lundi 30 décembre 2019

Les réalisateurs : Sherif Arafa (né en 1960)

شريف عرفة

Sherif Arafa est l’un des cinéastes les plus importants d'aujourd’hui. 
Il est le fils du réalisateur Saad Arafa (dont il sera l’assistant à ses débuts) et le frère aîné du réalisateur Amr Arafa. 
Il réalise son premier film Les Nains Arrivent en 1987. 
Au début des années 90, il s’associe avec le scénariste Wahid Ahmed et la star Adel Imam, pour tourner cinq films qui comptent parmi les œuvres importantes de l’histoire du cinéma égyptien : Jouer dans la Cour des Grands (Allaeb ma'a alkebar, 1991), Terrorisme et Kebab (Al-irhab wal kabab, 1992), L'Oublié (El Mansy, 1993), Les Oiseaux des Ténèbres (Toyour elzalam, 1995), Sommeil dans du Miel (El Noom fi el Asal, 1996) 
A partir des années deux mille, il travaille aussi pour la télévision comme producteur et comme réalisateur.


Quatre films de Sherif Arafa ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog :


Jouer dans la Cour des Grands (Allaeb ma'a alkebar, 1991)
avec Adel Imam, Hussein Fahmy, Mahmoud El Gendy, Abdulhadi Anwar, Saïd Al Saleh, Zayed Fouad, Ahmed El Boraei, Abu Al Futouh Om, Adel Khalaf, Hamdy Salem, Ezzat Al Mashad, Hassan Al Dib, Tawfiq Al Kurdi, Ahmad Kamali, Wahid Hamed, Hendeya, Abdel Jawad Metwalli, Hussein Arar, Adel Hilal, Sayed Hatem, Mustafa Metwalli, Abdel Hafiz El Tetawy, Ahmed Loxer
Scénario : Wahid Ahmed
Musique : Moudy Al Imam


Hassan Bahloul est un égyptien ordinaire. Il est au chômage et mène une existence morose. Sans ressources, il lui est impossible d’épouser la femme qu’il aime et il doit vivre chez son père qui est coiffeur. Hassan Bahloul est un fervent patriote et un matin, alors qu’il se trouve dans le café où il a ses habitudes, il téléphone au bureau de la sécurité civile pour annoncer un incendie qui aura lieu le lendemain dans une usine de la ville. Tous les clients de l’établissement sont ébahis par ce qu’ils entendent. Quelques instants après, deux agents viennent chercher Hassan. Il va être interrogé par un officier. Quand celui-ci lui demande comment il a appris une telle nouvelle, il prétend qu’il a tout vu dans un rêve. Et la prédiction d’Hassan va s’avérer exacte. C’est ainsi qu’entre les deux hommes va débuter une collaboration spéciale mais fructueuse…

Notre avis : dans les années 90, Sherif Arafa tournera cinq films avec en vedette Adel Imam. Le scénario de chacun de ces films est signé Wahid Hamed, l’un des scénaristes les plus réputés de sa génération. « Jouer dans la Cour des Grands » est le tout premier de la série et il n’a pas les qualités du deuxième, « Terrorisme Et kebab », que tout le monde considère comme le plus réussi des cinq (Il figure sur la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps). Certes, on apprécie ce personnage cynique et provocateur incarné par Adel Imam qui ment comme il respire, s’invite à des mariages pour se goinfrer sans mesure et semble dénué de la moindre compassion pour autrui (même sa fiancée en fera la douloureuses expérience). Le film s’ouvre sur le réveil de notre héros dans sa chambre et c’est sans doute la meilleure scène : en quelques plans, on découvre la personnalité complexe de celui-ci ainsi que son goût pour le kitsch et l’extravagance. Autre qualité du film, l’amitié improbable qu’Hassan (Adel Imam) noue avec Moatasem, l’officier de police (Hussein Fahmy). Ensemble ils lutteront contre les collègues corrompus de Moatasem (La corruption des institutions est un thème récurrent de la filmographie de Sherif Arafa.) Cela dit, l’intrigue aurait gagné à être plus resserrée : elle se perd parfois dans des épisodes inutiles ou trop longs. Et puis le film souffre du manque de personnages féminins. On a uniquement la fiancée d’Hassan incarnée par la peu inspirée et peu inspirante Ayda Ryad, ce qui nous donne ce personnage insipide et sans grande consistance.


Chut, on écoute (Samaa Hos, 1991)
avec Layla Alwi (Alwi), Mamdouh Abdel Alim (Homs), Hassan Kamy (le chanteur Khandour), Soheir El Barouni (la propriétaire de l’hôtel), Ahmad Bedir, Mohamed El Shewihi
Scénario : Maher Awad
Musique : Moudi Al Emam et Baha Jahin
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien.


Homs et sa compagne, Alwi, sont des artistes pauvres. Ils vivent dans la rue et passent leurs journées à composer des chansons. Grâce à la complicité d’un producteur, un célèbre chanteur leur vole une de leurs compositions. La chanson connaît un succès considérable. Le couple retrouve des documents qui prouvent qu’ils sont bien les auteurs de ce tube. Ils portent plainte. Malheureusement les juges ont été achetés et rendent un jugement en faveur du chanteur célèbre. Homs et sa femme ne se découragent pas et poursuivent leur combat…


Terrorisme et Kebab  (Al-Irhab Wa Al-Kabab, 1992)
avec Adel Imam (Ahmed Fatah Al Bab), Kamal Al Shennawi (ministre de l’intérieur), Nagy Saad (le général adjoint du ministre de l’intérieur), Yousra (Hind), Ahmed Rateb (Shalabi), Mohamed Youssef (un employé), Ashraf Abdel Baky (Hilal), Alaa Wali El Din (Samir), Hamdi Youssef (le premier ministre), Nasser Chahine (un militaire), Alaa Morsi (un militaire), Mohamed Sabri (l’enfant), Enam Salosa (un agent administratif), Magda Zaki (Mounira, la femme d’Ahmed), Aïcha El Kilany (la mère de l’enfant), Fouad Farghaly (le directeur de la sécurité), Gamal Hussein (un agent de sécurité) 
Scénario : Wahid Ahmed 
Musique : Modi El Emam 
Production : Essam Imam (le frère d’Adel Imam) 
appréciation : 4/5


