dimanche 29 septembre 2013

Mon Seul Amour (Hubbi el Wahid - 1960)


حبى الوحيد
إخراج : كمال الشيخ


Mon Seul Amour a été réalisé par Kamal El Sheikh en 1960.
Distribution : Omar Sharif (Adel), Nadia Lutfi (Mona), Nazim Sharawi (le père de Mona), Kamal Al Shennawi (Shukri), Shwikar (Aïda), Fatouh Nashaty (le père de SHukri), Abdel Moneim Ibrahim (Rafaat), Salwa Saïd (une hôtesse de l’air)
Scénario : Ali El Zorkani, Sabri Ezzat    
Musique : le générique reprend le thème « The Need For Love » composé par Dimitri Tiomkin pour le film américain Le Vent de la Plaine (The Unforgiven, 1960). La version utilisée est celle de Don Costa et son Orchestre.



Omar Sharif et Abdel Moneim Ibrahim
           

Nadia Lutfi
                                                                                                             

Omar Sharif et Nadia Lutfi
            

Kamal Al Shennawi

Salwa Saïd
             


Résumé

Mona a deux soupirants : Shukri, un ami de la famille qui la courtise depuis longtemps et Adel, un pilote d’avion. Son cœur penche très nettement pour ce dernier et malgré la sympathie que lui inspire Shukri, elle a toujours repoussé ses avances. De son côté, Adel doit calmer les ardeurs de Aida, une hôtesse de l’air qui lui voue une passion dévorante. Un jour, celle-ci s’introduit dans l’appartement du jeune homme tandis qu’il est dans la salle de bains. Il se prépare pour la réception que donne le père de Mona, réception durant laquelle seront annoncées officiellement leurs fiançailles.  Le téléphone sonne. Aida décroche. C’est la future fiancée. L’hôtesse de l’air lui répond. Mona raccroche aussitôt.
Adel sort de la salle de bains et découvre Aida dans le salon. Ils ont une conversation très franche. Le pilote brise tous les espoirs de son amoureuse.  Elle accepte tout de même de le conduire chez Mona. Sur la route, ils ont un terrible accident. L’un et l’autre sont transportés inconscients à l’hôpital. Pendant ce temps, Mona est mortifiée par l’absence d’Adel à leur réception et elle finit par accepter d’épouser Shukri. Quand quelques jours plus tard, Adel sort du coma, il téléphone aussitôt à Mona. Celle-ci ne lui laisse pas le temps de s’expliquer et lui annonce ses fiançailles avec son rival.
Le temps passe. Adel a repris son travail. Mona est désormais mariée  mais elle n’a pas trouvé le bonheur. Un jour, Aida, rongée par la culpabilité, décide de tout révéler à Mona : entre elle et Adel, il ne s’est jamais rien passé et ce dernier n’a jamais cessé de l’aimer.
Mona revoit Adel à plusieurs reprises. Elle demande le divorce à Shukri. Ce dernier est furieux. Il décide de se venger.
Alors que le couple séjourne dans un hôtel, Mona prévient Adel qui s’empresse de la rejoindre. Il prend une chambre dans le même établissement. Shukri passe à l’action. Alors qu’Adel s’est absenté, il empoisonne sa femme puis descend à la réception pour dérober la clé de la chambre de son rival. Il y transporte sa femme inanimée puis remet la clef à sa place.  Quand le personnel de l'hôtel découvre Mona sur le lit d'Adel, la police soupçonne naturellement celui-ci. Néanmoins le plan ne se passe pas comme prévu. Grâce aux soins prodigués par les médecins, Mona revient à la vie. Et puis Shukri a commis une erreur fatale : ce n’est pas la bonne clef qu’il a replacée sur le tableau de la réception mais la sienne si bien qu’il est toujours en possession de celle d’Adel. La police ne tarde pas à le confondre. Adel et Mona peuvent enfin vivre ensemble.


