vendredi 29 mars 2019

Week-end cinéma égyptien à La Ciotat

اللقاءات الدولية للسينماءات العربية

Dans le cadre de la 6e édition des Rencontres Internationales des Cinémas arabes de Marseille organisée par l’association Aflam, le cinéma Les Lumières de l’Eden de la Ciotat rend hommage à Youssef Chahine les 30 et 31 mars prochains . 

Les films seront présentés par Régis Robert, commissaire de l’exposition consacrée à Youssef Chahine à la Cinémathèque française. 

Samedi 30 mars, deux films de Youssef Chahine : 

à 18h : Gare centrale (1957) 

à 20h30 : Le Destin (1996) 

Dimanche 31 mars, un documentaire et une conférence :

à 14h30, le documentaire Amal (2019) de Mohamed Siam 

à 16h, une conférence d’Amal Guermazi sur les films musicaux de Youssef Chahine

samedi 16 mars 2019

Les réalisateurs : Ahmed Galal (1897-1947)

أحمد جلال

Ahmed Galal est un des pionniers du cinéma égyptien. Il débute dans le journalisme puis devient acteur et scénariste pour Aziza Amir et Assia Dagher. Il passe à la réalisation en 1932 avec Quand une femme aime. En 1935, il réalise deux films qui feront date : le premier, Les Yeux Ensorceleurs, une œuvre unique en son genre mêlant science-fiction et magie noire, le second, Chagarat Al-Dorr qu’on présente comme le premier film historique égyptien. Cette biographie d’une esclave devenant reine d'Egypte au XIIIème siècle est produite par Assia Dagher qui en assume aussi le rôle principal. En 1940, Ahmed Galal épouse l’actrice et productrice d’origine libanaise Mary Queeny (1913-2003), nièce d'Assia. Avec elle, il crée la société de production Les Films Galal qui deviennent en 1944 Les Studios Galal
Henry Barakat, Atef Salem et Hassan Al-Imam furent ses assistants.
Ahmed Galal est le frère d’Hussein Fawzi et d’Abbas Kamal et il est le père de Nader Galal. Tous les trois furent aussi des réalisateurs. 
Il meurt le 21 juillet 1947 à Alexandrie.


Un seul film d'Ahmed Galal a fait l'objet d'une présentation dans ce blog :

Le Cinquième Prétendant  (El-arris el-khamis, 1942)
avec Assia Dagher (Bahira Hanem, la riche veuve), Hussein Sedky (Ahmed Effendi/Jafar Bey), Abbas Fares (le premier prétendant), Beshara Wakim (le deuxième prétendant), Fouad Shafik (le troisième prétendant), Mohsen Sarhan (le quatrième prétendant), Samia Sami (Amina, une amie de Bahira Hanem), Lotfya Nazmy (la femme du deuxième prétendant), Thuraya Fakhry (la femme de chambre de Bahira Hanem), Zouzou Chams Eddin (chanteuse), Thuraya Elmy (Soso, chanteuse),Abdul Moneim Saudi (le directeur du domaine du premier prétendant)
Scénario : Ahmed Galal
Production : Les Films du Lotus (Assia)


Après la mort de son mari dans un naufrage, Bahira hérite d’une fortune colossale. Elle est courtisée par quatre hommes qui rêvent de l’épouser. Ne supportant plus leurs tendres sollicitations qui ne lui laissent aucun répit, elle décide de s’éloigner du Caire pour pouvoir se reposer et réfléchir à son avenir. Elle annonce qu’elle reviendra dans un mois, le jour de son anniversaire. Lors de la fête qu’elle donnera à cette occasion, elle révélera le nom de celui qu’elle aura choisi comme deuxième mari. Avant son départ, Bahira demande à l’un de ses employés de faire une enquête sur ses quatre prétendants. C’est ainsi qu’elle apprend que les quatre individus sont lourdement endettés et qu’ils n’en veulent qu’à son argent. Dépitée, elle décide de visiter Louxor. Elle y rencontre un jeune homme avec qui elle sympathise mais elle se garde bien de lui dire qu’elle est richissime. Elle prétend qu’elle est une domestique au service d’une dame qui a pris pension dans un palace de Louxor…

Notre avis : Assia Dagher est la productrice et l’actrice principale du film. C’est une libanaise qui s’installe en Egypte en 1923 et crée sa maison de production dès 1927. Son nom est indissolublement lié à la naissance et à l’essor du cinéma égyptien : de très nombreux réalisateurs et acteurs de premier plan lui .doivent leurs carrières. Dans cette comédie, elle joue le rôle d’une femme qui devait lui ressembler, une femme libre et indépendante, refusant de se soumettre aux diktats de la morale traditionnelle et revendiquant d’aimer qui bon lui semble sans souci de classe sociale, de fortune ou d’âge. « Le Cinquième Prétendant » est en deux parties. La première se présente comme une satire de tous ces prétendants alléchés par la fortune de la jeune veuve, ce qui nous vaut tout une galerie pittoresque d’hypocrites en tout genre. Dans la seconde, changement de décor et de ton : nous ne sommes plus au Caire mais à Louxor et on assiste à un aimable marivaudage entre l’héroïne et un homme beaucoup plus jeune qu’elle, chacun cachant sa véritable condition pour éprouver l’amour que l’autre lui porte. Une jolie comédie donc, mais reconnaissons que si Assia Dagher fut une éminente productrice, elle ne fut pas en revanche une grande actrice. Il y a toujours quelque chose à la fois de guindé et de lent dans son jeu, ce qui dans ce fim produit chez le spectateur l’impression curieuse de voir une tragédienne égarée dans une comédie et qui tenterait sans succès de faire bonne figure.

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 16 au 31 mars)

روتانا كلاسيك

Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin. Je m'efforce de choisir des films qui n'ont pas encore fait l'objet d'une présentation sur ce blog sans nécessairement prendre en compte leurs qualités artistiques.


Dimanche 31 mars à 23h

Pardonne-moi mes péchés d'El-Sayed Ziada (aghfir li khatiyati, 1962)
avec Samira Ahmed, Kamal Al Shennawi, Zouzou Madi, Hassan Hamed, Fayza Fouad, Wedad Hamdy, Mohamed Shawky, Saïd Khalil, Ahmed Tharwat
Musique : Abdul Magid Al-Sharif
Scénario : Aziz Armani et El Sayed Ziada


Drame. Hussein était resté un célibataire endurci jusqu’à ce qu’il rencontre Leila. Le coup de foudre est immédiat. Quelque temps avant leur mariage, il découvre que la jeune femme avait été une prostituée. Il est bouleversé mais il décide de lui pardonner. En revanche, la mère d’Hussein n’accepte pas l’arrivée de cette femme de mauvaise vie dans leur famille honorable et elle met tout en oeuvre pour briser cette idylle...