Ahmed, un citoyen ordinaire souhaite que ses enfants change d’école. Pour cela, il doit se rendre au Mogamma, le bâtiment qui regroupe tous les services administratifs du Caire. Malheureusement, l’employé chargé des inscriptions scolaires est absent. Ahmed revient le lendemain mais le fonctionnaire n’est toujours pas à son poste. Prenant son mal en patience, le brave citoyen se présentera au bureau le jour suivant puis les autres jours. En vain. Les collègues de l’employé lui donnent à chaque fois une explication différente à ces absences répétées : tantôt, il est en vacances, tantôt il est aux toilettes. En errant dans les couloirs encombrés du Mogamma, Ahmed fait la connaissance d’un cireur de chaussures qui lui révèle que l’employé qu’il recherche est souvent absent car il a pris pour habitude de se rendre aux toilettes dans un autre établissement gouvernemental. Ahmed commence à avoir des soucis avec son patron qui lui reproche son manque d’assiduité. Ahmed essaie de lui expliquer la situation. L’homme ne veut rien savoir. Ahmed n’en peut plus. Il se rend encore une fois au Mogamma et constatant à nouveau l’absence de l’employé il s’en prend violemment à ses deux collègues. Les gardes interviennent. Dans la confusion, Ahmed s’est emparé de l’arme de l’un d’eux . Par inadvertance, un coup part. Personne n’est blessé mais la panique est générale. . A l’étage où se trouve notre héros, les personnes présentes sont convaincues que celui-ci est un terroriste et qu’il les a prises en otage. Tous les autres étages de l’établissement sont évacués et les gardes ont fui. Peu après, les forces de police encerclent le bâtiment.


Notre avis : « Terrorisme et Kebab » connut un immense succès à sa sortie et il figure dans la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps. Pour réaliser cette comédie politiquement très engagée*, Sherif Arafa et son scénariste Wahid Ahmed semblent avoir joui d’une totale liberté et ils s’en donnent à cœur joie. La satire ne s’embarrasse d’aucune nuance, la caricature est sans merci. Aucune complaisance, aucune autocensure. Et le caractère sympathique du film vient du ton libertaire adopté par les auteurs, un ton assez proche de celui cultivé par les réalisateurs de comédies italiennes dans les années soixante-dix. Les acteurs sont tous excellents et le duo Yousra -Adel Imam nous offre ici l’une de ses prestations les plus mémorables.

· *Paradoxe : dans les années qui vont suivre, Adel Imam et Sherif Arafa compteront parmi les plus fidèles soutiens du Raïs Hosny Moubarak.


Les Oiseaux des Ténèbres (Toyour elzalam, 1995)
avec Adel Imam (Fathi Nofal), Riyad Al-Khouly (Ali Al-Zanati, l’un des amis de Fathi ), Ahmed Rateb (Mohsen, l’un des amis de Fathi), Yousra ( Samira Rashwan), Jamil Rateb (le ministre Rushdi Al-Khayal), Nazim Shaarawy (l’avocat Shawkat Atiya), Izzat Abu Aouf (Farouk, le secrétaire de Shaukat Atiya ), Nihal Anbar (Fayza Sharkas), Fouad Farghaly (un avocat), Kawthar Ramzy (la mère de Fathi), Lotfy Abdel hamid (le père de Fathi), Mahmoud Al Bezawy (le juge), Fathi Abdel Wahab (le terroriste)
Scénario : Wahid Hamed
Musique : Modi Al Imam
Production : Wahid Hamed


Mohsen, Ali et Fathi sont trois amis qui se sont connus sur les bancs de la faculté de droit. Après leurs études, leurs trajectoires ont divergé. Mohsen a abandonné le droit et travaille comme comptable dans une entreprise. Le deuxième, Ali, a choisi de défendre les intérêts des Frères Musulmans lors de leurs procès contre l’Etat. Enfin, Fathi, le troisième, est le héros de cette histoire. Lui aussi exerce le métier d’avocat. Il défend tous types de clients mais il a souvent bien du mal à se faire régler ses honoraires. Un jour, il doit défendre Samira, une prostituée. Il comprend que le juge chargé de l’affaire est un membre des Frères Musulmans. Il demande à son ami Ali d’intervenir et ils obtiennent l’acquittement de Samira. Cette dernière devient la maîtresse et la collaboratrice de Fathi. Le jeune avocat a tout pour réussir : de l’ambition et une absence totale de scrupule. Sa rencontre avec un ministre va être décisive…

Notre avis : c’est la troisième fois que Sherif Arafa réunit le couple star de l’époque, Yousra et Adel Imam. A chaque fois, le film est écrit et produit par le grand scénariste Wahid Hamed. « Les Oiseaux des Ténèbres » est dans la veine du premier, « Terrorisme et Kebab ». Il s’agit de dénoncer de manière virulente les travers de la société égyptienne. Ici, il est question de la corruption qui gangrène les plus hautes sphères du pouvoir et aussi l’emprise de l’islamisme sur un grand nombre d’institutions et plus particulièrement la justice. Comme d’habitude, Adel Imam excelle dans son rôle de ripoux cynique et sa partenaire Yousra dans celui de la jeune femme de petite vertu . « Les Oiseaux des Ténèbres » est un bon film (malgré son esthétique très VHS) même s’il n’a pas l’envergure de » Terrorisme et Kebab ». Certains commentateurs ont souligné le caractère superficiel de la critique du pouvoir, les auteurs se gardant bien d’attaquer le régime. Et on expliquerait cette frilosité par la proximité du réalisateur et du scénariste avec le Raïs de l’époque, Hosny Moubarak.

lundi 16 décembre 2019

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 16 au 31 décembre)

روتانا كلاسيك


Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin. Je m'efforce de choisir des films qui n'ont pas encore fait l'objet d'une présentation sur ce blog sans nécessairement prendre en compte leurs qualités artistiques.


Mardi 31 décembre à 18h30

Ne le Dites à Personne d'Henri Barakat (Ma Takulshi la hada, 1952)
avec Farid Al Atrache (Wahid), Samia Gamal (Walaa), Nour Al Hoda (Noussa), Stephan Rosty (Ghazal Bashraf, l’oncle de Noussa), Abdel Salam Al Nabolsi (le professeur de danse), Aziz Othman (Amin Bashraf, le père de Noussa), Omar El Hariri (Nabil, l’amoureux de Noussa), Aïda Kamal (Aïda), Lotfy El Hakim (le producteur), Talaat Alam (le directeur du théâtre), Abdel Moneim Basiony (le présentateur du théâtre), Ali Kamal (Lulu, l’avocat), Alya Fawzy (Fatima, la bonne), Abdel Badih El Arabi (le directeur de l’hôtel), Mahmoud Azmy, Ibrahim Fawzy, Abbas Rahmy
Scénario et dialogues : Henry Barakat et Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique : Farid Al Atrache, Mamoun Al Shinnawi, Abdel Aziz Salam, Mahmoud Fahmy Ibrahim, Ismaïl Abdel Mahin
Production : les Films Farid Al Atrache
appréciation : 3/5


