mercredi 31 mai 2023

La Rue du Polichinelle (Share'e Al-Bahlawan, 1949)

شارع البهلوان
إخراج : صلاح ابو سيف


Salah Abou Seif a réalisé La Rue du Polichinelle en 1949.

Distribution : Camilia (Amina Shawkat), Kamal El Shennawi (Saïd), Lola Sedky (Mervat), Hassan Fayek (Kamel), Ismail Yassin (Khamis), Zinat Sedki (Zahira), Abdel Hamid Zaki (Ibrahim), Elias Moadab (le propriétaire de l’appartement), Hassan Kamel (le médecin), Gracia Qassin (la tante de Saïd), Mohamed Abu El Saoud (le chef cuisinier), Abdel Moneim Ismail (le policier), Hosna Solomon (la servante), Aly Abd El Al (l’amoureux d’Amina)
Scénario : Salah Abou Seif, Ali El-Zorkani, Abdel Halim Morsy
Musique : Fathy Qoura, Mohamed Hassan Al Shugai
Production : les films Gabriel Talhami

Lola Sedky



Kamal Al Shennawi et Camilia



Kamal Al Shennawi et Camilia



Kamal Al Shennawi et Hassan Fayek



Zinat Sedky et Shafiq Nour El Din



Ali Abd El Al et Kamal Al Shennawi



Abdel Hamid Zaki et Hassan Fayek



Gracia Qassin



Ismaïl Yassin et Hosna Suliman

















Résumé

   Saïd, Kamel et Ibrahim sont trois amis qui dirigent ensemble une grande entreprise. L’histoire commence le jour du mariage d’Ibrahim avec une jeune femme prénommée Mervat. Saïd et sa jeune épouse Amina se préparent pour la cérémonie. Comme d’habitude, la tension est extrême entre les deux époux à cause de la jalousie féroce du mari. Ce dernier reproche à sa femme de tout faire pour susciter le désir des autres hommes en portant des tenues provocantes. Pour ne rien arranger, la vieille tante de Saïd vit avec eux et celle-ci n’a qu’un objectif : inciter son neveu à divorcer pour qu’il épouse sa fille.

Pendant ce temps là, la cérémonie nuptiale a commencé. Kamel est déjà là avec sa femme Zahira, une artiste peintre au caractère bien trempé. Quand il découvre Mervat, l’épouse de son ami Ibrahim, il en tombe instantanément amoureux et ne s’en cache pas, mettant dans l’embarras la jeune femme. Arrivent enfin Saïd et Amina. Immédiatement, cette dernière attire le regard des hommes présents et suscite leurs commentaires flatteurs. Très vite, un certain nombre d’invités fait cercle autour d’elle. Saïd, fou de rage, se jette sur les admirateurs de sa femme. La bagarre est générale.

Peu de temps après, Saïd pense avoir trouvé le moyen infaillible de surveiller sa femme. Kamel a des dons d’hypnotiseur et il a plongé dans un sommeil profond un acolyte qui ainsi peut suivre en esprit les faits et gestes d’Amina. Le compte-rendu de l’hypnotisé est sans ambiguïté : Saïd a un rival ! Sans attendre, l’infortuné rentre chez lui et évidemment Amina ne s’y trouve pas. Quand elle rentre, la crise est terrible mais Saïd finira par comprendre qu’il s’est trompé. Malheureusement le jaloux devra affronter une autre épreuve : encouragée par Zahira et Mervat, Amina se présentera à un concours de beauté et sera élue reine de l’année. Un magazine publiera même sa photo en première page !

Mais revenons aux deux autres couples. Les nouveaux mariés se sont rendus chez Kamel et Zahira car Ibrahim souhaite que la femme de son ami fasse un portrait de Mervat. Quand Kamel découvre celle-ci posant en maillot de bain dans l’atelier de sa femme, il n’y tient plus : il faut qu’elle devienne sa maîtresse. Pour cela, il a une idée : il va lui envoyer une lettre d’amour mais pour ne pas être démasqué, il demande à Saïd de la recopier et de la signer sous un faux nom sans lui révéler que c’est pour la femme de leur ami. Saïd entrevoit une nouvelle occasion de tester sa propre femme : il lui enverra la lettre originale écrite de la main de Kamel. Pour parfaire leur plan, les deux amis décident de louer un appartement qui sera l’adresse d’Hassan Al-Muhallab, l’auteur fictif de la double déclaration d’amour. 

Comme Kamel l’espérait, Mervat est touchée par la lettre et elle accepte un rendez-vous dans l’appartement. En revanche, Amina n’est pas du tout séduite et elle n’hésite pas à se confier à Zahira en lui montrant ce qu’elle reçoit. L’artiste peintre reconnaît l’écriture de son mari. Elle veut le confondre et demande à Amina de l’accompagner à l’adresse indiquée sur la lettre.

C’est ainsi que tout le monde va se retrouver dans l’appartement, soit pour y débuter une relation adultère, soit pour y surprendre les conjoints infidèles. Pour Ibrahim qui est venu comme témoin à la requête de Saïd, la découverte de sa femme dans cette garçonnière est une cruelle désillusion, lui qui croyait avoir une épouse soumise et vertueuse. Kamel qui était arrivé les bras chargé de cadeaux peut difficilement cacher la raison véritable de sa présence ici et il va lui falloir subir l’ire de sa femme. En revanche, tout est bien qui finit bien pour Saïd et Amina : Saïd est définitivement convaincu de l’amour et de la fidélité de celle qui partage sa vie.

............

A propos du tournage de ce film, on retrouve dans moult publications, une anecdote très célèbre impliquant Camilia et Kamal Al Shennawi, les deux vedettes de cette comédie. Ce serait le réalisateur lui-même qui l’aurait révélé dans un entretien ou peut-être dans un récit (Je n’ai pas pu vérifier.) Salah Abou Seif raconte qu’il s’apprête à tourner une scène dans laquelle les deux acteurs doivent s’embrasser de manière passionnée. Malheureusement, Kamal Al Shennawi refuse de jouer car c’est le mois du Ramadan et il est impensable pour lui d’embrasser sa partenaire, du moins avant l’iftar. Salah Abou Seif devra déployer des trésors de diplomatie pour convaincre le jeune premier de tourner la scène. Entretemps, Camilia a appris que Kamal Al Shennawi ne veut pas l’embrasser et elle le prend très mal, refusant à son tour de jouer. La scène se fait enfin et, aux dires du réalisateur lui-même, ce baiser fut l’un des plus beaux qu’il ait tourné, un baiser d’une telle fougue et d’une telle sensualité que les censeurs ne manquèrent pas de s’en émouvoir.




Critique

Salah Abou Seif est surtout connu pour ses drames réalistes. Cette Rue du Polichinelle est l’une de ses rares comédies parmi lesquelles on trouve tout de même l’un de ses chefs d’œuvre Entre Ciel et Terre qui date de 1959.

Ce film de 1949 est bien dans l’air du temps . A la fin de ces années 40, la mode est à la comédie légère et brillante à la manière du grand maître du genre, Helmy Rafla. Et l’une des vedettes que l’on retrouve dans bon nombre de ces productions, c’est la délicieuse Camilia. Cette dernière fait ses premiers pas au cinéma en 1947 et elle devient une star en 1949, un statut dont elle jouira très brièvement puisqu’elle mourra tragiquement en 1950 dans un accident d’avion. En quelques années, elle va tourner avec les cinéastes les plus renommés : Hussein Fawzi, Niazi Mostafa, Helmy Rafla, Ezzel Dine Zulficar et donc Salah Abou Seif. Une question nous vient à l’esprit : ce dernier a-t-il choisi Camilia parce qu’il allait tourner une comédie ou choisit-il de faire une comédie parce qu’il veut (doit ?) tourner avec Camilia ? Dans tous les cas il se lance dans l’aventure avec la détermination et avec la rigueur qui le caractérise.

Salah Abou Seif et ses scénaristes ont certainement beaucoup étudié les vaudevilles français du XIXe siècle où se succèdent les quiproquos et les situations les plus farfelus. Cette dimension théâtrale est clairement revendiquée : ce film a été tourné exclusivement en intérieur à l’exception d’une scène. Aucun procédé du vaudeville n’est oublié : on retrouve le rythme effréné des actions, les traditionnels jeux de cache-cache d’une pièce à l’autre, la minutie dans le réglage du mouvement afin que tous les effets fassent mouche. On retrouve aussi la satire du monde bourgeois avec sa galerie de personnages haut en couleur, maîtres ou valets. Certains se livrent avec plus ou moins de succès à l’adultère (dans le rôle du bourgeois à la recherche d’une bonne fortune, Hassan Fayek est inégalable.), d’autres défendent sans relâche la vertu assiégée de leurs épouses (l’excellent Kamal Al Shennawi qui d’ordinaire joue plutôt les amants.). Et comme il se doit, un personnage féminin en dessous affriolants sera surpris dans une situation très compromettante (Ici, c’est Lola Sedki qui s’y colle et elle est épatante !). En fait cette Rue du Polichinelle se présente comme l’équivalent égyptien de l’Hôtel du Libre Echange de Georges Feydeau. On notera enfin le caractère très féministe du film : tous les hommes sont dépeints de manière ridicule et ceux qui ont voulu attenter à la liberté de leurs femmes sont sévèrement punis.

Bref, La Rue du Polichinelle est une comédie irrésistible qui n’a aucunement vieilli.

Appréciation : 5/5
*****

Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

mardi 16 mai 2023

A la télé : les films du jour (Rotana Classic du 16 au 31 mai)

روتانا كلاسيك

Quels films peut-on voir sur la chaîne Rotana Classic ? Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin.
Rotana Classic a remplacé Rotana Zaman en 2012. Cette chaine fait partie du groupe Rotana basé en Arabie Saoudite et spécialisé dans le divertissement (télévision et musique). Celui-ci a été créé par le prince Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud, membre de la dynastie Al Saoud et petit-fils du fondateur de l'Arabie Saoudite. Comme son nom l’indique, Rotana Classic diffuse essentiellement les grands classiques du cinéma égyptien. Disponible en France.


Mercredi 31 mai à 14h

Nour Eddine et les trois marins de Togo Mizrahi (Nureddine wa bahhara el talata, 1944)
avec Zouzou Nabil (Kahramana), Ali Abd El Al (Abdel Aal), Ali Al-Kassar (Othman), Ismaïl Yassin (Ismaïl), Thuraya Fakhry (la gouvernante de la princesse Shams), Mahmoud El-Meleigy (le médecin), Reyad El Kasabgy (le pilote du navire), Leila Fawzi (Princesse Shams), Zakeya Ibrahim (la belle-mère d’Othman), Wedad Hamdy (la suivante de la princesse Shams), Ibrahim Hamouda (le prince Nour Eddine), Eglal Zaki (la femme d’Othman)
Scénario : Togo Mizrahi
Musique : Riad El Sonbati et Ibrahim Hamouda
Production : Bahna Films

Othman est un modeste boulanger qui n’ a aucun sens des affaires. Pour le seconder, il a deux employés, Ismaïl et Abdel Aal dont la naïveté n’a d’égale que l’incompétence. Les dettes s’accumulent, ce qui rend folles de rage l’épouse d’Othman et sa belle-mère. Pour échapper aux récriminations des deux femmes et aux réclamations des créanciers, le pauvre boulanger et ses deux employés ont décidé de se suicider. Ils se rendent au port avec le projet de se jeter à l’eau mais celle-ci est vraiment trop froide. Ils préfèrent remettre leur projet au lendemain et ils s’endorment sur le port. Entretemps un vaisseau luxueux a accosté non loin de l’endroit où nos trois suicidaires se sont assoupis. Ce navire appartient à un prince qui parcourt les mers à la recherche de la femme qu’il aime et qu’il n’a rencontrée qu’en rêve. Le pilote du bateau est bien embêté car pour pouvoir reprendre la mer, il lui faut engagé trois marins supplémentaires. Quand il découvre Othman et ses deux compagnons sur le port, il leur propose aussitôt d’embarquer. Nos trois héros acceptent et ils sont présentés au prince avec qui ils sympathisent immédiatement. Le vaisseau peut reprendre la mer…

Le dernier film qu’Ali Al Kassar tourne avec Togo Mizrahi.


Mardi 30 mai à 18h30

Le Crime Comique de Nagdi Hafez (El Garima el Dahika - 1963)
avec Ahmed Mazhar (Medhat), Soad Hosny (Layla), Fathia Ali (la mère de Medhat), Mahmoud El Meleigy (Salman, l’assassin du père de Medhat), Abdel Moneim Ibrahim (le frère de Layla), Stephan Rosti (le psychiatre), Mimi Chakib (la mère de Layla), Mohamed Reda (l’oncle de Medha), Saïd Khalil (le cousin de Layla), Omar Afifi (Izzat Sami, l’auteur de romans policiers), Mohsen Hassanein (le frère de Salman), Thuraya Fakhry (la nourrice), Ahmed Loxer (l’inspecteur de police)
Scénario : Abdel Aziz Salam
Musique : Youssef Shawki
Production : les Films de la Tour du Caire
appréciation : 3/5


Medhat est un réalisateur de télévision et il doit dans quelques jours épouser Layla. Il se rend dans le village où réside sa mère pour annoncer à celle-ci la bonne nouvelle. Après une fin de voyage mouvementée, il arrive enfin à destination. Son oncle et sa mère lui apprennent que l’assassin de son père est sorti de prison et qu’il voudra certainement se venger d’avoir été dénoncé par Medhat. La vieille femme et l’oncle incitent le réalisateur à tuer le meurtrier avant que celui-ci ne tente de le tuer. Il refuse. De retour au Caire, il tente de reporter son mariage mais la famille de sa fiancée ne veut rien savoir. Medhat et Layla se marient donc à la date prévue. La jeune femme s’installe dans la maison de son époux. Medhat sait que l’assassin de son père connaît son adresse. Délaissant son épouse, il passe toutes ses nuits dans le salon face à la porte d’entrée, un fusil entre les mains. Une nuit, un inconnu s’introduit dans la maison. Medhat tire aussitôt. L’homme s’effondre. Il est mort. Medhat enterre le corps dans son jardin. Avertis, des policiers se présentent au domicile du réalisateur…
Ce film est une adaptation de la comédie The Gazebo (Un mort récalcitrant) réalisé par George Marshall en 1959 (d’après la pièce d’Alec Coppel) avec Glenn Ford et Debbie Reynolds.


Dimanche 28 mai à 18h30

La Foire de Samir Seif (Al Mouled, 1989)
avec Adel Imam (Ibrahim/Hema), Yousra (Amara), Amina Rizk (Baraka), Mostafa Metwali, Eman (Didi), Ahmed Samy Abdallah (Idriss, le mari de Baraka), Gamal Ismaïl (Abou Al Nazar), Abdallah Farghaly (Ali, le boiteux), Karim Al Husseini (le plus jeune fils de Baraka), Saïd Tarabiq (Sawi, membre du gang), Ahmed Salama (Saïd, membre du gang), Ali Qaoud (Ismaïl, membre du gang), Nour al-Demerdash (le Pacha, chef de gang), Aziza Rachid (Suzy)
Scénario : Mohammed Galal Abdel Kawy
Musique : Hany Shenouda Production : Wasef Fayez


Thriller. Lors d’une fête religieuse, des parents perdent leur petit garçon dans la foule. Il est recueilli par un vendeur ambulant qui va l’élever avec sa fille dans un bidonville. L’enfant grandit au milieu des bandits et des voyous et devenu adulte, il a entamé une carrière de délinquant. Mais il finit par se repentir et souhaite mener une vie honnête. Malheureusement, la police l’arrête pour un délit qu’il n’a pas commis. Avec l’aide de sa « sœur » Amara (la fille de son ravisseur), il parvient à s’échapper. Parce qu’il a besoin d’argent, il décide faire un dernier cambriolage. Il a choisi une luxueuse villa et la nuit venue, il parvient sans peine à s’y introduire. Il ne sait pas que cette belle maison appartient à Didi, une jeune femme blonde très séduisante qui dirige une bande de malfaiteurs spécialisée dans la contrebande. Le jeune homme est tout de suite repéré par la propriétaire et ses hommes de main. La confrontation est violente mais Didi est impressionnée par l’audace et le courage de son voleur. Elle veut en faire son associé…


Samedi 27 mai à 18h30

Le Mariage Moderne de Salah Karim (Alzawaj a'ala altariqat alhaditha, 1968)
avec Soad Hosny (Noha), Hassan Youssef (Ahmed, le cousin de Noha), El Deif Ahmed (Atris), Samir Ghanem, (Samir), George Sedhom (Makhimar), Mohamed Reda (le père de Noha), Fatima Mostafa (la mère de Noha), Abdel Moneim Ibrahim (Kamal), Abbas Fares (le professeur Shafi), Hassan Mostafa (le cheikh Hassan), Alya Abdel Moneim (Aziza, la sœur de Noha), Atef Makram (un enfant), Inas Abdallah (la petite fille), Eskandar Menassa (Hussein, le mari de la mère d'Ahmed)
Scénario : Salah Karim
Musique : Saïd Salama, Mohamed Al Mogi, Fathy Qoura, Ali Ismail
Production : les films Shéhérazade
Le réalisateur Salah Karim est le premier mari de Soad Hosny.


Comédie musicale. Noha et son cousin Ahmed sont étudiants dans la même école d’ingénieur. Cet été, ils ont décidé de passer leurs vacances dans un camp près de la mer avec un petit groupe de leurs condisciples. Un jour, Ahmed part à la pêche sur un petit canot à moteur. Il tombe en panne en pleine mer et doit rejoindre le rivage à la nage. Noha est terriblement inquiète. Quand enfin Ahmed reparaît, elle comprend combien il lui est cher. C’est ainsi qu’entre les deux cousins va se nouer une tendre idylle. Ils ont décidé de se marier après les vacances mais les parents de Noha ne l’entendent pas ainsi. Un autre prétendant a leur faveur…


Vendredi 26 mai à 16h

Les Joueurs d’Omar Abdel Aziz (Allaeiba, 1987)
avec Hussein Fahmy (Aziz, le directeur de la société), Yousra (Soso), Sayed Zayan (Basaber), Hassan Mostafa (Chawki, l’un des deux propriétaires de la société), Hamdy Youssef (Mansour, l’un des deux propriétaires de la société), Fouad Khalil (le voisin de Soso), Abdel Ghany Nasser (le directeur de la sécurité de la société), Abdallah Meshref (le domestique), Ola Ramy (Gigi), Thuraya Ezzelddin (la secrétaire), Nabawyah Saïd (la mère de Basaber)
Scénario : Ahmed Samir
Musique : Munir El Wasimi
Production : Medhat Al Sharif

Un remake du film américain Un fauteuil pour deux (Trading Places), réalisé par John Landis et sorti en 1983.