Critique

Un roman photo chic, un mélo très distingué avec avions, villas, piscines et palaces. Il est question de jalousie et de crime passionnel mais sans un cri, sans un coup. Tous les personnages se comportent avec tact et délicatesse (Au détour d'une conversation, on apprend que Shukri fait preuve de brutalité à l'égard de sa femme mais jamais on ne nous le montre à 'écran.). La vulgarité n’est pas leur fort. C’est bien filmé et les robes semblent venir tout droit de chez Dior. Evidemment, on s’ennuie un peu mais on est bien obligé de reconnaître les qualités formelles de l'oeuvre. Et puis Omar Sharif, Nadia Lutfi et Kamal Al Shennawi sont superbement dirigés par Kamal El Sheikh qui, même dans des films mineurs, ne renonce à aucune de ses exigences artistiques.  
A noter que la très sulfureuse Salwa Saïd fait ici sa première apparition à l'écran dans un petit rôle d'hôtesse.


Appréciation : 3/5
***
  Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

dimanche 22 septembre 2013

Danse : Taheya Carioca, 1941


تحية كاريوكا  


Taheya Carioca a 26 ans (Elle est née en 1915). Elle danse pour le film de Togo Mizrahi intitulé Leila, fille de la campagne (1941). Malgré son jeune âge, elle n'est plus une débutante. Sa carrière de danseuse, elle la commence à 15 ans quand elle s'enfuit de la maison familiale et qu'elle débarque au Caire. Comme Samia Gamal, elle est tout de suite repérée par Badia Masabni qui l'engage dans son cabaret. En 1935, elle apparaît pour la première fois à l'écran et en 1936, elle danse pour le roi Farouk, accompagnée d'Oum Kalthoum.
Dans ce film de Togo Mizrahi (pionnier du cinéma égyptien injustement oublié), sa participation se limite à cette danse. L'homme à la rose est Youssef Wahby.

Vidéo visible sur la page vimeo de TheClassicCarovan : https://vimeo.com/103208800


vendredi 13 septembre 2013

Dérive sur le Nil (Thartharah fawq al-Nil - 1971)

ثرثرة فوق النيل
إخراج : حسين كمال




Dérive sur le Nil a été réalisé par Hussein Kamal en 1971.
Distribution : Adel Adham (Ali Al Saïd), Mervat Amine (Sana), Magda El-Khatib (Samara), Imad Hamdi (Anis Zaki), Ahmed Ramzy (Ragab Al Qadi), Soheir Ramzy (Layla Zidane), Ahmed Tawfiq (Mustafa Rashid), Naemet Mokhtar (Sania Kamal), Salah Nazmy (Khaled Azouz), Ahmed El Gezeiry (le domestique), Aïda El Shahir (chanteuse), Mahmoud Kamal (Abou Sarih) 
Adaptation d’un roman de Naguib Mahfouz publié en 1966 (traduction française en 1989)
Scénario : Mamdouh El Leithy
Musique : Ali Ismaïl
Production : Gamal El Leithy


