نص ساعة جواز
إخراج: فطين عبدالوهاب
Fateen Abdel Wahab a réalisé Une Demi-heure de Mariage en 1969.
Distribution : Rushdy Abaza (Docteur Hosny), Shadia (L'infirmière Fatima), Adel Imam (Sameh),Magda El-Khatib (Daliah), Hassan Mostafa (Saïd), Samir Sabri (Hamdi),Youssef Shabaan (dans son propre rôle), Nagla Fathy (dans son propre rôle), Abdel-Moneim Ibrahim (dans son propre rôle), Nahied Yousri (une patiente du docteur Hosny), Magie (l'amie italienne), Aleya Abdel Moneim (la soeur de Fatima)
Scénario et dialogues : Ahmed Ragab
adaptation d'une pièce de théâtre française, Fleur de Cactus, écrite par Pierre Barillet et Jean-Pierre Grédy
L’adaptation américaine de la pièce réalisée par Gene Sacks sort aussi sur les écrans en 1969.
Musique : Fouad El Zahry
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Shadia |
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Rushdy Abaza et Magie |
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Magda El Khatib |
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Magda El Khatib |
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Magda El Khatib et Rushdy Abaza |
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Magda El Khatib et Adel Imam |
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Hassan Mostafa |
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Abdel Moneim Ibrahim |
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Magda El-Khatib |
Ce film est l'adaptation d'une pièce de théâtre française,
Fleur de Cactus, écrite par Pierre Barillet et Jean-Pierre Grédy (création au Théâtre des Bouffes Parisiens en 1964 avec Sophie Desmarets, Jean Poiret et Jean Carmet). Cette même année 69, l'adaptation américaine sort aussi sur les écrans :
Cactus Flower de Gene Sacks avec Ingrid Bergman.
Résumé
Le docteur Hosni est un dentiste célèbre pour sa vie amoureuse très agitée. Pour échapper au mariage, il prétend à toutes ses conquêtes qu’il est déjà marié et qu’il a des enfants. Fatma, son assistante, gère toutes ses affaires, aussi bien professionnelles que privées. Elle est secrètement amoureuse de son patron et les nombreuses aventures de celui-ci l’exaspèrent.
Un soir qu’il doit sortir avec Dalhia, sa maîtresse du moment, il reçoit à son cabinet la visite d’une amie italienne. Il décommande aussitôt son précédent engagement afin de passer la nuit avec elle. Pour faire avaler la pilule à Dalhia, il joint à son mot d’excuse, un gigantesque bouquet de fleurs. La jeune femme n’est pas dupe et ce désistement de dernière minute la rend folle de désespoir. Elle tente de se suicider par le gaz. Heureusement, elle est sauvée in extremis par un jeune voisin qui travaille comme doublure dans le cinéma. Le lendemain, le docteur Hosni à qui Dalhia avait envoyé un télégramme pour le prévenir de son geste fait irruption chez elle. Il tente de la réconforter et lui propose le mariage. Elle refuse puisqu’il est déjà marié. Hosni prétend alors qu’ils sont en instance de divorce car sa femme est amoureuse de son cousin. Pour avoir la certitude qu’il dit vrai, Dalhia veut rencontrer son épouse. Le docteur Hosni a une idée lumineuse : il demande à Fatma son assistante de se faire passer pour sa future ex-femme…
Une comédie légère et pétillante signée Fateen Abdel Wahab, le réalisateur attitré d’Ismaïl Yassin dans les années cinquante. Pour ce film, il a invité un grand nombre de vedettes de l’époque. Ce casting prestigieux est au service d’un produit conçu selon les standards du cinéma commercial des années soixante. Fateen Abdel Wahab est un cinéaste de grand talent et il en fait la démonstration dans cette comédie : un rythme trépidant, des situations rocambolesques et des personnages qui allient fantaisie et glamour. A maintes reprises, on pense au Billy Wilder de « La Garçonnière » ou de « Embrasse-moi, Idiot ». Peut-être pourrait-on trouver à certains gags, à certaines répliques ou au jeu de certains acteurs un caractère « too much » mais l’énergie qui se dégage de l’ensemble emporte tout.
Tout le film repose sur la rivalité entre deux personnages féminins et il est tentant de comparer le jeu des deux actrices qui les incarnent. On se dit que chacune des deux a eu à cœur de montrer à sa consœur qu’elle était bien la meilleure. Alors qu’en est-il ? Malgré ses efforts méritoires, Shadia peine à convaincre dans le registre comique. Son jeu à la fois limité et outré finit par lasser. Mais reconnaissons qu’elle est parfois placée dans des situations qui ne lui facilitent pas la tâche. Je pense notamment à cette scène où elle chante et danse devant un grand miroir tout en remontant sa robe pour laisser apparaître ses cuisses grassouillettes. Je ne sais qu’elles étaient les intentions du réalisateur mais ici ce n’est pas le personnage qui est comique mais l’actrice qui est ridicule. En revanche, Magda El-Khatib est parfaite. Malgré sa beauté de déesse antique, elle a su se prêter à toutes les exigences de la comédie avec le plus grand naturel. Elle s’en tient à un jeu sobre et nuancé beaucoup plus efficace que les gesticulations et les grimaces de sa collègue. Et puis, la caméra de Fateen Abdel Wahab exalte sa grâce et sa sensualité à chaque plan, à chaque scène. Le résultat est donc sans appel : dans ce film, Magda Et Khatib l’emporte sur Shadia qui en est réduite au rôle peu enviable de faire-valoir malgré son omniprésence dans cette Demi-heure de Mariage.
Appréciation : 3/5
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Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin