dimanche 16 août 2020

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 16 au 31 août)

روتانا كلاسيك


Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin. Je m'efforce de choisir des films qui n'ont pas encore fait l'objet d'une présentation sur ce blog sans nécessairement prendre en compte leurs qualités artistiques.


Lundi 31 août à 23h

Sans Rendez-Vous d’ Ahmed Diaa Eddine (Men Gheir Ma'ad, 1962)
avec Moharam Fouad (Kamal), Soad Hosny (Salwa), Nadia Lotfi (Nadia), Mohamed Sultan (Wahid), Khayria Ahmed (Fatima), Fakher Fakher (l’oncle), Mimi Chakib (la tante), Samir Sabri (Samir), Salah Jahin (Famy)
Scénario et dialogues : Youssef Issa
Musique : Baligh Hamdy, Mohamed Al Mogi, Fouad El Zahry


Fatima, Nadia et Salwa sont trois sœurs qui vivent avec leur mère, leur oncle et leur tante dans une grande villa à Alexandrie. Depuis la mort du père, la famille est dans une sitation financière difficile. La mère voudrait que Fatima, sa fille aînée, épouse Famy, un riche entrepeneur au physique peu attrayant. En attendant, elle a décidé de louer le chalet qui jouxte leur villa. Un locataire se présente à la villa. C’est un jeune homme très élégant qui est arrivé dans un splendide cabriolet. Il s’appelle Wahid, il est peintre et très riche. Les trois sœurs et la tante sont sous le charme. Aux yeux de la mère, ce serait le mari idéal pour Nadia, sa deuxième fille. Wahid s’installe aussitôt dans le chalet. Peu après il invite à le rejoindre Kamal, son ami musicien. Ce dernier fait à son tour connaissance des trois jeunes filles. Au fil des jours, Salwa est de plus en plus amoureuse de Wahid et elle est désespérée car elle pense n’avoir aucune chance face à sa sœur Nadia…


Dimanche 30 août à 19h30

La Branche de l’Olivier d’El Sayed Bedeir (Ghosn el zaytoun, 1962)
avec Ahmed Mazhar, Soad Hosny, Omar El-Hariri, Abdel Waress Asr, Abdel Moneim Ibrahim, Kamal Anwar, Shokoko El Soghayar
Scénario : El Sayed Bedeir et Mohamed Mostafa Samy
D’après un récit de l’écrivain Mohamed Abdel Halim Abdallah


Drame. Le professeur Abdo enseigne dans un lycée de filles au Caire. Il vit seul et souhaiterait se marier. Il est tombé amoureux d’une élève, Atteya. Mais des rumeurs qui courent dans tout le lycée évoquent une relation amoureuse entre elle et un autre enseignant, Jamal. Ce dernier quitte brusquement l’établissement pour s’installer à Alexandrie. Il était l’un des professeurs de la classe d’Atteya et la direction demande à Abdo de le remplacer. Celui-ci s’empresse d’accepter. Il a désormais toutes les cartes en main ! Entre lui et la jeune fille, les liens ne cessent de se resserrer mais une idée l’obsède : a-t-elle eu une histoire d’amour avec Jamal ? 


Samedi 29 août à 19h30

Le Secret du Bonnet Invisible de Niazi Mostafa (Ser Taqya el Ekhfa, 1959)
avec Tawfik El Deken, Berlanti Abdel Hamid, Abdel Moneim Ibrahim, Ahmed Farahat, Zahrat Al Oula, Gamalat Zayed, Adli Kasseb, Samia Roshdi 
Scénario : Abdel Hay Adib et Niazi Mostafa
Dialogues : El Sayed El Bedir
Musique : Mounir Mourad et Fathy Qoura
Production : Khalil Diab


Comédie fantastique. Asfour est un reporter naïf et maladroit. Son incompétence notoire exaspère son rédacteur en chef. Il est amoureux d’une collègue, Amal. Malheureusement cette dernière doit épouser Amin, un cousin méchant et sournois, bijoutier de son état. 
Asfour vit avec son petit frère Fasih et ses parents. Son père est un excentrique qui se consacre à l’alchimie. Il multiplie les expériences dans l’espoir de fabriquer un jour de l’or. 
Amin ne supporte pas qu’Amal fréquente Asfour. Il menace son rival afin qu’il s’éloigne de la jeune femme. Le bijoutier a le soutien de la mère de celle-ci et rien ne pourra empêcher leur mariage. Asfour est désespéré. 
Un soir, Fasih est resté seul dans le laboratoire de leur père et il entreprend de jouer au petit chimiste. Il provoque une explosion qui libère d’une jarre un génie. L’enfant s’évanouit puis l’être surnaturel prend feu, ne laissant de son passage qu’une fine poussière qui s’est déposée sur un bonnet appartenant à Asfour. 
Peu après, on s’aperçoit que le bonnet a le pouvoir de rendre invisible celui qui le porte. Asfour comprend tout de suite le parti qu’il va pouvoir en tirer. Tout d’abord, tourmenter Amin et empêcher son mariage avec Amal… 


Vendredi 28 août à 23h

La Faute de Mon Bien-Aimé d’El Sayed Bedeir (Ghalatat habibi, 1958)
avec Shadia (Souad), Omar Sharif (Salah), Zouzou Nabil (Aziza), Hussein Riad (Al Haj Abdullah), Abdel Moneim Ibrahim (Zaghloul), Tawfik El Deken (Mahrous, le frère d’Aziza), Awatef Ramadan (la nurse), Abdel Moneim Ismaïl (le séducteur du jardin public), Ahmed Sayed (le gynécologue), Nagwa Fouad (la danseuse)
Scénario : Mohamed Mostafa Samy
Musique : Mounir Mourad, Fathy Qoura, Mahmoud El Sherif, Fouad El-Zahiry, Baligh Hamdy
Production : les films Al Mansoura


Salah est ingénieur et il travaille dans l’entreprise de son oncle, Al Haj Abdullah qui fut aussi son tuteur à la mort de son père. Salah doit épouser Souad, sa cousine. Un jour son oncle lui demande d’aller constater les dégradations dont se plaignent les résidents d’un immeuble. C’est ainsi que le jeune homme rencontre Aziza, l’une des locataires. C’est une jeune femme avenante qui sait jouer de son charme dans ses relations avec les hommes. Elle présente à Salah les fissures profondes qui parcourent l’un des murs de son logement tout en se montrant très câline. L’ingénieur est à la fois décontenancé et troublé par ce comportement. A sa deuxième visite, Salah surprend Aziza battue par son frère qui tente de lui extorquer de l’argent. Il parvient à chasser le voyou et reste seul avec la jeune femme. L’entretien se fait encore plus tendre que la première fois. Salah et Aziza deviennent amants. Désormais, l’ingénieur se rend régulièrement au domicile de sa maîtresse. Il prend l’habitude de consommer de l’alcool et fume de manière excessive. Il finit même par se présenter devant sa cousine et son oncle totalement ivre. Ce changement soudain dans son attitude inquiète ses proches. Salah prend conscience qu’il met en danger son mariage et son avenir. Il décide de rompre avec Aziza. Il s’apprête à l’informer de sa décision quand elle lui annonce qu’elle est enceinte…


Jeudi 27 août à 13h30

Nous ne sommes pas des anges de Mahmoud Farid (Lasna Mala'eka, 1970) 
avec George Sedhom, El Deif Ahmed, Samir Ghanem, Shahinaz Taha, Hassan Mostafa, Abdelalim Khattab, Samir Sabri, Nagwa Fouad, Ashraf Abdelghafour, Abbas Fares, Zakaria Mowafi, Aleya Abdel Moneim 

Scénario : Farouk Sabry
D’après la pièce du dramaturge français Albert Husson, La Cuisine des Anges (1952). Cette comédie avait déjà fait l’objet d’une adaptation réalisée en 1955 par le cinéaste américain Michael Curtiz. En 1989, sortira une deuxième adaptation américaine signée Neil Jordan et portant le même titre que le film de Mahmoud Farid. A noter que ce dernier n’est pas la première version égyptienne de l’œuvre d’Albert Husson. En 1964, Hassan Abdulsalam avait tourné La Cuisine des Anges avec George Sedhom, El Deif Ahmed et Samir Ghanem. On retrouve donc (avec bonheur ?) le trio comique dans les deux films. 