Samedi 30 mars à 22h

Serment d’amour d'Ahmed Badrakhan ( ahdil hawa, 1955)
avec Farid Al Atrache, Mariam Fakhr Eddine, Eman,  Serag Mounir, Youssef Wahby,  Mimi Chakib, Zeinab Sedky,  Ehsan El Qalaawy,   Soad Ahmed,  Anwar Zaky,   Abdel Hamid Badawy, Nadia Gamal,   Kawthar Shafik,   Abdel Salam El Nabolsi,   Abdel Ghani El Nagdi,  Zaki Ibrahim
Scénario : Ali Al Rozqani
D’après la Dame aux Camélias d’Alexandre Dumas
Musique : Farid Al Atrache
Production : les films Farid Al Atrache


Après un séjour en Europe pour ses études, Wahid est revenu en Egypte et il a trouvé un emploi au Caire. Il fait la rencontre de Nadia, une jeune femme dont la beauté l’éblouit. Il l’invite à une soirée où il doit chanter. A son tour, Nadia est sous le charme. Les deux jeunes gens se retrouvent régulièrement pour de courtes excursions. Wahid pense déjà au mariage mais il apprend la terrible vérité sur Nadia : elle est sous la coupe d’une mère maquerelle qui vend les charmes de sa protégée aux plus offrants et l’homme qu’il avait pris pour son père est en fait l’un de ses riches amants…


Vendredi 29 mars à 18h30

Une Ville se déchaîne d’Helmy Rafla (Thawrat el madina,1955)
avec Sabah, Mohamed Fawzi, Hussein Riad, Ahmed Allam, Doha Amir, Wedad Hamdy, Shafik Nour El Din, Mohamed Kamel, Suleiman al-Guindy, Abdel Moneim Ismail, Ragaa Youssef, Abdel Hamid Badawy
Scénario : Nairuz Abdel Malek
Musique : Mamoun Al Shinnawi, Fathy Qoura, Riad El Sonbati, Mohamed Fawzi, Ali Farraj
Production : les films du Lotus (Assia Dagher)


Mélodrame musical. La mère de Fatima est morte en lui donnant naissance. Sa tante et sa grand-mère avait perdu la vie dans les mêmes circonstances. Depuis ce drame, Salim, son père, est convaincu que toutes les femmes de la famille sont condamnées à subir le même sort. Il a décidé que Fatima ne se marierait jamais et qu’elle n’aurait jamais d’enfant. Dès son plus jeune âge, il lui a interdit de fréquenter les garçons et lui a imposé une éducation d’une grande sévérité. Un jour, ils partent tous les deux pour une courte escapade au Caire. A leur retour, ils découvrent que leur maison et l’atelier de verrerie du père ont été totalement détruits par un incendie. Ils n’ont plus rien. Heureusement, le riche propriétaire d’une usine de verrerie propose à Salim une place comme contremaître dans son établissement et il lui offre même un logement dans son domaine. Le père de Fatima accepte le travail mais refuse le logement : il sait que l’industriel a un fils de l’âge de sa fille. Les années passent…


Jeudi 28 mars à 18h30

Jours et Nuits d'Henry Barakat (Ayyâm wa layâlî, 1955)
avec Abdel Halim Hafez, Imane, Hamed Ramzy, Serag Mounir, Mahmoud El Meleigy, Kamal Hussein, Eman, Samia Roshdi, Thuraya Fakhry, Abbas Rahmy, Abdel Moneim Basioni, Adly Kasseb, Zeinat Olwi, Aqeila Rateb
Scénario et dialogues : Youssef Gohar
Musique : Mohamed Abdel Wahab 
Production : Films Barakat/Films Abdel Wahab


Comédie musicale. La mère de Yahia a divorcé de son père car il était alcoolique. Elle s’est remariée avec un homme qui lui aussi a un fils. Les années passent et les enfants grandissent. Ils sont très différents l’un de l’autre. A l’université, Yahia est un étudiant modèle tandis que Fathi, son demi-frère, dort en cours. Ce dernier passe ses nuits à boire dans les cabarets. Au retour d’une fête alors qu’il conduit en état d’ivresse, il renverse un homme et poursuit sa route. L’un des amis des deux frères qui au volant de son propre véhicule suivait la voiture de Fathi s’arrête pour porter secours à la victime. La police apparaît. Il est accusé d’être le responsable de l’accident…


Mercredi 27 mars à 18h30

L'Appel du Courlis (ou La Prière du Rossignol) de Henry Barakat (Doa al karawan, 1959)
avec Ahmed Mazhar, Hussein Ismail, Faten Hamama, Edmond Tuema, Ragaa El Geddawy, Hussein Asar, Nahed Samir, Abdelalim Khattab, Mimi Shakib
Adaptation du roman de Taha Hussein, L'Appel du Courlis (1934)
Scénario : Henry Barakat et Youssef Gohar
Musique : André Ryder
Production : les films Barakat
Figure dans la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps.
appréciation : 5/5


Drame. Bani Warkan est une petite ville au cœur des montagnes où vit Amina avec sa sœur Hanadi et ses parents, Khader et Zarah. Cette famille de bédouins mène une existence laborieuse mais les trois femmes sont courageuses. Malheureusement, le père est un débauché qui dépense tout son argent dans les plaisirs. Un jour, c'est le drame : il est assassiné. L'oncle Khal Jaber ordonne à sa sœur et à ses nièces de quitter le pays, le temps que les gens oublient le scandale. Les trois femmes se lancent dans un long périple qui les mène dans une ville. Elles louent une petite maison mais il faut trouver du travail au plus vite. Grâce à un intermédiaire, les deux filles sont embauchées comme femme de chambre.


Mardi 26 mars à 22h

Les Frères Ennemis d’Houssam Al Din Mustafa (Al Ekhwa Al Adae, 1974)
avec Hussein Fahmy (Tawjiq Al Armani), Nour El Sherif (Shawki Al Armani), Nadia Lotfi (Lola), Yehia Chahine (Al Armani), Mervat Amine (Aïda Adly), Mohye Ismail (Hamza Al Armani), Samir Sabri (Ahmed Al Armani), Imad Hamdi (Adly Bey), Abdel-Wares Asr (Haj Saleh), Ahmed Mazhar (le juge), Salah Zulficar (le procureur général), Saleh Al-Eskandarani (l’oncle d’Abdo Al Safri), Edmond Tuema (le proprétaire de l’hôtel)
Scénario : Rafik El Saban Nabiha Lotfy Hossam Al Din Mustafa
D'après Les Frères Karamazov (1879) de Fiodor Dostoïevski
Musique : Omar Khorsheid


