le psychiatre), Fathya Shahin (Soussou), Abbas Rahmy (le représentant de la banque), Mohamed Shawky (Abdo), Shams El Baroudi (Soheir), Saleh Al Eskandarani (Mansour)
Scénario : Abdel Aziz Ahmed, Issa Karama
Musique : Ahmed Fouad Hassan
Production : Ahmed Darwich et Ali Kamal


Mourad possède une concession minière qui connaît de graves problèmes financiers. Son secrétaire, Hassan, est tous les jours confronté à la mauvaise humeur des clients et aux revendications des ouvriers. Pendant ce temps-là Mourad passe toutes ses soirées au cabaret négligeant sa femme qui reste seule à leur domicile. Face aux implorations incessantes d’Hassan, Mourad finit par réagir. Il décide de se rendre au Liban pour emprunter de l’argent à son oncle. Mais son secrétaire lui explique qu’il ne peut pas quitter l’entreprise en ce moment. En effet, Mourad doit très prochainement rencontrer le représentant de la banque. Le chef d’entreprise n’en a cure et s’envole pour le Liban. Hassan est exaspéré mais il trouve par miracle une solution. Il rencontre dans la rue un pauvre joueur de bonneteau qui est le sosie parfait de son patron. Il l’engage pour remplacer Mourad le temps de son absence…


Une Histoire de Minuit ( Hikayat nasi allayl, 1964)
avec Stephan Rosty (Shaker Mounir), Imad Hamdy (Mahmoud Sami l’enquêteur), Rawheya Khaled (Dawlat Hanem, la sœur de Shaker), Tawfiq El Deqen (Gharib, le serviteur), Zizi El Badrawi (Mona, la fille de Shaker), Youssef Shabaan (Kamal, l’amoureux de Mona), Samir Sabri (Taher, le neveu de Shaker), Ihsan Sharif (Samiha Hanem, la femme de Shaker), Nagwa Fouad (Ibtisem, la secrétaire), Mamdouh Sadiq (Sami Mounir, frère de Shadek), Ahmed Morsi (l’inspecteur adjoint)
Scénario : Issa Karama
Dialogues : Abdel Fattah El Sayed
Production : Sayed Sarhan
Stephan Rosty meurt à la fin du tournage. Il avait 73 ans.


Le film s’ouvre avec la scène du crime : Shaker Mounir est à son bureau au milieu de la nuit. Il consulte des documents quand soudain un inconnu s’ introduit dans la pièce et l’étrangle. L’assassin s’enfuit après avoir fouillé dans le coffre-fort de sa victime.
Retour en arrière, quelque temps avant ce drame. On apprend que Shaker Mounir est un homme fortuné qui se consacre à la littérature. Il vit dans une villa cossue avec Samiha, sa femme qui est souffrante et qui ne se déplace qu’en fauteuil roulant, ainsi qu’avec sa fille Mona et sa sœur, qui, à plus de cinquante ans, est restée célibataire. Avec sa femme et sa sœur, les relations sont tendues : la première lui reproche de la délaisser et la seconde de garder pour lui tout l’argent de leur héritage. Ce jour-là, Shaker reçoit une jeune femme qui est venue en réponse à la petite annonce qu’il a fait paraître dans les journaux pour trouver une secrétaire. L’inconnue s’appelle Ibtisem et elle est tout à fait au goût du maître de maison. Comme il se doit, son épouse est plus réservée. Ibtisem fait la connaissance de Mona, la fille de Shaker. Les deux jeunes femmes sympathisent aussitôt et elles se rendent ensemble au club de tennis que fréquente Mona. Elles y retrouvent Taher, le cousin de cette dernière avec qui elle est quasiment fiancée. Mais un nouveau membre vient d’arriver au club. Il est très séduisant et Mona est troublée par le regard qu’il lui lance. Pendant ce temps-là, Shaker reçoit son frère, le père de Taher. Celui-ci déjà très endetté, est encore venu demander de l’argent. Shaker accepte de lui en prêter. Il lui fait signer une reconnaissance de dette qu’il range aussitôt dans le coffre-fort.

Notre avis : un film policier réalisé par un cinéaste surtout connu pour ses comédies grand public. On sent une certaine maladresse dans la narration : pour chaque suspect, les auteurs multiplient de manière appuyée les indices de culpabilité ce qui aux yeux du spectateur, même moyennement malin, l’innocente aussitôt. Une mention spéciale à Tawfiq El Deken qui pendant tout le film arbore le rictus inquiétant du psychopathe (Evidemment, c’e n’est pas lui le coupable !). Bref, on est plus proche du Cluedo que d’Agatha Christie !


La Dernière des Folies (Akhar Genan,1965)
avec Ahmed Ramzy (Monem), Mohamed Awad (Fathi, le frère de Monem), Zizi El Badraoui (Nabila), Imad Hamdi (Docteur Hamdi), Abdel Monem Madbouly (le père de Nabila), Thuraya Fakhry (tante Sherbat), Amal Zayed (tante Khaira),George Sedhom (Ezzat, le frère de Monem), El Deif Ahmed (El Deif, un fou), Samir Ghanem (Samir, un fou), Zakaria Mowafy (l’officier de police)
Scénario : Hussein Abdel Nabi, Abdel Moneim Madbouly
Inspiré d’Arsenic et Vieilles Dentelles (1941) du dramaturge américain Joseph Kesselring qui en 1944 fera l’objet d’une première adaptation au cinéma réalisée par Frank Capra
Musique : Michel Youssef
Production : les films Karama


Après un long séjour passé à l’étranger pour ses études, Moneim est de retour en Egypte. Pendant ces années, il s’est lié avec sa condisciple Nabila qui elle aussi a terminé ses études. Ils ont fait le voyage ensemble et ils se séparent à l’aéroport du Caire. Moneim promet à sa fiancée de venir la voir à Alexandrie pour faire auprès de son père sa demande officielle. Il sera accompagné de ses deux tantes et de son frère Fathi. Moneim retrouve ses deux vieilles parentes qui fêtent son retour avec allégresse. Malheureusement, il découvre que son frère Fathi a sombré dans une démence profonde : il se prend tantôt pour Hitler, tantôt pour Napoléon ou bien encore pour Ramsès II. Moneim est d’autant plus bouleversé par cette nouvelle que son autre frère, Ezzat, est toujours interné en hôpital psychiatrique. Ce qu’il craint le plus au monde, c’est lui aussi un jour de devenir fou. Il se rend chez un médecin qui le rassure. L’entrevue avec le père de Nabila se passe au mieux. Moneim avait pris soin de ne venir accompagné que d’une seule de ses tantes. Mais peu après, Nabila et son père se présentent au domicile des deux tantes alors que Moneim est à son travail. Les deux visiteurs font la connaissance de Fathi en pleine crise de démence…