dimanche 28 février 2021

Youssef Chaban (1931-2021)

يوسف شعبان




Le grand acteur Youssef Chaban est mort aujourd'hui à l'âge de 90 ans. Il avait été hospitalisé après avoir contracté le coronavirus.
La carrière de Youssef Chaban commence à la fin des années cinquante. Il excelle dans les rôles de personnages tourmentés au destin tragique. Son regard noir, ses airs sombres et son mutisme menaçant deviennent très vite familiers du grand public. A la fin des années quatre-vingt dix, il abandonne le cinéma pour se consacrer entièrement à la télévision. Il a joué pour les plus grands réalisateurs  et on le retrouve dans bon nombre de classiques des années soixante, soixante-dix et quatre-vingt.

vendredi 26 février 2021

Wahid Hamed : le site

وحيد حامد




Le cinéaste  Marwan Hamed (L'Immeuble Yacoubian) a annoncé cette semaine la mise en ligne d'un site consacré à la vie et à l'oeuvre de son père, le grand scénariste Wahid Hamed, mort en janvier dernier. 

"Avec plus de cent films, téléfilms, émissions de radio et pièces de théâtre, le scénariste égyptien Wahid Hamed s'est forgé une place bien à lui dans le monde arabe. Depuis les années soixante-dix et pendant plus de cinquante ans, il a utilisé tous les moyens d'expression à sa disposition. Le succès de son travail est attesté par les éloges unanimes venant aussi bien de la critique que du public." texte de présentation du site


jeudi 18 février 2021

Où Fuir ? ( Ayna Almafar, 1977)

أين المفر ؟
ﺇﺧﺮاﺝ: حسين عمارة


Hussein Emara a réalisé Où Fuir ? en 1977.
Distribution : Mahmoud Yassin (Ali), Soheir Ramzy (Layla), Mohamed Subhi (Abbas), Mimi Gamal (Salwa), Sayed Abdel Ghani (Samir), Aziza Helmy (la mère d’Ali), Abdallah Farghaly (Mansour), Farouk Youssef (Hamido), Fakry Abaza (Shawki), Fifi Youssef (la mère de Layla), Hussein Orabi (docteur Ibrahim), Abdel Moneim El Marsafy (Suleiman)
Scénario : Hussein Emara et Mostafa Moharam
Production : les Films Mohamed Emara

Soheir Ramzy



Mahmoud Yassin



Sayed Abdel Ghani



Aziza Helmy et Mahmoud Yassin



Mahmoud Yassin et Soheir Ramzy



Mimi Gamal



Farouk Youssef et Mohamed Subhi



Abdallah Farghaly et Mohamed Subhi














Résumé

Ali Abdel-Ghaffar est professeur à la Faculté d’Agriculture. Il se rend à l’aéroport pour accueillir son collègue Samir qui rentre d’une mission à l’étranger. Samir est accompagné de sa femme Salwa. Ali n’a jamais beaucoup apprécié la compagne de son ami. L’attitude très libre de celle-ci choque ses valeurs conservatrices. A l’aéroport, il fait la connaissance de Layla, une grande amie de Salwa qui a tenu elle aussi à accueillir le couple. Après cette première rencontre, il faut très peu de temps pour que Layla et Ali se retrouvent mari et femme. Mais entre les deux tourtereaux, les premières tensions ne tardent pas à faire leur apparition. Ali ne goûte guère le comportement en public de sa femme. Elle fréquente toujours le même groupe d’amis qui affichent en paroles et en actes une liberté, une audace qui déplaisent foncièrement à Ali. Quand ils vont en boîte, Ali refuse qu’elle danse avec d’autres hommes. Et il n’apprécie pas non plus les tenues qu’elle arbore au sein de leur club. Un jour, alors qu’elle joue au tennis, Ali surprend une conversation entre deux inconnus. Ils commentent de manière trop élogieuse les formes de sa femme mises en valeur par une jupe très courte et un sweatshirt moulant. Cela met Ali hors de lui. Quand il se retrouve tous les deux, l’ambiance devient irrespirable. Layla ne supporte plus la jalousie de son mari et Salwa l’encourage à rompre. Layla se réfugie chez sa mère. 
Pour sauver son couple, Ali a une idée. Avec l’autorisation de son président, il part en mission dans un endroit reculé près d’Alexandrie pour y étudier la nature des sols. Layla accepte de l’accompagner. Ils résideront dans une villa isolée au bord de la mer. Dans cet environnement estival, leur amour semble renaître. A leur service, il y a un jeune homme, Abbas, plein de bonne volonté malgré son léger handicap physique et intellectuel. Abbas se rend souvent dans le village voisin où il retrouve ses deux amis, Hamido, le vendeur de journaux et Mansour, le projectionniste du cinéma de la commune. Ensemble, ils passent leurs soirées à boire de l’alcool pour tromper leur ennui.
Dans sa nouvelle maison, Layla commence à trouver le temps long. Ali est accaparé tout le jour par ses recherches loin de chez eux. Abbas est donc la seule compagnie de la jeune femme. Avec lui, elle s’occupe de son intérieur, joue au ballon dans le jardin ou bien va sur la plage. Si Layla n’éprouve aucune attirance pour Abbas, il n’en est pas de même pour le jeune homme. A force de côtoyer cette jeune femme séduisante, arborant toujours des tenues légères ne cachant rien de son anatomie avantageuse, il a fini par ressentir sinon de l’amour, du moins un désir sans cesse croissant. Le jour où elle s’est intéressée à son apparence en lui prodiguant des conseils pour être plus séduisant, Abbas a cru qu’elle était attirée par lui. Il est vrai qu’entre eux, la complicité est devenue totale.
Un soir, Laya a une heureuse surprise : tous leurs amis du Caire sont venus faire la fête dans leur villa. On danse, on chante, on boit et on flirte. Si Ali reste très en retrait devant le spectacle de tous « ces excès », Layla ne cache pas sa joie de pouvoir de nouveau s’amuser. Abbas lui aussi se mêle aux invités et boit sans mesure. Ali finit par intervenir et lui ordonne de retourner dans sa chambre. Abbas, la mort dans l’âme, obéit.
Le lendemain matin, tous les convives repartent pour Le Caire tandis qu’Ali prend la direction de son lieu de travail. Après avoir fumé et bu avec ses deux amis, Abbas rentre à la villa où il retrouve Layla. Le jeune homme finit par tenter le tout pour le tout : il embrasse celle qu’il désire depuis si longtemps mais elle le repousse et le gifle violemment. Abbas se confond en excuses et Layla lui promet de ne rien dire à son mari.
Ali veut mettre terme à sa mission, il comprend que maintenir sa femme dans une telle solitude finira par avoir raison de leur couple. Il se rend au Caire pour accomplir toutes les formalités nécessaires à leur retour. Il retrouve son ami Samir et il est avec lui quand celui-ci reçoit un coup de téléphone lui révélant que sa femme lui est infidèle. Accompagné d’Ali, il retourne à son appartement où il surprend Salwa et son amant.
Pendant ce temps-là, la villa s’apprête à être le théâtre d’un drame. Les deux amis d’Abbas ont décidé d’aider leur camarade à se venger. Layla est dans la salle de bain quand la sonnerie du téléphone retentit. Quand elle se rend au salon pour répondre, elle voit deux hommes grimaçant à sa fenêtre. Prise de peur, elle appelle Abbas qui apparaît et se jette sur elle. Elle parvient à décrocher le téléphone : au bout du fil, c’est Ali. Il entend les hurlements de sa femme. il reprend aussitôt la route et fonce vers la villa. Layla est parvenue à se débarrasser d’Abbas mais ses deux compagnons se sont introduits dans la maison. Ils l’entraînent dans la chambre et la violent.
Pris de remords d’avoir laissé ses deux compères abuser de sa patronne tant aimée, Abbas les tue à coups de carabine puis se noie dans la mer. Quand Ali arrive enfin chez lui, il découvre sa femme, toujours vivante mais le corps ensanglanté.


Critique

Avec Où Fuir ?, Hussein Emara a voulu faire un film ambitieux qui embrasserait les grands problèmes moraux de son époque : le conflit entre modernité et valeurs traditionnelles ; les relations compliquées entre hommes et femmes avec un machisme vacillant sous les coups d’un féminisme naissant ; les relations tendues entre les classes sociales ; la question de la sexualité dans la société égyptienne des années soixante-dix avec ce tableau contrasté : libération dans les classes aisées, frustration dans les classes plus modestes.
 