Chawki et Mansour avaient créé une société financière qui vivotait jusqu’à ce qu’ils en confient la direction à Aziz. Grâce à la rigueur de ce dernier, l’entreprise s’est rapidement développée et a généré des profits de plus en plus importants. Les deux propriétaires étaient ravis et Aziz menait grand train : il vivait dans un luxueux appartement, possédait une voiture avec chauffeur et s’apprêtait à épouser une jeune parente des deux fondateurs. Mais depuis peu, le marché est entré en récession et les bénéfices de la société ont fondu comme neige au soleil. Chawki et Mansour sont très inquiets. C’est alors qu’ils rencontrent un agent financier au chômage qui leur promet monts et merveilles. Les deux frères décident de se débarrasser d’Aziz pour confier la direction de leur société à ce « sauveur ». ils chargent leur directeur de la sécurité de tout entreprendre pour éliminer celui qui leur a pourtant fait gagner tant d’argent. En quelques heures, Aziz va tout perdre. On va l’accuser de détournement de fonds et on va le jeter en cellule le temps que son appartement soit perquisitionné. Tous ses biens sont saisis et cerise sur le gâteau : le directeur de la sécurité paie une prostituée pour qu’elle embrasse Aziz sous les yeux de sa fiancée qui rompt sur le champ. L’ancien chef d’entreprise est au désespoir mais la prostituée, qui a pourtant contribué à sa chute, va le prendre sous son aile…


Jeudi 25 mai à 22h

Le Four d'Ibrahim Afify (El Forn, 1984)
avec Adel Adham (Dagher Al-Shahawi), Younes Shalaby (Al Shawat/Awad adulte), Maaly Zayed (Tohma), Abdel Moneim Ibrahim (Saber, le père de Tohma), Sherifa Mahear (la femme de Saber), Nabil Al Hegrassy (Abdo Katanila), Abdel Salam Mohamed (Tantawi), Samia Amin (Fawzia, la femme d’Al Shawat), Kassim Al Daly (Shawki), Ahmed Sami Ghonim (le jeune Awad), Wahid Hamdy (Sinbati, un ouvrier du four), Nadia Al Kilani (la femme de Sinbati)
Scénario : Ahmed Abdel Salam
Musique : Samir Noseir
Production : les films Al-Maqbadi


Al Shawat travaille dans une boulangerie du Caire dirigée par Dagher Al-Shahawi. Ce dernier maltraite ses employés et abuse de leurs épouses ou de leurs filles. C’est un tyran auquel personne n’ose s’opposer, pas même son adjoint qui assiste, impuissant, aux turpitudes de son patron. Al Shawat est un homme simple et naïf : il a vendu tous ses biens pour devenir l’associé de Dagher Al-Shahawi. En fait, il a été trompé. Dagher a pris l’argent mais n’a jamais eu l’intention de lui céder une part de son affaire. Comprenant trop tard qu’il a été escroqué, Al Shawat meurt subitement, terrassé par le désespoir. Sa femme et son fils Awad retournent dans leur village.
Les années passent. Le fils d’Al Shawat a grandi et il travaille comme avocat. Sa mère meurt à son tour mais avant de mourir, elle a fait promettre au jeune homme de retrouver Dagher et de venger l’honneur de son père. Le garçon s’installe au Caire et se fait embaucher dans la boulangerie du despote. Il fait la connaissance de Tohma, une jeune femme qui elle aussi veut se venger de Dagher. Elle est la fille de son adjoint et il a tenté d’abuser d’elle la nuit même de son mariage. Son père n’a jamais rien fait pour la protéger car Dagher partage avec lui un terrible secret….


Mercredi 24 mai à 22h

Chacun selon son rang d’El Sayed Ziada (El naas makamat, 1954)

avec Dorya Ahmed (Hoda, la nièce d’Hamed Al Fliqi), Shukry Sarhan (Gamal, le fils de Riad), Olwya Gamil (la femme d’Hamed Al Fliqi), Hassan Fayek (Riad Pacha), Mahmoud El Meleigy (Hamed Al Fliqi), Samiha Tawfiq (Nana, la fille d’Hamed Al Fliqi), Hussein Issa (Khalifa Othman), Hind Rostom (Zadeh, la fille de Riad), Zeinat Elwy (la danseuse), Tawfik El Deken (l’inspecteur), Mohsen Hassanein (Abdo Othman)
Scénario : Al Sayed Ziada
Production : Al Sayed Ziada


Riad Pacha est un homme très riche qui vit dans une grande villa avec son fils Kamal, officier de police et sa fille Zadeh. Chez lui, il se comporte comme un chef de famille autoritaire et conservateur. En revanche, à l’extérieur, il présente un tout autre visage. Il fréquente assidûment une maison de jeu tenue par toute une famille peu fréquentable : le père, la mère et la fille. Riad Pacha y passe ses soirées à boire de l’alcool et à jouer aux cartes, entouré de jeunes femmes peu farouches. Mais celle qui l’intéresse vraiment, c’est la nièce de ses hôtes, la jeune Hoda. Elle est orpheline et son oncle est son tuteur. La maison où lui et sa femme reçoivent leurs invités lui appartient. Son oncle et sa tante aimeraient qu’Hoda se montre plus complaisante à l’égard d’un client si prestigieux qui souhaiterait l’épouser mais elle ne veut rien savoir. De son côté, Nana, la cousine d’Hoda, a fait la connaissance de Kamal, le fils de Riad Pacha. L’ayant surpris avec une grosse liasse de billets de banque, elle est persuadée qu’il est très riche. Elle entreprend de le séduire et elle le présente à ses parents. La rencontre a lieu dans le salon de la maison de jeu. La sonnette de l’entrée retentit. C’est Riad Pacha qui arrive à son tour…


Mardi 23 mai à 15h

Rendez-vous avec un inconnu d’Atef Salem (Maweed maa maghoul, 1959)

avec Omar Sharif (Magdi), Samia Gamal (Nana, auxiliaire de police), Hala Shawkat (Nadia), Fakher Fakher (Soubhy), Youssef Fakhr El Din (Rachad), Omar Al Hariri (officier de police), Reyad El Kasabgy (le gardien de l'usine), Kamal Hussein (Amin), Thuraya Fakhry (mère de Rachad), Salah Nazmi (le médecin)
Scénario : Youssef Issa
Musique : Mohamed Abdel Wahab
Production : les Films Mohamed Abdel Wahab et les Films Barakat
appréciation : 3/5


Amin est un industriel. Depuis qu’il a constaté que son entreprise était l’objet d’importants détournements de fonds, il reçoit des lettres anonymes lui enjoignant de garder le silence. Amin veut lui-même enquêter avant de prévenir la police. Il convoque Rachad, son jeune comptable. Lors de leur entretien, Amin explique à son interlocuteur qu’il est certain de son innocence mais que quelqu’un a tenté de le faire accuser en falsifiant ses livres de comptes. Tandis qu’ils discutent, un homme s’est introduit dans la voiture de Rachad pour se saisir du revolver qui se trouve dans la boîte à gants. L’inconnu pénètre dans les locaux de l’entreprise et tire sur Amin qui s’effondre mortellement blessé. Poursuivi par le gardien, Rachad se sauve. Sur la route il est arrêté par un étrange personnage qui lui garantit l’impunité bien que tout l’accuse. Il doit disparaître et garder le silence sur tout ce dont il a été le témoin. Après avoir fait ses adieux à sa mère et à sa sœur, Rachad s’envole pour le Soudan. La police a pris l’affaire en main mais elle ne parvient pas à identifier un coupable. Magdi est le jeune frère d’Amin qui fait des études à l’étranger. Il rentre en Egypte pour mener sa propre enquête.


Lundi 22 mai à 22h

Tu m’as fait du Tort d’Ibrahim Emara (Ya Zalemni, 1954)

avec Sabah (Afaf), Hussein Sedqi (Raouf Abdel Salam), Mahmoud El Meleigy (Hamed), Mona (Siham, la sœur d’Hamed), Lebleba (Soad, la petite sœur d’Afaf), Wedad Hamdy (Nargis, la tante de Soad et d’Afaf), Aziz Othman (Yoyo, le mari de Nargis), Zaki Ibrahim (Metwally Radwan), Hassan Abu Zeid (un musicien), Mounir El Fangary (un musicien)
Scénario : Mohamed Mostafa Sami
Production : Abdullah Barakat, Lotus Films


Raouf est un jeune enseignant fraîchement diplômé qui doit rejoindre son premier poste. Dans le train, il fait la connaissance d’un vieil homme qui a pris place dans le même compartiment que lui. Il s’appelle Metwally Radwan et il est receveur. Sa santé semble bien fragile : il a le plus grand mal à respirer et il est soudain secoué d’une violente quinte de toux. Le vieil homme demande à Raouf de lui donner sa valise qui se trouve sur le porte-bagages pour prendre les médicaments dont il a besoin. Raouf s’exécute aussitôt mais il fait un faux mouvement et la valise tombe sur la tête de Metwally qui perd connaissance. Raouf est persuadé que l’homme est mort. Affolé, il quitte rapidement le compartiment tandis que le train arrive en gare. Le lendemain, Raouf se présente dans l’établissement où il doit exercer : c’est une école de filles et il ne tarde pas à apprendre que parmi ses élèves, il y a Afaf, la fille aînée de Metwally. Après la mort de leur père, Afaf et sa petite sœur Soad ont été recueillies par leur tante. Pour apaiser sa conscience, Raouf a décidé de prendre sous son aile la jeune fille qui est harcelée par certaines de ses camarades et maltraitée par sa tante…

 
Samedi 20 mai à 18h30

Entre ciel et terre de Salah Abou Seif (Bayna as-sama wa al ard, 1959)
avec Hind Rostom (Nahed Shukry, la star), Abdel Salam Al Nabulsi (l’aristocrate), Mahmoud El Meleigy (Kamel, le gangster), Mohsen Hassaneim (le complice de Kamel), Abdel Moneim Ibrahim (le fou), Said Abu Bakr (le harceleur), Zizi Mustafa (Sonia), Yacoub Mikhail (le mari de la femme enceinte), Ahmed Louksor (le metteur en scène), Abdel Ghani El Nagdi (le serviteur), Mahmoud Azmy (l’amant), Naïma Wasafi (la femme enceinte), Amin Wahba (le vieillard), Kadreya Kadry (la femme infidèle), Nahed Samir (l’épouse du vieillard), Samia Rushdy (Zakia), Abdel Moneim Madbouli (le voleur)
Scénario : Naguib Mahfouz et El Sayed Badeir
Musique : Fouad El Zahry
appréciation : 5/5


Apologue. Dans la chaleur estivale d'un vendredi après-midi au Caire, un groupe d'individus représentant toute la société égyptienne restent bloqués dans l'ascenseur d'un grand building de Zamalek (Lebon Building construit en 1952) durant plus d’une heure. Parmi les passagers, on trouve une star de cinéma (Hind Rostom) accompagnée de son chien, un aristocrate sans le sou (Abdel Salam Nabulsi) un chef de gang (Mahmoud El Meleigy), un picpocket (Abdel Moneim Madbouly), un fou échappé de l’asile (Abdel Moneim Ibrahim), une femme infidèle (Kadreya Kadry) et son amant (Mahmoud Azmy), un cuisinier (Abdel Ghani El Nagdi), une femme enceinte (Naïma Wasafi) et son mari, un obsédé sexuel (Saïd Abou Bakr), un vieil homme (Amin Wahba) qui doit épouser une très jeune femme, une lycéenne (Zizi Mostafa) qui doit rejoindre son amoureux. Le huis clos tourne au psychodrame. Pendant ce temps-là, l’équipe de cinéma installée sur la terrasse du bâtiment attend sa vedette pour tourner une scène et le metteur en scène se montre de plus en plus fébrile tandis que des gangsters s’apprêtent à forcer le coffre-fort d’une grande compagnie dont le siège se trouve aussi dans l’immeuble.