Comédie musicale. Wahid, un chanteur réputé, est tombé amoureux de Walaa, une célèbre danseuse. Celle-ci doit s'absenter deux mois pour se produire à Paris et ils ont décidé de se marier à son retour. Mais c’est sans compter la ténacité d’une jeune admiratrice qui est prête à tout pour devenir la femme de Wahid. Cette jeune personne s’appelle Noussa Amin Bashraf. C’est une jeune étudiante en musique et en chant et elle est aussi la fille de l’ancien professeur de Wahid, défenseur sans concession de la tradition musicale. Noussa n’a de cesse de poursuivre son chanteur bien-aimé, tant est si bien que des photos compromettantes finissent par paraître dans la presse. Wahid est bel et bien pris : il doit épouser Noussa. A la plus grande satisfaction de l’oncle de la jeune fille qui nourrit une passion dévorante pour Walaa. C’est alors qu’est annoncé le retour de la danseuse…


Lundi 30 décembre à 14h30

Rien à faire, c’est ainsi d’Omar Abdel Aziz (Tgebha keda Tgelha Keda Heya Keda, 1983)
avec Madiha Kamel (Souad), Samir Ghanem (Hassan), Farouk El Feshawi (Ezzat), Layla Olwi (Magda), Ibrahim Saafan (Amin Effendi), Waheid Seif (Hamdy), El-Montaser Bellah (Moselhi), Soheir Zaky (danseuse), Soheir Salem (Nabila), Mahmoud Al Zohairy (le directeur), Hussein Al Sharif (l’officier de police), Shokry Mansour (le père de Magda), Samia Mohsen (la mère de Magda)
Scénario : Ahmed Abdel Wahab
Musique : Fouad El Zahry (qui est crédité pour la bande originale et non pour la musique accompagnant les danses. La contribution de Fouad El Zahry est donc très modeste car le film comporte assez peu de scènes avec musique. De plus, parmi celles-ci, la plus longue est une course poursuite chorégraphiée et comme accompagnement musical, on s’est contenté de reprendre la bande originale de West Side Story !)


Hassan et Ezzat travaillent dans la même société et partagent le même appartement. Hassan avoue à son compagnon qu’il est amoureux de Soad, la secrétaire de leur directeur. Sa timidité l’empêche de se déclarer et il demande à Ezzat de parler à la jeune femme en son nom. Ezzat est très embarrassé car lui aussi est amoureux de Soad mais il finit tout de même par accepter de se faire le porte-parole de son ami. Lors de leur conversation, la secrétaire lui explique qu’elle n’est pas amoureuse d’Hassan car elle aime un autre homme. Et Ezzat comprend que cet homme, c’est lui-même…


Dimanche 29 décembre à 14h30

Chut, on écoute de Sherif Arafa (Samaa Hos, 1991)
avec Layla Alwi (Alwi), Mamdouh Abdel Alim (Homs), Hassan Kamy (le chanteur Khandour), Soheir El Barouni (la propriétaire de l’hôtel), Ahmad Bedir, Mohamed El Shewihi
Scénario : Maher Awad
Musique : Moudi Al Emam et Baha Jahin
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien. 


Homs et sa compagne, Alwi, sont des artistes pauvres. Ils vivent dans la rue et passent leurs journées à composer des chansons. Grâce à la complicité d’un producteur, un célèbre chanteur leur vole une de leurs compositions. La chanson connaît un succès considérable. Le couple retrouve des documents qui prouvent qu’ils sont bien les auteurs de ce tube. Ils portent plainte. Malheureusement les juges ont été achetés et rendent un jugement en faveur du chanteur célèbre. Homs et sa femme ne se découragent pas et poursuivent leur combat…


Samedi 28 décembre à 18h30

Tue-moi, s’il te plait d'Hassan El Seifi (Iktilny minfadlak, 1965)
avec Fouad El-Mohandes, Shweikar, Abdel Moneim Madbouly, Abu Bakr Ezzat, Abdel Salam Mohamed, Hassan Hamed, Sayed Al Arabi, Abdel Ghany El Nagdi, Soheir Magdi, Badr Nofal
Scénario : Ahmed Al Mula
D’après une histoire d’Hassan Hamed
Musique : Fathy Qora et Izzat Al Jahili


Comédie. Adel a appris qu’il n’avait plus que quelques semaines à vivre. Il rompt avec sa fiancée et décide de se suicider chez lui. Alors qu’il s’apprête à mettre à exécution son funeste projet, il est interrompu par un cambrioleur. Adel a une idée : il paie son visiteur pour que celui-ci le tue à une date et dans un lieu que lui seul aura choisi. Ainsi, notre héros passera de vie à trépas sans s’en apercevoir. Peu après, Adel est informé que le diagnostic était faux et qu’il est en excellente santé. Malheureusement, il ne sait pas comment joindre son cambrioleur pour lui signifier l’annulation du contrat.


Vendredi 27 décembre à 22h

Un Million de Livres d’Hussein Fawzi (Million guinîh, 1953)
avec Naima Akef, Mahmoud Shoukoko, Chukry Sarhan, Abd El Fatah El Kosary, Zinat Sedki, Mahmoud El Meleigy, Samira Ahmed, Zouzou Chakib, Wedad Hamdy, Aziza Helmy, Hassan El Baroudy, Safa El Gamil
D’après un récit de Mark Twain
Dialogues : Abou Al Seoud Al Ebiary
Scénario : Hussein Fawzi
Production : les films Hussein Fawzi


Des ouvriers découvrent dans une vieille maison qu’ils devaient abattre un coffre contenant un trésor d’une valeur d’un million de livres. On retrouve les cinq héritiers de l’ancien propriétaire. Parmi eux, il y a Falafel Abou Fadl, une jeune femme qui mène une vie misérable. Elle passe ses journées à errer dans les rues de la ville à la recherche d’un travail. Un restaurateur compatissant accepte de la prendre à l’essai mais ses multiples gaffes ont très vite raison de la patience de l’homme et elle se retrouve sans emploi. La situation est dramatique : il lui faut au plus vite trouver de l’argent pour régler son loyer qu’elle n’a pas payé depuis trois mois. C’est dire à quel point cet héritage tombé du ciel va bouleverser son existence…


Jeudi 26 décembre à 18h30

Le Fils de Hamido de Fateen Abdel Wahab (Ibn Hamidu, 1957)
avec Ismaïl Yassin (Ibn Hamido), Hind Rostom (Aziza), Ahmed Ramzy (Hassan), Abd El Fatah El Quossary (Hanafi, le père d’Aziza et Hamida), Zinat Sedki (Hamida), Tawfik El Deken (El Baz Effendi, négociant en bateaux et trafiquant de droge), Nelly Mazlom (Latania, trafiquante de drogue), Soad Ahmed (Tafida, la mère d’Aziza et Hamida), Reyad El Kasabgy (l’agent de police), Nemat Mokhtar (la danseuse du cabaret), Rashad Hamed (le chef de la police locale), Hassan Atla, Abdel Ghani El Nagdi, Hassan Hamed
Scénario et dialogues : Abbas Kamel
Musique : Atyah Sharara