Même si la mise en scène n’est pas toujours à la hauteur de l’ambition, reconnaissons à ce film le souci de présenter honnêtement tous les aspects des problèmes évoqués, sans parti pris et sans apriori. Le dénouement d’ailleurs reste d’une grande ambiguïté et c’est en cela qu’il est intéressant. Il semble dans un premier temps pencher du côté d’une morale conservatrice : le collègue d’Ali découvre que la liberté qui régnait au sein de son couple a fait son malheur puisque sa femme le trompe. Dans un deuxième temps, la dernière séquence semble accabler le mari conservateur qui en voulant garder pour lui sa femme l’a jetée dans les griffes de deux violeurs. En fait, Hussein Emara ne propose aucune morale définitive car il est un observateur avant d’être un moraliste.
 
Le réalisateur s’intéresse à une classe sociale qui a profité comme d’autres de l’ouverture de la société sous le règne d’Anouar El Sadate. Les personnages d’Où Fuir ? appartiennent à la bourgeoisie intellectuelle. Ils sont assez proches de ceux que l’on retrouve à la même époque dans les films du réalisateur français Claude Sautet. Ce sont des personnages qui ont réussi leur vie professionnelle, qui sont bien insérés dans la société mais qui sont confrontés à des problèmes de couple, à des problèmes personnels. Ils sont plongés dans des situations qui les fragilisent et certains d’entre eux, ont la sensation angoissante qu’â tout moment leur univers confortable peut vaciller. 

Ali, le héros de Où Fuir ? est un universitaire brillant qui reste pourtant attaché à certaines valeurs et il condamne la libération des mœurs qu’il voit se répandre tout autour de lui. Ali est en fait la réplique moderne d’Alceste, le personnage principal du Misanthrope de Molière : même dégoût de ses contemporains, même désir de fuir la société corruptrice, même raideur morale, mais aussi même ambivalence à l’égard de la femme aimée : Ali comme Alceste condamne sa « coquetterie » alors que c’est sans doute cette « coquetterie » qui a séduit et continue de séduire l’un et l’autre. Quand se termine le film, la question posée par le titre n’a pas trouvé de réponse définitive. Encore quelques années et sans doute qu’Ali opterait pour la voie religieuse, comme bon nombre de ses contemporains.

Quant au personnage d’Abbas, disons d’abord que c’est une copie fidèle de Kenawi, le héros de Youssef Chahine dans Gare Centrale (1958). On a dans les deux œuvres, un homme disgracieux, légèrement infirme qui est obsédé par l’amour et le sexe au point de tapisser sa chambre d’images féminines. Il devient passionnément amoureux d’une femme très désirable et la frustration sexuelle le conduira à envisager le pire. Hommage ou plagiat ? Peu importe car ce personnage d’Abbas est vraiment le point faible du film. Dans de nombreuses productions des années soixante-dix dès qu’il s’agit d’évoquer un individu handicapé ou fou ou simplement marginal, les acteurs adoptent un jeu outré et caricatural parfois pénible à voir. C’est le cas ici avec ce personnage grotesque joué par Mohamed Subhi. La chronique sociale verse alors dans le Grand Guignol et c’est bien dommage !

Appréciation : 3/5
***

Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

mardi 16 février 2021

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 16 au 28 février)

روتانا كلاسيك

Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin. Je m'efforce de choisir des films qui n'ont pas encore fait l'objet d'une présentation sur ce blog sans nécessairement prendre en compte leurs qualités artistiques.


Dimanche 28 février à 18h30

Fleur de Henné de Hussein Fawzi (Tamr Henna, 1957)
avec Ahmed Ramzy (Ahmed), Rushdy Abaza (Hassan), Naima Akef (Tamr Henna), Fayza Ahmed (Maysa), Zeinat Sedki (amie de Tamr Henna), Serag Mounir (père d’Ahmed), Hafez Amin (Glambo Al Haram), Kamal Anwar (Aweys), Stephan Rosti (Rostom), Cariman (Kawther)
Scénario : Hussein Fawzi
Dialogues : Galil El Bendary
Musique : Mohamed Al Mungi, Hussein Ahmed Ali, Mohamed Fawzi, Ibrahim Haggag, Sayed Khalifa
Production : Hussein Fawzi


Comédie musicale. Tamr Henna est une bohémienne. Elle gagne sa vie comme danseuse du ventre. Elle travaille avec Hassan qui se produit en Hercule dans les foires. C’est un peu son fiancé et il est d’une jalousie féroce à l’encontre des spectateurs mâles qui manifestent leur intérêt pour sa belle de manière trop appuyée. Un jour, Ahmed, un jeune homme riche, assiste à leur numéro. Il tombe aussitôt amoureux de Tamr Henna. Ils se reverront et la jeune femme finira elle aussi par succomber au charme de son nouveau soupirant, au grand dam d’Hassan.


Samedi 27 février à 18h30

Le Rivage de la Gaieté de Houssam Al Din Mustafa (Chatei el Marah, 1967)
avec Nagat El Saghera (Norah), Hassan Youssef (Houssam), Youssef Fakhr El Din (Hamada), Samia Shokri (Riri), Samir Ghanem (ami d’Houssam), George Sedhom (ami d’Houssam), El Deif Ahmed (ami d’Houssam), Abdel Moneim Madbouly (le professeur Raafat), Nahed Yousri, Shahinaz Taha (Salli, la sœur de Norah), Nabil El Zakzouky, Mimi Chakib (Aziza, la femme du professeur), Adly Kasseb (le père d’Houssam)
Scénario et dialogues : Abdel Fattah El Sayed et Adli El Moled
Musique : Mohamed Abdel Wahab


Comédie musicale. Un professeur laisse ses deux grandes filles, Norah et Sally, partir seules pour quinze jours de vacances à Ismaïlia avec leur club. Craignant pour leur vertu, l’universitaire demande à Houssam, le fils de son meilleur ami, de les accompagner pour les surveiller discrètement. Le jeune homme qui est musicien accepte la mission et se rend à Ismaïlia avec les trois membres de son groupe. Les quatre garçons s’installent dans le même hôtel que Norah, Sally et leurs camarades. A peine arrivé, Houssam découvre que Norah est courtisée par Hamada, un pensionnaire de l’hôtel…


Vendredi 26 février à 22h

Chacun selon son rang d’Al Sayed Ziada (El naas makamat, 1954)
avec Dorya Ahmed (Hoda, la nièce d’Hamed Al Fliqi), Shukry Sarhan (Gamal, le fils de Riad), Olwya Gamil (la femme d’Hamed Al Fliqi), Hassan Fayek (Riad Pacha), Mahmoud El Meleigy (Hamed Al Fliqi), Samiha Tawfiq (Nana, la fille d’Hamed Al Fliqi), Hussein Issa (Khalifa Othman), Hind Rostom (Zadeh, la fille de Riad), Zeinat Elwy (la danseuse), Tawfik El Deken (l’inspecteur), Mohsen Hassanein (Abdo Othman)
Scénario : Al Sayed Ziada
Production : Al Sayed Ziada


Riad Pacha est un homme très riche qui vit dans une grande villa avec son fils Kamal, officier de police et sa fille Zadeh. Chez lui, il se comporte comme un chef de famille autoritaire et conservateur. En revanche, à l’extérieur, il présente un tout autre visage. Il fréquente assidûment une maison de jeu tenue par toute une famille peu fréquentable : le père, la mère et la fille. Riad Pacha y passe ses soirées à boire de l’alcool et à jouer aux cartes, entouré de jeunes femmes peu farouches. Mais celle qui l’intéresse vraiment, c’est la nièce de ses hôtes, la jeune Hoda. Elle est orpheline et son oncle est son tuteur. La maison où lui et sa femme reçoivent leurs invités lui appartient. Son oncle et sa tante aimeraient qu’Hoda se montre plus complaisante à l’égard d’un client si prestigieux qui souhaiterait l’épouser mais elle ne veut rien savoir. De son côté, Nana, la cousine d’Hoda, a fait la connaissance de Kamal, le fils de Riad Pacha. L’ayant surpris avec une grosse liasse de billets de banque, elle est persuadée qu’il est très riche. Elle entreprend de le séduire et elle le présente à ses parents. La rencontre a lieu dans le salon de la maison de jeu. La sonnette de l’entrée retentit. C’est Riad Pacha qui arrive à son tour…