Tewfiq retourne dans sa ville natale pour récupérer sa part d’héritage qui lui revient suite au décès de sa mère. Son père, un notable de la ville, dilapide sa fortune et celle de ses enfants dans l’alcool et les femmes. Tewfiq et lui sont en très mauvais termes. C’est donc l’un de ses frères, Ahmed, qui va jouer les intercesseurs. Le père accepte de donner de l’argent à son fils contre la cession des terres qui constituaient son héritage. Tewfiq accepte le marché. Peu après, il revoit Aïda, la fille d’un directeur de banque dont il était amoureux. Elle l’avait rejeté une première fois mais la situation a bien changé : son père s’est rendu coupable d’un détournement de fonds et il doit rembourser au plus vite sa banque alors qu’il n’a plus l’argent. Pour obtenir de l’aide de Tewfiq, Aïda accepte de coucher avec lui…


Lundi 25 mars à 22h

Le Vieil Adolescent de Mahmoud Zulficar (El morahek el kabir, 1961)
avec Hind Rostom (Sonia), Imad Hamdy (Ahmed), Zizi El Badraoui (Nadia), Youssef Fakhr El Din (Adel), Nazim Sharawy (Ali), Samar Atia, Abdel Ghani El Nagdi, Hussein Asar, Abdel Moneim Basiony, Aida Helal, Madiha Salem, Kamal Hussein
Scénario : Mahmoud Zulficar et Mohamed Abou Youssef


Ahmed Kamal est un célèbre romancier, malade du foie et de la vésicule biliaire. Il a 45 ans et il multiplie les aventures amoureuses. Ses interventions à la radio ravissent ses admiratrices. Malgré cela, il est toujours resté célibataire, ce qui désole Sonia, son amie depuis dix ans. Cette danseuse rêve de se marier avec lui et quand elle découvre que son grand homme projette d’épouser une jeune femme qui adore ses livres, elle est bien décidée à ne pas se laisser oublier…


Dimanche 24 mars à 18h30

L'Amour en 1970 de Mahmoud Zulficar (Hob al Sanat 70, 1969)
avec Ahmed Ramzy, Mohamed Awad, Nawal Abou El Foutouh, Habiba, Nahed Yousri , Mohamed Shawki, Kanan Wasfy, Hassan Hafify, Mimi Gamal
Scénario : Hami Saif El Nasr
Adaptation de la comédie Boing Boing du dramaturge français Marc Camoletti, une adaptation sans doute inspirée de celle réalisée aux Etats-Unis en 1965 par John Rich avec Tony Curtis et Jerry Lewis  
Musique : orchestre Al Masiah
Production : Abbas Helmy


Comédie. Sherif a quitté son village natal pour étudier au Caire. Il prétend préparer un doctorat mais en fait, il mène grande vie, accumulant les conquêtes féminines. Il a ouvert un bureau s’occupant du fret aérien. Il peut ainsi rencontrer des hôtesses du monde entier. Au moment où commence l’histoire, Sherif a trois maîtresses, trois hotesses de trois nationalités différentes et avec trois emplois du temps différents. Il peut ainsi organiser sa vie amoureuse sans qu’aucune de ces femmes ne tombe nez à nez avec les deux autres. Mais un jour son cousin, un paysan un peu fruste, sonne à sa porte…


Vendredi 22 mars à 22h

Antar le valeureux ou Antar le prince noir de Niazi Mostafa (Antar Ibn Shaddad,1961)
avec Farid Shawki, Kouka, Said Abou Bakr, Abdel Alim Khattab, Samar Ateia, Ferdoos Mohamed, Hassan Hamed, Wedad Hamdy, Fakher Fakher, Nour El Demerdash, Layla Fahmy, Abdel Khalek Saleh
Scénario et dialogues : Niazi Mostafa, Abdel Aziz Salam, Bayram El Tunsi
D’après une histoire de Mohamed Farid Abu Hadid
Musique : Aly Ismaïl
Production : Aflam Misr Al Jadida 


Epopée. D’après une légende qui évoque la vie d’un héros valeureux à l’époque antéislamique. Antar est le fils que le prince Shaddad a eu avec son noire africaine Zubaïda. Il n’a pas été reconnu par son père et il mène une vie d’esclave auprès de sa mère. Il aime sa cousine Abla sans espoir de la conquérir en raison de sa misérable condition. A deux reprises, il manifeste aux yeux de tous sa force et son courage en repoussant seul des groupes de cavaliers venus pour s’emparer des femmes. Malgré la haine que lui voue l’épouse légitime de son père, ses exploits lui permettent d’être affranchi et de rejoindre le peuple des hommes libres. Peut-être va-t-il pouvoir épouser Abla qui a été conquise par son courage et sa droiture. C’est sans compter le père de la jeune fille qui veut s’opposer à cette union par tous les moyens…


Jeudi 21 mars à 22h

L’Oeuf et la Pierre d’Ali Abdel Khalek (El-Baydha Wal Hagar,1990)
avec Ahmed Zaki, Maaly Zayed, Mamdouh Wafi, Ahmed Ghanem, Mahmoud El Sabba, Nagwa Fouad, Ahmad Tawfiq, Sohair Shalaby, Sabri Abdul Moneim, Fouad Khalil, Abdullah Meshref, Naima El Soghaiar, Abdel Ghany Nasser, Ahmed Abu Abya
Scénario : Mahmoud Abou Zeid
Musique : Hassan Abou El Saoud
Production : Films Tamido (Medhat Al Sherif)


Taha Al Tahazi est un professeur de philosophie qui dans ses cours incite ses élèves à rejeter la société de consommation. Il mène une existence conforme à ses valeurs : il ne se déplace qu’en vélo et cherchant un logement, il s’installe dans une chambre sur les toits d’un immeuble de la place Tahrir. Au début ses voisins ne voient pas d’un très bon œil son arrivée et tentent par tous les moyens de l’inciter à partir. Taha ne se laisse pas impressionner et progressivement, il finit par être accepté. Peu après, il est licencié de son poste d’enseignant: on l’accuse de mener des activités politiques. Il lui faut trouver un autre gagne-pain. C’est ainsi que l’ancien professeur de philosophie se lance dans la sorcellerie. Grâce à son intelligence, il va exploiter la crédulité des gens et s’enrichir de manière inespérée…


Mercredi 20 mars à 18h30

Rendez-vous avec Satan de Kamel El Telmissany (Maw’id ma’ iblis, 1955)
avec Zaki Rostom, Mahmoud El Meleigy, Abdel Moneim Ibrahim, Cariman, Wedad Hamdy, Anwar Mohamed, Mohamed Shawky, Abdel Moneim Ismaël, Abdel Ghani El Nagdi, Soleiman El Gendy
Scénario : Galil El Bendary, d'après Faust de Goethe.
Musique : Mahmoud Al Sharif et Mounir Mourad
Production : Films Ahmed Darwish