Musique et chansons : Fouad El Zahry, Mohamed Al Mogy, Hussein El Sayed, Abdelazim Abdelhaqq, Fahd Blan, George Sedhom, Samir Ghanem, El Deif Ahmed
Comme on le voit, beaucoup de monde pour les chansons et la musique de ce film et pourtant il y a un absent dans cette liste (un compositeur non crédité au générique mais dont l’une des œuvres est utilisée) : Nino Ferrer. On connaît l’amour de l’acteur Sami Sabri pour la musique pop occidentale et on pourrait citer un très grand nombre de comédies dans lesquelles il interprète des adaptations de tubes européens ou américains. Pour Nous ne sommes pas des Anges, il a choisi Les Cornichons de Nino Ferrer, une chanson de 1966. Certes, ce n’est pas un mauvais choix mais on n’est quand même un peu gêné par le fait que Samir Sabri se contente d’un play-back très approximatif sur l’enregistrement original effectué par le chanteur français. Sur le plan artistique, c’est d’un amateurisme absolu, sur le plan éthique, ce n’est pas très élégant.


Comédie musicale. Sha’aban, Ragab et Ramadan sont trois prisonniers particulièrement indisciplinés. Excédée par leurs frasques continuelles, la direction de l’établissement décide de leur transfert à la prison Abou Zaabel. Le véhicule pénitentiaire qui doit les emmener dans leur nouvelle demeure tombe en panne au milieu de nulle part. Une voiture surgit et s’arrête à leur hauteur. L’automobiliste est un vieil homme qui les invite à se rendre chez lui pour attendre les secours. Leur hôte vit dans une grande demeure avec sa femme et ses deux filles. Contre toute attente, les trois prisonniers et leurs deux gardiens sont accueillis à bras ouverts. Tout le monde sympathise et on improvise une petite fête où chacun chante et danse avant de passer à table. En fait, les trois amis ne tarderont pas à comprendre que derrière cette joie et cette convivialité, la famille est confrontée à de graves problèmes financiers… 
Dernier film d’El Deif Ahmed qui mourra avant la fin du tournage. Dans les dernières scènes, il sera remplacé par une doublure. 


Mercredi 26 août à 19h30

Le cas 85 d’Alaa Karim (85 Jinayat, 1993)
avec Hussein Fahmy (colonel Hazem), Raghda (Rawia), Hoda Issa (la mère du colonel), Yousri Al Ashmawy (Darwish Bey, le mari de Raouya), Bakinam (Aya, la fille du colonel), Gamil Barsoum (le complice de Yousri), Fatima Koshari (une prisonnière)
Scénario : Sherif Al-Menbawy
Musique : Hany Shenouda
Production : Al Ahram


Le colonel Hazem dirige d’une main de fer une prison pour femmes. Il est convaincu qu’il faut traiter avec la plus grande sévérité les détenus et il refuse d’éprouver la moindre compassion à leur égard. La femme d’Hazem est morte et depuis il vit seul avec sa mère malade et sa fille Aya. Dans la somptueuse propriété jouxtant la leur, réside Rawia, une jeune femme élégante et affable. Celle-ci a tout de suite sympathisé avec ses voisins. La grand-mère n’hésite pas à lui confier sa petite fille pour les sorties en ville qu’elle ne peut effectuer en raison de son état de santé . Rawia finit par participer à la plupart des activités de la petite famille et elle s’entend si bien avec Aya qu’Hazem envisage de l’épouser. Malheureusement, la jeune femme est déjà mariée. Son mari est un homme brutal qui a bâti toute sa fortune sans trop se soucier de la morale ni de la loi. Rawia ne l’a jamais aimé et souhaiterait divorcer. Hazem finit par rencontrer cet homme. Aussitôt, ce dernier essaie de le corrompre. Hazem, indigné, décide de rompre tout lien avec sa voisine. Une nuit, la police investit la propriété de Rawia et de son mari. Des coups de feu sont échangés. Plusieurs balles atteignent l’homme d’affaires qui s’effondre sans vie. Sa femme est arrêtée. On l’accuse d’avoir participé au trafic de drogue dirigé par son mari. Bien qu’elle ne connût rien des affaires de celui-ci, elle est condamnée et envoyée dans la prison que dirige Hazem…


Mardi 25 août à 23h

Antar le valeureux ou Antar le prince noir de Niazi Mostafa (Antar Ibn Shaddad,1961)
avec Farid Shawki, Kouka, Said Abou Bakr, Abdel Alim Khattab, Samar Ateia, Ferdoos Mohamed, Hassan Hamed, Wedad Hamdy, Fakher Fakher, Nour El Demerdash, Layla Fahmy, Abdel Khalek Saleh
Scénario et dialogues : Niazi Mostafa, Abdel Aziz Salam, Bayram El Tunsi
D’après une histoire de Mohamed Farid Abu Hadid
Musique : Aly Ismaïl
Production : Aflam Misr Al Jadida


Epopée. D'après une légende qui évoque la vie d’un héros valeureux à l’époque antéislamique. Antar est le fils que le prince Shaddad a eu avec son noire africaine Zubaïda. Il n’a pas été reconnu par son père et il mène une vie d’esclave auprès de sa mère. Il aime sa cousine Abla sans espoir de la conquérir en raison de sa misérable condition. A deux reprises, il manifeste aux yeux de tous sa force et son courage en repoussant seul des groupes de cavaliers venus pour s’emparer des femmes. Malgré la haine que lui voue l’épouse légitime de son père, ses exploits lui permettent d’être affranchi et de rejoindre le peuple des hommes libres. Peut-être va-t-il pouvoir épouser Abla qui a été conquise par son courage et sa droiture. C’est sans compter le père de la jeune fille qui veut s’opposer à cette union par tous les moyens…


Lundi 24 août à 23h

Un Américain de Tanta d'Ahmed Kamal Morsi (Americani min Tanta, 1955)
avec Hussein Riad (Ibrahim Effendi), Soliman Naguib (Mahrous, le millionnaire), Chukry Sarhan (Ali, le fils d’Ibrahim Effendi), Cariman (Lola, la fille de Mahrous), Zouzou Madi (la femme de Mahrous), Ferdoos Mohamed (Amina, la femme d’Ibrahim Effendi), Wedad Hamdy (Aziza), Abdel Salam El Nabolsi (Irfan, le millionnaire ruiné), Saïd Abou Bakr (Saïd Effendi, le collègue d’Ibrahim), Adly Kasseb (l’épicier), Abdel Moneim Ibrahim (le serviteur d’Irfan), Houda Shams Eddin (la danseuse de cabaret)
Scénario : Mohamed Ali Nasif
Musique : Ibrahim Haggaïg et Toufik Al Laïli
Production : les studios Misr


Ibrahim Effendi est un petit employé qui vit avec sa femme et son fils dans une ville ouvrière. Un jour, il lit dans le journal qu’un millionnaire américain d’origine égyptienne du nom de Mahrous Al Tantawi souhaite visiter l’Egypte pour rencontrer les membres de sa famille. Ibrahim envoie à ce riche personnage un télégramme dans lequel il prétend qu’ils sont parents et qu’il l’invite à s’installer chez lui le temps de son séjour. L’Américain accepte l’invitation. Ibrahim loue un appartement confortable pour recevoir cet hôte de marque. Mahrous arrive enfin à Tanta. Il est accompagné de sa femme et de sa fille Lola. Comme prévu, la petite famille américaine est hébergée par leur prétendu cousin. Ali, le fils d’Ibrahim s’entend immédiatement avec Lola. L’un comme l’autre désapprouvent la comédie jouée par leurs pères respectifs : Ibrahim voulant se faire passer pour un parent d’un éminent homme d’affaires et Mahrous affirmant être à la tête d’une fortune alors qu’il n’a pas un sou… 


Dimanche 23 août à 17h30

Vacances forcées de Nagdy Hafez (Agaza Belafya, 1966)
avec Fouad El-Mohandes (Hussein), Mohamed Awad (Salem), Shweikar (Dounia), Nawal Abou El Fotouh (Amina), Kawthar El Assal (Sharifa, la complice de Kamal), Hassan Hamed (Kamal, l’escroc), Zouzou Chakib (la tante de Dounia), Adel Imam (un détective), Lebleba (chanteuse), Salama Elias (le directeur du journal), Adel Awad (un détective), Abdel Ghani El Nagdi (un détective), Fouad Rateb (le bijoutier)
Scénario : Abdel Ghani El Nagdi, Ahmed Al Mula et Hassan Ahmed
Musique : Munir El Meiligy et Fathi Qoura 
Production : Alflam Al Nasr Al Arabi


Comédie. Salem et Hussein sont deux amis qui travaillent dans la même administration. En jouant à un concours organisé par un journal, ils gagnent deux semaines de vacances à Alexandrie. A l’hôtel, ils font la connaissance des deux journalistes, Amina et Dounia, qui sont chargées de réaliser un reportage sur leur séjour. Les deux jeunes femmes sont aussi jolies l’une que l’autre et tout à fait au goût des deux compères. Mais un escroc qui s’est installé dans leur hôtel avec sa complice va manipuler Dounia pour tenter de s’emparer de bijoux d’une valeur inestimable…


Samedi 22 août à 19h30

La Mère de la Mariée d'Atef Salem (Oum el Aroussa, 1963)
avec Hassan Youssef, Madiha Salem, Taheya Carioca, Imad Hamdi, Adly Kasseb, Soleiman El Gendy, Khayria Ahmed, Hussein Ismaïl
Scénario : Abdel Hay Adib
Histoire : Abdel Hamid Gouda El Sahar
figure dans la liste des 100 films les plus importants du cinéma égyptien.