Jeudi 25 février à 16h30

Les Femmes ne savent pas mentir de Mohamed Abdel Gawwad (El Settat Mayea'rafoush Yekdebo, 1954)
avec Shadia (Layla), Ismaël Yassin (Noah, huissier et ami de Kamal), Chukry Sarhan (Kamal), Alya Fawzy (la femme de chambre), Zinat Sedki (la cousine de Layla et la femme de Noah), Stephan Rosti (Benayoti), Tawfik El Deken (le psychiatre), Hind Rostom (Nabouhia), Thuraya Fakhry (Oum Yani), Gamalat Zayed (la nourrice), Abdel Ghani El Nagdi (le militaire)
Scénario et dialogues : Badie' Khairy et Ali Reda
Musique : Hussein El Sayed, Ibrahim Ragab, Mahmoud El Sherif


Comédie. Kamal et Layla viennent de se marier. Ils s’aiment passionnément mais le mari découvre très vite que sa femme ment en permanence. Il finit même par croire qu’elle le trompe avec un homme de leur connaissance. Cela le met tellement en colère qu’il décide de s’éloigner. Il s’installe à Paris pour travailler dans la succursale française de son entreprise. Pour faire revenir son mari, Layla a une idée : elle lui envoie une lettre dans laquelle elle annonce qu’elle est enceinte et qu’elle s’apprête à accoucher. Kamal qui a toujours rêvé d’avoir des enfants retourne aussitôt en Egypte. Avec l’aide de sa cousine et de son mari, Layla a fait en sorte qu’à son arrivée, son mari trouve près du lit conjugal un berceau avec dedans un adorable petit bébé…

 
Mercredi 24 février à 22h

Les Rivages de l'Amour d'Henry Barakat (Shatie El Hub, 1961)
avec Farid Al Atrache (Mamdouh), Gomaha Edriss (le serviteur de Mamdouh), Samira Ahmed (Lily), Hussein Asr (Docteur Ibrahim, le père de Lily), Kariman (Soheir, la cousine de Mamdouh), Zaki Ibrahim (un médecin), Taheya Carioca (la mère de Lily), Fakher Fakher (le réalisateur), Nahed Samir (la mère de Soheir), Salah Nazmi (l’amant de la mère de Lily), Katkota (une danseuse), Ali Abd El Al (le père de Soheir), Esmat Mahmoud (une amie de Soheir), Kawthar Ramzy (la servante de la mère de Lily)
Scénario : Henry Barakat, Abdel Aziz Salam, Youssef Issa
Musique : Farid Al Atrache
Production : les films Farid Al Atrache
A ne pas confondre avec Le Rivage de l'Amour (Shati' el-gharam), un film qu’Henry Barakat réalisa en 1950.


Comédie musicale. Lily a grandi seule avec son père, le docteur Ibrahim. Celui-ci a toujours prétendu que sa mère était morte alors qu’elle était bébé. Lily est devenue une ravissante jeune fille. Un jour, elle fait la connaissance de Mamdouh, un célèbre chanteur, alors que celui-ci est en train de tourner un film. Ils tombent amoureux l’un de l’autre. Mamdouh fait sa demande en mariage auprès du père de Lily mais celui-ci manifeste une certaine réticence. La jeune fille finit par apprendre que sa mère n’est pas morte mais qu’elle est danseuse dans un cabaret. Son père tente de convaincre son ancienne épouse de renoncer à son activité pour ne pas mettre en péril le projet de mariage de leur fille mais le propriétaire du cabaret qui est aussi l’amant de la mère s’y oppose. Pendant ce temps-là, Mamdouh est déçu par la soudaine froideur de sa bien-aimée. Pour se consoler, il s’est rapproché de sa cousine Soheir qui a toujours rêvé de devenir sa femme…


Mardi 23 février à 12h30

Mon Père m’a Trompée de Mahmoud Zulficar (Khada'ani Aby, 1951)
avec Sabah (Kawthar), Taheyya Kariokka (la danseuse Taheya), Mahmoud Zulficar (Mamdouh), Zahrat Al Oula (Naïma, la fille de Shaban), Negma Ibrahim (Fatma, la première femme de Shaban), Mahmoud Shoukoko (Caruso, l’ami de Mamdouh), Mohamed El Bakkar (le chanteur Bakar), Hermine (une danseuse), Mohamed Sobeih (le barman), Abdel Ghani El Nagdi (le marchand), Sanaa Samih (la tante de Kawthar), Stephan Rosty (Shaban Bey, le mari de Kawthar), Mohsen Hassanein (un bandit), Abdel Aziz Al Ahmed (le père de Kawthar)
Scénario et dialogues : Mahmoud Zulficar, Aziza Amir, Saleh Gawdat
Musique : Farid Ghosn, Ahmed Sedky, Youssef Saleh, Mohamed El Bakkar
Production : Les Films Mahmoud Zulficar


Mamdouh est un artiste peintre qui peine à se faire apprécier de ses contemporains. Ses tableaux symbolistes attirent soit l’incompréhension, soit la moquerie. Il peut tout de même compter sur le soutien de son ami Caruso et de Kawtar, sa fiancée. Grâce à eux, Mamdouh ne perd pas espoir et continue de créer malgré les difficultés. Lui et Kawtar envisagent de se marier mais le père de la jeune fille s’oppose à ce projet. Il veut un gendre riche, capable d’assurer le bien-être de sa fille et de tous ses futurs petits-enfants. Le père de Kawthar rencontre Mamdouh et le convainc de renoncer à épouser sa fille. Le peintre se résigne à envoyer à sa bien-aimée une lettre de rupture. Kawthar est terrassée par le chagrin. Le temps passe. Caruso et Mamdouh ont bien du mal à joindre les deux bouts mais un soir, c’est la chance qui leur sourit. Grâce à leur intervention, un homme échappe à une agression. Cet homme s’appelle Shaban et pour les remercier, il leur laisse sa carte afin qu’ils puissent le joindre en cas de besoin. C’est ce que font les deux amis quelque temps après. Shaban possède une boîte de nuit et il leur propose d’y travailler. Caruso et Mamdouh sont soulagés : ils vont enfin sortir de la misère. Un soir, leur sauveur se rend dans son établissement accompagné de sa femme. Stupeur ! Sa jeune épouse est Kawtar, celle que Mamdouh n’a jamais cessé d’aimer…


Lundi 22 février à 22h

Une fenêtre sur le Paradis d’Ahmed Diaa Eddine (nafiza alal janna, 1953)
avec Mariam Fakhr Eddine (Samiha Farid), Mohsen Sarhan (Magdi Abdel Hamid), Omar El-Hariri (Tawfiq, le secrétaire de Farid Bey), Abdel-Wareth Asr (Farid Bey, le père de Samiha), Wedad Hamdy (Shalabiya), Zahrat Al Oula (Nadia Hanem, l’amie de Samiha), Thuraya Fakhry (la tante de Samiha), Soheir Fakhry (Aïcha, la sœur de Samiha), Abdel Aziz Al Ahmed (Suleiman), Abbas Rahmy (le médecin), Aziza Badr (la nourrice)
Scénario : Mohamed Kamal Hassan Al Mouhamy
Production : Paul Moradian


Drame. Samiha et son père, Farid Bey, sont les victimes d'un escroc. Celui-ci était le secrétaire particulier de Farid Bey et grâce à sa situation, il a non seulement dérobé la fortune de la famille mais il a abusé de la fille. Le père porte plainte pour le vol mais on préfère ne rien dire concernant le viol. Le secrétaire a fui à l’étranger si bien qu’il échappe à toute condamnation. Samiha donne naissance à une petite fille aveugle. L’enfant est confié à une nourrice qui doit l’élever dans le plus grand secret. Le temps passe. La jeune mère rencontre Magdi, un homme honnête qui l'aime sincèrement, mais elle le repousse pour ne pas avoir à révéler son lourd passé. C’est alors qu’elle apprend le retour en Egypte du père de sa fille…