Imad Hamdi et Ahmed Ramzy

                     
Adel Adham et Naemet Mokhtar
                                                                                             

Mervat Amine
                              

Imad Hamdi et Magda El Khatib
                                                                                           

Soheir Ramzy et Salaah Nazmy
                


Résumé

Nous sommes en 1967, pendant la guerre des Six Jours.
Anis Zaki est un vieux fonctionnaire qui travaille au Ministère de la Santé. Il  ne supporte plus la société dans laquelle il vit. L’autoritarisme des uns, l’hypocrisie des autres, tout lui fait horreur. Il arpente les rues du Caire en ruminant à voix haute. Beaucoup le prennent pour un fou. C’est un vieux misanthrope solitaire et malheureux qui ne trouve l’apaisement que dans la consommation régulière de hachich.
Un jour par hasard, il rencontre Ragab El-Qadi, un ancien voisin qui est devenu acteur de cinéma. Celui-ci l’invite dans son « Royaume » : c’est une péniche où avec des amis, ils se retrouvent le soir pour fumer le narguilé. Anis fait connaissance avec toute la petite bande : il y a Ali As-Sayid, un critique influent,  Khalid Azouz, un écrivain célèbre et Mustafa Rachid, un avocat d’affaires. Enfin, il y a Abdu, l’homme à tout faire. Le soir, il garde l’entrée de la péniche pour empêcher toute visite importune mais sa fonction principale est de se procurer la drogue que fumeront toute la nuit Ragab et ses hôtes. Anis est accueilli chaleureusement par tous les membres de la confrérie.
La générosité de Ragab est sans borne pour ses amis. Il va jusqu’à leur offrir ses anciennes maîtresses qui participent régulièrement à leurs petites fêtes. La première est Sania, une femme qui veut se venger d’un mari volage. Elle devient la maîtresse d’Ali. La seconde, Layla Zydane, est une traductrice  qui travaille pour une compagnie pétrolière. Elle passe sans difficulté des bras de Ragab à ceux de Khalid. Après chaque rapport, elle demande à son nouvel amant des sommes de plus en plus importantes.
Alors qu’il tourne un film stupide, Ragab fait la connaissance de Sana, une très jeune femme qui veut devenir actrice. Elle a souhaité le rencontrer pour qu’il lui donne des conseils. Il l’invite à son domicile. Ils s’embrassent. Désormais Sana l’accompagnera lors des soirées du « Royaume ».
De tout cela, Anis est le témoin silencieux. Il semble avoir élu domicile sur la péniche. Il est toujours le premier arrivé et le dernier parti. La nuit, il délaisse rarement le narguilé. Il le passe aux uns et aux autres mais le récupère bien vite pour fumer encore et encore.
Un jour, la petite bande décide de faire une virée dans la campagne avec la grosse décapotable de Ragab. Au retour, ce dernier renverse une jeune paysanne. Il ne s’arrête pas et fonce vers Le Caire. Sans un mot, les huit amis se retrouvent dans le salon de la péniche. Mais le malaise est de courte durée : le hachich fait rapidement oublier l’ « incident ». Le lendemain, toute la presse évoque le dramatique accident qui a coûté la vie à une jeune paysanne de dix-huit ans. Cela n'inquiète absolument pas nos fêtards. Ils sont convaincus qu'étant donné la situation politique et économique du pays, le gouvernement a d'autres chats à fouetter que de retrouver l'automobiliste meurtrier "malgré lui". Effectivement, l'affaire est très vite oubliée.
Peu de temps après, à la rédaction de son journal, Ali tente de dissuader Samara, l'une de ses collègues, de publier un article très violent contre Ragab qu'elle accuse de corrompre le cinéma égyptien. Il se fait l'avocat de son ami et pour amadouer la jeune femme, il l'invite à assister à l'une de leurs soirées. Ainsi elle apprendra à connaître celui  qu'elle s'apprête à exécuter. Elle accepte l'invitation. Ragab tombe tout de suite sous le charme de la belle journaliste et entreprend de la séduire. Samara est intriguée par cette petite communauté et notamment par son membre le plus énigmatique, Anis.Sana voit d'un très mauvais oeil l'intérêt que porte Ragab à la nouvelle venue.  Un soir, ne supportant plus de l'entendre donner des leçons aux uns et aux autres, Sana apostrophe violemment sa rivale et dans un geste brusque lui arrache son sac des mains. Ragab, le récupère et, furieux,  chasse sa jeune maîtresse de la péniche. Personne ne s'est aperçu qu'un petit carnet est tombé du sac. Personne sauf Anis. Il le récupère. Samara y a consigné toutes les pensées que lui inspirent ses soirées passées au "Royaume". Pour tous les membres de la communauté, elle est d'une sévérité impitoyable. Malgré cela, quand la journaliste propose à Anis de se joindre à elle pour visiter la ligne de front, il accepte. Pendant tout une journée, ils errent dans un paysage de désolation, parmi les ruines et les gravas. Il ne reste plus rien de ce qui fut naguère des quartiers modernes et populaires aux buildings flambant neufs. Anis est bouleversé. Au retour, il avoue à Samara la vérité concernant la mort de le jeune paysanne.Ils retournent à la péniche. Samara veut convaincre Ragab et ses hôtes de se dénoncer. En vain. Mortifiés, Anis et la journaliste sortent tandis qu'à bord, la fête reprend.  



Critique
 

Ce film se présente un peu comme une « Dolce Vita » à la mode égyptienne. Des représentants de l’élite sociale et intellectuelle noient leurs désillusions dans les plaisirs licites ou illicites. Le sexe et le hachich leur font oublier  le sentiment douloureux d’avoir été dépossédés de leur vie. Désormais plus rien ne compte sinon leurs soirées sur la péniche de leur ami fortuné, l’acteur Ragab. Pourtant, la guerre fait rage et l’Egypte s’apprête à subir l’une des défaites les plus cuisantes de son histoire (Nasser devra abandonner au profit d'Israël la bande de Gaza et la péninsule du Sinaï).  Mais tout cela ne les concerne plus. Leur égoïsme devient monstrueux dans la séquence relatant la mort de la jeune paysanne qu’ils ont renversée lors d’une virée à la campagne. Aucun d’entre eux n’exprimera la moindre compassion, la moindre culpabilité. Et grâce au hachich, la bonne humeur reviendra très vite !