Comédie. Zeinab et Hussein sont les parents d’une famille nombreuse qui compte sept enfants. Ceux-ci ne leur laissent aucun répit. Lors d’une fête, leur fille aînée rencontre un jeune garçon. C’est le coup de foudre immédiat. Ils veulent se marier. Tout irait pour le mieux si les parents du futur époux ne formulaient pas des demandes extravagantes. Zeinab et Hussein sont embarrassés : il leur faut trouver au plus vite les fonds qui leur permettront d’organiser des noces dignes des deux familles.


Vendredi 21 août à 19h30

La Famille de Zizi de Fateen Abdel Wahab (Aelit Zizi, 1963)
avec Soad Hosny (Sana), Fouad El-Mohandes (Sabawi), Ekram Ezo (Zizi), Aqeila Rateb (la mère), Ahmed Ramzy (Sami), Layla Sheir (Layla, la fille de l’homme d’affaires), Mohamed Sultan (le réalisateur célèbre), Adly Kasseb (l’homme d’affaires), Salwa Saïd (Fawzia), Omar Afifi (Shabrawi)
Scénario : El Sayed Bedir et Lucien Lambert 
Musique : Youssef Shouki
Production : Abbas Helmy


Chronique familiale. Zizi est une petite fille de cinq ans, vive et débrouillarde. Elle nous présente sa famille. Sa mère s’occupe seule du foyer et des enfants depuis la mort du père. Ce dernier lui a légué une pension qui permet de faire vivre toute la petite tribu. Sabawi est le frère aîné. Il est ingénieur et il a transformé sa chambre en atelier où il peut réaliser un tas d’expériences. Il vient d’inventer une machine qui transforme le coton en vêtement. Le deuxième fils est Sami, un étudiant en commerce qui délaisse les études pour les bagarres et les filles. Il tombe amoureux de leur voisine Layla et pour lui plaire, il s’initie au yoga. Et enfin, il y a Sana, la grande sœur qui rêve de devenir une actrice célèbre. Elle rencontre un réalisateur dont on devine très vite les mauvaises intentions…


Jeudi 20 août à 17h30

Madame Fayrouz
d’Abbas Kamel (Firouz Hanem, 1951)

avec Taheya Carioca (Aziza, la maîtresse d’Adel Bey), Hassan Fayek (Adel Bey), Fayrouz (Fayrouz), Stephan Rosti (Younes, le secrétaire d’Adel Bey), Ferdoos Mohamed (la mère d’Aziza), Adel Abbas (Hussein, le frère d’Aziza), Abdel Moneim Ismail (Zachariah), Abdel Fatah El Kosary (le plombier), Mohamed El Bakkar (le fiancé de Sadia), Mahmoud Reda (le coiffeur), Lola Abdou (Sadia, la sœur d’Aziza), Hassan Attalah (le chauffeur de taxi)
Scénario : Abbas Kamel
Musique : Fathy Qoura, Mohamed El Bakkar, Ali Farraj


Comédie musicale. Fayrouz a neuf ans, elle est orpheline et elle a hérité de la fortune de son père. Adel Bey est son tuteur et c’est lui qui s’occupe de ses affaires. En fait, cet homme est un escroc qui avec l’aide de son secrétaire falsifie les comptes afin de capter l’héritage de sa pupille. Il a besoin de beaucoup d’argent notamment pour satisfaire une maîtresse très exigeante. Mais malgré son jeune âge, Fayrouz ne va pas se laisser faire et quand Adel Bey, pour dissimuler ses propres turpitudes, accuse de vol un petit garçon pauvre avec qui elle avait sympathisé, la fillette va elle-même au commissariat pour obtenir la libération de son ami….


Mercredi 19 août à 17h30

Ismaïl Yassin en Prison d’Hassan El Seifi (Ismail Yassine fil sijn, 1961)
avec Ismail Yassin, Maha Sabry, Houda Shams El Den, Stephan Rosti, Tawfik El Deken, Shafik Nour El Din, Ahmed Farahat, Muhammad Faraj, Abbas Rahmy, Abdel Ghani El Nagdi, Abdel Moneim Ismail, Hussein Ismaïl, Abdel Moneim Basiony, Lotfy Elhakim, Anwar Madkor, Abdel Mohsen Selim, Zaki Mohamed Hassan, Mokhtar El Sayed, Abdel Mona'em Saoudi, Helmy Abd El Wahab, Motawea Oweis, Ali El Moaawen, Kanaan Wasfy
Scénario : Galil El Bendary
Musique : Baleegh Hamdy, Mohamed Fawzy, Mohammed Almogi, Abd Al Aziz Salam, Fathy Qoura, Mohamed Abdel Wahab


Mahmoud Abdel Samie est huissier au tribunal. Il a épousé Fulla, une jeune femme séduisante et dotée d’une voix extraordinaire. Malgré son talent, Mahmoud a toujours refusé qu’elle se produise sur scène, il préfère qu’elle s’occupe exclusivement de leur foyer. 
Un jour, un pickpocket lui dérobe toute sa paye du mois alors qu’il rentrait chez lui. C’est la catastrophe : il n’a plus d’argent pour payer son loyer. Il a une idée : il prend l’un des bracelets de son épouse pour le remettre en gage à son propriétaire. Ce dernier devrait être intéressé puisqu’il est par ailleurs bijoutier. Quand Mahmoud arrive devant la porte de son créancier, il s’aperçoit que celle-ci est ouverte. Il entre dans l’appartement. Le vieil homme l’aperçoit. Il est certain que Mahmoud est venu le voler. Il veut appeler la police mais l’huissier désargenté l’en empêche en lui plaquant sa main sur la bouche. Quand Mahmoud relâche sa pression, le propriétaire s’effondre : il est mort…


Mardi 18 août à 13h30

La Loi de la Vie d’Henry Barakat (Hukum El Zaman, 1953) 
avec Imad Hamdi (Adel), Magda (Souad, la sœur de Wedad), Nour Al Hoda (Wedad), Zouzou Chakib (Zaynab), Serag Mounir (Hamdi), Omar El-Hariri (Mounir, l’ami d’Adel), Samia Tawfik (Ashwak), Mahmoud Ismaïl (Anis, le frère d’Ashwak), Samia Roshdi (Madame Dawlat), Thuraya Fakhry (la mère adoptive de Wedad), Abdel Rahim El Zarakany (l’avocat), Mohamed El Bakar (Antar, le musicien), Gamalat Zayed (la femme d’Antar)
Scénario : Youssef Issa et Henry Barakat
Musique : Ahmed Sedky, Farid Al Atrache, Mohamed El Bakar


Drame sentimental. Adel est le fils d’Hamdi, procureur au tribunal de Tanta. Un jour qu’il joue avec sa voisine Wedad, un homme qui voulait se venger de son père tire dans sa direction. La main de Wedad arrête la balle et sauve la vie du jeune garçon. A partir de ce jour, les deux amis se sont fait le serment de ne jamais se quitter. Mais après cette tentative d’assassinat, Hamdi est muté à Alexandrie et son fils doit le suivre. Les années ont passé. Adel a obtenu son diplôme d’ingénieur et a fait un long séjour en Europe. Il revient enfin en Egypte. Avec son ami Mounir, il se rend à Alexandrie pour revoir ses parents. Alors qu’ils circulent dans les rues de la station balnéaire, une jeune femme traverse brusquement la chaussée et il s’en faut de peu qu’elle soit renversée par l’automobile des deux amis. Cette personne, c’est Wedad ! A la suite de ces retrouvailles inattendues, celle qui enfant sauva la vie d’Adel invite les deux garçons à la petite fête organisée à l’occasion de l’anniversaire de sa sœur Souad…


Lundi 17 août à 23h

C'est toi que j'aime d'Ahmed Badrakhan (Ahebbak Inta, 1949)
avec Farid Al Atrache, Samia Gamal, Ismaïl Yassin, Abdel Salam Al Nabulsi, Zeinat Sedki, Thoraya Helmy, Lola Sedky, Isamaël Yassin, Mahmoud Shoukoko, Hassan Fayek, Abdel Moneim Ismaïl, Stephan Rosti, Zaki Ibrahim, Soad Ahmed
Scénario et dialogues : Youssef Gohar et Ahmed Badrakhan
Musique : Farid Al AtracheProduction : les films Farid Al Atrache