Dimanche 21 février à 18h30

Salama va bien de Niazi Mostafa (Salama fi Kheir, 1937)
avec Naguib al Rihani (Salama), Amina Zehni (la belle-mère de Salama), Raqiya Ibrahim (Jihan Rostom), Hussein Ryad (le Prince Kindahar), Menassa Fahmy (l’assistant du prince), Mohamed Kamel Al Morsi (Bayoumi Morgan, le voisin de Salama), Rawhiya Khaled (Nahid, la servante de Jihan), Hassan Fayek (Fayek Rostom), Stephan Rosty (Rostom Pacha), Fouad Shafik (Khalil Hindawi, le propriétaire du magasin de tissus), Ferdoos Mohamed (la femme de Salama), Omar El Hariri (l’enfant), Fouad Al Masry (le directeur de l’hôtel), Edmond Tuema (un vendeur de tissus), Emile Asahiso (le comptable), Madame Gerbis (la mère de famille nombreuse, voisine de Salama)
Scénario : Badie Khairy et Naguib Al Rihani
Musique : Abdul Hamid Abdul Rahman et Mohamed Hassan Al Shugai
Production : les Studios Misr
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien


Comédie. Salama, employé dans un grand magasin de tissus, doit porter à la banque une grosse somme d’argent. Un incident sur le parcours le contraint à rester plusieurs heures au commissariat. Une fois libéré, il reprend sa course mais trop tard : la banque est déjà fermée. Il retourne au magasin et comble de malchance, la grille de l’entrée est baissée. Un panneau annonce une fermeture exceptionnelle en raison d’un heureux événement survenu dans la famille du directeur. Son domicile n’étant pas sûr, Salama décide de passer la nuit dans le luxueux Nefretiti Palace Hotel et de déposer sa précieuse sacoche dans le coffre de l’établissement. La situation se complique lorsqu’à la suite d’un quiproquo, il est pris pour le richissime Prince Kindahar du Baloudestan…


Samedi 20 février à 18h30

Le Fantôme de ma femme de Fateen Abdel Wahab (Ifrit meraty, 1968)
avec Shadia (Aïda), Salah Zulficar (Salah, un employé de banque, mari d’Aïda), Imad Hamdy (Raef), Adel Imam (un collègue de Salah), Hassan Hussein (un collègue de Salah), Amal Zayed (la mère d’Aïda), Hassan Mostafa (le directeur de la banque), Hala Fakher (Inayat, la sœur de Salah), Hussein Ismaïl (le serviteur de Raef), Nabila El Sayed (Anisa), Soheir Reda (la femme du directeur de banque), Ibrahim Safaan (un client d’Irma la Douce), Sayed Abdallah Hafez (Docteur Sami)
D’après une histoire de Lucien Lambert
Scénario et dialogues : Ali El-Zorkani
Musique : Mounir Mourad, Michel Youssef, Hussein El Sayed


Comédie. Le bonheur conjugal d’un jeune couple est mis à rude épreuve à cause d’une étrange maladie qu’a contractée la femme. A chaque fois qu’elle va au cinéma voir un film, elle rentre chez elle convaincue d’être l’incarnation de l’un des personnages dont elle vient de suivre les aventures. Les médecins ont averti le mari qu’il ne doit en aucun cas s’opposer au comportement délirant de sa compagne. Au contraire, il lui faut collaborer en jouant les rôles que dans ses divagations elle lui aura attribués. Tout se gâte quand elle se prend pour Irma la douce (célèbre personnage de prostituée) alors qu’elle et son mari reçoivent des invités…


Vendredi 19 février à 18h30

Le Rivage de l'Amour d'Henry Barakat (Chati' al-gharam, 1950)

avec Taheya Carioca (Soheir), Layla Mourad (Layla), Mohsen Sarhan (Raouf, l’ami d’Adel), Hussein Sedki (Adel), Salah Mansour (Kamal), Stephan Rosti (l’oncle d’Adel), Zaki Ibrahim (Taher Effendi, télégraphiste et père de Layla), Mimi Chakib (la tante d’Adel), Mona (Salwa, la cousine d’Adel), Wedad Hamdy (Magda), Edmond Tuema (le directeur de l’hôtel), Samiha Ayoub (Nargis)
Scénario et dialogues : Henry Barakat, Ali El Zorkani et Youssef Issa
Mélodies : Ahmed Sedky, Mohamed Al Qasabgi et Mohamed Fawzy
Production : Abdel Halim Nasr


Comédie sentimentale. Adel est un jeune homme riche qui ne s’est jamais préoccupé de l’amour. Il passe son temps dans les cabarets à fréquenter des femmes de mauvaise vie. Lors d’un séjour au bord de la mer, à Marsa Matruh, il tombe amoureux de Layla, une institutrice. Il demande sa main à son père qui accepte. Adel retourne au Caire accompagné de sa jeune épouse. Cette union ne fait pas que des heureux. L’ancienne maîtresse d’Adel n’apprécie pas du tout d’être ainsi abandonnée et sa tante est furieuse : depuis longtemps, elle caressait l’idée d’un mariage entre sa fille et son neveu afin de mettre la main sur la fortune du jeune homme. Elle fera tout pour séparer Adel et Layla…


Jeudi 18 février à 18h30

La Matrone d’Hassan Reda (El moallema, 1958)
avec Taheya Carioca (Tuha), Yahia Chahine (Maître Abbas), Mahmoud El Meleigy (Maître Hafez), Omar El-Hariri (Fathi, le jeune comptable de Tuha), Wedad Hamdy (la servante de Tuha), Mohamed Tawfik (Madbouly), Nagwa Fouad (la fille de la patronne de la maison close), Rafia Al Shal (la patronne de la maison close), Roheya Jamal (une prostituée), Nawal Attia (une prostituée), Suzi Khairy (la danseuse)
Scénario : El Sayed Bedeir et Hassan Reda (d’après Othello de William Shakespeare)
Musique : Fouad El Zahry, Ahmed Fouad Hassan, Saïd Morsi
Production : les films Taheya Carioca

Maître Hafez est un commerçant véreux qui se livre au trafic de drogue. Il est amoureux de Tuha, une commerçante elle aussi. C'est une femme d'âge mûr au caractère bien trempé. Elle dirige la petite boutique d’épices que son père avait fondée. Ses affaires sont prospères et elle a toute confiance en Fathi, son jeune comptable honnête et dévoué. Maître Hafez lui a manifesté sa flamme de manière insistante mais, malheureusement pour lui, le cœur de Tuha est déjà pris : elle aime Maître Abbas. Elle l’épouse et lui trouve une place dans son affaire. Mais Hafez n’a pas dit son dernier mot. En feignant d’être un grand ami d’Abbas, il s’ingénie à briser le couple. Sous son influence pernicieuse, le mari de Tuha devient alcoolique, violent et infidèle…


Mercredi 17 février à 16h30

Salut à ceux que j’aime d’Helmy Halim (Salam e alhabayib,1958)
avec Sabah (Sabah, la chanteuse), Ahmed Ramzy (Fathy), Zinat Sedki (Zinouba, la femme de chambre de Sabah), Abd El Fatah El Kosary (le propriétaire du cabaret), Ferdoos Mohamed (la mère de Fathy), Reyad El Kasabgy (le gardien de la maison), Mohamed Nabih (l’ami de Fathy), Naemet Mokhtar (la danseuse), Tousoun Motamad (un paysan), Hussein Ismaïl (un paysan), Abdel Moneim Basiony (un journaliste)
Scénario : Helmy Halim, Elsayed Bedeir, Kamel Telmisany
Musique : Mohammed Almogi, Mahmoud El Sherif
Production : Helmy Halim


Fathy est un jeune homme de bonne famille qui voue une admiration sans borne à la jeune chanteuse Sabah. Les murs de sa chambre sont couverts de toutes ses photos. Il veut assister au concert qu’elle donne ce soir et avec l’aide son camarade, il parvient à obtenir de sa mère la somme nécessaire pour payer les entrées. Quand les deux garçons arrivent devant le cabaret, ils constatent que toutes les places ont déjà été vendues. Malgré cela, ils parviennent non seulement à entrer dans l’établissement mais à rencontrer la vedette dans sa loge. Fathy est aux anges. Entre son idole et lui, la complicité est immédiate au point qu’ils se revoient régulièrement. Mais le jeune homme a un rival : le propriétaire du cabaret qui souhaite épouser son artiste. Si Sabah veut continuer à chanter, elle doit ménager son patron…


Mardi 16 février à 16h30

Ismaël Yassin dans la Police de Fateen Abdel Wahab (Ismaïl Yassin fel Police, 1956)
avec Ismail Yassin, Ellen Deatto, Zahrat Al Oula, Zinat Sedki, Roshdy Abaza, Sherifa Mahear, Reyad El Kasabgy, Hassan El Baroudy, Hassan Atla, Mohsen Hassanein, Ali Roushdy
Scénario : Fateen Abdel Wahab, El Sayed Bedeir, Mahmoud Sobhy
Musique : Fouad El Zahery