Dans Dérive sur le Nil, il est souvent question de cinéma. Il y a notamment dans la seule séquence en couleur du film, une parodie très réussie des comédies commerciales qui exploitent toujours les mêmes procédés et qui rivalisent de laideur et de vulgarité.

Un film exceptionnel sur une certaine décadence de la société égyptienne à la fin des années soixante.  Une interprétation magistrale et des scènes d'anthologie. Bref, à voir absolument. 

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 Appréciation : 5/5
*****
Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

mercredi 11 septembre 2013

Danse : Samia Gamal, 1954

  سامية جمال  

En 1954, Samia Gamal a trente ans. Cela fait deux ans qu'elle a rompu avec Farid Al Atrache. Aussitôt après, elle a épousé Sheppard King, un riche texan qu'elle a quitté un an plus tard. Elle a dansé dans des cabarets en Europe et aux Etats-Unis. Son visage et son corps sont devenus familiers aux lecteurs de Life Magazine.
Cette année-là, Samia est à l'affiche de quatre films :

1) Ali Baba et les Quarante Voleurs de Jacques Becker  (France)



2) La Vallée des Rois (Valley of The Kings) de Robert Pirosh (Etats-Unis). Ce film et le précédent sont les deux premières occasions pour Samia Gamal d'apparaître à l'écran en technicolor.



3) Le Monstre (El Wahsh) de Salah Abou Seif (Egypte)



4) Et puis La Dernière Danse (Raqsat al-Wadah) d'Ezzel Dine Zulficar (Egypte)


Commencer la lecture de la vidéo à 26'10

Dans cet extrait, Samia (le personnage joué par Samia Gamal) quitte le cabaret dans lequel elle travaillait et en guise d’adieu elle offre cette dernière danse aux habitués de l’établissement .
On notera le caractère totalement occidentalisé de cette scène (influence évidente d’Hollywood). D’ailleurs, en décembre de la même année, la danseuse déclarera à un journaliste qu’elle souhaite se tourner de plus en plus vers la danse occidentale car celle-ci offre une plus grande diversité et permet une plus grande créativité que la danse orientale.




vendredi 6 septembre 2013

Samia Gamal et Farid Al Atrache


Samia Gamal et Farid Al Atrache se rencontrent en 1941. Samia a dix-sept ans*. Elle est danseuse à l’Opéra Casino, le cabaret de la légendaire Badia Masabni qui est considérée comme la fondatrice de la danse orientale moderne. Farid a 26 ans et il est déjà un chanteur célèbre grâce à la radio. Ils deviennent amants. Farid Al Atrache est en train de tourner son premier film, Victoire de la Jeunesse, avec sa sœur, la chanteuse Asmahan. Il propose à Samia d’y participer comme figurante. Elle accepte. Leur carrière cinématographique est lancée. Pendant plusieurs années, ils tournent séparément. Ce n'est qu'en 1947 qu'ils partageront enfin le haut de l'affiche pour une comédie musicale intitulée L'Amour de ma Vie.  Suivront cinq autres films jusqu'en 1952, date de leur séparation.
* Si elle est bien née en 1924. Certaines sources la font naître en 1922 (imdb).


1941 Victoire de la Jeunesse (انتصار الشباب Intisar al-chabab)
réalisé par Ahmed Badrakhan
avec Asmahan (Nadia), Farid al-Atrache (Wahid), Abdel Fattah Al Qasry (Maïtre Al Attar), Fouad Shafik (Gouz, l’un des membres du trio), Hassan Fayek (Louz, l’un des membres du trio), Hassan Kamel (Boundouk, l’un des membres du trio), Mary Mouneib (Oum Ismaïl), Bishara Wakim (le directeur du cabaret, Les Etoiles de la Nuit), Anwar Wagdi (Mahi, le fils du Pacha), Stephan Rosti (Taha Taha, le professeur de musique), Abdel Salam Al Nabulsi (Fawzy, l’ami de Mahi), Rawheya Khaled (Ehsan, la sœur de Taha), Olwya Gamil (la mère de Mahi), Aziz Sadek (le chef d’orchestre), Lotfi El Hakim (le régisseur du théâtre), Mahmoud Ismaïl (Mahmoud, l’employé du cabaret), Samia Gamal (une danseuse)
Scénario : Ahmed Badrakhan, à partir d’une histoire d’Omar Gamae
Dialogues : Badie’ Khairy
Musique : Farid Al Atrache
Production : Les Films du Nil