Comédie. Ibn Hamido et Hassan sont deux policiers en mission à Suez pour démanteler un important trafic de drogue. Ils se font passer pour de simples pêcheurs et c’est sur la plage, qu’ils font la rencontre de deux sœurs, Aziza et Hamida. Elles reviennent de la pêche avec un panier rempli de poissons. Alors que les deux jeunes femmes se baignent, Ibn Hamido et Hassan s’approchent du panier et s’emparent de deux poissons. Aziza et Hamida s’en aperçoivent. Une dispute éclate. Il faut l’intervention du père des deux sœurs pour que tout s’arrange. Le vieil homme comprend tout le parti qu’il peut tirer de ces deux garçons. Il leur loue une chambre dans sa maison et leur vend une barque portant le nom prémonitoire de « Normandy 2 ». Très vite, l’amour naît entre Hassan et Aziza ainsi qu’entre Ibn Hamido et Hamida. On parlerait déjà mariage sans Al Baz Effendi, un notable véreux qui souhaite depuis longtemps épouser Aziza…


Mercredi 25 décembre à 22h

L’Amour de mon Cœur d'Anwar Wagdi (Habib El Rouh, 1951)
avec Layla Mourad, Youssef Wahby, Anwar Wagdi, Wedad Hamdy, Ibrahim Omara, Mimi Chakib, Mary Ezz El Din, Samira Ahmed, Salah Mansour, Ferdoos Mohamed
Scénario et dialogues : Abou Al Seoud Al Ibiary
Musique : Ahmed Sedky, Riad El Sonbati, Abdel Aziz Mahmoud


Comédie sentimentale. Layla est une jolie femme, très élègante. Elle mène une existence heureuse et sans souci avec son mari, Wahid, qui est propriétaire d’un grand garage automobile en ville. Elle a aussi un talent qui fait l’admiration de tout son entourage : elle chante merveilleusement bien. Un jour, l’une de ses amies organise une réception chez elle. Evidemment, elle a demandé à Layla de chanter. Ce que cette dernière ne sait pas, c’est que parmi les invités, se trouve Youssef Fahmy, un musicien célèbre et quand celui-ci entend sa voix, il est tout de suite conquis. 
Il est certain que la jeune femme peut devenir une grande chanteuse et il lui propose une collaboration artistique afin de réaliser ce projet. Wahid, le mari, ne goûte guère cette proposition mais Layla l’accepte…


Mardi 24 décembre à 18h30

Viens saluer d’Helmy Rafla (Taala salim, 1951)
avec Farid Al Atrache, Samia Gamal, Ismaël Yassin, Abd El Fatah El Kosary, Farid Shawki, Abdel Salam Al Nabulsi, Mohamed El Bakkar, Zinat Sedki, Wedad Hamdy, Saïd Abou Bakr, Mimi Chakib, Serag mounir
Scénario et dialogues : Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique : Farid Al Atrache


Comédie musicale. Meshmesh est un chanteur pauvre qui travaille comme serveur dans un night-club. Il est amoureux de Sokara, la danseuse vedette de l’établissement qui est aussi la fille du directeur. Meshmesh n’a aucun espoir d’épouser l’élue de son cœur d’autant plus qu’elle est déjà fiancée à un jeune homme très riche. Mais le destin lui devient subitement favorable : il hérite de la fortune d’un vieil oncle...


Lundi 23 décembre à 22h

Vacances d’Amour de Mahmoud Zulficar (Agaza Gharam, 1967)
avec Fouad El Mohandes (Magdi), Shwikar (Layla), Nagwa Fouad (Elham), Salah Nazmi (Sabri, le mari d’Elham), Naima Wasfi (Zahira), Hassan Mostafa (Ahmed Papadopoulou), Mohamed Shawky (le portier), Ragaa Sadiq (Adila), Hussein Ismaïl (Attia), Mary Bay Bay (Bahija)
Scénario : Farouk Sabri
Musique : Mounir Mourad
Chansons : Hussein El Sayed


Comédie. Magdi qui travaille comme ingénieur à Assouan rentre au Caire pour des vacances. Il a hâte de retrouver sa femme Layla et ses deux enfants. Et pour fêter son retour, il espère bien passer leur première soirée commune en amoureux avec sa femme. Cette dernière est médecin à l’hôpital et son activité lui laisse peu de loisir. Elle reste très souvent tard le soir à l’hôpital mais aujourd'hui, elle est là, prête à satisfaire tous les désirs de son petit mari. Tout s’annonce au mieux : les enfants sont au lit, Layla a passé sa plus belle robe. Las ! Le téléphone sonne. Layla est rappelée à l’hôpital pour une urgence. Elle se change et disparaît au grand dam de Magdi qui reste seul à se morfondre. Mais son dépit est de courte durée car en sortant sur le balcon de leur appartement, il retrouve Elham, la voisine qui prend l’air du soir. Elle aussi est seule : son mari est encore absent alors que c’est le jour de son anniversaire. Entre l’époux délaissé et l’épouse abandonnée, la complicité ne va faire que croître…
Les auteurs ont visiblement été très inspirés par Sept ans de réflexion (The Seven Year Itch), la célèbre comédie de Billy Wilder avec Marilyn Monroe et Tom Ewell (1955). Le personnage de Magdi est le frère jumeau de Richard Sherman, le héros du film américain !


Dimanche 22 décembre à 12h30

Trois Menteurs de Mounir Al Toni (Alkadabin althlath, 1970)
Scénario : Mohamed Othman et Ashour Alish
Musique : Saïd Salama


Film à sketches. Première histoire : Amin El Heneidy (Zaghoul, le chauffeur routier), Fathya Abdel Ghani (la femme de Zaghoul), Fayza Fouad (Fifi, la danseuse), Madiha Kamel (Soraya), Mumtaz Abaza (Mohsen)

Après sa journée de travail, Zaghoul a décidé d’aller se divertir au cabaret avec tous ses collègues. Il avait promis ce soir-là à sa femme de l’accompagner au cinéma mais, grâce à un petit mensonge, il parvient aisément à se libérer. Quand il entre dans l’établissement avec ses amis une surprise l’attend. Le directeur du lieu et tout le personnel s’empressent autour de lui. On installe les cinq hommes à une table et on leur sert bouteille de whisky après bouteille de whisky, « cadeaux de la maison » . En fait, tout le monde prend Zaghoul pour un chef de gang qui avait disparu de la circulation depuis un certain temps… 

Deuxième histoire : Abdel Moneim Ibrahim (le musicien Abdel Marjawi), Nabila Obeid (la femme d’Abdel), Ahmed Ghanem (le coiffeur), Ahmed Nabil (l’assistant du coiffeur), Mohamed Tawfiq (le médecin), Zizi Mostafa (la danseuse)