Zaki est un policier débutant, plein de bonne volonté mais très maladroit. Une nuit alors qu’il patrouille, il tombe sur deux malfrats en train de dévaliser l’appartement de madame Shamma. Il arrête l’un des voleurs mais son complice parvient à s’échapper. De retour au commissariat, Zaki conduit son homme en cellule puis accompagne au bureau de l’officier enquêteur un autre individu. Il ne sait pas que ce dernier qu’il prend pour un malfrat travaille en fait pour la police. Il est justement chargé d’infiltrer le gang auquel appartient le voleur que Zaki a arrêté. Epuisé par cette nuit bien remplie, notre policier débutant rentre chez lui. Dans son immeuble, il retrouve la jeune femme dont il est amoureux. L’entrevue tourne à la dispute : la demoiselle lui reproche ses horaires de travail et elle ne lui cache pas qu’elle est très attirée par un autre garçon qui habite l’immeuble. Zaki est évidemment très déçu. Sur le plan professionnel, la situation va aussi se dégrader : une nuit, il arrête l’homme rencontré au commissariat alors que celui-ci a pris en filature le chef du gang qui terrorise la ville. Par son intervention, Zaki fait échouer toute l’opération…



dimanche 7 février 2021

Les réalisateurs : Khairy Bishara (né en 1947)

خيري بشارة


Khairy Bishara s’intéresse au cinéma dès son plus jeune âge. Il entre à l’Institut supérieur du cinéma du Caire et en sort diplômé en 1967. En 1968, il part étudier en Pologne. C’est là qu’il rencontre sa femme. De retour en Egypte, il travaille comme assistant-réalisateur tout en enseignant le théâtre et l’écriture. A partir de 1974, il réalise un grand nombre de documentaires et de courts-métrages.
Il se lance dans le long-métrage de fiction en 1982 avec La Péniche n°70 (Al-Awwama Raqam 70)
Ses deux films les plus célèbres sont Le Collier et le Bracelet, sorti en 1986 et Ice Cream à Glim qui date de 1992.
A partir des années 2000, Khairy Bishara travaille essentiellement pour la télévision.
En 2018, il réalise la série la Malédiction du Karma avec en vedette la chanteuse libanaise, reine du glamour, Haïfa Wehbe.


Deux films de Khairy Bishara ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog :


Le Collier et le Bracelet (Al-Towq wal-Uswura, 1986)
avec Ezzat El Alaily, Sherihan, Fardous Abdel Hamid, Ahmed Abdel Aziz, Abdullah Mahmoud, Ahmed Bedir, Mohamed Mounir, Hanan Youssef, Mohamed Dardiry, Fathia Tantawy, Hassan El Adl, Mahmoud Al-Bezzawy, Salma Al Nagar, Fathya Qandil
Scénario : Yahya El-Taher Abdullah, Khairy Beshara, Abdel Rahman El Abnoudy, Yahia Azmy
Musique : Intisar Abdel Fattah


L’action se passe en 1933, dans le village de Karnak, près de Louxor. Hazina vit pauvrement avec son mari infirme et leur fille Fahima. Elle espère que le retour de leur fils Mustafa parti travailler au Soudan leur permettra de connaître des jours meilleurs. Mais son mari meurt. Pour échapper à la misère, Hazina marie sa fille au forgeron du village. Les mois passent et Fahima n’est toujours pas enceinte. En fait, le forgeron est impuissant. Hazina craint que l’héritage de son gendre leur échappe s’il n’y a pas d’héritier. Comme tous les habitants du village elle croit en la superstition, c’est pourquoi elle décide de mener sa fille au temple. Quelques mois plus tard, Hazina découvre qu’elle est enceinte. Ce ne sont pas les esprits qui ont permis un tel miracle mais plus simplement, le gardien du temple qui a su agir de manière décisive. Quand Hazina met au monde une petite fille, son mari refuse de la reconnaître : il sait pertinemment qu’il ne peut être le père. Quelque temps après, la jeune mère meurt des suites d’une fièvre mal soignée. Farahna, la petite orpheline, est élevée par sa grand-mère.
Dans la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps, Le Collier et le Bracelet est classé sixième.


Ice Cream à Glim (Ice cream fi Glim, 1992)
avec Amr Diab, Ashraf Abdelbaky, Simone, Hussein El Emam, Gihan Fadel, Ali Hassanein, Ezzat Abu Ouf, Hossam Hosni, Alaa Wali El Din, Hesham Nazih, Tamer Hagras, Ahmed Al Nasir, Faten Hamama (pour une très brève apparition lors d’un concert que donnent le héros et ses camarades)
Scénario : Medhat Al Adl et Mohamed El-Mansy Kandil
Musique : Amr Diab, Hossam Hosni


Seif travaille comme coursier pour une société de vente en gros de cassettes vidéo et Il vit dans un garage. Toute la journée, il circule à moto pour fournir en nouveautés les vidéos-clubs et autres commerces de la capitale. Il est fiancé à Badria, une jeune fille pauvre comme lui. Elle est vendeuse dans une boutique de luxe qui se trouve sur la route d’Alexandrie. Le soir, Seif vient la chercher à moto. Si le jeune homme supporte avec bonne humeur cette existence précaire, c’est qu’il a un rêve : depuis toujours il chante et il espère qu’un jour son talent intéressera des producteurs. En attendant, les soucis s’accumulent. Un soir, il est agressé par une bande de voyous qui lui dérobent sa moto et toute sa cargaison de cassettes. Il devra tout rembourser à son patron. Peu après, entre lui et Badria, l’ambiance se dégrade brutalement. La jeune vendeuse a toujours manifesté son impatience, sa frustration à l’égard de leur situation. Elle a fait la connaissance d’un homme mûr très riche qui lui fait miroiter une autre existence. La rupture est inévitable…

Notre avis : la vedette de ce film est Amr Diab, un jeune chanteur qui dans les années 90 est devenu la star de la chanson arabe. Comme il se doit, il a joué dans quelques films tout à sa gloire dont ce « Ice Cream à Glim » qui rencontra auprès du public un succès considérable. Dans cette comédie musicale, l’influence américaine est clairement assumée : Amr Diab porte le même blouson de cuir et arbore la même coiffure que John Travolta dans « Grease » (1978). Le personnage qu’il incarne travaille dans un vidéo club dont les murs sont tapissés d’affiches de films hollywoodiens et on entend même la voix d’Elvis Presley. Sur le plan cinématographique, « Ice Cream à Glim » n’a rien de remarquable et Amr Diab, au demeurant un jeune homme sympathique, ne manifeste pas des dons exceptionnels dans l'art dramatique. L’essentiel ce sont les chansons interprétées par celui-ci ou quelques-uns de ses partenaires. Et c’est peut-être ce qu’il y a de plus daté dans ce film : l’omniprésence du synthétiseur est parfois difficile à supporter ! Cette comédie date de 1992 mais elle baigne dans une atmosphère furieusement années 80. Si aujourd’hui, elle a toujours autant de succès c’est qu’elle permet à toute une génération de spectateurs de replonger dans sa jeunesse.

vendredi 5 février 2021

Ezzat El Alaily (1934-2021)

 عزت العلايلى


Le grand acteur Ezzat El Alaily est mort ce vendredi à l’âge de 86 ans. Il était une figure familière du grand écran comme du petit. Sa carrière débute en 1962 dans Un Message d’une Femme Inconnue de Salah Abou Seif et c’est en 1970 qu’il accède au statut de vedette du septième art grâce à sa participation au film de Youssef Chahine, la Terre. Il a joué dans près de deux cents films ou téléfilms.

lundi 1 février 2021

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 1er au 15 février)

روتانا كلاسيك

Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin. Je m'efforce de choisir des films qui n'ont pas encore fait l'objet d'une présentation sur ce blog sans nécessairement prendre en compte leurs qualités artistiques.