Vendredi 19 mai à 22h

Amour et Vengeance de Youssef Wahby (Gharam wa Intiqam, 1944)

avec Asmahan (Sohair), Anwar Wagdi (Wahid Ezzat), Youssef Wahby (Gamal Hamdy), Mahmoud El Meleigy (Safwat, le cousin de Wahid), Zouzou Madi (Inayat, l’amie de Sohair), Amina Sherif (Mounira, la sœur de Gamal), Beshara Wakim (le docteur Beshara), Fouad El Rashidi (le procureur), Menassa Fahmy ( le médecin de Gamal Hamdy), Gina (la danseuse), Mohamed Kamel (Oncle Rajab), Fakher Fakher, Soad Ahmed (la mère de Gamal Hamdy), Rashad Hamed (le chauffeur), Abbas Rahmy (un admirateur), Ibrahim Hechmat (expert dans la police scientifique)
Scénario : Youssef Wahby
Une histoire inspirée du Cid, la célèbre tragédie du dramaturge français Pierre Corneille (1606-1684)
Musique : Mohamed Al Qasabji, Ryad Al Sunbati, Mohammad Hassan Al Shugai et Farid Al Atrache
Textes des chansons : Ahmed Rami, Bayram El Tunsi, Mahmoud Al Sinnawi
Production : les Studios Misr
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien


Sohair, une chanteuse célèbre décide d’abandonner sa carrière pour épouser l’amour de sa vie, Wahid, un homme à la sulfureuse réputation, alcoolique et coureur de jupons. Malheureusement, celui-ci est tué la veille de la cérémonie. Le principal suspect est le compositeur Gamal Hamdy. Il est arrêté et interrogé par la police mais on ne trouve aucune preuve contre lui. Il est libéré. Sohair croise à nouveau la route du musicien lors d’une fête donnée par Inayat, l’une de ses amies. Elle décide de faire semblant de tomber amoureuse de lui pour connaître toute la vérité et se venger…
Asmahan meurt accidentellement avant la fin du tournage de ce film, ce qui contraint Youssef Wahby à modifier le dénouement de son scénario.


Jeudi 18 mai à 14h


Ça c’est l’amour de Salah Abou Seif (Haza Howa al Hob, 1958)
avec Lobna Abdelaziz (Sharifa), Yehia Chahine (Hussein), Hussein Riad (le père de Sharifa), Mahmoud Azmy (Fouad l’architecte qui était amoureux de Sharifa), Abdel Moneim Ibrahim (Toufik, un ami d’Hussein), Zeinat Olwi (la danseuse lors du second mariage de Sharifa), Mary Moneib (la mère d’Hussein), Omar El Hariri (Bhagat, un ami d’Hussein), Soheir El Baouni (une amie d’Hussein), Ferdoos Mohamed (la mère de Sharifa)
Scénario et dialogues : Mohamed Kamal Hassan Al Mouhamy
Musique : Fouad El Zahry
Production : Ramses Naguib


Drame. Hussein est un ingénieur qui travaille pour la ville du Caire. Sur le plan des valeurs, il est très conservateur. Il souhaiterait épouser une femme qui n’a jamais connu d’homme avant lui. Il pense avoir trouvé l’épouse idéale en Sharifa, une jeune fille qui réside avec ses parents dans un appartement en face du sien. Souvent, il l’observe de sa fenêtre et elle manifeste toutes les qualités qu’il souhaite trouver chez une femme. Avec l’aide de ses amis, il entre en contact avec Sharifa puis après les tractations traditionnelles entre parents, c’est le mariage. Le jeune couple part en voyage de noce à Fayoum mais le séjour est soudain gâché par une découverte que fait Hussein : il apprend que sa femme avait déjà vécu une première histoire d’amour avant leur rencontre. Il ne supporte pas cette idée. De retour au Caire, il demande le divorce…


Mercredi 17 mai à 22h

La Colère des Parents d'Hassan Al Imam (ghadab el waldeen, 1952)

avec Shadia (Nahemat), Mohsen Sarhan (Wahid), Amina Rizk (la mère de Wahid), Hussein Riad (Imam Mohamed, le père de Wahid), Samia Tawfik (Kawthar, la maîtresse de Wahid), Zouzou Hamdi El Hakim (la tante de Nahemat), Chukry Sarhan (Mahmoud), Ahmed Allam (le directeur d’Imam Mohamed), Fakher Fakher (le jeune homme riche), Mohamed El Dib (l’amant de la tante de Nahemat), Thuraya Fakhry (Oum Mahmoud), Abdel Moneim Ismail (le patron du café), Nadia El Shennawy (Nahemat, petite fille), Awatef Youssef (une danseuse)
Scénario : Hassan Al Imam et Hassan Abdel Wahab
Dialogues : Mohamed Mostafa Samy
Musique : Mahmoud Al Sharif, Fathy Qora, Ibrahim Haggag


Mélodrame. Imam Mohamed est un homme vertueux et travailleur qui a tout sacrifié à la réussite de Wahid, son fils unique. Lui et sa femme ont hypothéqué leur maison afin de financer ses études dans une école de commerce et un fois que le jeune homme a obtenu son diplôme, Imam lui a trouvé une place dans la société qui l'emploie.
Mais le fils ne manifeste aucune gratitude à l’égard de ses parents. Il a toujours souffert d’appartenir à une famille modeste face à ses condisciples plus aisés. A son père et à sa mère, il réclame sans cesse davantage afin de mener une existence conforme à ses désirs. Et ses exigences se font encore plus pressantes depuis qu’il a pris pour maîtresse une danseuse. Contre l’avis de son père, il l’épouse. Erreur fatale : elle le conduira au crime…
En 1976, Hassan El Imam réalisera un remake de ce film avec Farid Shawki dans le rôle du père et Samir Sabri dans celui du fils.


Mardi 16 mai à 18h30

Chagrin d'amour de Salah Abou Seif (Lawet el hub, 1960)
avec Shadia (Amal), Omar Sharif (Hassan), Ahmed Mazhar (Mahmoud), Salwa Ezz Eddin (la femme de ménage), Shafiq Nour El Din (le médecin de l’hôpital), Esmat Mahmoud (Awatif), Abdel Ghani El Nagdi (Abdo), George Youranides (Manoli), Aziza Helmy (la mère d’Amal), Thuraya Fakhry (la mère d’Hassan), Abdel Moneim Ismaïl (le marchand de meubles), Abdel Azim Kamel (le gynécologue), Saïd Khalil (Ibrahim Effendi), Layla Karim (Soad), Nahed Azmy (Mervat), Hussein Ismaïl (Darsh)
Scénario : Salah Abou Seif, Galil El Bendary, El Sayed Bedeir
D’après le roman d’Emile Zola, la Bête Humaine (le film s'inspire du roman de l'écrivain naturaliste mais on ne peut pas vraiment le considérer comme une adaptation au sens strict.)
Musique : Fouad El Zahry
Production : les Films Mohamed Afifi


Drame sentimental. Mahmoud est un conducteur de train. Il est marié à Amal, une jeune brodeuse. C’est un mari peu aimant. Il passe ses soirées au café pour boire de l’alcool avec ses amis et quand il rentre, il attend de sa femme une soumission totale. Il n’hésite pas à la brutaliser et à lui imposer des rapports sexuels auxquels elle essaie vainement de se soustraire. Mahmoud traite Amal comme une esclave qui doit le servir en tout. Dans son malheur, la jeune femme n’a qu’une consolation : la présence de son chat, présence qui naturellement irrite le despote domestique. Un jour, Mahmoud doit partir pour une mission qui le tiendra éloigné un certain temps de la ville. Il charge son collègue Hassan de prendre soin de sa femme. La complicité entre l’ami et l’épouse est immédiate, une complicité qui au fil des jours se change en passion amoureuse.




vendredi 12 mai 2023

Elle possède quelques sous (Sahibat al Malalim, 1949)

صاحبة الملاليم
إخراج : عز الدين ذو الفقار











Ezzel Dine Zulficar a réalisé Elle Possède Quelques Sous en 1949.