Comédie musicale. Wahid et sa sœur Nadia ont quitté la Syrie pour se rendre en Egypte. Ils sont tous les deux chanteurs et ils n’ont pas réussi à percer dans leur pays. Ils espèrent qu’en résidant au Caire, ils auront plus de d’opportunités pour faire reconnaître leur talent. Dans le train, ils font la connaissance de Maître Al Attar qui, une fois arrivés au Caire, les conduit à la pension tenue par Oum Ismaïl. Wahid et Nadia s’y installent. Ils ont pour voisins de chambre, un trio d’artistes sans le sou, Gouz, Louz et Boundouk. Les trois hommes ont entendu chanter Wahid et Nadia et ils incitent le frère et la sœur à présenter leur candidature avec eux au cabaret Les Etoiles de la Nuit. Le directeur hésite puis engage les cinq artistes. Nadia sur scène fait sensation. Dans la salle, se trouve Mahi, un fils de Pacha entouré d’amis. La beauté de la chanteuse le bouleverse et il transmet à la jeune femme une invitation à venir à sa table prendre un verre. Nadia refuse. Mahi se plaint aussitôt au directeur…
Premier film d’Asmahan (sœur de Farid Al Atrache)

 




 La bande annonce du film. Une copie de très mauvaise qualité mais avec des sous-titres anglais.


1947 L'Amour de ma Vie (Habib al Omr)
حبيب العمر
réalisé par Henry Barakat
avec Farid El Atrache (Mamdouh), Samia Gamal (Touta), Mohamed Kamal El Masry (Cheikh Ashour), Hassan Fayek (Alzatrani Bey), Ismail Yassin (Halihli), Said Abou Bakr (Bourouq), Mohamed Elwan (Ezzat Bey), Hassan Kamel (Marash), Hassan Abu Zeid (Al Nour), Elias Moadab (Hazin), Lola Sedky (Elham), Thuraya Fakhry, Abdel Badie El Arabi (le directeur du cabaret)
Scénario et dialogues : Henry Barakat et Badie'Khairy
Musique : Farid Al Atrache
Production : les films Farid Al Atrache

Mamdouh est un chanteur qui se produit régulièrement dans le cabaret de la petite ville où il réside. Pour l’accompagner, il a tout un groupe de musiciens et une danseuse prénommée Touta. Le public local, exclusivement masculin, n’est pas tendre avec les artistes. S’il apprécie la prestation de Touta, en revanche, celle de Mamdouh est accueillie avec une franche hostilité. Le chanteur et ses camarades comprennent qu’ils n’arriveront à rien s’ils persistent à jouer dans leur commune. Ils décident de partir à la conquête d’un public qui saura apprécier leur art, ils se rendent au Caire. Pour les aider, Mamdouh peut compter sur le soutien d’un vieil ami de son père, Cheikh Ashour…



                                                                                   

1949 C'est Toi que j'aime (Ahebbak Inta)
أحبك إنت
réalisé par Ahmed Badrakhan
avec Farid Al Atrache (Mounir), Samia Gamal (Nadia), Ismaïl Yassin, Abdel Salam Al Nabulsi (le chorégraphe), Zeinat Sedki (la propriétaire de la pension), Thoraya Helmy, Lola Sedky, Isamaël Yassin, Mahmoud Shoukoko, Hassan Fayek, Abdel Moneim Ismaïl, Stephan Rosti, Zaki Ibrahim, Soad Ahmed
Scénario et dialogues : Youssef Gohar et Ahmed Badrakhan
Musique : Farid Al Atrache
Production : les films Farid Al Atrache