Fantastique. Le docteur Ragab Ibrahim dirige une clinique privée dans le quartier de la mosquée Hussein. Les affaires ne vont pas bien, les patients aisés se font soigner dans d’autres établissements plus réputés. Les maigres honoraires du docteur suffisent à peine à payer les charges de la clinique. Ragab vit avec sa fille Nadia, son petit garçon, Adel et son neveu Mounir qui s’est installé chez eux depuis la mort de son père. Mounir rêve de devenir chanteur et il très amoureux de sa cousine. Le médecin a perdu sa femme il y a longtemps déjà et après son travail il se consacre tout entier à ses enfants qu’il ne peut gâter comme il le souhaiterait. 
Un soir sa voiture tombe en panne sur une route isolée. Il est secouru par un certain docteur Nabil qui en réalité est Satan. La voiture redémarre et le docteur Ragab propose à son confrère de le ramener en ville. Pendant le trajet les deux hommes discutent et sympathisent. Ils promettent de se revoir.


Mardi 19 mars à 18h30

L’histoire d’une vie de Helmy Halim ( hikayet el omr kulluh, 1965 )
avec Farid Al Atrache, Leila Fawzi, Faten Hamama, Ahmed Ramzy, Maha Sabry, Wahid Farid, Abdel Moneim Ibrahim, Abdel Khalek Saleh, Abdel Hamid Zaki
Scénario : Helmy Halim
Musique : Farid Al Atrache
Production : Ramsès Naguib


Farid est un musicien qui mène une vie intense et insouciante, entouré d’amis. Parmi eux, il y a Layla, une actrice. Elle l’aime en secret mais elle sait qu’il n’est pas disposé à renoncer à sa liberté pour le mariage. Un jour, une jeune femme se présente chez lui. Elle s’appelle Nadia et elle est la fille de son ancien professeur de musique qui vient de mourir. Farid invite l’orpheline à s’installer chez lui. Peu après, le musicien est victime d’un infarctus. Il s’en sort par miracle et c’est Nadia qui s’occupe de lui lors de sa convalescence. Progressivement, Farid tombe amoureux de sa belle infirmière. Il ne sait pas qu’elle est éprise de son jeune frère, Mamdouh, qui est rentré depuis peu de l’étranger… 


Lundi 18 mars à 22h

La Branche de l’Olivier d’El Sayed Bedeir (Ghosn el zaytoun, 1962)
avec Ahmed Mazhar, Soad Hosny, Omar El-Hariri, Abdel Waress Asr, Abdel Moneim Ibrahim, Kamal Anwar, Shokoko El Soghayar
Scénario : El Sayed Bedeir et Mohamed Mostafa Samy
D’après un récit de l’écrivain Mohamed Abdel Halim Abdallah
Production : Films de l'Union (Abbas Helmy) 


Drame. Le professeur Abdo enseigne dans un lycée de filles au Caire. Il vit seul et souhaiterait se marier. Il est tombé amoureux d’une élève, Atteya. Mais des rumeurs qui courent dans tout le lycée évoquent une relation amoureuse entre elle et un autre enseignant, Jamal. Ce dernier quitte brusquement l’établissement pour s’installer à Alexandrie. Il était l’un des professeurs de la classe d’Atteya et la direction demande à Abdo de le remplacer. Celui-ci s’empresse d’accepter. Il a désormais toutes les cartes en main ! Entre lui et la jeune fille, les liens ne cessent de se resserrer mais une idée l’obsède : a-t-elle eu une histoire d’amour avec Jamal ? 


Dimanche 17 mars à 16h

Le Fauve de la Nuit d'Hassan El Seifi (Sabah Al Leila, 1971)
avec Roshdy Abaza, Mervat Amine, Nagwa Fouad, Tawfik El Deken, Ahmed Al Haddad, Salah Nazmi, Muhammad Faraj, Hussein Ismaël, Seif Allah Mokhtar, Mohamed Shawky, Helmy Abdel Wahab, Ali Arabi, El-Toukhy Tawfiq 
Scénario : Adly Al Mouled 
Production : Gomhouria Film


Thriller. Helmi al-Gendi a quitté son mari et s’est installée en France avec sa petite fille Salwa. Les années passent. Helmi meurt laissant seule Salwa qui est devenue une jeune femme. L’orpheline décide de rentrer en Egypte pour rechercher son père. En attendant, elle trouve un emploi comme hôtesse dans un casino. Elle ne sait pas que celui-ci appartient à un redoutable trafiquant de drogue qu’on surnomme le Fauve de la Nuit. Personne ne connaît son identité, même pas les membres de son gang car il ne quitte jamais sa cagoule qui lui dissimule entièrement le visage. Un jour, Salwa décide de se rendre à Alexandrie. Son patron lui propose un de ses véhicules. En fait, lui et ses hommes ont dissimulé de la drogue dans la carrosserie de la voiture. Salwa prend la route d’Alexandrie suivie de près par le trafiquant qui a pris place dans un camion de chantier conduit par l’un de ses complices. 
Au bout d’un certain temps, Salwa s’arrête à une station-service mais quand elle veut repartir, la voiture refuse de démarrer. Hassan, le mécanicien du garage fait un examen rapide du moteur et déclare qu’il faudra plus d’une journée de réparation. Salwa laisse donc le véhicule au bon soin de l’homme de l’art et s’en va. Le lendemain, Hassan découvre la drogue placée dans la roue de secours. Il décide de la mettre dans un sac et de dissimuler le tout dans un champ. A peine s’en est-il débarrassé qu’il tombe nez à ne avec trois des hommes du Fauve de la Nuit. Hassan refuse de leur laisser la voiture. Une bagarre s’ensuit qui tourne à la correction sévère pour le pauvre mécanicien. Les malfrats reprennent possession du véhicule et, croient-ils, de sa précieuse cargaison. ..


Samedi 16 mars à 22h

Une fenêtre sur le Paradis d’Ahmed Diaa Eddine (nafiza alal janna, 1953)
avec Mariam Fakhr Eddine, Mohsen Sarhan, Omar El-Hariri, Abdel-Wareth Asr, Wedad Hamdy, Zahrat Al Oula, Thuraya Fakhry, Soheir Fakhry
Scénario : Mohamed Kamal Hassan Al Mouhamy


Une jeune femme et son père dépressif sont les victimes d'un escroc. Non seulement il a dérobé la fortune du père mais il a séduit la fille qui donnera naissance à une petite fille aveugle. La jeune mère rencontre un homme honnête qui l'aime sincèrement, mais elle le repousse pour ne pas avoir à révéler son lourd passé.