Lundi 15 février à 14h30

À la recherche du scandale de Niaizi Mostafa (Albahth A'n Fediha, 1973)
avec Adel Imam (Magdy), Mervat Amine (Hanan), Samir Sabri (Sami), Hamdi Salem (le père de Sami), Youssef Wahby (le père d’Hanan), Ahmed Ramzy (Fakry), Imad Hamdi (le père de Sana), Zizi El Badraoui (Sana), Mohamed Reda (Abou Sari), Nawal Abou El Foutouh (la femme mariée), Salah Nazmi (le mari de la femme mariée), Tawfik El Deken (Saber), Hassan Hamed (le cambrioleur), Nagwa Fouad (elle-même), Zouzou Madi (la mère de Sana), George Sedhom (Abdel Azim), Mimi Chakib (la mère de Hanan), Angel Aram (Mona), Sayed Ibrahim (le père de Mona), Mohamed Awad (Aziz), Rakia Damati (la secrétaire), Mohamed Farid (le barman), Naguib Abdo (le dentiste)
Scénario : Farouk Sabry et Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique : Samir Sabri et Ahmed Hamouda
Production : Gamal Al-Leithi


Ce film est inspiré d'une comédie américaine réalisée par Gene Kelly en 1967, Petit guide pour mari volage (A Guide for the Married Man).
Magdy quitte son village pour travailler au Caire comme ingénieur. Avant son départ, son père lui donne ses dernières instructions : pour l’honneur de la famille, il faut qu’il se marie au plus vite. Dans la capitale, c’est son collègue Sami qui va l’aider à trouver une fiancée. Celui-ci invite Magdy à l’accompagner dans un club de loisirs qu’il fréquente régulièrement. Le petit provincial repère aussitôt une jeune fille très belle. Il en tombe amoureux fou. Ce sera sa future femme ! Sami lui conseille d’abord de s’assurer qu’elle est bien libre. Après une petit enquête, ils apprennent que la jolie inconnue s’appelle Hanan, qu’elle est célibataire et qu’elle vit chez ses parents. Détail plus embêtant : sa mère souhaite qu’elle épouse l’un de ses cousins.
Sami propose à Magdy une première méthode d’approche. Alors que la jeune femme quitte le parking du club au volant de sa voiture, il s’agit de se jeter devant le véhicule, de rouler sur le capot et enfin de tomber à terre en feignant d’éprouver mille souffrances. Rien ne se passe comme prévu : la chute de Magdy est si maladroite que Hanan n’a aucune pitié pour sa « victime ». Elle est même furieuse. Pire encore : deux jeunes hommes qui ont assisté à la scène prennent notre héros pour un fâcheux sans éducation et le rossent de façon sévère. Evidemment, l’aspirant au mariage et son conseiller ne s’avouent pas vaincus.


Dimanche 14 février à 18h30

L'épouse n°13 de Fateen Abdel Wahab (al-Zaawgah raqam talata'ch, 1962)
avec Rushdy Abaza (Mourad), Shadia (Aïda), Abdel Moneim Ibrahim (Ibrahim, l’ami de Mourad), Shwikar (Karima, l’ancienne fiancée de Mourad), Hassan Fayek (le père d’Aïda), Shihab Nassim (Kamal), Zeinat Olwi (Nani), Wedad Hamdy, Zeinab Sedky (la mère de Mourad), Mahmoud Lotfi (Abdel Ghafour), Helen (Sonia), Ahmed Amer (le directeur de l’hôtel)
Scénario et dialogues : Abou Al Seoud Al Ebiary et Ali El-Zorkani
Musique : Fouad El Zahry
Production : Gamal El Leithy Films
appréciation : 3/5


Comédie. Mourad est un homme d’affaires qui dirige une usine de textile. C’est aussi un véritable Dom Juan. A Alexandrie, il rencontre Aïda, fille d’un ancien ministre. Il entreprend de la séduire mais celle-ci résiste à ses assauts répétés. Il décide alors de s’attirer les bonnes grâces du père : il l’aide à régler de petites dettes, l’invite au restaurant et lui demande la main de sa fille. Mourad a bien l’intention de divorcer aussitôt qu’il aura obtenu les faveurs de la belle. Aïda ne pouvant lutter contre la coalition formée par son père et son amoureux, finit par accepter le mariage. A peine mariée, elle a la visite de Karima, une ancienne épouse de Mourad qui lui apprend qu’elle est la treizième jeune femme à convoler avec celui-ci.


Samedi 13 février à 22h

Je ne dors pas
de Salah Abou Seif (La Anam, 1957)

D'après un roman d'Ihsan Abdul Quddus
avec Mariam Fakhr Eddine (Safia), Yehia Chahine (Ahmed), Faten Hamama (Nadia), Hind Rostom (Kawsar), Imad Hamdi (Mostafa), Rushdy Abaza (Samir), Omar Sharif (Aziz)
Scénario : Salah Ezz El Din, Saleh Gawdat, El Sayed Bedeir
Musique : Fouad El Zahry
Production : Dollar Films


Nadia Lotfi vit avec son père, Ahmed, qui a divorcé de sa mère quand elle était encore petite fille. Il ne s’est jamais remarié pour se consacrer entièrement à son éducation. Mais alors qu’elle a 16 ans, Ahmed rencontre Safia, une jeune femme à la beauté aristocratique. Il en tombe follement amoureux et l’épouse. Nadia ne supporte pas qu’une femme puisse prendre sa place auprès de son père. Pour oublier ses tourments, elle noue en secret une relation amoureuse avec Mostafa, un homme beaucoup plus âgé qu’elle. Un soir, lors d’une fête, Mostafa fait la connaissance d’Ahmed et de sa nouvelle épouse. Il est sous le charme de Safia et Nadia s’en aperçoit. La jeune femme, folle de jalousie, décide d’éliminer cette encombrante belle-mère.
appréciation : 5/5


Vendredi 12 février à 18h30

Le Chant Immortel d'Henri Barakat (Lahn Al-Khuloud, 1952)
avec Farid Al Atrache (Wahid), Faten Hamama (Wafaa Riad Hamdy), Salah Nazmi (Rashad Riad Hamdy), Serag Mounir (Abdel Halim, le père de Siham), Magda (Sana Riad Hamdy), Madiha Yousri (Siham Abdel Halim), Zaki Ibrahim (Riad Hamdy), Thurya Salem (la danseuse Houria, maîtresse de Rashad)), Kittie (danseuse), Adly Kasseb (le cardiologue), Abdel Hamid Zaki (le barman)
Scénario : Henri Barakat et Youssef Issa
Musique : Farid Al Atrache et Abdel Aziz Salam
Auteurs des chansons : Mamoun El Shenawy et Saleh Jawdat
Figure dans la liste des cent films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien. 


Wahid est musicien et pour trouver l’inspiration il se rend souvent chez son vieil ami Riad Hamdy qui habite une grand maison au bord de la mer. C’est là qu’il retrouve les deux filles de son hôte, Wafaa et Sanah ainsi que son fils Rashad. Les trois enfants sont devenus de jeunes adultes et l’amour que Wafaa éprouve pour Wahid n’a fait que croître au fil des ans. Malheureusement pour elle, le musicien continue à la considérer comme la petite fille d’autrefois. De son côté, Rashad est devenu un jeune homme peu recommandable. Il a sans cesse besoin d’argent notamment pour gâter sa maîtresse, la danseuse Houria. Il a promis la main de Wafaa à l’un de ses créanciers mais celui-ci s’impatiente et se montre moins généreux. Le drame survient : Riad Hamdy est retrouvé mort dans son bureau. Le tiroir de la table a été fracturé et l’argent qui s’y trouvait a disparu. Cet argent était destiné à financer le mariage de Wafaa et de Sanah. C’est ce vol qui a causé l’arrêt cardiaque dont est mort Riad Hamdi. Wahid prévient l’oncle des trois enfants. Celui-ci accueille ses nièces et son neveu dans sa grande maison. Avec lui, vit sa fille, Siham, une ravissante demoiselle qui est tombée sous le charme du musicien. Ce dernier n’est pas non plus insensible à la beauté de Siham. On parle de mariage, au grand désespoir de Wafaa…


Jeudi 11 février à 16h30

Le Prisonnier d’Abou Zabal de Niazi Mostafa (Sageen Abu Za'abal, 1957)
avec Mohsen Sarhan (Hassan), Mahmoud El Meleigy (Mahmoud Abou Al Rous), Stephan Rosty (Al Khawaja Al komanda), Zahrat Al Oula (Sonia), Monera Sonbul (la maîtresse d’Al Khawaja Al komanda), Olwiyya Gamil (la mère d’Hassan et de Sonia), Said Abou Bakr (Saïd, l’ami d’Hassan), Kamal El Zeiny (l’officier de police), Hassan Hamed (un homme de main d’ Al Khawaja Al Komanda), Mohamed Sobeih (un homme de main d’Al Khawaja Al Komanda)
Scénario : El Sayed Bedeir, Mahmoud El Meleigy, Niazi Mostafa
Production : les Films de l’Etoile d’Argent (Mahmoud El Meleigy)