Comédie musicale. Monir travaille comme employé aux télécommunications. Il arrive souvent en retard au bureau car il consacre ses soirées et ses nuits à la musique. Malgré tous ses efforts, il n’a jamais réussi à percer. Un jour, Nadia, une danseuse se présente à son guichet. Elle souhaite envoyer un télégramme à Ghazal, son chorégraphe, pour lui apprendre une terrible nouvelle : son petit chien vient de mourir. Bouleversée, elle montre à Monir une photo du « défunt » puis disparaît aussi vite qu’elle était apparue. Le musicien télégraphiste a été vivement impressionné par la beauté de Nadia. Pour la revoir, il a une idée. Comme elle lui a laissé la photo de son chien, il en trouve un identique et se présente avec à son domicile. C’est ainsi que commencent à la fois leur histoire d’amour et leur collaboration artistique. Monir connaît enfin le succès grâce aux musiques qu’ils composent pour Nadia. Mais très vite, le compositeur devient extrêmement jaloux de la complicité qui unit Nadia et son chorégraphe. Il préfère rompre…


Dimanche 16 août à 19h30

Amour et Vengeance de Youssef Wahby (Gharam wa Intiqam, 1944)

avec Asmahan (Sohair), Anwar Wagdi (Wahid Ezzat), Youssef Wahby (Gamal Hamdy), Mahmoud El Meleigy (Safwat, le cousin de Wahid), Zouzou Madi (Inayat, l’amie de Sohair), Amina Sherif (Mounira, la sœur de Gamal), Beshara Wakim (le docteur Beshara), Fouad El Rashidi (le procureur), Menassa Fahmy ( le médecin de Gamal Hamdy), Gina (la danseuse), Mohamed Kamel (Oncle Rajab), Fakher Fakher, Soad Ahmed (la mère de Gamal Hamdy), Rashad Hamed (le chauffeur), Abbas Rahmy (un admirateur), Ibrahim Hechmat (expert dans la police scientifique)
Musique : Mohamed Al Qasabji, Ryad Al Sunbati, Mohammad Hassan Al Shugai et Farid Al Atrache 
Textes des chansons : Ahmed Rami, Bayram El Tunsi, Mahmoud Al Sinnawi
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien


Sohair, une chanteuse célèbre décide d’abandonner sa carrière pour épouser l’amour de sa vie, Wahid, un homme à la sulfureuse répuation, alcoolique et coureur de jupons. Malheureusement, celui-ci est tué la veille de la cérémonie. Le principal suspect est le compositeur Gamal Hamdy. Il est arrêté et interrogé par la police mais on ne trouve aucune preuve contre lui. Il est libéré. Sohair croise à nouveau la route du musicien lors d’une fête donnée par l’une de ses amies. Elle décide de faire semblant de tomber amoureuse de lui pour connaître toute la vérité et se venger… 
Asmahan meurt accidentellement avant la fin du tournage de ce film. Elle avait 31 ans. 



samedi 15 août 2020

Shwikar (1938-2020)

شويكار



La grande actrice égyptienne Shwikar est morte aujourd'hui, vendredi 14 août, à l'âge de 82 ans. Sur la photo, on la voit en compagnie de celui qui fut à la fois son complice à l'écran et son mari dans la vie, Fouad El Mohandes. Ensemble, ils formèrent un duo comique très populaire à la fin des années soixante et durant toute la décennie suivante, au cinéma comme au théâtre. La photo est tirée d'El Ataba Gazaz, une comédie de Niazi Mostafa (1969).


dimanche 9 août 2020

Les Portes de la Nuit (Abwab El Leil, 1969)

أبواب الليل
إخراج : حسن رض




Hassan Reda a réalisé Les Portes de la Nuit en 1969.
Distribution : Youssef Chaban (Mohamed Salameh), Layla Taher (Kawthar, la femme d’Hosni Munir)), Madiha Kamel (Zizi, la maîtresse d’Hosni), Salah Mansour (Hosni Munir), Saïd Saleh (Badran), Said Khalil (le complice d’Hosny et de Kawthar), Zizi Mostafa (Safia), Naima El Saghir (la tenancière du bar), Shafik Nour El Din (Al Haj Salameh, le père de Mohamed), Aleya Abdel Moneim (Amina, la tante de Mohamed)), Hamed Morsi (le chanteur du bar), Abdel Ghani El Nagdi (le voisin), Eskandar Menassa (Sayed, le père de Safia), Ahmed Abou Abia (un ouvrier de l’imprimerie)
Scénario : Saad Mekawy 
Musique : Andre Ryder
Production : Kamel El Hefnawy

Youssef Chaban

Madiha Kamel

Saïd Khalil

Ahmed Abou Abia et Salah Mansour

Salah Mansour et Madiha Kamel

Layla Taher et Youssef Chaban

Abdel Ghani El Nagdi

Shafik Nour El Din

Eskandar Menassa

Zizi Mostafa et Youssef Chaban


Résumé

Mohmed Salameh travaille dans une imprimerie comme dessinateur mais une altercation très violente avec son patron le contraint à quitter son emploi. Mohamed vit avec son père qui est graveur sur métal et il doit épouser Safia, sa cousine. C’est une jeune fille douce et dévouée qui s’occupe du petit kiosque de vente de cigarettes appartenant à son père aveugle. 
Mohamed est un jeune homme tourmenté, sujet à de fréquents maux de tête. Il est sans cesse déchiré entre le désir de sortir de la pauvreté par tous les moyens et la morale très stricte que son père lui a inculquée. Ses soucis professionnels et une rencontre vont le faire basculer dans la délinquance. Il fait la connaissance d’un commerçant, Hosni Munir, qui lui propose de se lancer dans la contrefaçon de billets de banque. Cet homme à l’aspect débonnaire possède une quincaillerie, sa vitrine légale, mais dans l’arrière-boutique, il a installé une presse permettant la fabrication de fausse monnaie. Mohamed accepte de participer à l’entreprise. Hosni est marié à Kawthar, une femme qui n’hésite pas à jouer de sa séduction pour motiver le jeune dessinateur et cela avec l’approbation de son mari qui lui-même entretient une relation adultère avec une jeune femme. Hosni a promis à celle-ci de l’épouser, une fois fortune faite. Kawthar a appris le projet de son mari et pour sa part, elle envisage de s’installer à Alexandrie en espérant que Mohamed l’accompagne. Ce dernier travaille jour et nuit pour produire les faux billets, ce qui ne l’empêche pas d’être assailli par les scrupules. Il n’ose plus revoir ses proches mais Safia qui l’aime toujours le retrouve et tente de le convaincre de regagner le domicile de son père. En vain. Mohamed a terminé le travail pour lequel Hosni l’avait embauché. Ils se partagent les billets et chacun part de son côté. Mais le bonheur des faux-monnayeurs est de courte durée : Hosni et sa femme sont aussitôt arrêtés par la police. Dans le même temps, Mohamed se rend chez son père et découvre que celui-ci est alité, très malade. Il est bouleversé. Il décide alors d’aller de lui-même au commissariat pour se dénoncer. Safia lui promet de l’attendre…

 
Critique

Nous avons donc un drame dans lequel le héros entraîné sur le chemin du crime ne cesse d’être tourmenté par sa conscience. Il a le sentiment douloureux d’avoir trahi les siens et connaît toutes les affres du sentiment de culpabilité. Le bien et le mal sont représentés par deux figures féminines que tout oppose et bien sûr au final, le héros fera le bon choix, celui de la vertu et de la morale. C’est avec ce schéma manichéen et simpliste que l’on fait les bons navets édifiants dont le cinéma égyptien n’est pas avare. Il n’empêche que ce film vaut mieux que son sujet et qu’il serait dommage de le ranger dans le placard aux vieilleries abandonnées. 

On est d’abord frappé par le soin apporté à la réalisation. Chaque scène, chaque plan sont élaborés avec la plus grande rigueur et avec un sens aigu de l’esthétique et on doit louer le travail du directeur de la photographie qui joue avec toutes les possibilités qu’offre le noir et blanc et qui utilise la profondeur de champ avec un certain brio. Et comme c’est souvent le cas dans les grands films égyptiens, nous avons aussi de très beaux portraits des différents personnages. La caméra magnifie chaque visage et en scrute tous les détails afin d’en restituer toute l’humanité et parfois tout le mystère. 

On retrouve cette rigueur dans la conception des scènes oniriques, à la symbolique parfois un peu lourde. Elles sont entièrement tournées en studio et leur atmosphère rappellent certaines comédies musicales des années cinquante : même caractère factice des décors et même choix de la pantomime et de la danse pour le jeu des acteurs. 

Ce qui permet aussi de supporter le caractère un tantinet moralisateur du scénario, c’est que ce drame psychologique est tourné comme un film d’action. Le destin du héros bascule dès les premières minutes du film avec la gifle qu’il assène à son patron et ensuite tout s’enchaîne très vite pour conduire à la chute inévitable. On ne sera donc pas étonné de rencontrer dans ces Portes de la Nuit maintes références au film noir américain. 