Les réalisateurs : Hussein Fawzi (1904 - 1962)

حسين فوزي

L’histoire de la famille d'Hussein Fawzi est indissociable de celle du cinéma égyptien. En son sein, on retrouve des personnalités éminentes ayant travaillé à la naissance et au développement du 7ème art au pays des Pharaons. Citons par exemple Abbas Kamal et Ahmed Galal, ses deux frères, qui seront eux aussi des réalisateurs reconnus. 

Hussein Fawzi est né en 1904. Il est diplômé de l’école des Beaux-Arts de Rome. A son retour en Egypte, il se lance dans le cinéma sans abandonner la peinture. Sa carrière débute sous l’égide de la grande artiste Aziza Amir. Elle lui confie un rôle dans son premier long métrage, Layla, en 1927. Ensuite, il lui écrit le scénario de La Fille du Nil qu’elle tourne en 1929. 

Il réalise son premier film en 1939. C’est Voleur de Pommes, écrit, joué, produit par Aziza Amir (d’après une pièce de George Bernard Shaw). Cette comédie sentimentale aura un succès considérable à sa sortie mais pour Hussein Fawzi, la consécration viendra des années plus tard grâce à une rencontre « miraculeuse ». 

Alors, qu’ils se trouvent au Kit Kat club son frère, Abbas Kamal, lui présente une jeune danseuse, Naïma Akef. Il est immédiatement séduit par sa personnalité et l’engage aussitôt pour un premier film, Pain et Sel (1949). C’est un triomphe. Ensemble ils tournent une quinzaine de films, la plupart considérés aujourd’hui comme des classiques de la comédie musicale. Ils se marient en 1953. Leur collaboration artistique prend fin avec leur divorce en 1958. 

Hussein Fawzi meurt en 1962 à l’âge de 58 ans.


Dix films d'Hussein Fawzi ont été mentionnés dans ce blog :


La Vendeuse de Pommes (Bayaaet Eltofah, 1939)
avec Aziza Amir (Farahna/Fifi), Mahmoud Zoulficar (Murad), Hassan Mokhtar Saqr (Omar), Anwar Wagdi (Kamal), Ferdoos Mohamed (Nahna), Hassan Fayek (Mohsen), Amal Zayed (Mimi), Mohamed Kamel, Ahmed El Haddad (un voisin de Farahna), Abdel Salam El Nabolsi (Hamdy)
Scénario : Hussein Fawzy et Aziza Amir
D’après la pièce de théâtre de George Bernard Shaw, Pygmalion (1912)
Musique : Hassan Mokhtar Saqr
Production : Aziza Amir Films

Avant cette version d’Hussein Fawzi, il y eut trois adaptations de la pièce du dramaturge irlandais. La première est celle d’Erich Engel tournée en 1935, en Allemagne. La deuxième est réalisée aux Pays-Bas en 1937 par Ludwig Berger. Enfin la troisième sort en 1938, c’est un film britannique d’Anthony Asquith.
Rappelons que cette pièce inspira aussi les auteurs de la célèbre comédie musicale My Fair Lady.


Mourad et Kamal sont deux amis appartenant à la meilleur société. Ils consacrent leur vie aux plaisirs et aux divertissements. Ils aiment se faire des farces et se lancer des défis. Pour lui prouver que les apparences sont parfois trompeuses, Mourad va tendre un piège Kamal. Il va transformer une fille du peuple en une demoiselle de l’aristocratie et ensuite il la présentera à son ami, qui fidèle à sa réputation de Dom Juan, voudra la conquérir . Le choix de Mourad s’est porté sur une vendeuse de pommes qu’il a entendu chanter dans la rue. Elle s’appelle Farahna. Pour obtenir sa collaboration, Mourad lui promet de lui acheter un petit commerce de fruits et légumes. Il la soumet à une formation accélérée sur les codes et les règles qui régissent la société mondaine. La première sortie de Farahna dans le monde aura lieu lors d’une fête donnée au casino d’Alexandrie. Tous les amis de Mourad sont séduits par cette jeune inconnue si élégante et parmi ceux-ci, Kamal n’est pas le moins impressionné…


Monsieur Boulboul (Bulbul Effendi, 1948)
avec Farid El Atrache (Monsieur Boulboul, le fiancé de Batah), Sabah (Kawakeb/Batah), Hassan Fayek (Muhibou Bey, le mari de Kawakeb), Mokhtar Othman (Mahrous, le réalisateur), Ismail Yassin (Bunduq), Stephan Rosti (Aziz, l’amant de Kawakeb), Samiha Tawfiq (Wafaa, la fille de Muhibou Bey), Kamal Hussein (Mounir, le fiancé de Wafaa), Fathya Mahmoud (la mère de Batah), Ali Abd El Al (un assistant du réalisateur), Ahmed El Haddad (un assistant du réalisateur), Edmond Tuema (réceptionniste de l’hôtel), Liz and Lynn (danseuses)
Scénario : Hassan Tawfiq et Hussein Fawzi
Musique : Farid Al Atrache
Production : Ramsès Naguib


Comédie musicale. Kawakeb est une jeune actrice égocentrique et méprisante. Elle a épousé un homme riche, beaucoup plus âgé qu’elle, qui supporte sans broncher tous ses caprices. Elle tourne un nouveau film mais elle se fâche avec le réalisateur et abandonne subitement toute l’équipe. Le metteur en scène est désespéré : il va devoir renoncer à terminer son film. Heureusement, l’un de ses assistants va trouver une solution. Il lui présente une jeune fille, Batah, qui est le sosie de Kawakeb. Batah est une jeune ouvrière qui vit avec sa mère et qui est fiancée à Monsieur Bulbul, un marchand ambulant. Le réalisateur et ses assistants découvrent qu’elle sait aussi jouer la comédie et chanter. On la coiffe, on la maquille et on l’habille. Le résultat laisse sans voix toute l’équipe : Batah est la doublure parfaite de leur ancienne vedette. Pendant ce temps-là, Kawakeb a décidé de quitter son mari pour s’enfuir à Louxor avec un amant…

Notre avis : à la fin des années quarante, Hussein Fawzi va réaliser un certain nombre de comédies musicales avec en vedette la chanteuse Sabah. La rencontre du cinéaste avec Naïma Akef mettra brutalement un terme à cette collaboration mais ceci est une autre histoire. Monsieur Boulboul est un excellent divertissement dans lequel la toute jeune chanteuse assure le spectacle, éclipsant presque son prestigieux partenaire, Farid Al Atrache. La partition musicale composée par ce dernier est remarquable par sa qualité et sa variété. La chanson « Ya Nagham » interprétée par Sabah et qui débute par un solo de clarinette est un petit chef d’œuvre.