Abdel Marjawi est un musicien dont la célébrité repose sur le mensonge. Il n’a aucun talent mais il a réussi à le cacher en s’appropriant les œuvres des autres (On apprendra plus tard qu’il a notamment repris la chanson du film de Claude Lelouch, Un Homme et une Femme). Il est marié à Zeizeit, une grande actrice. Le coiffeur de cette dernière rêve de devenir chanteur et avec son assistant il a composé quelques chansons qu’il voudrait présenter à Abdel Marjawi. Zeizeit organise la rencontre… 

Troisième histoire : Hassan Youssef (Saleh, l’ingénieur assistant), Nahed Sherif (la maîtresse de Saleh), Soheir El Barouni (l’épouse de Saleh)

Saleh a épousé une femme pour son argent. Il ne l’aime pas et entretient une relation adultère avec une jeune fille très séduisante. Un jour, il emprunte la voiture de son épouse car il doit se rendre à Assouan pour son travail. En réalité, il part à Alexandrie pour une virée en amoureux avec sa maîtresse. Alors que tout se passe merveilleusement bien, survient un contretemps très fâcheux : les deux amants sont arrêtés par la police. Saleh est accusé d’avoir renversé un petit garçon sur la route et d’avoir pris la fuite…


Samedi 21 décembre à 22h

Wakalet Al Balah de Houssam Al Din Mustafa (1982)
avec Nadia El Gendy, Mahmoud Yassin, Mahmoud Abdel Aziz, Wahid Seif, Sayed Zayan, Somaya El Alfy, Ahmed Loxer, Farouk Falawkas, Emad Moharam, Mohamed El Shewihy, Hafez Amin, Hosny Abd Al Jalil, Nabaweya Sa'id, Shokry Mansour, Medhat Ghaly, Sayed Mostafa
Scénario : Mostafa Moharam
D’après une nouvelle de Naguib Mahfouz (tirée du recueil L’Amour au Pied des Pyramides)
Musique : Gamal Salamah


Naïma est une commerçante fortunée qui domine le grand marché de Wekalet Al Balah. C’est une femme dure en affaires et elle est prête à tout pour se débarrasser d’un concurrent. Malgré sa réussite professionnelle, elle n’est pas heureuse : la solitude lui pèse. Elle jette son dévolu sur Abdallah, un jeune homme pauvre qui est l’un de ses employés. Elle l’épouse et lui confie la direction de ses affaires. Progressivement, Abdallah découvre la vraie personnalité de Naïma et il décide de la quitter…


Vendredi 20 décembre à 18h30

Le Mariage Moderne de Salah Karim (Alzawaj a'ala altariqat alhaditha, 1968)
avec Soad Hosny (Noha), Hassan Youssef (Ahmed, le cousin de Noha), El Deif Ahmed, Samir Ghanem, (Samir), George Sedhom, Mohamed Reda (le père de Noha), Fatima Mostafa (la mère de Noha), Abdel Moneim Ibrahim (Kamal), Abbas Fares, Hassan Mostafa, Alya Abdel Moneim (Aziza, la sœur de Noha), Atef Makram, Inas Abdallah (la mère d'Ahmed), Eskandar Menassa (Hussein, le mari de la mère d'Ahmed), Helmy Hilaly, Badr Nofal
Scénario : Salah Karim
Musique : Saïd Salama, Mohamed Al Mogi, Fathy Qoura, Ali Ismail


Comédie musicale. Noha et son cousin Ahmed sont étudiants dans la même école d’ingénieur. Cet été, ils ont décidé de passer leurs vacances dans un camp près de la mer avec un petit groupe de leurs condisciples. Un jour, Ahmed part à la pêche sur un petit canot à moteur. Il tombe en panne en pleine mer et doit rejoindre le rivage à la nage. Noha est terriblement inquiète. Quand enfin Ahmed reparaît, elle comprend combien il lui est cher. C’est ainsi qu’entre les deux cousins va se nouer une tendre idylle. Ils ont décidé de se marier après les vacances mais les parents de Noha ne l’entendent pas ainsi. Un autre prétendant a leur faveur…


Jeudi 19 décembre à 22h

Tata, Rika et Monsieur Kazem de Sherif Shaban (Tata, Rika & Kazem Bey,1995)
avec Kamal El Shennawi (Kazem Bey), Jala Fahmi (Rika), Najah Al Muji (Tata), Kamal Al Sherif, Jasmine, Ghada Ibrahim
Scénario : Nihad Moharam
Musique : Mohamed Al Banna
Adaptation ou plutôt copie de la comédie américaine Le Plus Escroc des Deux (Dirty Rotten Scoundrels, 1988) réalisé par Frank Oz. Ce film est lui-même un remake des Séducteurs (Bedtime Story, 1964) réalisé par Ralph Levy avec Marlon Brando et David Niven.


Kazem, un Dom Juan d’âge mûr, gagne sa vie en séduisant des femmes riches. Un jour, il découvre qu’un rival opère sur son terrain de chasse favori, les salons d’un hôtel de luxe. L’homme qui se nomme Tata est moins élégant, moins raffiné que Kazem mais il ne manque pas d’audace auprès de la gente féminine. Les deux séducteurs décident de travailler ensemble. Kazem enseigne à son jeune confrère toutes ses techniques de tombeur professionnel puis il lui propose un challenge : ils devront tenter de séduire la même femme. Le premier qui l’aura conquise aura gagné…


Mercredi 18 décembre à 18h30

Le Suspect de Samir Seif (Al Mashbouh, 1981)
avec Soad Hosny (Batta), Adel Imam (Maher), Said Saleh (Bayoumi, le frère aîné de Maher), Farouk El Feshawi (Tarek, l’officier de police), Fouad Ahmed (Hamouda, le complice des deux frères), Ali El Sherif Maher, Saïda Galal, Karim Abdel Aziz, Mona Abdallah, Hamdy Youssef
Scénario et dialogues : Ibrahim El Mougy et Samir Seif
Adaptation du film Les Tueurs de San Francisco (Once a Thief, 1965) du réalisateur américain Ralph Nelson avec Alain Delon et Jack Palance
Musique : Hany Shenouda


Chronique sociale. Maher est un voleur. Alors qu’il est en train de cambrioler un appartement, il fait la connaissance de Batta, une prostituée qui y reçoit ses clients. Les policiers font leur apparition. Pour leur échapper, Maher se bat comme un beau diable et blesse l’officier de police Tarek. Il parvient à s’enfuir. Maher et Batta se revoient. Ils décident de se marier et de commencer une nouvelle vie. Ils s’installent à Port-Saïd. C’est dans cette ville que Maher se retrouve nez à nez avec Tarek, le policier qu’il avait blessé. Tandis que Batta s’apprête à donner naissance à leur enfant, Maher est incarcéré… 