Hassan est conducteur de bateau pour Al Khawaja AL Komanda, un homme d’affaires très puissant. Il vit avec sa mère et sa sœur Sonia. Cette dernière est sans cesse harcelée par Mahmoud Abou Al Rous, un trafiquant de drogue du quartier qui voudrait l’épouser. Pour que cela cesse, Hassan décide de se rendre dans le café que fréquente le gangster afin de le corriger mais il est vite maîtrisé par les complices de celui-ci. Hassan est roué de coups puis jeté dans la rue. En amour, le jeune homme est plus heureux que sa sœur même si la situation pourrait lui attirer bien des problèmes : la jeune maîtresse de son patron est tombée amoureuse de lui et il n’a pas résisté très longtemps à son charme. Evidemment, Al Khawaja Al Komanda surprend les deux amants. Avec la complicité de Mahmoud Abou Al Rous, il va se venger : les deux hommes parviennent à faire arrêter Hassan pour trafic de drogue. Il est condamné à la prison à perpétuité. Peu après, Mahmoud Abou Al Rous envoie une lettre signée Hassan à la mère de celui-ci : il fait croire à la vieille femme que son fils accepte de lui donner la main de Sonia…


Mercredi 10 février à 16h30

La Punition d'Henry Barakat (Al Ikab, 1948)
avec Faten Hamama (Ibtisam, la fille de Mohsen), Mahmoud El Meleigy (Mohsen, l’amant de Houria), Zouzou Madi (Houria), Ferdoos Mohamed (Roukaya, la bonne), Samia Fahmy (Doha, la fille de Roukaya), Zaki Ibrahim (le mari de Houria), Reyad El Kasabgy (le mari de Roukaya), Thuraya Fakhry (Oum Ali, la voisine de Roukaya), Kamal Al Shennawi (Amir, le fils de Houria)
Scénario : Henry Barakat
Dialogues : Badie' Khairy
Production : Assia Dagher


Mélodrame. Lors d’une violente dispute, Mohsen tue le mari de sa maîtresse. Roukaya, la servante du couple, est condamnée à la place du meurtrier à cause du témoignage accablant de la veuve. Quelque temps après, cette dernière est à son tour condamnée pour avoir détourné l’héritage de son fils. C’est Mohsen lui-même qui l’a dénoncée. En prison, elle retrouve sa servante. Elle lui avoue tout puis meurt peu après. Pendant ce temps-là, Mohsen file le parfait amour avec une jeune fille de la meilleure société. Ils se marient et ont une petite fille. Leur bonheur est de courte durée : la jeune mère meurt prématurément. Après avoir passé vingt ans en prison, Roukaya est enfin libérée.


Mardi 9 février à 16h30

La Loi de la Vie d’Henry Barakat (Hukum El Zaman, 1953)
avec Imad Hamdi (Adel), Magda (Souad, la sœur de Wedad), Nour Al Hoda (Wedad), Zouzou Chakib (Zaynab), Serag Mounir (Hamdi), Omar El-Hariri (Mounir, l’ami d’Adel), Samia Tawfik (Ashwak), Mahmoud Ismaïl (Anis, le frère d’Ashwak), Samia Roshdi (Madame Dawlat), Thuraya Fakhry (la mère adoptive de Wedad), Abdel Rahim El Zarakany (l’avocat), Mohamed El Bakar (Antar, le musicien), Gamalat Zayed (la femme d’Antar)
Scénario : Youssef Issa et Henry Barakat
Musique : Ahmed Sedky, Farid Al Atrache, Mohamed El Bakar


Drame sentimental. Adel est le fils d’Hamdi, procureur au tribunal de Tanta. Un jour qu’il joue avec sa voisine Wedad, un homme qui voulait se venger de son père tire dans sa direction. La main de Wedad arrête la balle et sauve la vie du jeune garçon. A partir de ce jour, les deux amis se sont fait le serment de ne jamais se quitter. Mais après cette tentative d’assassinat, Hamdi est muté à Alexandrie et son fils doit le suivre. Les années ont passé. Adel a obtenu son diplôme d’ingénieur et a fait un long séjour en Europe. Il revient enfin en Egypte. Avec son ami Mounir, il se rend à Alexandrie pour revoir ses parents. Alors qu’ils circulent dans les rues de la station balnéaire, une jeune femme traverse brusquement la chaussée et il s’en faut de peu qu’elle soit renversée par l’automobile des deux amis. Cette personne, c’est Wedad ! A la suite de ces retrouvailles inattendues, celle qui enfant sauva la vie d’Adel invite les deux garçons à la petite fête organisée à l’occasion de l’anniversaire de sa sœur Souad…


Lundi 8 février à 18h30

Qui est l'assassin ? d'Hassan El Seifi (Man Alqatil, 1956)
avec Samira Ahmed (Samira, la jeune épouse de Saïed), Rafia Al Shal (la mère de Samira), Gamil Ezz Eddin (Magdy, le cousin de Samira), Wedad Hamdy (Zakia, la femme de Nabi), Mohsen Sarhan (Saïed, le directeur de l’entreprise de Souad), Hussein Riad (Suleiman, le père de la mariée), Mahmoud El Meleigy (Salim, le frère de Souad Hanem), Rushdy Abaza (Rushdy, l’enquêteur), Adli Kasseb (le procureur), Ismaïl Yassin (Nabi), Amina Nour Eddin (Souad Hanem, la victime)
Scénario et dialogues : Mohamed Kamal Hassan al Muhami


Film policier. A la mort de son mari, Souad Hanem a hérité de la société qu’il avait fondée. Elle en a confié la direction à Saïd, un jeune homme pour qui elle éprouve de tendres sentiments. Mais son frère lui apprend que celui-ci s’apprête à épouser une autre femme. Souad Hanem est présente au mariage et c’est à cette occasion qu’elle fait de singulières découvertes sur le père de la mariée. Sa petite enquête s’interrompt brusquement : on retrouve son corps sans vie dans le jardin de la propriété. Un inspecteur arrive sur place. Il devine qu'un certain nombre de présents ont de bonnes raisons d'en vouloir à la victime...


Dimanche 7 février à 18h30

Nuits de Noces de Mostafa Hassan (Leilat al Dokhla, 1950)
avec Ismail Yassin, Hassan Fayek, Samiha Tawfik, Magda, Abd El Fatah El Kosary, Zakeya Ibrahim, Aziza Badr, Ragaa Mohamed, Ragwat Mansour, Bahiga Roshdy, Hassan Kamel, Ali Ahmed
Scénario : Ali El-Zorkani et Mostafa Hassan
Musique : Bibi Al Mansa, Youssef Saleh, Gamal Fekry, Mahmoud Nassar, Ahmed Sabra, Galil El Bendary
Production : les films Gabriel Telhamy


Comédie. Deux amis qui travaillent dans le même salon de coiffure rêvent de trouver l’âme sœur. Le célibat leur est devenu insupportable. Un jour, ils font la connaissance de deux sœurs, aussi jolies l’une que l’autre. Les deux camarades chargent une entremetteuse d’arranger leur mariage. Mais celle-ci est en relation avec une dame qui a aussi deux filles à marier. Leur physique ingrat a fait fuir tous les prétendants. L’entremetteuse va intriguer pour qu’elles prennent la place des fiancées des deux coiffeurs.


Samedi 6 février à 22h

Le Prince de la Ruse d’Henry Barakat (Amir Al Dahaa', 1964)
Farid Shawki, Shweikar, Tawfik El Deken, Naima Akef, Mahmoud Morsi, Hussein Asar, Khadiga Mahmoud, Abdel Moneim Basiony, Omar Afifi, Abdelrahim El Zarakany, Ahmed Loxer, Shaladimou, Ibrahim Hechmat, Mohamed Faraj, Kanaan Wasfy
Seconde adaptation réalisée par Henry Barakat de Monté Christo, roman d’Alexandre Dumas (La première date de 1950.)
Scénario et dialogues : Youssef Issa
Musique : Michel Youssef et Ahmed Sedky


Hassan El Hilaly est arrêté le jour de son mariage à la suite d’une dénonciation calomnieuse de trois de ses ennemis. Il est emprisonné sans jugement dans un cachot. En creusant un trou dans l’un des murs de sa cellule, il parvient à entrer en communication avec un autre prisonnier. C’est un très vieil homme à la vaste culture. Pendant toutes ses années de détention, Hassan va acquérir grâce à lui des connaissances dans tous les domaines du savoir. Avant de mourir, son compagnon lui révèle l’emplacement d’un trésor qu’il a caché avant d’être condamné. Hassan est libéré. Il récupère le trésor de son ami et retourne dans sa ville pour se venger de ceux qui l’avaient dénoncé.