Le Tigre (Al Nimr, 1952)
avec Naima Akef (la fille de Darwich), Anwar Wagdi (Salah), Zaki Rostom (Darwich), Lola Sedky (Houda), Farid Shawki (Afifi, un complice de Darwich), Elias Moadab (Naseh, un employé du casino), Said El Maghrabi (Faleh, un employé du casino), Kamal Hussein (Yahia, un homme ruiné que Darwich oblige à travailler pour lui), Aziza Helmy (la femme de Darwich), Reyad El Kasabgy (un gangster), Abdel Moneim Basiony (un inspecteur), Rashad Hamed (un inspecteur), Mary Bay Bay (un membre du gang), Lotfi El Hakim (le pharmacien)
Scénario : Ahmed Farouk, Hussein Fawzi, William Basile
Musique : Mohamed Abdel Wahab 
Production : les films Hussein Fawzi

C’est le neuvième film qu’Hussein Fawzi tourne avec l'actrice et danseuse Naima Akef. Cette même année, ils se marient malgré leur grande différence d'âge : elle a 23 ans, il en a 48.


Comédie musicale. Darwich travaille dans un casino. En apparence, c’est un homme d’une grande gentillesse, toujours serviable. En fait, derrière cette apparence honorable, il est le chef d’un gang se livrant au trafic de drogue. Dans le monde du crime, il est devenu célèbre sous le nom du « Tigre » car il est d’une extrême férocité aussi bien à l’égard de ses hommes qu’à l’égard de ses adversaires. Salah est un policier qui est chargé d’enquêter sur le « Tigre ». Pour mener à bien sa mission, il se fait passer pour un journaliste. C’est ainsi qu’il se présente dans le casino où travaille Darwich. Il fait la connaissance de Faten, la fille de ce dernier. Elle est danseuse et se produit dans l’établissement. Il fait aussi la connaissance de Houda qui est l’une des serveuses. Celle-ci a un frère qui connaît la vraie identité de Darwich. Il s’apprête à tout révéler à la police mais malheureusement, il est tué avant d’avoir pu le faire. ..
Notre avis : Une grande comédie musicale entièrement tournée en studio comme certains de ses modèles hollywoodiens. Des séquences chantées et dansées parmi les plus mémorables de la carrière de la pétulante et infatigable Naïma Akef avec des hommages répétés au Paris montmartrois. Un Anwar Wagdi irrésistible en inspecteur virevoltant et une Lola Sedky parfaite en héroïne de film noir.


Un Million de Livres (Million guinih, 1953)
avec Naima Akef (Falafel, mendiante, l’une des héritières), Mahmoud Shoukoko (le Prince, le compagnon de Falafel), Chukry Sarhan (Hosny, jeune ingénieur, fiancé à Wafaa), Abd El Fatah El Kosary (Marzouk, commerçant, l’un des héritiers), Zinat Sedki (Aïcha, l’une des héritières), Mahmoud El Meleigy (Mokhtar, homme d’affaires corrompu, l’un des héritiers), Samira Ahmed (Wafaa, hôtesse de l’air, l’une des héritières), Zouzou Chakib (ancienne danseuse, la femme de Mokhtar), Wedad Hamdy (la femme de Marzouk), Hassan El Baroudy (l’avocat), George Yordanis (l’épicier), Wahba Hasab Allah (l’officier de police), Safa El Gamil (un employé d’Aïcha)
Inspiré d’un épisode des Aventures de Tom Sawyer de Mark Twain
Dialogues : Abou Al Seoud Al Ebiary
Scénario : Hussein Fawzi
Musique : Philemon Wehbe, Ahmed Sabra, Abdel Fattah Mostafa, Mohamed Kandil, Saleh Gawdat, Izzat El Gahely, Ahmed Sedky
Production : les films Hussein Fawzi
 

Des ouvriers découvrent dans une vieille maison qu’ils devaient abattre un coffre contenant un trésor d’une valeur d’un million de livres. Un avocat est chargé de retrouver les cinq héritiers de l’ancien propriétaire. Parmi eux, il y a Falafel Abou Fadl, une jeune femme qui mène une vie misérable. Elle passe ses journées à errer dans les rues de la ville à la recherche d’un travail. Un restaurateur compatissant accepte de la prendre à l’essai mais ses multiples gaffes ont très vite raison de la patience de l’homme et elle se retrouve sans emploi. La situation est dramatique : il lui faut au plus vite trouver de l’argent pour régler son loyer qu’elle n’a pas payé depuis trois mois. Dans la rue, elle fait la rencontre d’un compagnon aussi pauvre qu’elle. Il s’appelle Le Prince et il a inventé un stratagème pour récupérer quelques sous…

Notre avis : c’est la cinquième comédie musicale que tournent ensemble Hussein Fawzi et celle qui est à la fois sa vedette et son épouse, Naïma Akef. Dans Un Million de Livres, celle-ci forme un duo burlesque avec le fantaisiste Mahmoud Shoukoko. On est très proche de l’univers du cirque avec des numéros de clowns plus ou moins réussis. Naïma Akef ne dansera qu’une seule fois et dans la toute dernière partie du film, quand elle abandonnera momentanément son affreux costume de mendiante « pittoresque ». Un peu décevant…


Aziza (1954)
avec Zinat Sedki (la propriétaire du bar), Zeinab Sedky (la directrice de l’école), Naïma Akef (Aziza/Zeinab), Saïd Abu Bakr (le serveur), Thuraya Fakhry (la mère d’Hassan), Farid Shawki (Khalil Al Bono), Mohamed Sobeih (un ami de Khalil), Chukry Sarhan (le fils de la directrice de l’école), Imad Hamdi (Hassan Al Masry)
Scénario : Hussein Fawzi
Dialogues : Abou Al Seoud Al Ibiary
Musique : Ahmed Sedky, Ali Farag, Mohamed Abdel Wahab, Mahmoud El Sherif, Ahmed Sabra
Production : les films Hussein Fawzi
appréciation : 4/5


Aziza est une danseuse qui se produit dans un bar. Son activité lui permet de financer les études de sa petite sœur Zeinab dans un pensionnat pour jeune filles. Elles sont orphelines et Aziza doit assumer seule toutes les charges de l’existence de l’une et de l’autre. Elle le pourrait sans grande difficulté si elle n’était pas sans cesse harcelée par un gangster qui lui vole régulièrement son argent. Heureusement, elle peut compter sur la protection d’Hassan Al Masry, un officier de police qui est amoureux d’elle. Aziza rend fréquemment visite à sa sœur dans son école. Elle est toujours reçue par la directrice qui ne cache pas son affection pour Zeinab. Aziza n’a jamais révélé qu’elle était danseuse dans un cabaret mais se fait passer pour une infirmière.