Mardi 17 décembre à 22h

Des Bouches et des Lapins d’Henry Barakat (Afwah We Araneb, 1977)
avec Faten Hamama, Mahmoud Yassine, Farid Shawki, Magda El-Khatib, Ali El Sherif, Ragaa Hussein, Sohair Reda, Hussein Asar, Wedad Hamdy, Hassan Mostafa, Enas El Dighad, Ezzat Abdul Jawad, Salah Nazmi, Mohamed Abu Hachich, Mazhar Abul Naga, Aleya Abdel Nomeim
Scénario : Samir Abdelazim
Musique : Gamal Salamah
Production : Compagnie des Films Unis


Naema est une femme qui vit dans un petit village, près de Mansoura. Elle réside dans la même maison que sa sœur Gamalat, son beau-frère, Abdel Maged, et leurs neuf enfants. Abdel Maged est sans emploi et passe toutes ses journées à boire. C’est donc Naema qui entretient toute la famille grâce à son travail dans une usine de glaces. Un jour, le plus âgés de ses neveux vole deux poulets chez le marchand de volailles du village. Il s’est fait prendre par le commerçant et Naema intervient pour obtenir sa libération. Le marchand accepte de retirer sa plainte mais, en échange, il souhaite épouser la jeune femme. Bien que l’homme ait déjà trois femmes et vingt-deux enfants, la sœur et le beau-frère de Naema voient d’un très bon œil cette union car elle permettrait de résoudre les difficultés financières de la famille. Pour échapper à ce mariage dont elle ne veut pas, Naema quitte le village. Elle devient la gouvernante d’un riche et séduisant propriétaire terrien. La servante et le maître tombent amoureux l’un de l’autre…


Lundi 16 décembre à 22h

Moi et mes filles d’Hussein Helmy El Mohandes (Ana wa banati, 1961)
avec Abdel Moneim Ibrahim, Salah Zulficar, Zahrat Al Oula, Nahed Sharif, Fathia Chahine, Fayza Ahmed, Amal Farid, Zaki Rostom, Samia Roshdy, Ali Kamal, Ahmed Bali 
Scénario : Hussein Helmy El Mohandes 
Musique : Attya Sharara, Ibrahim Haggag, Mohamed Al Mogi


Drame. Mahmoud Abdel Fatah est veuf et il élève seul ses quatre grandes filles : Mervat, Maysa, Mahasin, Mona. Il leur a donné une excellente éducation mais il n’a pas les moyens de financer leur futur mariage. La situation se complique quand il est mis brutalement à la retraite. Sur les conseils d’une relation, il investit toutes ses économies dans une société qui pourra lui faire gagner beaucoup d’argent. Il voit enfin l’avenir avec un certain optimisme. Las ! En se rendant au siège de la société, il s’aperçoit qu’elle a déménagé sans laisser d’adresse : il a été joué par des escrocs qui ont disparu avec son argent ! Il a un malaise et chute dans l’escalier. Il est hospitalisé. Désormais, ses quatre filles devront affronter seules les difficultés de la vie…





Rêves de jeunes filles (Ahlam Al-Banat, 1959)

أحلام البنات
ﺇﺧﺮاﺝ: يوسف معلوف




Youssef Maalouf a réalisé Rêves de jeunes filles en 1959.
Distribution : Berlanti Abdel Hamid (Doria), Shokry Sarhan (Ahmed), Abdel Salam Al Nabulsi (Mounir), Zizi Al Badraoui (Hoda), Mary Moneib (Nargiss), Mary Ezz El Din, Nadia Ezzat, Mahmoud Lotfi (Ragab), Abdel Halim Elqala'awy, Abdel Moneim Basiony, Hassan Tawfik, Nahed Samir, Maha Sabry (Nahed), Hussein Riad (Sami, le propriétaire du magasin), Roshdy Abaza (Kamal), Omar El-Hariri (Mamdouh), Hassan Fayek (Fayek), Imthethal Zaki 
Scénario : Abdel Aziz Salam 
Musique : Baligh Hamdy, Farid Ghosn, Izzat El Gahely, Youssef Saleh, Mounir Mourad 
Production : Nahas Films

Hassan Fayek et Omar El Hariri

Berlanti Abdel Hamid

Maha Sabry

Mary Moneib

Berlanti Abdel Hamid et Abdel Salam Al Nabulsi

Hussein Riad et Zizi Al Badraoui

Maha Sabry et Zizi Al Badraoui

Chukry Sarhan

Rushdy Abaza et Berlanti Abdel Hamid


Résumé

Doria, Hoda et Nahed sont trois filles qui travaillent comme vendeuses dans un grand magasin. Elles partagent un appartement dans un quartier populaire de la capitale. Chacune a un rêve : Hoda souhaiterait connaître le grand amour et rencontrer un jeune homme pauvre comme elle. Nahed veut devenir chanteuse. Doria, quant à elle, rêve d’épouser un homme fortuné. Mounir, le directeur du magasin, est amoureux d’elle mais Doria le repousse : il n’est pas assez riche. 

Ahmed est le fils de Sami, le propriétaire du magasin. Après des études à l’étranger, il souhaite faire un stage chez son père pour parfaire sa formation. Sami le confie à son directeur sans lui dire que c’est son fils. Mounir l’engage comme coursier. Ahmed prendra son poste le lendemain matin. Doria et ses deux amies sortent du magasin en même temps que le jeune homme. Prenant celui-ci pour un riche client, Doria feint de se fouler la cheville pour qu’il les reconduise toutes les trois chez elles dans sa puissante automobile. Mais quand le lendemain, elle s’aperçoit qu’il n’est qu’un simple employé du magasin, elle se détourne de lui et c’est la douce Hoda qui tombe amoureuse du jeune homme. 

Les trois filles quittent leur quartier populaire pour s’installer à Garden City, un quartier très chic du Caire. Elles ont trouvé des chambres à louer dans la maison de Nargiss, une ancienne chanteuse. La vieille dame est aussitôt conquise par ses nouvelles locataires. Elle veut aider Nahed à devenir chanteuse et elle l’envoie chez M. Fayek, un directeur de théâtre. Quand Nahed pénètre dans l’établissement, une répétition est en cours et autour de M. Fayek, il y a Mamdouh, le metteur en scène et Kamal, le producteur. Malheureusement, cette fois-là, Nahed chante horriblement faux. Elle est aussitôt expulsée. Mais la jeune chanteuse ne s’avoue pas vaincue : elle pénètre à nouveau dans le théâtre et enregistre une chanson sur le magnétophone du metteur en scène. Peu après, Fayek et ses deux collègues écoutent la bande enregistrée. Ils sont transportés par la beauté de la voix de Nahed. Kamal part à la recherche de la jeune fille. Il se rend dans la maison de Nargiss et fait la connaissance de Doria. 