Comédie musicale. Mounir travaille comme employé aux télécommunications. Il arrive souvent en retard au bureau car il consacre ses soirées et ses nuits à la musique. Malgré tous ses efforts, il n’a jamais réussi à percer. Un jour, Nadia, une danseuse se présente à son guichet. Elle souhaite envoyer un télégramme à Ghazal, son chorégraphe, pour lui apprendre une terrible nouvelle : son petit chien vient de mourir. Bouleversée, elle montre à Mounir une photo du « défunt » puis disparaît aussi vite qu’elle était apparue. Le musicien télégraphiste a été vivement impressionné par la beauté de Nadia. Pour la revoir, il a une idée. Comme elle lui a laissé la photo de son chien, il en trouve un identique et se présente avec à son domicile. C’est ainsi que commencent à la fois leur histoire d’amour et leur collaboration artistique. Mounir connaît enfin le succès grâce aux musiques qu’ils composent pour Nadia. Mais très vite, le compositeur devient extrêmement jaloux de la complicité qui unit Nadia et son chorégraphe. Il préfère rompre…







1949 Mademoiselle Diablesse (Afrita Hanem)
عفريتة هانم
réalisé par Henry Barakat
avec Samia Gamal (Kahramana), Farid El Atrache (Asfour), Ismail Yassin (Booh), Ali Kamel (Qilh), Mohamed Nabi (Halaq), Abdel Salam Al Nabulsi (Mimi Bey, le rival d’Asfour), Stephan Rosti (Abou Alyah, le directeur du théâtre), Lola Sedki (Alyah, la fille du directeur du théâtre), Zeinat Sedki (Warda, la directrice de la pension), Salah Kasin (une vieille dame), Zaki Ibrahim (le vieux sage), Mohamed Sobeih (le chauffeur de taxi), Mohsen Hassanein (le cireur de chaussures)
Scénario et dialogues : Abou Al Seoud Al Ebiary et Henry Barakat
Musique : Farid Al Atrache
Production : les films Farid Al Atrache/Studio Misr

Comédie musicale. Asfour est un chanteur sans le sou qui se produit sur la scène du Théâtre Crème. Il vit à la pension Warda avec ses collègues Booh, Qilh et Halaq. Il est amoureux de Alyah, sa partenaire mais aussi la fille du directeur du théâtre Crème. La jeune femme s’apprête à épouser un jeune homme riche, Mimi Bey. Asfour qui pourtant croit être aimé fait sa demande en mariage auprès du père d’Alyah. Ce dernier exige en dot une somme que le pauvre chanteur est incapable de réunir. Asfour est au désespoir mais le destin va lui porter secours. Alors qu’il erre sans but dans la campagne, un vieux sage vient à sa rencontre et lui donne rendez-vous dans une grotte. Asfour s’y rend accompagné de son ami Booh. Le vieil homme apparaît et remet au chanteur une lampe magique. En sort une petite diablesse du nom de Kahramana. Celle-ci peut exaucer tous ses vœux. Malheureusement, elle est tombée amoureuse d’Asfour et fera tout pour empêcher son mariage avec Alyah.

 





1950 Le Dernier Mensonge (Akher Kedba)
آخر كدبة
réalisé par Ahmed Badrakhan
avec Farid Al Atrache (Samir), Samia Gamal (Samira Honolulu, l’épouse de Samir), Camellia (Kiki), Aziz Othman (le Maharajah), Ismail Yassin (Arnab/Madame Cire d’Abeille), Ali El Kassar (le domestique), Stephan Rosti (le médecin), Zaki Ibrahim (le directeur de l’opéra), Saïd Abou Bakr (le traducteur), Abdel Salam Al Nabolsi (le représentant de la société d’assurance), Abdel Halim El Qalawy (le chauffeur de bus fou), Abdul Jabbar Metwally (le voleur), Mohamed Shawky (le vendeur de ballons)
Scénario : Abou Al Seoud Al Ibiary et Ahmed Badrakhan
Musique : Farid Al Atrache
Production : les films Farid Al Atrache
Dernier film de l’actrice Camellia. Elle disparaît brutalement dans un accident d’avion le 31 août 1950.