Distribution : Mohamed Fawzy (Samir), Camilia (Siham), Shadia (Nabila), Ismail Yassin (Antar, un des serveurs de l'hôtel), Thuraya Helmy (Sonia), Salah Nazmi (Kamal), Mohamed Abdel Qodos (le père de Kamal), Hind Rostom (Fawaki, la rivale de Siham), Nelly Mazlom (danseuse), Abdel Hamid Zaki (le domestique), Abdel Aziz Hamdy (Sabat Effendi)
Scénario : Youssef Gohar, Ezzel Dine Zulficar
Musique : Mohamed Fawzy, Mamoun Al Shinnawi, Abdel Aziz Salam, Mostafa Al Sayed
Production : Raymond Kourba

Camilia et Mohamed Fawzi





Camilia



Shadia



Ismaël Yassin



Mohamed Abdel Qodos



Thuraya Helmy



Camilia et Salah Nazmi

















Résumé

Siham, Nabila et Sonia sont trois sœurs orphelines. Leur oncle décède et leur laisse pour tout héritage 500 livres. Elles réfléchissent à comment utiliser au mieux cette somme pour obtenir ce dont elles rêvent : un mariage avec un jeune homme riche. Elles se rendent à Alexandrie et s’installent dans un hôtel luxueux fréquenté par des millionnaires. Siham se fait passer pour une riche héritière en villégiature qui est accompagnée de sa secrétaire, en fait Nabila, et de sa femme de chambre, en réalité Sonia. Siham ne tarde pas à rencontrer un homme comme elle le souhaite. Il s’appelle Samir. De son côté, Nabila a jeté son dévolu sur Kamal, le fils du Pacha Adham. Quant à Sonia, elle sympathise avec Antar, l’un des serveurs de l’hôtel. Malheureusement pour les trois sœurs, la suite des événements va offrir à chacune d’elles son lot de désillusions. Nabila comprend très vite qu’elle n’intéresse pas Kamal. Ce dernier est très attiré par Siham et il se pose en rival de son ami Samir. Le bonheur de Siham est aussi de courte durée : Samir lui avoue que sa situation financière est peu reluisante et qu’il doit trouver au plus vite une épouse fortunée. Siham lui révèle alors qu’elle n’a pas un sou. Samir se détourne aussitôt d’elle pour courtiser la fille d’un très riche marchand d’Alexandrie. De son côté, Siham se rapproche de Kamal et accepte de se fiancer avec lui. Pour Sonia aussi la situation se complique : Antar a appris la condition réelle des trois sœurs et il est offusqué qu’elles aient pu ainsi mentir. Il est hors de lui et menace de les dénoncer. Heureusement, les trois filles doivent quitter immédiatement l’hôtel. En effet, Kamal a décidé de se rendre chez son père avec sa fiancée qui tout naturellement vient accompagnée de sa secrétaire et de sa femme de chambre. Dans la maison du pacha, ils retrouvent Samir et Antar. Le père de Kamal est un homme aux idées larges et il accueille avec bienveillance tous ces jeunes gens. En fait, malgré leurs nouveaux engagements respectifs, Siham et Samir sont restés amoureux l’un de l’autre et ils finissent par se l’avouer. Alors qu’ils s’embrassent dans l’un des salons de la demeure, Kamal entre et les surprend. Loin de s’en offusquer, le fils du Pacha ne cache pas sa satisfaction. Il a eu une longue conversation avec Nabila et il a compris que c’était elle qu’il voulait épouser. Pour ne pas être en reste, Antar et Sonia se réconcilient. Les trois couples peuvent rentrer à Alexandrie, la joie au cœur !


Critique

Ezzel Dine Zulficar fut l’un des réalisateurs les plus doués de sa génération. Malgré sa mort prématurée à l’âge de 43 ans, il laisse une œuvre importante qui a influencé bon nombre de réalisateurs égyptiens.
Sa filmographie compte essentiellement des drames. Elle possède quelques piastres est l’une de ses rares comédies et il s’y affirme comme un maître du genre
A la fin des années quarante, quelques réalisateurs égyptiens vont nous donner des comédies extrêmement brillantes. Leurs œuvres manifestent une intelligence, une élégance, un humour qu’on ne retrouvera guère dans le cinéma comique des décennies suivantes, comme si les secrets de fabrication de ces grands artistes avaient disparu avec eux. Elle possède quelques sous fait partie de ces œuvres rares.

Pièce maîtresse de ce film : la pétulante Camilia. Ezzel Dine Zulficar avait déjà travaillé avec l’actrice en 1947 dans Tout le Monde Chante. Pour elle comme pour le metteur en scène, c’était leur tout premier film. Camilia est devenue en quelques années une star que tous les producteurs et réalisateurs s’arrachent. Dans cette comédie, elle partage l’affiche avec une autre actrice qui deviendra elle aussi très vite une vedette du grand écran, Shadia.  Rappelons que Camilia, sur laquelle les rumeurs les plus folles ont couru et courent toujours disparaitra dans des circonstances tragiques l’année suivante.

Elle possède quelques sous se présente comme un petit conte philosophique à la française dans lequel des jeunes gens recherchent l’âme sœur par pur intérêt avant de comprendre que pour être heureux l’amour compte bien plus que l’argent. Cela pourrait nous donner une leçon de morale pataude comme dans beaucoup de mélodrames de la même époque mais rien de tel ici. La comédie impose son tempo. Quelles que soient les situations, le ton reste toujours enjoué, le rythme enlevé. Le premier plan nous donne le programme, on y voit les jambes de Shadia qui actionne vigoureusement la pédale d’une machine à coudre : vivacité et légèreté !

L’intrigue tourne autour des manœuvres des uns et des autres pour obtenir ce qu’ils désirent. Les personnages du film n’ont guère de scrupules, leur cynisme et leur cupidité s’affichent sans fard. A noter que s’ils sont ambitieux, jamais il ne leur viendrait à l’idée de travailler. On n’est pas très loin des mœurs aristocratiques de l’ancien régime : si l’on est riche, c’est par héritage, et si on ne l’est pas ou on ne l’est plus, on cherche à bien se marier pour le devenir ou le redevenir.

Mais les deux personnages Samir et Siham, vont faire une expérience déplaisante : Leur sollicitude intéressée l’un pour l’autre est déçue car l’un comme l’autre n’a pas un sou. La déception est cependant de courte durée : on se dépêche de rompre pour trouver très vite un parti plus avantageux sans autre forme de procès. Siham jette son dévolu sur Kamal, l’ami de Samir dont est amoureuse sa sœur Nabila. Tandis que Samir s’empresse de se fiancer avec une jeune héritière. Le dénouement les réunira, pour le plus grand bonheur de Nabila qui ainsi retrouvera Kamal. Siham et Samir se mentent l’un à l’autre mais aussi et surtout ils se mentent à eux-mêmes. Ils finiront par convenir qu’ils s’aiment et qu’ils ne peuvent vivre l’un sans l’autre. Avec ce jeu subtil des sentiments entre des personnages qui avancent masqués, on pense évidemment à Marivaux, d’autant plus que les amours compliquées des maîtres sont dupliquées comme en miroir par celles des valets (Antar et Sonia).

Ezzel Dine Zulficar maîtrise tous les genres, tous les tons et s’amuse à les entrechoquer pour piéger le sentimentalisme du spectateur trop sensible. Prenons comme exemple cette longue scène (9 mn) où Samir et Siham se promènent en barque à la nuit tombée. Cette séquence capitale apparaît très précisément au milieu du film et c’est par elle que l’intrigue bascule. Ezzel Din Zulficar y utilise tous les procédés de la scène romantique : la barque qui file lentement sur la rivière, les deux amoureux transis, la chanson « Mon Cœur t’Appelle », la beauté de Camilia, le baiser furtif échangé. Et puis brusquement tout s’effondre, la vérité éclate : Camilia avoue qu’elle veut épouser un millionnaire et qu’elle a été séduite par Samir car elle croyait qu’il l’était. Même dépit pour Samir qui pensait échapper à la ruine par cette union. Leur bonheur sur cette barque n’était qu’une illusion et le retour sera bien morose.

Dans Elle possède quelques sous l’influence du cinéma américain n’échappera pas aux cinéphiles avertis (ou pas !). Le luxe et le glamour hollywoodiens ne sont jamais bien loin. Par exemple, la scène dans laquelle Camilia en maillot de bain noir est sur un bateau entourée de ses deux soupirants rappellera à certains Rita Hayworth dans la Dame de Shangaï d’Orson Welles (1947).  
On trouve même une scène de danse aquatique à la manière des films d’Esther Williams. Camilia évolue dans la piscine entourée de nageuses. Malheureusement, le résultat est une très pâle copie des numéros exécutés par l’actrice américaine et ses compagnes (En cette même année 49, Esther Williams est sur les écrans américains dans La Fille de Neptune) Ce numéro ne fut peut-être pas la meilleure idée du réalisateur mais peut-être était-il comme beaucoup aveuglé par la beauté magnétique de sa vedette. Alors on se gardera de lui en tenir rigueur !

Appréciation : 4/5
****

Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

lundi 1 mai 2023

A la télé : les films du jour (Rotana Classic du 1er au 15 mai)

روتانا كلاسيك


Quels films peut-on voir sur la chaîne Rotana Classic ? Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin.
Rotana Classic a remplacé Rotana Zaman en 2012. Cette chaine fait partie du groupe Rotana basé en Arabie Saoudite et spécialisé dans le divertissement (télévision et musique). Celui-ci a été créé par le prince Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud, membre de la dynastie Al Saoud et petit-fils du fondateur de l'Arabie Saoudite. Comme son nom l’indique, Rotana Classic diffuse essentiellement les grands classiques du cinéma égyptien. Disponible en France.