Pour les trois filles, les événements se précipitent et semblent combler les désirs de chacune. Nahed est engagée par M. Fayek et une inclination mutuelle naît entre elle et Mamdouh, le metteur en scène. Ahmed et Hoda sont très épris l’un de l’autre et ils projettent de se marier. Enfin, Kamal a promis à Doria de lui offrir tout ce dont elle rêve. 

Mais pour Hoda et Doria, les choses vont être plus difficiles que prévu. Hoda apprend enfin qu’Ahmed est le fils du propriétaire du magasin. Elle veut rompre immédiatement : leur différence sociale empêche toute union fondée sur l’amour et la confiance. Il faut l’intervention du père d’Ahmed, pour que la jeune femme accepte d’épouser le riche héritier. Quant à Doria, la désillusion est brutale : Kamal n’a jamais eu l’intention de l’épouser mais veut juste profiter d’elle. Un soir, alors que le jeune homme a bu de manière excessive, il tente de la violer. Elle est sauvée par l’irruption dans l’appartement de Mounir, le directeur du magasin. Elle comprend enfin que chez un homme l’amour véritable est plus important que la fortune. Mounir et Doria retrouvent tous leurs amis au théâtre où se produit Nahed.

dimanche 15 décembre 2019

Samir Seif (1947-2019)

سمير سيف

Samir Seif en 2006 dans le film d'Aly Idriss, Kalam fil hob


Le réalisateur Samir Seif est mort d’une crise cardiaque dans la soirée du lundi 9 décembre. Il avait 72 ans.

Il est né le 23 octobre 1947 au Caire. Il obtient son diplôme de réalisateur à l’Institut Supérieur du Cinéma en 1969, institut dans lequel il enseignera plus tard le film d’action.

Il commence sa carrière artistique comme assistant, essentiellement pour le cinéaste Hassan Al Imam. Il réalise son premier film en 1976, Le Cercle de la Vengeance, une adaptation du roman d’Alexandre Dumas, Le Comte de Monte-Cristo.

Sa filmographie compte une vingtaine de longs-métrages, aussi bien des comédies que des drames ou des thrillers. Samir Seif est un des représentants du cinéma commercial des années quatre-vingt et quatre-vingt-dix. Il a fait tourner toutes les grandes stars de l’époque comme Ahmed Zaki, Yousra, Nabila Ebeid ou bien encore Adel Imam. Les critiques ont souvent souligné son sens de l’action et du rythme mais ont aussi déploré le manque de personnalité de ses réalisations « à l’américaine ».

On lui doit enfin des séries télévisées très populaires, notamment Cendrillon en 2006 (biographie de l’actrice Soad Hosni).

lundi 9 décembre 2019

Les réalisateurs : Raymond Nassour (1924-1986)

ريمون نصور 

Raymond Nassour se destine au journalisme mais après la seconde guerre mondiale, il se tourne vers le cinéma. Il fait l’essentiel de sa carrière comme assistant auprès des plus grands metteurs en scène de l’époque. C’est ainsi qu’on retrouve son nom au générique de grands classiques réalisés par Henri Barakat, Atef Salem ou bien Salah Abou Seif. Ce n’est qu’en 1959 qu’il réalise son premier film. Il en dirige trois autres puis en 1962, il abandonne définitivement le cinéma. Il meurt en 1986, à l’âge de soixante-deux ans.


Deux films de Raymond Nassour ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog :


La Lumière de la Nuit (Nour El Liel, 1959)
avec Mariam Fakhr Eddine (Layla), Ahmed Mazhar (Adel), Salah Zulficar (Sami), Ragaa El Geddawy (Samia), Ehsan Sherif (la mère de Samia), Kamal Hussein (Talaat Suleiman), Hussein Qandil (Mansour), Helmy Halim (Achour), Fatima Omara (l’infirmière), Abdel Azim Kamal (docteur Hussein), Abdel Rahim El Zarakany (le docteur)
Scénario et dialogues : Youssef Gohar et Raymond Nassour
Production : Raymond Nassour


Mélodrame. Adel, un pilote d’avion, fréquente régulièrement une bibliothèque. Il est très attiré par Layla, l’une des employées de l’établissement. Cette jeune femme est aussi secrètement amoureuse du pilote mais ni l’un ni l’autre n’ose se déclarer. En revanche, Samia, la cousine d’Adel a compris ce qui unissait les deux jeunes gens. Souhaitant devenir la femme de ce parent plein d’avenir, elle fait tout pour les séparer. Elle parvient à convaincre son cousin que l’élue de son cœur aime un autre homme. Peu après, Adel part à la guerre où il est gravement blessé. Il a perdu la vue. Samia rompt aussitôt toute relation avec lui : il est inconcevable qu’elle puisse épouser un infirme. Layla de son côté décide de quitter son métier de bibliothécaire pour devenir infirmière. Elle pourra ainsi s’occuper de celui qu’elle n’a jamais cessé d’aimer…

Notre avis : c’est le tout premier film que réalise Raymond Nassour après avoir travaillé comme assistant pendant plus d’une dizaine d’années. Un mélodrame convenu avec des personnages tellement stéréotypés qu’on frise parfois l’autoparodie. Un dénouement sans surprise qui émouvra les cœurs (très) sensibles et qui fera sourire tous les autres. Le film reçut en 1959 le prix du centre catholique. C’est tout à fait mérité !


Le Combat des Tyrans, une coréalisation avec Zuheir Bakir (Seraa El Gababera, 1962)
avec Ahmed Mazhar (Farid), Nadia Lotfi (Liliane), Gawaher (Gawaher), Stephan Rosty (Dany, le commandant israélien), Tawfiq El Deken (Sunbul), Sayed Khalil (Al Sibaï), Mohamed Hamdy (le pilote Hamdy), Youssef Fakhr El Din (Youssef, un combattant égyptien), Khalil Badr El Din (Khalil, un combattant égyptien), Zain El Ashmawy (Zaïn, un combattant égyptien)
Scénario : Zoheir Baker
Musique : Salah Attiyah
Production : Omayah Films


Farid est un jeune homme riche, amoureux de Liliane, une belle chanteuse juive. Celle-ci a décidé de quitter l’Egypte pour se rendre en Israël. Farid noue alors une relation avec une autre artiste de cabaret, Gawaher. Cette dernière est mariée à Al Sibaï, un malfrat qui veut tirer profit de la situation. Alors que sa femme a attiré Farid chez eux, il fait irruption dans l’appartement en compagnie de Sunbul, un complice. Farid comprend qu’on a voulu le piéger pour lui soutirer de l’argent. Il décide de riposter et se jette sur les deux hommes. Dans la bagarre, Gawaher reçoit un mauvais coup et tombe inanimée puis Sunbul finit par assommer Farid. Quand ce dernier reprend connaissance, il est seul avec la jeune femme. Il s’aperçoit qu’elle est morte. En effet, avant de quitter l’appartement, Sunbul l’a achevée. Pour la police, il n’y aurait qu’un seul coupable : Farid. Il décide donc de s’enfuir et de se réfugier dans le Sinaï. Alors qu’il arrive dans un village, l’armée israélienne a envahi celui-ci et exécute toute la population. Farid parvient à quitter la localité et il rejoint un petit groupe de combattants égyptiens. Il prend les armes et se conduit en héros mais les soldats israéliens sont beaucoup trop nombreux . Farid et ses compagnons sont fait prisonniers et sont conduits dans un campement militaire pour y être interrogés. C’est ainsi que Farid se retrouve face à Liliane qui porte l’uniforme de l’armée israélienne…