Samir est un chanteur marié à Samira une danseuse avec qui il travaille. Son bonheur serait complet si Samira n’était pas d’une jalousie féroce. Elle surveille chacun de ses faits et gestes. Quand elle doit s’absenter, elle ne lui laisse pas un sou de peur qu’il en profite pour rencontrer d’autres femmes. Un jour, il reçoit la visite de son ancienne fiancée, Kiki. Elle veut renouer avec lui mais il refuse. Elle ne se décourage pas pour autant. Avec l’aide d’un Maharajah de ses amis très menaçant, elle oblige Samir à assister à la petite fête qu’elle donne pour son anniversaire. Au cours de la soirée, le chanteur casse le collier de perles que portait Kiki, un collier très cher appartenant au Maharajah. Samir s’engage à le faire réparer et retourne chez lui avec dans sa poche de veston le fameux bijou. Le lendemain matin, Samira, toujours aussi suspicieuse, inspecte méthodiquement toutes les poches de son mari et tombe sur le collier…






1951 Viens me Saluer (Taala Salim)
 تعال سلم
réalisé par Helmy Rafla
avec Farid Al Atrache (Meshmesh), Samia Gamal (Sokara, la danseuse, fille du propriétaire du cabaret), Ismaël Yassin (Samsam, le collègue et ami de Meshmesh), Abd El Fatah El Kosary (le propriétaire du cabaret), Farid Shawki (Sharif, le fiancé de Sokara), Abdel Salam Al Nabulsi (l’avocat), Mohamed El Bakkar, Zinat Sedki (la chanteuse amoureuse de Meshmesh), Wedad Hamdy (Battah), Saïd Abou Bakr (le serveur du restaurant), Mimi Chakib (cliente du café), Serag Mounir (client du café)
Scénario et dialogues : Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique : Farid Al Atrache

Comédie musicale. Meshmesh est un chanteur pauvre qui travaille comme serveur dans un cabaret. Il est amoureux de Sokara, la danseuse vedette de l’établissement qui est aussi la fille du directeur. Meshmesh a peu d’espoir d’épouser l’élue de son cœur d’autant plus qu’elle est déjà fiancée à un jeune homme très riche. Il sait pourtant que la jeune femme n’est pas insensible à son charme. Il tente alors d’éveiller sa jalousie en feignant d’être amoureux d’une autre femme mais en vain. Meshmesh s’apprête à sombrer dans le désespoir quand le destin lui devient subitement favorable : il hérite de la fortune d’un vieil oncle qui résidait en Afrique du Sud. Malheureusement, son patron entreprend de lui subtiliser une partie de son héritage avec la complicité de l’avocat chargé du dossier : alors que Meshmesh est ivre mort, les deux hommes lui font signer un contrat aux clauses abusives…





1952 Ne le Dites à Personne (Ma Takulshi la hada)
 ماتقولش لحد
réalisé par Henry Barakat
avec Farid Al Atrache (Wahid), Samia Gamal (Walaa), Nour Al Hoda (Noussa), Stephan Rosty (Ghazal Bashraf, l’oncle de Noussa), Abdel Salam Al Nabolsi (le professeur de danse), Aziz Othman (Amin Bashraf, le père de Noussa), Omar El Hariri (Nabil, l’amoureux de Noussa), Aïda Kamal (Aïda), Lotfy El Hakim (le producteur), Talaat Alam (le directeur du théâtre), Abdel Moneim Basiony (le présentateur du théâtre), Ali Kamal (Lulu, l’avocat), Alya Fawzy (Fatima, la bonne), Abdel Badih El Arabi (le directeur de l’hôtel), Mahmoud Azmy, Ibrahim Fawzy, Abbas Rahmy
Scénario et dialogues : Henry Barakat et Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique : Farid Al Atrache, Mamoun Al Shinnawi, Abdel Aziz Salam, Mahmoud Fahmy Ibrahim, Ismaïl Abdel Mahin
Production : les Films Farid Al Atrache

Comédie musicale. Wahid, un chanteur réputé, est tombé amoureux de Walaa, une célèbre danseuse. Celle-ci doit s'absenter deux mois pour se produire à Paris et ils ont décidé de se marier à son retour. Mais c’est sans compter la ténacité d’une jeune admiratrice qui est prête à tout pour devenir la femme de Wahid. Cette jeune personne s’appelle Noussa Amin Bashraf. C’est une jeune étudiante en musique et en chant et elle est aussi la fille de l’ancien professeur de Wahid, défenseur sans concession de la tradition musicale. Noussa n’a de cesse de poursuivre son chanteur bien-aimé, tant est si bien que des photos compromettantes finissent par paraître dans la presse. Wahid est bel et bien pris : il doit épouser Noussa. A la plus grande satisfaction de l’oncle de la jeune fille qui nourrit une passion dévorante pour Walaa. C’est alors qu’est annoncé le retour de la danseuse…