Vendredi 5 février à 22h

Layla dans les ténèbres de Togo Mizrahi (Leila fil zalam, 1944)
avec Layla Mourad, Hussein Sedky, Anwar Wagdi, Amina Rizk, Samiha Tawfik, Abdel Salam El Nabolsi, Hassan Fayek, Mahmoud El Meleigy, Thuraya Fakhry
Scénario : Togo Mizrahi
Musique : Mohammed Al-Qasabji
Production : Bahna Films
Le cinquième et dernier film que Layla Mourad tourne avec Togo Mizrahi.


Layla et Hassin sont deux enfants qui se fréquentent régulièrement. Leurs parents sont de grands propriétaires terriens qui font des affaires ensemble. Quand le film commence, les parents de Layla ont invité ceux de Hassin à une grande fête donnée dans leur château. Tous les enfants jouent dans le parc. Hassin et Layla se sont isolés et pour lui signifier son amour, le garçonnet offre à la fillette une rose rouge. Malheureusement, après le déjeuner, des fermiers font croire au père de Layla qu’il a été trahi par son partenaire, le père d’Hassin. La rupture est immédiate : le garçon et ses parents doivent quitter le domaine sur le champ. Les années passent. Layla est devenue une séduisante jeune fille. Son cousin, Samir, qui rentre d’un voyage en Europe souhaiterait l’épouser. Layla décline l’offre du jeune homme car son cœur appartient toujours à Hassin qu’elle n’a pourtant pas vu depuis des années…


Jeudi 4 février à 22h

Oeil pour oeil, dent pour dent de Nader Galal (Waheda Bewaheda, 1984)
avec Adel Imam (Salah Fouad), Mervat Amin (Maysa), Ahmad Rateb (Ali Abdul Zahir), Layla Fahmy (Mona), Hafez Amin (le secrétaire), Mahmoud El Zohairy (docteur Ayoub), Zizi Moustafa (Zizi Roca), Ali Al Sharif (Morsi), Azza Sherif, Tawfiq Al Kurdi (Hassan), Raafat Raji (un publicitaire), Faten Fouad
Scénario : Marvin H. Albert
Dialogue : Nader Galal
Musique : Hassan Abo Al Saoud


Maysa et Salah Fouad sont deux publicitaires qui travaillent pour deux agences concurrentes. Si Salah est un homme à femmes qui se livre à tous les excès, Maysa est au contraire une professionnelle qui dirige ses équipes avec un dynamisme et une autorité sans faille. Pour gagner des marchés, Salah est prêt à tout. Il invite ses clients dans des cabarets et les met en relation avec des filles qu’il connaît. Maysa est écoeurée par les méthodes de son rival. Elle veut le neutraliser. A une danseuse qui lui a rendu bien des services, Salah a promis de la faire tourner dans des spots publicitaires. Il doit s’exécuter. Il invente une marque « Fankoush » et réalise plusieurs clips. Malheureusement, les spots sont diffusés à la télévision. Salah doit impérativement créer un produit qui corresponde à la marque fictive. Il s’adresse au Docteur Ayoub, un inventeur de génie. C’est chez ce dernier que Maysa et Salah vont se rencontrer pour la première fois.


Mercredi 3 février à 22h

Sous le Ciel de la Ville d’Hussein Helmy El Mohandes (Tahta Samaa Almadina, 1961)
avec Eman, Kamal El Shennawy, Hussein Riad, Zouzou Chakib, Sherin, Lotfi Abdel Hamid, Nahed Sharif, Tawfiq El Deken, Amira Amir, Abdel Moneim Basiony, Nagwa Fouad, Mohamed Abdel Moteleb, Dalal
Scénario : Hussein Helmy El Mohandes
Musique : Abdel Azim Abdelhaqq


Drame social. Histoires croisées de trois femmes. Soad a épousé un jeune avocat réputé pour son honnêteté, une qualité qu’elle considère comme un frein à son ambition. Elle finit par le quitter. Bassima a été chassée de chez elle par son beau-père. Elle est recueillie par un couple de proxénètes qui va la forcer à se prostituer. Et enfin, Mona qui a été abandonnée par son amant, un homme d’affaires corrompu. Elle se retrouve dans la maison de passe que dirige Bassima pour le compte de ses deux « employeurs ».


Mardi 2 février à 22h

Des Bouches et des Lapins d’Henry Barakat (Afwah We Araneb, 1977)
avec Faten Hamama (Naema), Mahmoud Yassin (Mahmoud Bey), Farid Shawki (Abdel Maged), Magda El-Khatib (Raguia), Ali El Sherif (Maître Al Batawi), Ragaa Hussein (Gamalat), Abou Bakr Ezzat (Youssef), Hussein Asar (Oncle Mustafa), Wedad Hamdy (Fayza, l’amie de Naema), Hassan Mostafa (Fathy Al Faki), Mohamed Al Saqqa (Khalil), Ahmed Abaza (le marchand de fruits), Salah Nazmi (Ahmed), Enas El Dighade (Noha), Aleya Abdel Moneim (la mère de Noha)
Scénario : Samir Abdel Azim
Musique : Gamal Salamah
Production : Compagnie des Films Unis


Naema est une femme qui vit dans un petit village, près de Mansoura. Elle réside dans la même maison que sa sœur Gamalat, son beau-frère Abdel Maged, et leurs neuf enfants. Abdel Maged est sans emploi et passe toutes ses journées à boire. C’est donc Naema qui entretient toute la famille grâce à son travail dans une usine de glaces. Un jour, le plus âgés de ses neveux vole deux poulets chez le marchand de volailles du village. Il s’est fait prendre par le commerçant et Naema intervient pour obtenir sa libération. Le marchand accepte de retirer sa plainte mais, en échange, il souhaite épouser la jeune femme. Bien que l’homme ait déjà trois femmes et vingt-deux enfants, la sœur et le beau-frère de Naema voient d’un très bon œil cette union car elle permettrait de résoudre les difficultés financières de la famille. Pour échapper à ce mariage dont elle ne veut pas, Naema quitte le village. Elle devient la gouvernante d’un riche et séduisant propriétaire terrien. La servante et le maître tombent amoureux l’un de l’autre…


Lundi 1er février à 16h30

La Femme est un Démon d’Abdel Fatah Hassan (Al Morra Shaïtan, 1949)
avec Ahlam (Ahlam, l’infirmière), Mohamed Fawzy (Fouad, le mari de Souad), Sumaya Tawfiq (Samira, la cousine de Souad), Mahmoud Shoukoko (employé chargé de la surveillance de Fouad), Ali El Kassar (le père d’Ahlam), Lola Sedky (Souad), Mahmoud El Sabbaa (docteur Sherif, le père de Souad), Rashad Hamed, Zaki Ibrahim (le médecin), Shafik Nour El Din (le juge), Abdel Hamid Zaki (employé chargé de la surveillance de Fouad), Gihan (une amie d’Ahlam), Mohamed Shawky (le cuisinier), Zaki El Fayomy (le frère d’Ahlam), Abdel Moneim Basiony, Nabawya Mostafa (danseuse), Farag El Nahas (l’avocat)
Scénario : Abdel Fatah Hassan et Saleh Gawdat
Musique : Mohamed Fawzy


Ahlam est infirmière et elle a trouvé un emploi à la clinique du docteur Sherif. Ce dernier lui demande de s’occuper de Souad, sa fille qui souffre de dépression nerveuse. Ahlam fait la connaissance de Fouad, le mari de Souad. C’est un jeune homme charmant qui plaît beaucoup aux femmes, ce que Souad supporte difficilement. Elle est d’une jalousie maladive. L’infirmière fait aussi la connaissance de Samira, la cousine de Souad qui vit avec eux dans la maison du docteur Sherif. Samira est tombée amoureuse de Fouad et elle est prête à tout pour conquérir l’élu de son cœur. Sa folle passion la conduira au meurtre…