Terminons par l’interprétation : elle est remarquable. On considère ce film comme un pic dans la carrière de Youssef Shabaan. Il a su rendre palpable l’angoisse de son personnage sans cesse tiraillé entre des inclinations contraires. Il incarne avec une grande conviction un personnage qui physiquement ne va pas bien et qui semble en permanence au bord de la rupture. Avec conviction mais aussi avec sobriété : il ne tombe jamais dans l’outrance et Dieu sait si le combat du bien et du mal y conduit trop souvent ! 

Pour ma part je retiendrai surtout les prestations de Layla Taher et de Salah Mansour. Tous les deux forment un couple de petits commerçants d’un cynisme et d’un amoralisme affichés. Ce sont deux escrocs médiocres que la perspective de devenir riches plonge dans un état d’euphorie permanente. 

Layla Taher est parfaite dans ce rôle de femme mature sans illusion sur l’amour et les hommes et qui tremble d’une excitation presque sexuelle à la vue de l’argent. Son pouvoir de séduction, son franc parler ainsi qu’une certaine agressivité font de son personnage une sœur de ceux incarnés par l’actrice française Stéphane Audran. 

Et puis il y a Salah Mansour que je considère comme l’un des plus grands acteurs de sa génération. Un embonpoint assumé et un visage tout rond lui donneraient la physionomie d’un personnage sympathique de dessin animé (Je l’imagine très bien dans Oui-Oui au Pays des Jouets !) s’il n’y avait ces petits yeux noirs qui trahissent une perversité hors norme et une indifférence presque animale à la souffrance des autres. Dans ce rôle de quincaillier saisi par le luxe et la débauche, il est magistral ! 

Appréciation : 4/5
****

Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

dimanche 2 août 2020

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 1er au 15 août)

روتانا كلاسيك


Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin. Je m'efforce de choisir des films qui n'ont pas encore fait l'objet d'une présentation sur ce blog sans nécessairement prendre en compte leurs qualités artistiques.


Samedi 15 août à 17h30

La Petite Poupée d'Ahmed Badrakhan (El aroussa el saghira, 1956)
avec Saïd Mekawi, Saïd Abou Bakr, Yehia Chahine, Mahmoud El Meleigy, Wedad Hamdy, Salah Sarhan, Mariam Fakhr Eddine, Serag Mounir
Scénario et dialogue : Youssef Gohar
Musique : André Ryder
appréciation : 3/5

Mélodrame. Kamel est un modeste employé. Il vit avec sa femme Siham et sa petite fille Nadia. Un jour, son directeur l’invite, lui et sa petite famille, à une soirée dans un cabaret. Après le dîner, le chef d’entreprise demande à Kamel de retourner au bureau pour y effectuer un travail urgent. Une fois son subordonné parti, il en profite pour courtiser Siham. En reconduisant la femme et sa fille chez elles, il a un geste déplacé à l’égard de Siham. Elle le repousse. Vexé, il dépose dans la rue ses deux passagères qui doivent continuer leur route sous une pluie battante. Quand elles regagnent enfin leur petit appartement, Siham raconte tout à son mari. Le lendemain matin, Kamel fou de rage veut corriger son patron. Il est maîtrisé par ses collègues et il est aussitôt licencié. Peu après, Nadia tombe malade...


Vendredi 14 août à 19h30

Le Voyage sur la Lune d’Hamada Abdel Wahab (Rehla Ela Al Qamar, 1959)
avec Ismaïl Yassin (Ismaïl, le chauffeur du minibus), Rushdy Abaza (l’ingénieur Ahmed Roshdy), Safia Tharwat (Stella), Edmond Tuema (Monsieur Charvin), Ibrahim Younes (Monsieur Cosmo), Soad Tharwat (Tula), Gihan (Dana), Hassan Ismaïl (Farid)
Scénario : Hamada Abdel Wahab
Production : Delta Film Productions (Hamada Abdel Wahab)


Monsieur Charvin a terminé la construction de sa fusée. Tout est prêt pour ce grand voyage vers la Lune dont il rêve depuis si longtemps. Il compte bien être le premier homme à s’y poser et à l’explorer. Apprenant l’imminence du décollage de la fusée, l’ingénieur Ahmed Roshdy se rend au centre spatial de Monsieur Charvin afin de récolter un maximum d’informations sur ce qui s’annonce comme une avancée majeure dans la conquête de l’espace. Il est accompagné de journalistes du quotidien Al Akbar al Youm et de leur chauffeur Ismaïl. Sur la base, ils sont accueillis par Monsieur Charvin lui-même qui ne veut absolument pas qu’on photographie son invention. Seul, Ahmed est autorisé à le suivre et à monter dans la fusée. Mais Ismaïl le chauffeur a réussi à échapper à la surveillance des gardiens et il entre lui aussi dans l’engin. Sa présence est aussitôt repérée. Monsieur Charvin le prenant pour un espion, brandit un revolver et s’apprête à tirer. En voulant lui échapper, Ismaïl actionne par inadvertance des manettes du tableau de bord. Catastrophe ! Il vient d’allumer les moteurs. La fusée décolle. Ses trois passagers perdent connaissance. Quand ils retrouvent leurs esprits, la Terre est déjà loin. La suite de l’histoire aura pour cadre la Lune. Les trois astronautes découvriront que le satellite de la Terre est déjà habité par un certain Monsieur Cosmo qui y séjourne avec ses sept filles, aussi jolies les unes que les autres.
  

Jeudi 13 août à 19h30

Fleur de Henné de Hussein Fawzi (Tamr Henna, 1957)
avec Ahmed Ramzy (Ahmed), Rushdy Abaza (Hassan), Naima Akef (Tamr Henna), Fayza Ahmed (Maysa), Zeinat Sedki (amie de Tamr Henna), Serag Mounir (père d’Ahmed), Hafez Amin (Glambo Al Haram), Kamal Anwar (Aweys), Stephan Rosti (Rustam), Cariman (Kawther)
Dialogues : Galil El Bendary
Musique : Mohamed Al Mungi
Production : Hussein Fawzi


Comédie musicale. Tamr Henna est une bohémienne. Elle gagne sa vie comme danseuse du ventre. Elle travaille avec Hassan qui se produit en Hercule dans les foires. C’est un peu son fiancé et il est d’une jalousie féroce à l’encontre des spectateurs mâles qui manifestent leur intérêt pour sa belle de manière trop appuyée. Un jour, Ahmed, un jeune homme riche, assiste à leur numéro. Il tombe aussitôt amoureux de Tamr Henna. Ils se reverront et la jeune femme finira elle aussi par succomber au charme de son nouveau soupirant, au grand dam d’Hassan.


Mercredi 12 août à 23h

Des Années d'Amour de Mahmoud Zulficar (Sanawat El Hob, 1963)

avec Nadia Lutfi (Nadia), Chukry Sarhan (Adel), Mohamed Awad (le cousin d’Adel), Layla Taher (amie de Nadia), Mahmoud Azmy (Fathy, le frère d’Adel), Zeinab Sedky (la mère d’Adel et Fathy), Fifi Saheid (la mère de Nadia), Abdel Azim Kamel (le père de Nadia), Soheir Zaky, Layla Yousry
Scénario : Amin Youssef Ghorab
Production : Abbas Helmy


Drame sentimental. Nadia et Adel se sont rencontrés dans le train. Ils s’apprécient beaucoup et ils décident de se revoir. Mais Adel ne se présente pas à leur rendez-vous. Il a subitement quitté Le Caire sans pouvoir prévenir Nadia. Il lui écrit une lettre dans laquelle il explique son absence. Malheureusement la jeune femme ne la reçoit pas. Par désespoir, elle accepte d'épouser le frère de celui qui semble vouloir la fuir. Quelque temps après le mariage, Adel refait son apparition…


Mardi 11 août à 13h30

Professeur particulier d’Ahmed Diaa Eddine (Mudaris khususi, 1965)
avec Nadia Lotfi (Nadia, la demi-sœur de Mamdouh), Emad Hamdy (le professeur Fahmy), Hassan Youssef (Mamdouh), Youssef Shabaan (Ahmed), Adly Kasseb (Fadel, le père de Nadia et de Mamdouh), Mimi Chakib (la mère de Mamdouh), Soheir Zaky (Soheir, la sœur d’Ahmed), Madeiha Hamdy (Ilham, la sœur de Fahmy)), Mahmoud El Meleigy (le père d’Ahmed), Mohamed Sultan (Yousri, le cousin de Nadia), Rashad Ahmed (l’officier de police), Anwar Madkour (le directeur de l’école de droit)
Scénario : Adli El Moled et Ahmed Diaa Eddine
Musique : Soleiman Gamil