Fleur de Henné (Tamr Henna, 1957)
avec Ahmed Ramzy (Ahmed), Rushdy Abaza (Hassan), Naima Akef (Tamr Henna), Fayza Ahmed (Maysa), Zeinat Sedki (amie de Tamr Henna), Serag Mounir (père d’Ahmed), Hafez Amin (Glambo Al Haram), Kamal Anwar (Aweys), Stephan Rosti (Rostom), Cariman (Kawther)
Scénario : Hussein Fawzi
Dialogues : Galil El Bendary
Musique : Mohamed Al Mungi, Hussein Ahmed Ali, Mohamed Fawzi, Ibrahim Haggag, Sayed Khalifa
Production : Hussein Fawzi


Comédie musicale. Tamr Henna est une bohémienne. Elle gagne sa vie comme danseuse du ventre. Elle travaille avec Hassan qui se produit en Hercule dans les foires. C’est un peu son fiancé et il est d’une jalousie féroce à l’encontre des spectateurs mâles qui manifestent leur intérêt pour sa belle de manière trop appuyée. Un jour, Ahmed, un jeune homme riche, assiste à leur numéro. Il tombe aussitôt amoureux de Tamr Henna. Ils se reverront et la jeune femme finira elle aussi par succomber au charme de son nouveau soupirant, au grand dam d’Hassan.


Je t’aime, Hassan (Ahbak ya hasan, 1958)

avec Chukry Sarhan (Hassan), Naima Akef (Sokara), Horeya Hassan (une chanteuse voisine d’Hassan), Nadia Nour (la cousine d’Hassan), Stephan Rosty (le père d’Hassan), Abdel Moneim Ibrahim (Hanafi, l’oncle de Sokara), Tawfik El Deken (Abdo), Kamal Anwar (l’envoyé du père d’Hassan), Abdel Hamid Badawy (le policier), Abdel Ghani El Nagdi (un marchand), Soad Ahmed (la mère de la chanteuse), Hafez Amin (serveur du restaurant), Abdel Moneim Ismail (le contrôleur dans le train), Hussein Ismael (un marchand), Abdel Halim El Qala'awy (le directeur de théâtre), Abdel Azim Kamel (l’avocat), Saïd Ismaïl (le chanteur)
Scénario : Hussein Fawzi et Zakaria Al-Hijawi
Musique : Ahmed Fouad Hassan, Mohammed Al Mogi. Aly Ismail, Ahmed Alawa, Attia Sharara, Morsi Gameel Aziz, Sayed Khalifa, Mahmoud El SherifProduction : Hussein Fawzi


Hassan est le fils d’un homme très riche. Son père l’a envoyé au Caire pour qu’il puisse faire des études à l’université et devenir ingénieur. Mais Hassan préfère la musique. Il joue avec d’autres musiciens dans les rues de la capitale. C’est ainsi qu’il rencontre Sokara, une jeune danseuse . Elle a fui de chez elle pour échapper à l’emprise de son beau-père. Elle s’est réfugiée chez son oncle qui est aussi un artiste. Hassan et Sokara tombent amoureux l’un de l’autre. Malheureusement, le père d’Hassan est très en colère d’apprendre que son fils mène une vie de bohème au lieu de se consacrer à ses études : il le somme d’abandonner la musique et ses amis pour prendre sa place dans l’usine paternelle et surtout pour épouser une cousine qu’il n’aime pas mais qui est de son milieu…


L'Inspecteur de Police (moufatish al-mabahith, 1959)
avec Rushdy Abaza, Sharifa Fadel, Nagwa Fouad, Zeinab Sedky, Youssef Wahby, Abdel Haffez Al Tatawy, Anwar Mohamed, Ahmed Saïd, Thuraya Fakhry, Roshdy Al Madhy, Zakaria Suleiman
Scénario : Hussein Fawzy, Kamal Mokhtar, Al Sayed Ziada
Musique : Sayed Mekawi, Al Sayed Ziada, Baligh Hamdy, Ahmed Fouad Hassan
Production : les films Hussein Fawzi
appréciation : 2/5


Le mari d’une danseuse surprend celle-ci avec Hossam, son amant. Il sort un revolver de sa poche et s’apprête à tirer sur l’infidèle. Mais l’amant se jette sur le jaloux. Une détonation retentit. Le mari s’effondre. Hossam s’enfuit, persuadé d’avoir tué son rival. Il veut retourner dans son village natal. A la gare, il retrouve un inspecteur de police qui prend le même train que lui et s’installe dans le même compartiment. Hossam change de compartiment. Las ! L’inspecteur l’a suivi. Quand le meurtrier quitte le train pour prendre un car, le policier fait de même Il va jusqu’à s’asseoir en face de lui. Hossam en est convaincu : l’inspecteur le poursuit et va l’arrêter. Alors il avoue tout et tente d’expliquer qu’il n’a pas voulu tuer l’homme mais que c’est un malheureux accident. Hossam comprend très vite que le policier ne savait rien de son crime. Il avait pris un congé pour assister au mariage de sa soeur. Après de tels aveux, l’inspecteur est bien obligé de l’arrêter pour le conduire au commissariat le plus proche. Hossam parvient à s’enfuir et trouve refuge dans une maison du village. Cette maison ne lui est pas inconnue : c’est celle de la famille de la jeune fille qu’il a autrefois séduite et qu’il a abandonnée alors qu’elle était enceinte. Mais l’inspecteur a retrouvé sa trace et s’est introduit dans la maison. Il devient le spectateur privilégié des retrouvailles d’Hossam et de Hoda, la jeune femme délaissée.



Leila, Fille de la Plage (Laila bent el shateaa, 1959)
avec Leila Fawzi, Abbas Fares, Mohamed Fawzi, Fayza Ahmed, Anwar Mohamed, Wedad Hamdy, Kamal Hussein, Thuraya Fakhry, Abdel Moneim Ismaïl, Anwar Mohamed, Ahmed Bali, Hafez Amin, Helen
Scénario : Hussein Fawzi
Dialogues : Al Sayed Ziada
Musique : Mohamed Al Mogi et Mohamed Fawzi
Production : les films Hussein Fawzi
appréciation : 2/5


Mohsin Ahmed travaille comme pêcheur sur un bateau appartenant au vieux Aweys. Il est amoureux de la fille de son patron tandis que son meilleur ami Karmouti fréquente Narguis, la femme de chambre de celle-ci. Le soir, Mohsin chante dans un café du village. Son talent a fait de lui une personnalité très populaire.
Un jour apparaît dans cette petite communauté de pêcheurs, le jeune Attia, fils de Maître Abu Saïd, un ancien collègue du vieux Aweys. Ce dernier l’accueille chaleureusement. Attia est arrivé avec des projets bien précis : prendre la direction des affaires d’Aweys et épouser Leila. Ce qu’il n’a pas dit à l’ami de son père, c’est qu’il travaille pour un gang dirigé par Maître Hassouna. Son intention est d’utiliser le bateau pour convoyer de la drogue...