Lundi 15 mai à 14h

Emtethal d’Hassan Al Imam (1972)

avec Magda El Khatib (Emtethal Fawzy), Nour El Sherif (le metteur en scène Nagy), Naima El Saghir (la mère d’Emtethal), Mohamed Shawky (le beau-père d’Emtethal), Samir Sabri (Mohsen Bey), Nagwa Fouad (Madame Badia), Amira (Narguis), Laila Gamal (Zouzou), Adel Adham (Fouad El Shamy), Wafiq Fahmi (Ahmed Al Ghadar), Katkota (Mandy), Nabila El Sayed (Arnaba), Tousoun Mohtamad (le tueur)
Scénario : Mamdouh Al Leithy
Musique et chansons : Fouad El Zahiry, Izzat El Gahely, Ahmed Sabra, Sayed Darwish, Naguib El Silahdar
Production : Ramses Naguib


Biographie de la danseuse Emtethal Fawzi qui meurt assassinée en 1936.
Emtethal vit à Alexandrie avec sa mère et son beau-père. Ce dernier est un individu sans scrupule, il veut forcer sa belle-fille à se prostituer. Emtethal refuse et s’enfuit de chez elle. Elle croise la route d’un groupe d’anglais qui abuse d’elle. La jeune femme, abattue, retourne chez ses parents et accepte de travailler pour son beau-père mais celui-ci garde tout l’argent qu’elle gagne. Révoltée, Emtethal quitte définitivement sa famille et s’installe au Caire. Pour gagner sa vie, elle devient danseuse et c’est ainsi qu’elle fait la connaissance de Mohsen Bey, un fils de pacha. Grâce à lui, elle rejoint la troupe de Badia. Elle partage un appartement avec d’autres danseuses qui deviennent ses amies. Toutes ces filles sont victimes de Fouad El Shamy, un gangster qui les rackette régulièrement. Emtethal refuse de se soumettre aux exigences du malfrat. Déstabilisé par cette danseuse qui ose le défier, Fouad El Shamy tente de la séduire…


Dimanche 14 mai à 15h

Dananir d'Ahmed Badrakhan (1939)
avec Oum Kalthoum (Dananir), Soliman Naguib (Jafar), Abbas Fares (le calife Haroun Al Rachid), Abdel Aziz Ahmed (Ibrahim Al Musli, le maître de chant)), Omar Wasfy (le tuteur de Dananir), Fouad Shafik (Abou Nawas), Menassa Fahmy (Ismaïl Ibn Yahya), Yehia Chahine (Zyad), Ferdoos Hassan (la reine Zubaïda), Mohamed Ibrahim (le médecin), Yahya Nagati (le gardien), Amal Zayed, Taheya Carioca (une danseuse), Edmond Tuema (le messager de Charlemagne), Imam Mohamed (l’astrologue)
Histoire et dialogues : Ahmed Rami
Musique : Mohamed Al Qasabgi, Zakaria Ahmed, Riad El Sonbati


A l’époque d’Haroun Al Rachid, vivait une jeune bédouine appelée Dananir. Elle menait une existence austère sous la tente, au milieu du désert. Son seul plaisir dans la vie était de chanter et elle avait une voix sublime qui ravissait tous ceux qui avaient la chance de l’entendre. Il se trouve qu’un jour le vizir Jafar al Mansour passa avec ses hommes près de l’endroit où se dressait la tente de la jeune femme. L’éminent personnage l’entendit chanter et il fut immédiatement conquis. Il proposa à Dananir de venir avec lui dans son palais de Bagdad pour y parfaire son éducation musicale avec le plus grand maître de chant du monde. La chanteuse et son tuteur acceptèrent la proposition. Dananir dit adieu à son parent et partit aussitôt avec Jafar. Au palais, tout le monde fut séduit par la voix unique de la jeune femme. Comble de bonheur, entre elle et son protecteur, l’amour grandissait de jour en jour. Mais Haroun Al Rachid voulut lui aussi entendre la jeune prodige et quand cela fut fait, ébloui par son exceptionnel talent, il exigea que Dananir entrât à son service…


Samedi 13 mai à 22h

Amira mon Amour d'Hassan Al Imam (Amira Houbi Ana, 1975)
avec Soad Hosny (Amira Salem), Hussein Fahmy (Adel Naguib), Soheir Al Babli (la femme d’Adel), Imad Hamdi (le directeur de l’administration et beau-père d’Adel), Karima Mokhtar (la mère d’Amira), Samir Ghanem (Taher Hamouda, un collègue d’Amira), Hassan Mostafa (le supérieur hiérarchique d’Amira), Hesham El Ashry (le frère d’Amira), Nabil Badr (Fathi), Mahmoud Shoukoko (Oncle Saqr), Helmy Hilaly (l’inspecteur de police)
Scénario : Hassan Al Imam, Mamdouh El Leithy, Salah Gahin
Adaptation d'un passage du roman de Naguib Mahfouz, Miroirs (1972). Ce roman est constitué de courts chapitres indépendants, chacun évoquant la vie d’un personnage que le narrateur a rencontré à un moment ou à un autre de son existence. Le chapitre qui est à la base du scénario de ce film est intitulé « Abda Souleimane » (en français, éditions Babel, trad. de Najet Belhatem)
Musique : Fouad El Zahry, Mohamed Al Mogi, Sayed Darwich, Kamel El Tawil
Production : les films Oum Kalthoum Al Hamidi


Comédie musicale. Depuis la mort de son père, Amira doit subvenir aux besoins de sa mère ainsi qu’à ceux de ses frères et sœurs. Elle a trouvé un emploi dans une grande administration, au département traduction. Elle a peu de travail car le service compte un trop grand nombre d’employés mais sa gaieté, son charme et son dynamisme ont transformé agréablement l’atmosphère du bureau. Même son chef n’est pas insensible à son charme. Elle fait la connaissance d’Adel Naguib, l’un des cadres supérieurs de l’établissement. Le jeune homme a épousé Amina, la fille du directeur mais lui et sa femme ne s’entendent pas. En fait, Adel ne s’est marié que par ambition professionnelle et il n’éprouve aucun sentiment pour son épouse. Au fil des rencontres, Adel et Amira tombent amoureux l’un de l’autre. Ils se marient en secret…


Vendredi 12 mai à 22h

Je veux me marier d’Ahmed Badrakhan (Aiza atgawiz, 1952)
avec Nour Al Hoda (Farhana), Farid Al Atrache (Farid), Soliman Naguib (Wagdi Cristal), Abdel Salam Al Nabolsi (Wagy Cristal, le neveu de Wagdi), Zinat Sedki (la femme de chambre de Farhana), Serag Mounir (Taher Al-Anfoushi), Kawthar Shafiq (la fille de Taher), Saïd Abou Bakr (cousin de Farhana), Leila al Jazairia (la danseuse Leila), Sayed Suleiman (le domestique des Cristal), Abdel Nabi Mohamed (un soldat), Mohamed Zayed (chauffer de taxi), Abdel Ghani El Nagdi (cousin de Farhana), Thuraya Fakhry (la femme de Taher), Abbas Rahmi (le directeur de la salle de spectacles)
Leila Al Jazairia (photo) est une danseuse algérienne née en 1927. Farid Al Atrache l’avait choisie pour remplacer Samia Gamal dont il venait de se séparer.
Histoire et dialogues : Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique : Farid Al Atrache


Comédie musicale. Farhana quitte sa ville natale pour commencer une carrière de chanteuse au Caire. Elle a changé de nom et désormais elle se fait appeler Nour Al Ayin. Pour rassurer sa famille, il lui faut épouser au plus vite un homme fortuné. Elle rencontre un vieil industriel très riche qu’elle entreprend de séduire. Mais peu après, elle fait la connaissance du neveu de celui-ci, un neveu qui est aussi son seul héritier. Les deux hommes rivalisent d’attentions à son égard mais Nour finit par comprendre que ni l’un ni l’autre ne souhaite l’épouser avec un véritable contrat et en respectant toutes les conventions d’usage. Elle chasse l’oncle et le neveu de chez elle. Pour se venger, elle décide de se marier avec un homme pauvre. Le hasard fait bien les choses car le soir même, elle rencontre dans un jardin public un jeune inconnu qui chante divinement en s’accompagnant de son oud…


Jeudi 11 mai à 14h

Pardonne-moi mes péchés d'El-Sayed Ziada (aghfir li khatiyati, 1962)
avec Samira Ahmed (Leila), Kamal Al Shennawi (Hussein), Zouzou Madi (la mère d’Hussein), Hassan Hamed (Mountassir, l’ami d’Hussein), Roweda Adnan (Ahlam, la cousine d’Hussein), Fayza Fouad (la fiancée d’Hussein), Ahmed Ghanem (Mazloum, le mari d’Ahlam), Nahed Samir (Oum Khalil), Amal Yousri (Noussah, la maîtresse de Mountassir), Mohamed Shawky (Sharaf), Saïd Khalil (le père de Leila)
Scénario : Aziz Armani et El Sayed Ziada
Musique : Abdul Magid Al-Sharif


Drame. Hussein était resté un célibataire endurci vivant dans une villa cossue avec sa mère jusqu’à ce qu’il rencontre Leila, une jeune ouvrière. Le coup de foudre est immédiat. A partir de là, Hussein change totalement : il renonce à ses soirées arrosées avec ses amis pour se consacrer à son amour tout neuf. Il est bien décidé à épouser celle qu’il considère comme la femme de sa vie. Un jour, il décide de l’attendre à la sortie de son travail. A peine a-t-elle franchi les grilles de l’usine qu’un homme lui prend le bras et la conduit dans une voiture au volant de laquelle se trouve une second homme. La voiture disparaît. Hussein est ébranlé par ce qu’il vient de voir. Un peu plus tard, il rencontre le premier homme qui prétend être le cousin de Leila…
Le film a été censuré à sa sortie. Il n’a pu être présenté au public qu’une fois son titre changé. A l’origine, il s’intitulait « Prends-moi avec ma honte ».