Mamdouh vit avec Nadia, sa dem-sœur chez son père, un homme riche mais très autoritaire. Ses parents sont séparés et le jeune homme se rend régulièrement chez sa mère qui le gâte de manière excessive. Mamdouh est ami avec Ahmed, un garçon peu recommandable. Le père d’Ahmed possède un grand garage automobile qui n’est que la partie légale de son activité. En réalité, il dirige un trafic de voitures volées et c’est Ahmed qui se charge de récupérer les véhicules. Ahmed a une sœur, Soheir. Leur père rêve de la voir épouser Mamdouh et pour réaliser ce projet, il peut compter sur le soutien de la mère de celui-ci. Mamdouh est un garçon insouciant et peu travailleur. Afin de combler ses lacunes, il prend des cours particuliers auprès de Monsieur Fahmy, Ce dernier travaille jour et nuit pour subvenir aux besoins de sa jeune sœur et de son père très malade. Il est ambulancier mais il donne aussi des cours particuliers à un grand nombre d’étudiants. Un jour, Fahmy retrouve dans l’un de ses manuels une lettre d’amour signée de Nadia. Il croit qu’elle lui est adressée alors que son destinataire est en fait Yousri…


Lundi 10 août à 19h30

Le Fauve de la Nuit d'Hassan El Seifi (Sabah Al Leila, 1971)

avec Roshdy Abaza, Mervat Amine, Nagwa Fouad, Tawfik El Deken, Ahmed Al Haddad, Salah Nazmi, Muhammad Faraj, Hussein Ismaël, Seif Allah Mokhtar, Mohamed Shawky, Helmy Abdel Wahab, Ali Arabi, El-Toukhy Tawfiq 
Scénario : Adly Al Mouled 
Production : Gomhouria Film


Thriller. Helmi al-Gendi a quitté son mari et s’est installée en France avec sa petite fille Salwa. Les années passent. Helmi meurt laissant seule Salwa qui est devenue une jeune femme. L’orpheline décide de rentrer en Egypte pour rechercher son père. En attendant, elle trouve un emploi comme hôtesse dans un casino. Elle ne sait pas que celui-ci appartient à un redoutable trafiquant de drogue qu’on surnomme le Fauve de la Nuit. Personne ne connaît son identité, même pas les membres de son gang car il ne quitte jamais sa cagoule qui lui dissimule entièrement le visage. Un jour, Salwa décide de se rendre à Alexandrie. Son patron lui propose un de ses véhicules. En fait, lui et ses hommes ont dissimulé de la drogue dans la carrosserie de la voiture. Salwa prend la route d’Alexandrie suivie de près par le trafiquant qui a pris place dans un camion de chantier conduit par l’un de ses complices. 
Au bout d’un certain temps, Salwa s’arrête à une station-service mais quand elle veut repartir, la voiture refuse de démarrer. Hassan, le mécanicien du garage fait un examen rapide du moteur et déclare qu’il faudra plus d’une journée de réparation. Salwa laisse donc le véhicule au bon soin de l’homme de l’art et s’en va. Le lendemain, Hassan découvre la drogue placée dans la roue de secours. Il décide de la mettre dans un sac et de dissimuler le tout dans un champ. A peine s’en est-il débarrassé qu’il tombe nez à nez avec trois des hommes du Fauve de la Nuit. Hassan refuse de leur laisser la voiture. Une bagarre s’ensuit qui tourne à la correction sévère pour le pauvre mécanicien. Les malfrats reprennent possession du véhicule et, croient-ils, de sa précieuse cargaison. ... 


Dimanche 9 août à 19h30

Les Deux Orphelines d'Hassan Al Imam (Al Yatimatayn, 1948)
avec Negma Ibrahim, Fakher Fakher, Faten Hamama, Thoraya Helmy, Mohamed Elwan, Nable El Alfy, Abdel Aziz Al Ahmed, Salah Mansour, Reyad El Kasabgy, Naïma Al Soghayar, Abdel Moneim Ismaïl, Mohsen Hassanein, Gamalat Zayed
Scénario : Hassan Al Imama et Henry Barakat
Dialogues : Abou Al Sayed Al Ebiary
Musique : Izzat El Gahely, Ibrahim Fawzy, Naïma Al Soghayar


Mélodrame, adaptation du roman Les Deux Orphelines (1877) des deux auteurs français Adolphe d'Ennery et Eugène Cormon. 
Un nourrisson a été déposé à l’entrée de la mosquée. Ses cris ont attiré les croyants venus faire leurs prières. L’un d’eux pris de pitié décide d’amener l’enfant chez lui. L’homme charitable s’appelle Morsi. Il a déjà une fille du nom de Sania. La petite orpheline qu’on appelle Naïma est élevée avec elle. Les deux enfants grandissent comme deux sœurs, toujours gaies, toujours complices. Mais Morsi meurt. Alors Naïmat et Sania doivent travailler pour survivre. Elles vendent des foulards dans les rues. Un jour, Naïmat éprouve des douleurs oculaires. On consulte un médecin. Son diagnostic tombe : la jeune fille va perdre la vue. Peu après, les chemins des deux « sœurs » se séparent… 


Samedi 8 août à 19h30

Ma belle-mère est une bombe atomique d’Helmy Rafla (hamati kombola zorria, 1951)
avec Taheya Carioca (Batta), Ismail Yassin (Zaher), Abd El Fatah El Kosary (Maître Hassouna), Aziza Helmy (Soheir Hanim, la voisine), Wedad Hamdy (la servante), Mohamed El Genedy (Madbouly le chanteur), Shadia (Halawa, la belle-fille de Maître Hassouna), Gamal Fares (Kris, l’amoureux de Halawa), Abdel Moneim Ismail (l’agent de police), Nabawya Mostafa (danseuse), Mary Moneib (la mère de Batta)
Scénario : Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique : Mahmoud Al Sharif, Fathy Qoura et Ahmed Sedky


Comédie musicale. Zaher est marié à la danseuse Batta. Il serait le plus heureux des hommes si sa belle-mère ne s’était pas installée dans leur foyer. Celle-ci se comporte en tyran domestique et la vie à la maison devient un enfer. La vieille femme a aussi un projet : elle veut que sa fille divorce de Zaher qu’elle considère comme un raté pour épouser Maître Hassouna, un riche marchand de sa connaissance. Un jour, elle rencontre chez le coiffeur une ancienne voisine de Zaher. Cette dernière lui fait des confidences et lui apprend qu’elle a été mariée il y a très longtemps avec Zaher : l’homme qu’elle aimait avait déjà divorcé trois fois et elle devait impérativement se marier puis divorcer au moins une fois pour être autorisée à convoler avec l’élu de son cœur. Zaher avait accepté d’être ce premier époux de « convenance ». Evidemment, ils avaient divorcé le lendemain. Cette histoire enflamme l’imagination de la belle-mère : elle fait croire à son gendre qu’il a eu de cette première union, une fille et que celle-ci s’apprête à faire son apparition. Zaher est abasourdi… 


Vendredi 7 août à 23h

Ça c’est l’amour de Salah Abou Seif (Haza Howa al Hob, 1958)
avec Lobna Abdelaziz (Sharifa), Yehia Chahine (Hussein), Hussein Riad (le père de Sharifa), Mahmoud Azmy (Fouad l’architecte qui était amoureux de Sharifa), Abdel Moneim Ibrahim (Toufik, un ami d’Hussein), Zeinat Olwi (la danseuse lors du second mariage de Sharifa), Mary Moneib (la mère d’Hussein), Omar El Hariri (Bhagat, un ami d’Hussein), Soheir El Baouni (une amie d’Hussein), Ferdoos Mohamed (la mère de Sharifa)
Scénario et dialogues : Mohamed Kamal Hassan Al Mouhamy
Musique : Fouad El Zahry
Production : Ramses Naguib


Drame. Hussein est un ingénieur qui travaille pour la ville du Caire. Sur le plan des valeurs, il est très conservateur. Il souhaiterait épouser une femme qui n’a jamais connu d’homme avant lui. Il pense avoir trouvé l’épouse idéale en Sharifa, une jeune fille qui réside avec ses parents dans un appartement en face du sien. Souvent, il l’observe de sa fenêtre et elle manifeste toutes les qualités qu’il souhaite trouver chez une femme. Avec l’aide de ses amis, il entre en contact avec Sharifa puis après les tractations traditionnelles entre parents, c’est le mariage. Le jeune couple part en voyage de noce à Fayoum mais le séjour est soudain gâché par une découverte que fait Hussein : il apprend que sa femme avait déjà vécu une première histoire d’amour avant leur rencontre. Il ne supporte pas cette idée. De retour au Caire, il demande le divorce… 