Ashour, Coeur de Lion (Ashour Qalb Al Assad, 1961)
avec Abdel Salam Al Nabulsi (Ashour), Zahrat Al Oula (Nadia), Abdel Moneim Ibrahim (Abdo, l’ami d’Ashour), Taheya Carioca (la propriétaire du café), Nagwa Fouad (Amal), Samir Shedid (Fathi), Nahed Samir (la mère de Nadia), Rushdy Abaza (lui-même), Thuraya Fakhry (la mère d’Amal), Abdel Ghani El Nagdi, Kanaan Wasfy, Ibrahim Kadri, Samiha Mohamed
sur une idée de Rushdy Abaza
Scénario : Ahmed Kamel Hefnawi
Musique : Ali Ismaïl
Production : les films Rushdy Abaza
Dans ce film Abdel Salam Al Nabulsi joue le rôle d’un étudiant en sport alors qu’il a 62 ans. Magie du cinéma !


Ashour est étudiant à l’institut du sport. C’est un garçon fluet qui ne peut rivaliser avec les athlètes qu’il côtoie chaque jour. Pourtant il rêve de remporter les tournois dans lesquels s’affrontent les étudiants de l’école. Ainsi il pourrait séduire la jolie fille dont il est tombé amoureux. Un jour, il fait la connaissance d’un savant qui lui dit avoir inventé un sérum qui décuple les forces. Ashour accepte de le tester. Et ça marche ! Il va devenir un champion !


vendredi 15 mars 2019

Souvenir d'une Nuit d'Amour (Zokara laila hob, 1973)


ذكرى ليلة حب
ﺇﺧﺮاﺝ: سيف الدين شوكت



Seif El Din Shawkat a réalisé Souvenir d'une Nuit d'Amour en 1973.
Distribution : Salah Zulficar, Nabila Ebeid, Nelly, Mona Wasef, Sabah Al-Jazayri, Maha Al Saleh, Rafiq Subaie, Nadia Arslan, Ziad Mawlawi, Mariam Fakhr Eddine
Scénario : Seif El Din Shawkat
Musique : Suhail Arafa


Salah Zulficar


Salah Zulficar et Nabila Ebeid

Maha Al Saleh et Ziad Mawlawi

Rafiq Subaie


Nelly et Salah Zulficar

Mona Wasef

Nelly

Salah Zulficar et Mariam Fakhr Eddine

Sabah Al Jazayra


Résumé

Adel vit heureux avec son épouse Layla. Celle-ci est gravement malade du cœur et son état nécessite un suivi médical constant. Pour des raisons professionnelles, Adel doit s’absenter un certain temps, loin de sa femme. Alors qu’il dîne dans un cabaret, il retrouve Camilia, une ancienne petite amie qui est la danseuse de l’établissement. Elle est toujours amoureuse de lui et Adel n’est pas insensible à son charme. Il essaie de l’oublier, de penser à autre chose mais un jour, pour échapper à un homme qui la harcèle, elle trouve refuge dans la chambre que loue Adel dans un motel de la ville. Evidemment, ils redeviennent amants. Le lendemain, Adel reprend le chemin du retour. Il a hâte de retrouver sa femme et d’oublier cette malheureuse aventure. Mais Camilia est dans un tout autre état d’esprit : elle veut faire sa vie avec lui. Elle se présente à son domicile alors qu’il s’y trouve seul et menace de tout dire à Layla. Le mari infidèle se précipite sur sa maîtresse et la rudoie de manière si brutale qu’elle s’effondre, inconsciente. Adel court à l’étage chercher de quoi la soigner mais quand il la rejoint, il ne peut que constater son décès. 
Adel est désespéré. Il décide de placer le corps de la jeune femme dans une malle et de jeter celle-ci dans la rivière. Au bout de quelques jours, la police repêche la malle et découvre le corps de la victime. Celui qui est chargé de l’enquête est un officier de police, grand ami d’Adel. Tous les indices finissent par accuser ce dernier. C’est tout à la fin qu’on découvre qu’il n’a pas tué sa maîtresse mais que le coupable est l’homme qui la harcelait. L’assassin s’était introduit dans la maison d’Adel et profitant du fait que Camilia inanimée était restée seule, il l’avait étranglée. Adel est donc innocent. Heureux et soulagé, il peut retrouver Layla.

samedi 2 mars 2019

Je suis le docteur (Ana el Doctor, 1968)

أنا الدكتور 
ﺇﺧﺮاﺝ: عباس كامل


Abbas Kamel a réalisé Je suis le Docteur en 1968.
Distribution : Farid Shawqy, Nelly, Mohamed Reda, Tawfik El Deken, Adel Imam, Hassan Mostafa, George Sedhom, Nawal El Saghira, Omar El Gizawy, Angel Aram, Khadiga Mahmoud, Mohamed Al Ezaby, Nadia Seif El Nasr, Hamdy Salem, Abdelghani El Nagdi
Scénario : Abbas Kamel
Adaptation de Knock, la pièce du dramaturge français Jules Romains (1923)

Tawfik El Deken et Hassan Mostafa

Nelly

Farid Shawki et Nelly 

Mohamed Reda

Mohamed Reda et Nelly

Farid Shawki

Adel Imam

George Sedhom 

Farid Shawki et Nadia Seif El Nasr


Résumé

Ibrahim est un simple infirmier qui travaille comme assistant du docteur Sami. Il rêve de devenir médecin et dans son quartier il se fait appeler docteur. Un jour il découvre dans le journal que dans un village, on recherche un remplaçant au médecin en place. Ibrahim décide de partir immédiatement pour ce village afin de prendre la succession du praticien sur le départ. Il est accompagné d’un autre employé du docteur Sami et de Nadia, une serveuse qui est secrètement amoureuse de lui. Après un long périple en car, les trois amis arrivent enfin au village. Ils sont accueillis par le médecin et son épouse. Cette dernière est impatiente de quitter cette contrée. En effet, la situation n’est guère brillante : les habitants jouissent d’une bonne santé inaltérable et ils ne font guère appel au médecin. Ibrahim va changer tout cela. Il parvient à convaincre le plus grand nombre que leur bonne santé est une illusion et qu’ils sont des malades qui s’ignorent. Son cabinet ne désemplit pas et il fait rapidement fortune. Il décide alors de se construire une véritable clinique. Le temps des travaux il s’installe dans un hôtel d’Alexandrie. Malheureusement, parmi les clients de l’établissement se trouve le docteur Sami qui le reconnaît. Il prévient la police. Et c’es lors de l’inauguration de sa clinique qu’Ibrahim est arrêté pour escroquerie et exercice illégale de la médecine. Il se rend sans résistance tandis que Nadia lui promet de l’attendre.