Mercredi 10 mai à 16h

Loi, excuse-nous d’Inas El-Degheidy (Efwaan ayuha alqanun, 1985)
avec Nagla Fathy (Houda), Mahmoud Abdel Aziz (Ali), Farid Shawqy (Abdel Qawi, le père d’Ali), Laila Taher (Anayat, l’avocate), Hayatem (Loubna), Sayed Zayan (Salah), Saleh El Aweil (un policier), Ahmed Khamis (docteur Magdy), Shady (un enfant), Nevine (une petite fille), Amal Ibrahim (Thuraya, la sœur d’Houda), Farouk Falawkas (Mahmoud, le beau-frère de Houda), Randa (Suzanne), Ali Azzab (officier de police), Thuraya Ezz Eddin (Zinat, l’épouse d’Abdel Qawi), Shoukry Mansour (le juge), Shaaban Hussein le procureur), Khaled Khattab (Khaled)
Scénario : Ibrahim El Mougy et Inas El-Degheidy
Musique : Omar Khairat
Production : Wassef Fayez


Houda et Ali, deux professeurs de l’enseignement supérieur, ont décidé de se marier. Pour la cérémonie, ils ont invité parents et amis et la fête se prolonge tard dans la nuit. Quand les deux jeunes époux se retirent dans leur chambre, la fébrilité d’Ali est palpable. Il est obligé d’avouer à Houda qu’il souffre d’impuissance depuis de nombreuses années. La jeune femme est certes désarçonnée par cette révélation mais elle refuse toute idée de séparation. Elle veut aider son mari et elle souhaiterait qu’il consulte des médecins. Mais Ali se complait dans sa situation et ne fait rien pour guérir. Les relations entre les deux jeunes mariés se dégradent très vite au point que Houda finit par quitter le domicile conjugal. Ali part à sa recherche et finit par la retrouver chez son père à lui. Qu’Houda ait pu se confier à ce dernier met Ali hors de lui. Il l’entraîne dans une chambre et l’aurait étranglée si son père n’était intervenu… Cette explosion de violence ravive en la mémoire d’Ali un traumatisme infantile qui expliquerait son impuissance…


Mardi 9 mai à 14h

Tuha d’Hassan El Seifi (1958)
avec Hind Rostom (Tuha), Mohsen Sarhan (Rashad, le chauffeur de bus), Zahrat Al Oula (Safaa, la sœur de Rachad), Mahmoud Ismail (Fagla, l’assistant de Tuha), Mohamed Sobeih (Sayed, le boulanger), Mohamed El Sabaa (Nahla), Abdel Ghani El Nagdi (Baqlaz, l’épicier), Nagwa Fouad (la danseuse), Mohamed Abdel Moteleb (le chanteur), Mohamed Tawfiq (Daqa, le boulanger), Qadria Kamel (la femme de Fagla), Abdel Moneim Ismail (Alula, le gérant de la compagnie de taxis), Ahmed Saïd (Cheikh Ibrahim), Abd Al Azim Kamel (le médecin de Tuha), Aly Abd El Al (le serveur du restaurant), Hussein Ismael (le vendeur de fruits et de légumes), Ali Kamal (le voisin de Tuha)
Scénario : Mahmoud Ismail


Tuha est une jeune femme belle et puissante. Elle règne sur tout un empire : elle possède une boulangerie, une épicerie et une compagnie de taxi. Dans le quartier, on la craint et elle exige une soumission totale de tous les hommes qui travaillent pour elle. Elle mène sa vie amoureuse comme sa vie professionnelle. Elle ne supporte pas qu’un homme sur lequel elle a jeté son dévolu puisse lui résister. Elle a été mariée onze fois et elle s’attaque aussi bien aux célibataires qu’aux hommes mariés. Rashad est un jeune homme qui vient de s’installer dans le quartier avec sa jeune sœur. Tuha a tout de suite repéré ce nouveau résident. Elle n’a plus qu’une idée en tête : le séduire. Malheureusement Rashad n’est pas du tout attiré par cette Dom Juan en jupons et il n’a de cesse de repousser ses avances. Tuha devient folle de désir : avec l’aide de son assistant Fagla elle est prête à tout pour conquérir le nouvel élu de son cœur…


Lundi 8 mai à 14h

Voix du Passé d'Atef Salem (Saut min el madi,1956)

avec Eman (Fifi, la fiancée d’Hamdy), Ahmed Ramzy (Hamdy), Abdel Wares Asar (le père d’Hamdy), Amina Risk (la mère d’Hamdy), Nadia El Shennawy (Fifi enfant), Nelly Mazlom (la danseuse), Wagih Al Atrache (Hamdy, enfant), Farouk Agrama (Hussein, le fiancé de Samira), Ferdoos Mohamed (Oum Ali, la gouvernante), Elham Zaki (Samira, la sœur d’Hamdy), Zaki Ibrahim (un malade), Thuraya Fakhry (la mère de Fifi), Nadia Habib (Samira enfant), Mohamed Nabih (un ophtalmologiste)
Scénario : Youssef Ezzedine Issa, Mohamed El Tabei, Fathy Ghanem
Production : les Films Al Shams
appréciation : 4/5


Hamdi est un jeune garçon qui vient de perdre sa mère. Un soir, surpris par la pluie, il trouve refuge dans une maison inconnue. Il est accueilli par le fantôme de sa mère. Elle lui révèle trois événements dramatiques que l’avenir lui réserve : il survivra par miracle à un accident de train ; sa sœur mourra avec son époux, un officier de l’armée, dans un accident de voiture, le jour de son mariage ; lui-même trouvera la mort le jour de son vingt-cinquième anniversaire. Quand, de retour chez lui, il fait le récit de sa rencontre, tout le monde croit que c’est un délire provoqué par la fièvre. Pour aider Hamdi à recouvrer la santé, son père fait disparaître le portrait de la mère qui était accroché dans le salon. Les années passent.


Dimanche 7 mai à 18h30

Les Hommes ne vivent qu'une fois de Simon Saleh (El Ensan Yaaesh Mara Wahda, 1981)
avec Adel Imam (Hani), Yousra (Amel), Hatem Zoulfakar (le fiancé d’Amel), Ahmed Abaza (le directeur de l’école du Caire), Shawki Shamekh (le frère d’Hani), Ali Al Sherif (le gardien de l’école), Zein El Ashmawy (docteur Tariq), Badr Nofal (le directeur de la nouvelle école d’Hani), Samia Sami (la mère d’Amel), Ahmed Khamis (le directeur du cabinet du ministre de la santé), Hatem Zulficar (docteur Moataz)
Scénario : Wahid Hamed
Musique : Gamal Salamah


Hani Ali Soltan est professeur d’histoire. Sa vie lui semble vide et sans intérêt. Il passe son temps libre à jouer tout son argent aux cartes. Mais un jour, Hani fait l’objet d’une procédure disciplinaire et il est contraint de muter à Sollum, un petit village à la frontière libyenne, loin de ses amis. Dans le train qui l’emmène vers sa nouvelle affectation, il fait la connaissance d’Amel. Cette jeune femme est médecin et elle aussi se rend à Sollum pour s’y installer. Elle vient de perdre son fiancé dans un accident de voiture et elle se considère comme responsable de cette mort. Elle quitte Le Caire pour refaire sa vie…


Samedi 6 mai à 14h

Le Secrétaire de Maman d’Hassan El Seifi (Sikritir mama, 1969)

avec Farid Shawqy (Shalabi Abu Dabbeh / Zaatar Bey) ,Nadia Lotfi (Camilia),Tawfiq El Deqen (Monsieur Haridi, l’intendant de Camilia), Nevin (Amal),Abdel Ghani El Nagdi (le concierge), Ibrahim Kamal (un policier), Zaki Mohamed Hassan (le chauffeur de taxi), Sayed Ibrahim (un policier), Anwar Madkour (le chef de la police), Abdel Moneim Basiony (un officier de police), Nawal Abou El Foutouh (la maîtresse de Zaatar Bey), Hassan Atla (le propriétaire du cirque), Zeinat Elwy (danseuse), Nabila El Sayed (la cuisinière de Camilia), Sayed El Araby (un artiste du cirque)
Scénario : El Sayed Bedeir et Anwar Abdullah
Production : Ehab El Lithi


Camilia est une jeune veuve très riche qui vit seule avec sa petite fille Amal. Cette dernière se rend un jour au cirque et assiste à un numéro de moto en cage. A la fin de l’attraction, l’enfant est frappée de stupeur : l’artiste est le sosie de son père ! Pour Amal, il n’y a aucun doute : Shalabi, le motard, est bien son père et personne ne parvient à la convaincre du contraire. Camilia qui ferait tout pour le bonheur de sa petite fille décide d’embaucher Shalabi comme secrétaire. Amal est aux anges : elle a retrouvé un papa. Quant à l’ancien artiste de cirque, il apprécie sa nouvelle existence même s’il doit parfois gérer des situations un peu délicates. Il fait aussi la connaissance de Monsieur Haridi, l’intendant de Camilia qui gère son patrimoine immobilier. Shalabi ne tarde pas à s’apercevoir que l’intendant se livre à des détournements de fonds, spoliant sans scrupules sa patronne et sa fille…


Vendredi 5 mai à 22h

C'est toi que j'aime d'Ahmed Badrakhan (Ahebbak Inta, 1949)

avec Farid Al Atrache (Mounir), Samia Gamal (Nadia), Ismaïl Yassin (Hikmat Al Far), Abdel Salam Al Nabulsi (le chorégraphe), Zeinat Sedki (la propriétaire de la pension), Thoraya Helmy (Zaynab), Lola Sedky (Rasmia), Mahmoud Shoukoko (Darwich Al Nims), Hassan Fayek (Basioni Bey), Abdel Moneim Ismaïl (le marin), Zaki Ibrahim (Ibrahim Bey), Mahmoud Reda (un danseur), Rifaat El Gamal (un danseur), Abdel Aziz Hamdy (l’employé du télégraphe)
Scénario et dialogues : Youssef Gohar et Ahmed Badrakhan
Musique : Farid Al Atrache
Production : les films Farid Al Atrache