Jeudi 6 août à 17h30

Les Filles d’Eve de Niazi Mustafa (Banat Hawa, 1954)

avec Mohamed Fawzi, Madiha Yousri, Shadia, Ismail Yassin, Zinat Sedki, Abdel Moneim Ismail, Edmond Tuema, Hind Rostom, Abdel Ghany Kamar, Awatef Ramadan, Hassan Hamed, Mohamed Reda, Thuriya Salem, Ragwat Mansour, Salha Kasin, Esther Shattah, Ahmad bali, Shaladimo, Abdel Hamid Badawy, Mary Bay Bay, Fawzeya Ibrahim, Hermine
Scénario : Abou Al Seoud Al Ebiary, Niazi Mostafa
Musique : Mohamed Fawzi, Abd Al Aziz Salam, Fathy Qoura
Paroles des chansons : Saleh Gawdat, Abou Al Seoud Al Ebiary
Producteur : Mohamed Fawzi


Comédie musicale. Esmat est la propriétaire des magasins Jeunesse et Beauté. C’est une féministe convaincue : dans sa société, elle n’emploie que des femmes et elle a créé une association qui lutte pour l’égalité entre les deux sexes. Elle ne veut surtout pas entendre parler de mariage au grand désespoir de sa sœur cadette : celle-ci ne pourra épouser l’homme qu’elle aime qu’une fois Esmat mariée. Un jour, alors que la femme d'affaires se rend en voiture à une réunion de son association, elle renverse un cycliste. Plus de peur que de mal : l’homme se relève sans grande difficulté. Il s’appelle Wahid et c’est un artiste peintre. Il se rendait à une exposition pour y présenter une œuvre qui a été abîmée dans sa chute. Esmat veut le dédommager mais Waid refuse : il est ébloui par la beauté de la jeune femme et souhaite faire immédiatement son portrait. Esmat accepte. Ils s’installent au bord du Nil… 


Mercredi 5 août à 23h

Illusions d’Amour de Salah Abou Seif (El Wesada Elkhalya, 1957)
avec Abdel Halim Hafez (Salah), Loubna Abdel Aziz (Samiha), Zahrat Al Oula (Douria), Ahmed Ramzy (Fayez), Omar El Hariri (le docteur Fouad), Abdel Moneim Ibrahim (Hassan), Abdel Wares Asr (le père de Salah), Kawthar Shafik (Sonia), Serag Mounir (le père de Douria), Rafia Al Shal (la mère de Salah)
D’après une histoire d’Ishan Abdul Quddus
Scénario et dialogues : El Sayed Bedeir
Musique : Kamal El Tawil, Mamoun Al Shinnawi, Mounir Mour ad, Mohamed Al Mogi, Ismaël El Habrouk


Film chanté. Alors qu’il arpente les rues du Caire avec ses deux meilleurs amis, Salah fait la connaissance de Samiha. Entre eux, c’est immédiatement le grand amour. Mais leur bonheur est de courte durée car Samiha doit épouser un médecin. L’étudiant pauvre ne peut rivaliser. Il essaie d’oublier celle qu’il aime en passant ses nuits à boire dans les cabarets. Il rencontre une jeune femme qui est éperdument amoureuse de lui mais cela ne suffit pas à lui redonner le goût de vivre. Une nuit, alors qu’il a bu plus que de raison, il a un malaise. Il est hospitalisé. Le médecin qui le soigne est le mari de Samiha…


Mardi 4 août à 19h30

Al-Sakakini d’Houssam Al Din Mustafa (1986)
avec Nour Al Sherif (Azab), Farouk El Feshawi (Samir), Maaly Zayed (Basboussa), Elham Shahin (Houriah, la fiancée d’Azab), Sayed Zayan (Gamil), Mimi Gamal (Chouchou), Ahmed Nabil (Bouchkach), Farouk Falawkas (Zaki), Angel Aram (Rafia), Mona Darwish (Sabah), Naima El Saghir, Farouk Naguib, Ezzat Abdul Jawad, Ahmed Abou Abya, Samir Rostom, Kamal El Zeiny
Scénario : Mostafa Moharam, Bahgat Amar, Sherif Al-Menbawy
Musique : Hassan Abou Al Saoud
Production : Wasif Fayez


Le titre du film est le nom du quartier du Caire dans lequel vivent la plupart des personnages de cette histoire.
Samir est étudiant en médecine. Il vit avec son frère aîné Azab qui se dévoue sans compter pour lui permettre de décrocher son doctorat. Il a même renoncé au mariage avec Houriah, leur jeune voisine. Pour financer ses études, Samir travaille comme serveur dans une maison close tenue par Madame Chouchou. C’est ainsi qu’il fait la connaissance de Basboussa, une prostituée devenue dépendante à la cocaïne. Un soir, elle fait un grave malaise. Samir décide de l’aider à sortir de cet enfer…


Lundi 3 août à 17h30

Le Millionnaire Amoureux d'Atef Salem (Gharam el milioner, 1957)
avec Samia Gamal, Nagwa Saad, Kamal El Shennawi, Said Abu Bakr, Thuraya Fakhry, Laila Hamdy, Abdel Moneim Ibrahim, Adly Kasseb, Abbas Rahmy, Abdel Salam El Nabolsi, Abdel Azim Kamal, Alya Fawzy, Abdel Moneim Basiony
Scénario et dialogues : El Sayed Bedeir
Musique : Kamal Al Tawil


Comédie musicale. Salwa est devenue la danseuse vedette d’un spectacle de danse qui connaît un succès grandissant. Une rumeur se répand selon laquelle Salwa aurait une liaison avec Kamal, un jeune millionnaire. Rachid, le directeur du théâtre est bien décidé à tirer parti de cette "information".


Samedi 1er août à 23h

La Nuit où pleura la lune d’Ahmed Yehia (Laila Baka Feha Al Qamar,1980)
Sabah (Hanan), Hussein Fahmy (Ahmed), Nazim Sharawy, Nabila El Sayed, Waheid Seif, Menirva, Mohamedd Abu Hasheesh, Nabil El Dessouky, Alia Ali‏
Scénario : Farouk Sabry
Musique et chansons : Gamal Salamah, Mohamed Hamza et Abdelrahman El Abnoudy 
Production : Ahmed Yehia


Mélodrame musical. Hanan est une chanteuse célèbre. Un jour, elle tombe en panne en plein désert. Elle est secourue par un jeune homme nommé Ahmed. Malgré leur différence d’âge, ils s’éprennent l’un de l’autre et se marient. Ahmed est un metteur en scène de théâtre qui n’a pas encore réussi à percer. Il compte bien exploiter les relations de sa femme pour lancer sa carrière. 
Cette histoire est inspirée d’un épisode de la vie de Sabah qui avait épousé un homme de treize ans son cadet. Grâce à elle, ce mari était devenu un metteur en scène célèbre mais pour la « remercier », il l’avait trompée avec une femme beaucoup plus jeune qu’elle.



samedi 1 août 2020

Les réalisateurs : El-Sayed Ziada (1913-1978)

السيد زيادة

El Sayed Ziada fut scénariste et réalisateur. Sa première passion, c’est l’écriture. Il publie plusieurs recueils de poèmes et travaille dans la presse écrite. Il commence sa carrière cinématographique en devenant l’assistant et le scénariste d’Ibrahim Lama pour son film Qays et Layla en 1939. 
Il passe à la réalisation en 1946 avec La Danseuse du Temple et tournera près de trente films jusqu’au milieu des années soixante-dix.


Cinq films d'El Sayed Ziada ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog :


Les Aventures de Khadra (Moughamarat Khadrah, 1950) 
avec Dorrya Ahmed (Khadra), Kamal El Shennawi (Kamel), Mimi Shakib (Alham), Ismael Yassin (le frère de Khadra), Anwar Hassouna (Hassouna), Yacoub Tanious (Mimi), Mahmoud Lotfi (le père), Zaki Aharami, Nelly Mazlom (la danseuse)
Scénario : El Sayed Ziada et Mohamed Fathi Mahdi
Musique : Hassan Abou Zayed, Youssef Saleh, El Sayed Qasim, Mohamed Hassan, Hamdi Taher
appréciation : 2/5


Ajj Abdallah, le père de Khadra et de Farès s’apprête à mourir. Il laisse une fortune à ses deux enfants mais il est inquiet car il est persuadé que ceux-ci ne sauront pas la gérer convenablement. Farès est un benêt et Khadra est une femme. Il contacte donc des cousins du Caire et leur demande de s’installer au village pour conseiller ses deux héritiers dans leurs premières démarches. Les cousins acceptent immédiatement la mission. Ajj Abdallah peut mourir, l’âme en paix. Ce qu’il ne sait pas, c’est que ses interlocuteurs étaient en fait de parfaits étrangers qui avaient usurpé l’identité des vrais cousins. Et quand les trois escrocs débarquent chez Khadra et Farès c’est pour s’emparer de l’héritage. Celui-ci est constitué de plusieurs jarres remplies de pièces d’or. En femme avisée, Khadra les avaient mises en lieu sûr avant l’arrivée des « cousins ». Ces derniers proposent au frère et à la sœur de séjourner quelque temps au Caire en leur compagnie. Ils dirigent un cabaret et ne peuvent s’absenter trop longtemps. Les deux orphelins acceptent et quittent le village avec les jarres.