Comédie musicale. Mounir travaille comme employé aux télécommunications. Il arrive souvent en retard au bureau car il consacre ses soirées et ses nuits à la musique. Malgré tous ses efforts, il n’a jamais réussi à percer. Un jour, Nadia, une danseuse se présente à son guichet. Elle souhaite envoyer un télégramme à Ghazal, son chorégraphe, pour lui apprendre une terrible nouvelle : son petit chien vient de mourir. Bouleversée, elle montre à Mounir une photo du « défunt » puis disparaît aussi vite qu’elle était apparue. Le musicien télégraphiste a été vivement impressionné par la beauté de Nadia. Pour la revoir, il a une idée. Comme elle lui a laissé la photo de son chien, il en trouve un identique et se présente avec à son domicile. C’est ainsi que commencent à la fois leur histoire d’amour et leur collaboration artistique. Mounir connaît enfin le succès grâce aux musiques qu’ils composent pour Nadia. Mais très vite, le compositeur devient extrêmement jaloux de la complicité qui unit Nadia et son chorégraphe. Il préfère rompre…


Jeudi 4 mai à 22h

Un Inconnu dans ma maison de Samir Seif (Ghareeb fi Baity, 1982)
avec Soad Hosny (Afaf), Moamen Hassan (le fils d’Afaf), Nour El Sherif (Shehata Abou Kaf), Ali El Sherif, Ibrahim Kadri (l’agent immobilier), George Sedhom (Saad Marzouk, l’ancien propriétaire de l’appartement), Hassan Mostafa (Ali Nachif, l’entraîneur du club), Nabila El Sayed (Kaouther, la collègue d’Afaf), Wahid Seif (le réceptionniste de l’hôtel de passe), Seif Allah Mokhtar (l’assistant d’Ali Nachif), Hayatem (la séductrice), Mohamed Abou Dawoud (l’officier de police)
Scénario et dialogues : Wahid Hamid
Remake d’Adieu, je reste (The Goodbye Girl), un film américain réalisé par Herbert Ross en 1977.
Musique : Hany Shenouda


Comédie. Shehata est un jeune footballeur d’Al Minya, la capitale de la Moyenne-Egypte. Il a reçu un télégramme du prestigieux club de Zamalek qui a décidé de l’engager et qui lui demande de rejoindre au plus vite Le Caire. C’est la première fois que Shehata se rend dans la capitale et les difficultés commencent dès sa sortie de la gare. Il hèle un taxi et s’apprête à y monter mais une jeune femme prétend qu’elle lui avait fait signe avant lui. Tandis que la discussion s’envenime, un voleur s’empare du porte-monnaie de l'une et du portefeuille de l'autre puis s’enfuit en prenant le taxi que Shehata et Afaf se disputaient. Les deux antagonistes constatent la disparition de leur argent et s’accusent mutuellement. Ils se retrouvent au commissariat pour s’expliquer. L’officier de police décide de mettre Shehata en cellule. C’est l’entraîneur du club de Zamaleck lui-même qui vient délivrer son nouveau joueur. L’officier de police est confus d’avoir rudoyé une future étoile du football. Shehata et Afaf ressortent libres du commissariat.
Afaf est une infirmière qui depuis la mort de son mari élève seule son fils. Après les mésaventures de la journée, la mère et l’enfant retrouvent la petite chambre qu’ils occupent dans une pension modeste. De son côté, Shehata s’est installé dans un hôtel sans savoir que celui-ci accueille essentiellement des prostituées et leurs clients. Le soir même, des policiers investissent l’établissement et embarquent tout le monde. C’est ainsi que le footballeur se retrouve encore une fois en cellule.
Afaf cherche à acheter un appartement qui puisse l’accueillir elle et son fils. Elle l’a enfin trouvé et a hâte de s’y installer. Pour le récompenser de ses bons résultats, le club de Zamaleck offre à Shehata un logement. Mais ce que vont découvrir Afaf et Shehata, c’est qu’ils ont été victimes d’un escroc et qu’ils vont devoir cohabiter dans le même appartement…


Mercredi 3 mai à 22h

Le Divorce de Madame Souad d'Anwar Wagdi (Talak Souad Hanim, 1948)

avec Anwar Wagdi (Wahid Sabri), Aqila Ratib (Souad, la femme d’Hassan), Bishara Wakim (le père de Souad), Mahmoud Choukoko (le complice de Wahid), Farid Shawki (Hassan), Abdel Fatah El Kosary (le représentant des pompes funèbres), Mohamed Kamel (un domestique), Wedad Hamdi (une femme de chambre), Hassan Kamel (le secrétaire du père de Souad), Abdel Hamid Zaki (le mathoun)
Scénario : Anwar Wagdi et Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique : Abdel Halim Noweira
Production : Anwar Wagdi


Comédie. Comme d’habitude, Hassan et Souad se querellent bruyamment dans leur chambre. Tous les domestiques de la maison se pressent contre la porte pour écouter la dispute. Le ton devient si violent que les « auditeurs » finissent par téléphoner au père de Souad. Celui-ci quitte aussitôt son bureau et rentre chez lui. Quand il rejoint tout son personnel devant la porte de la chambre du couple, on entend très distinctement que Hassan répudie Souad. Enfin, la porte s’ouvre. Les deux époux portent des marques de coups et de griffures sur le visage. Devant tout le monde, ils se jettent dans les bras l’un de l’autre et s’embrassent : ils sont réconciliés. Malheureusement, cette fois-ci, les choses ne vont se passer selon le schéma habituel. C’était la troisième fois que Hassan répudiait Souad et la loi est formelle : s’ils souhaitent se remarier, Souad doit d’abord épouser un autre homme puis divorcer. La jeune femme est folle de rage. Elle prend sa voiture et disparaît dans les rues du Caire. Mais le destin s’acharne contre elle : sa voiture renverse un individu. Elle le croit mort. Heureusement un médecin apparaît et la rassure. Il a seulement perdu connaissance. La victime est placée dans sa voiture et, accompagnée du médecin, elle regagne son domicile où l’attendent son père et son ex-mari. Ce qu’elle ne sait pas c’est que le médecin et le blessé sont deux escrocs qui simulent des accidents pour ensuite obtenir des riches automobilistes un confortable dédommagement…


Mardi 2 mai à 14h

L’Etranger de Kamal El Sheikh (Al Gharib, 1956)

avec Magda (Yasmina), Yahia Chahine (Gharib), Mohsen Sarhan (Mahrez), Hazem Ezzat (Gharib enfant), Kamal El Shennawy (Anwar), Zahrat Al Oula (Layla), Hussein Riad (Kamal Al Haj), Serag Mounir (Al Sawalhi), Abdel-Wareth Asar (le serviteur), Ehsan Sherif (la gouvernante), Salah Nazmi (le médecin), Nabil Al Ashri (Mahrez, le fils de Kamal Al Haj enfant), Nawal Mustafa (Yasmina la fille de Kamal Al Haj enfant)
Scénario : Hussein Helmy El Mohandes
Adaptation du roman Les Hauts de Hurlevent d’Emily Bronte (1847)
Musique : André Ryder
Production : les films Yahia Chahine


Kamal Al-Haj a recueilli un petit orphelin du nom de Gharib. Il l’installe dans son domaine, bien décidé à l’élever comme ses deux enfants, Mahrez et Yasmina. Très vite, Gharib sait se rendre utile et il s’occupe notamment des chevaux de la propriété. Kamal Al Haj manifeste confiance et affection à l’égard de son petit protégé, ce qui déplaît à son fils Mahrez. Ce dernier ne cesse de multiplier des marques d’hostilité à l’égard de Gharib à tel point que son père doit le punir. Mahrez ne supporte plus la situation : il demande à son père de partir en pension, loin du domaine familial. Les années passent. La complicité entre Gharib et Yasmina n’a cessé de croître. Ils font ensemble de longues promenades à cheval et la jeune fille veille sur l’éducation de son compagnon en lui faisant découvrir le monde de la poésie et de la littérature. Mahrez n’est toujours pas revenu au domaine. Il est parti à l’étranger pour terminer ses études supérieures. Malheureusement, la santé de Kamal Al Haj décline. Il meurt subitement. Mahrez reparaît. Il est accompagné d’un petit garçon : c’est son fils. La mère est morte. Dès qu’il revoit Gharib, il ne lui cache pas la haine qu’il éprouve toujours à son égard. Il refuse de lui serrer la main et quand vient l’heure du repas il exige qu’il aille manger avec les domestiques…


Lundi 1er mai à 18h30

Le Miroir d’Ahmed Diaa Eddine (El Meraya, 1970)
avec Nour Al Sherif (Ahmed, le jeune ingénieur), Nagla Fathy (Karima), Adel Imam (Hamdi), Samir Sabri (Kamal), Abdel Moneim Madbouly (Karim), Abdel Moneim Ibrahim (Cheikh Younes), Hassan Mostafa (Mathar Kamal), Ibrahim Saafan (Hanafi), Amal Ramzi (Safaa), Zouzou Chakib (la mère de Karima), Malak Sokar (Mervat), Mimi Chakib (la mère de Mervat), Ibrahim Nasr (Hanafi), Zizi Mostafa (Hoda, la sœur de Karima), Soheir Ahmed (danseuse)
Scénario : Mohi Eddine Aref
Musique : Ahmed Abou Zeid
Production : Films Al Masry


Comédie sentimentale. Karim, haut fonctionnaire, a deux filles, Karima et Hoda. Hoda, la cadette, est une jeune fille sage et studieuse qui s’apprête à épouser le garçon qu’elle aime depuis toujours. Karima, l’aînée, est toute l’opposée de sa sœur. C’est une fille à la fois séduisante et frivole, sans cesse préoccupée par son apparence. Elle est attirée par deux garçons mais elle ne parvient pas à arrêter son choix sur l’un ou l’autre. Ses deux prétendants sont Kamal et Ahmed. Le premier est un jeune homme riche, le second est son cousin, un ingénieur sérieux et travailleur. Malheureusement pour Karima, ses deux soupirants finissent par s’éloigner, lassés de son indécision…


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