Je vous en prie, éclairez-moi (Dellouni Ya Nas, 1954)
avec Dorya Ahmed, Chukry Sarhan, Olwiya Gamil, Mahmoud El Meleigy, Abdel Salam Al Nabulsi, Kitty, Mahmoud Shoukoko, Zinat Sedki, Omar El Gizawy, Hussein Issa, Hind Rostom, Abd El Nabi Mohamed, Tawfik El Deken, Ahmed Abdel Fattah
Scénario : Al Sayed Ziada
Musique : Ibrahim Hussein, Mahmoud Shoukoko, Mohamed Fawzy, Attiah Sharara, Al Sayed Zyada


Nahed est la fille d’une femme très riche, célèbre pour sa rudesse et sa sévérité. Elle est amoureuse de Hassan mais sa mère refuse toute idée de mariage. Un jour, cette dernière surprend Nahed en compagnie d’Hassan dans une cabane au milieu des champs. Pour échapper au courroux maternel, Nahed fuit à travers la campagne et fait une chute. Elle perd connaissance. Quand elle recouvre ses esprits, elle n’a plus aucun souvenir de sa vie présente ou passée. Elle est seule et ne sait plus où aller. Dans son errance, elle fait la rencontre d’un inconnu qui joue de la flûte au bord de l’eau. Cet homme se propose de l’aider : il l’emmène avec lui au Caire où il s’occupe d’un cabaret. C’est lui qui va la mettre en contact avec le Docteur Ezzat, un mystérieux hypnotiseur…


Chacun selon son rang (El naas makamat, 1954)
avec Dorya Ahmed (Hoda, la nièce d’Hamed Al Fliqi), Shukry Sarhan (Gamal, le fils de Riad), Olwya Gamil (la femme d’Hamed Al Fliqi), Hassan Fayek (Riad Pacha), Mahmoud El Meleigy (Hamed Al Fliqi), Samiha Tawfiq (Nana, la fille d’Hamed Al Fliqi), Hussein Issa (Khalifa Othman), Hind Rostom (Zadeh, la fille de Riad), Zeinat Elwy (la danseuse), Tawfik El Deken (l’inspecteur), Mohsen Hassanein (Abdo Othman)
Scénario : Al Sayed Ziada
Production : Al Sayed Ziada


Riad Pacha est un homme très riche qui vit dans une grande villa avec son fils Kamal, officier de police et sa fille Zadeh. Chez lui, il se comporte comme un chef de famille autoritaire et conservateur. En revanche, à l’extérieur, il présente un tout autre visage. Il fréquente assidûment une maison de jeu tenue par toute une famille peu fréquentable : le père, la mère et la fille. Riad Pacha y passe ses soirées à boire de l’alcool et à jouer aux cartes, entouré de jeunes femmes peu farouches. Mais celle qui l’intéresse vraiment, c’est la nièce de ses hôtes, la jeune Hoda. Elle est orpheline et son oncle est son tuteur. La maison où lui et sa femme reçoivent leurs invités lui appartient. Son oncle et sa tante aimeraient qu’Hoda se montre plus complaisante à l’égard d’un client si prestigieux qui souhaiterait l’épouser mais elle ne veut rien savoir. De son côté, Nana, la cousine d’Hoda, a fait la connaissance de Kamal, le fils de Riad Pacha. L’ayant surpris avec une grosse liasse de billets de banque, elle est persuadée qu’il est très riche. Elle entreprend de le séduire et elle le présente à ses parents. La rencontre a lieu dans le salon de la maison de jeu. La sonnette de l’entrée retentit. C’est Riad Pacha qui arrive à son tour…


La Gitane (Al-Ghagrya, 1960)
avec Hoda Soltan (Salma), Chukry Sarhan (Fathy), Karima (Maha), Hussein Riad (l’avocat Hosni Shaban), Fatheia Shahin (Hafida, la femme de l’avocat Hosni Shaban), Mahmoud El Meleigy (le gitan Abou Douma), Qadrya Kamal (la femme d‘Abou Douma), Fifi Sayed (Atrysia), Wedad Hamdy (Wedad), Hassan Hamed (le gitan amoureux de Salma), El Sayed Ziada (le bossu), Abdel Salam El Nabolsi (Rouqi), Mahmoud Shoukoko (Abbas), Nagwa Fouad (danseuse)
Scénario : El Sayed Ziada
Musique : Atya Sharara
Production : Aflam Misr Algadida


Hosni Shaban et sa femme Hafida mènent une existence aisée mais il leur manque quelque chose pour être complètement heureux : un enfant. Ils ont adopté Fathy le neveu d’Hosni et, malgré ses fausses couches à répétitions, Hafida n’a pas perdu espoir d’en avoir un à elle. Miracle : cette fois-ci, sa grossesse va à son terme et elle met au monde une petite fille. Dans la maison, c’est l’allégresse. Mais ce bonheur est de courte durée : l’enfant est enlevé dans la nuit et les infortunés parents découvrent au matin un berceau vide. Ils ne savent pas que la ravisseuse est une gitane qui travaille pour eux. Elle a remis le nourrisson à Abou Douma, son mari, qui s’est spécialisé dans le rapt d’enfant. Le même soir, une femme confie aux deux gitans une petite orpheline du même âge que le premier bébé. Abou Douma décide d’en garder une et de revendre l’autre. Peu après, le criminel apprend qu’Hosni et sa femme promettent une très forte récompense à quiconque leur permettrait de retrouver leur enfant. Grâce à un savant déguisement, Il le leur restitue sans éveiller leurs soupçons. Problème : Abou Douma a confondu les deux nourrissons et a remis la petite orpheline à Hosni et à Hafida. Les années passent…


Pardonne-moi mes péchés (aghfir li khatiyati, 1962)
avec Samira Ahmed (Leila), Kamal Al Shennawi (Hussein), Zouzou Madi (la mère d’Hussein), Hassan Hamed (Mountassir, l’ami d’Hussein), Roweda Adnan (Ahlam, la cousine d’Hussein), Fayza Fouad (la fiancée d’Hussein), Ahmed Ghanem (Mazloum, le mari d’Ahlam), Nahed Samir (Oum Khalil), Amal Yousri (Noussah, la maîtresse de Mountassir), Mohamed Shawky (Sharaf), Saïd Khalil (le père de Leila)
Scénario : Aziz Armani et El Sayed Ziada
Musique : Abdul Magid Al-Sharif


Drame. Hussein était resté un célibataire endurci vivant dans une villa cossue avec sa mère jusqu’à ce qu’il rencontre Leila, une jeune ouvrière. Le coup de foudre est immédiat. A partir de là, Hussein change totalement : il renonce à ses soirées arrosées avec ses amis pour se consacrer à son amour tout neuf. Il est bien décidé à épouser celle qu’il considère comme la femme de sa vie. Un jour, il décide de l’attendre à la sortie de son travail. A peine a-t-elle franchi les grilles de l’usine qu’un homme lui prend le bras et la conduit dans une voiture au volant de laquelle se trouve une second individu. La voiture disparaît. Hussein est ébranlé par ce qu’il vient de voir. Il décide de se rendre chez les parents de Leila pour obtenir des explications. Dans l’appartement familial, il est accueilli par le père qui est ivre mais la jeune femme est absente. En sortant de l’immeuble, Hussein tombe sur l’homme qui attendait Leila à la sortie de son travail. Celui-ci prétend être un cousin. Mais Hussein ne va pas tarder à découvrir la vérité : ce soi-disant cousin est en réalité un proxénète et Leila est l’une des filles qu’il prostitue. Parmi les clients de la jeune femme, il y a Mountassir, l’un des meilleurs amis d’Hussein…

Notre avis : un drame qui aborde avec une franchise rare le problème de la prostitution. Il montre sans détours comment se met en place tout un système dont les premières victimes sont les jeunes filles d’origine modeste. C’est aussi un sévère réquisitoire contre tous ceux qui en sont les bénéficiaires : les proxénètes, les parents qui voient dans l’activité de leurs filles un complément de revenus très appréciable, les jeunes bourgeois qui utilisent ces filles pour agrémenter leurs soirées avant de faire un beau mariage. Samira Ahmed est prodigieusement émouvante et vraie dans le rôle de la jeune prostituée.

Le film a été censuré à sa sortie. Il n’a pu être présenté au public qu’une fois son titre changé. A l’origine, il s’intitulait « Prends-moi avec ma honte ».