Notre avis : l’histoire de ce film repose sur un mythe qui a la vie dure en Egypte. Après la création de l’état d’Israël, on a accusé un grand nombre d’artistes de confession juive d’être des traîtres à la patrie en devenant des agents à la solde des sionistes. Malgré leurs dénégations, beaucoup furent contraints de s’exiler et de mettre un terme à leur carrière. Le personnage joué par Nadia Lotfi fait partie de ces brebis galeuses qui ont préféré Israël à leur pays. Pour autant, le film ne se réduit pas tout à fait à sa dimension idéologique : les héros ne sont pas de simples caricatures mais nous sont présentés avec toutes leurs contradictions et toutes leurs failles (On se doute que Nadia Lotfi n’aurait pas accepté de jouer un personnage totalement odieux !). Cela dit, la vraie vedette du film, c’est l’armée égyptienne, ses soldats héroïques et son arsenal titanesque.

dimanche 1 décembre 2019

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 1er au 13 décembre)

روتانا كلاسيك


Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin. Je m'efforce de choisir des films qui n'ont pas encore fait l'objet d'une présentation sur ce blog sans nécessairement prendre en compte leurs qualités artistiques.


Vendredi 13 décembre à 16h30

Le secret d'une Femme d'Atef Salem (Serr Emra'a, 1960)
avec Hoda Soltan, Imad Hamdy, Salah Zulficar, Aïda Helal, Omar El-Hariri, Nagwa Fouad, Abbas Rahmy, Nazim Sharawi, Victoria Hobeika, Ahmed Louxer, Nabil El Alfy, Saïd Khalil
D’après une histoire de Raphaël Gabbour
Scénario et dialogues : Youssef Issa
Musique : Ahmed Fouad Hassan, Mounir Mourad, André Ryder, Fathy Koura


Thriller. Fatiah découvre le corps sans vie de son mari dans leur appartement. L’homme a été poignardé. La police est convaincue de la culpabilité de Fatiah : elle la soupçonne d’avoir tué son mari par jalousie. Le procès s’ouvre. L’inculpée est défendue par un jeune avocat qui se dépense sans compter pour prouver son innocence et retrouver le vrai coupable… 


Jeudi 12 décembre à 16h30

Le Millionnaire d'Helmy Rafla (El Millionaire, 1950)
avec Stephan Rosti, Zinat Sedki, Soad Mekawy, Serag Mounir, Ismaël Yassin, Nour El Demerdash, Farid Shawki, Wedad Hamdy, Reyad El Kasabgy, Camilia, Ahmed Darwich, Hussein Issa
Scénario : Anwar Wagdi, Abou Al Seoud Al Ibiary, Mamoun Al Shinnawi
Musique : Izzat El Gahely et Mohamed El Bakar
appréciation : 4/5


Assim El Isterliny est un millionnaire despotique et jaloux. Ses gardes ont capturé un homme qu’ils avaient surpris en compagnie de sa femme Camilia. Fou de rage, Assim le tue de plusieurs coups de pistolet (On apprendra plus tard que le pistolet était chargé à blanc et que l’homme est en réalité le frère de sa femme). Ses gardes lui conseillent de se cacher le temps que les choses s’apaisent. Il se rend dans un cabaret où se produit un artiste du nom de Gamiz. L’ombrageux millionnaire se rend compte que l’individu est son parfait sosie. Il a une idée : il propose à Gamiz de prendre sa place quelque temps. Le pauvre chanteur accepte, séduit par la perspective de vivre dans le luxe et l’oisiveté.


Mercredi 11 décembre à 22h

L'Appel du Courlis (ou La Prière du Rossignol) de Henry Barakat (Doa al karawan, 1959)
avec Ahmed Mazhar, Hussein Ismail, Faten Hamama, Edmond Tuema, Ragaa El Geddawy, Hussein Asar, Nahed Samir, Abdelalim Khattab, Mimi Shakib
Adaptation du roman de Taha Hussein, L'Appel du Courlis (1934)
Scénario : Henry Barakat et Youssef Gohar
Musique : André Ryder
Production : les films Barakat
Figure dans la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps.
appréciation : 5/5


Drame. Bani Warkan est une petite ville au cœur des montagnes où vit Amina avec sa sœur Hanadi et ses parents, Khader et Zarah. Cette famille de bédouins mène une existence laborieuse mais les trois femmes sont courageuses. Malheureusement, le père est un débauché qui dépense tout son argent dans les plaisirs. Un jour, c'est le drame : il est assassiné. L'oncle Khal Jaber ordonne à sa sœur et à ses nièces de quitter le pays, le temps que les gens oublient le scandale. Les trois femmes se lancent dans un long périple qui les mène dans une ville. Elles louent une petite maison mais il faut trouver du travail au plus vite. Grâce à un intermédiaire, les deux filles sont embauchées comme femme de chambre.


Mardi 10 décembre à 14h30

Que veulent les filles ? d’Hassan El Seifi (Elbanat Ayza Aih, 1980)
avec Soheir Ramzy, Mahmoud Abdel Aziz, Samir Ghanem, Hayatem, Salah Nazmi, Mohamed Shawky, Salama Elias, Nabil El Hegrassy, Tawfiq Al Kurdi, Aml Ibrahim, Saleh Al-Eskandarani, Nadia Shams Eddine, Mona Abdullah, Faten Fouad
Scénario : Ahmed Abdel Wahab
Musique : Fouad El Zahry


Layla refuse de se marier : elle est persuadée que tous les hommes mentent depuis que sa sœur s’est suicidée le jour de son mariage parce qu’elle venait d’être abandonnée par son fiancé. Son père ne supporte plus son entêtement à rester célibataire. Il envoie une lettre à Ahmed qui est rédacteur dans le journal local. Il lui explique le problème de sa fille. Ahmed a un ami, Kamal. Ce dernier fut un séducteur invétéré mais depuis quelque temps il souhaite se ranger et faire un beau mariage. Ahmed le convainc de demander la main de Layla…


Lundi 9 décembre à 22h

Dérive sur le Nil d'Hussein Kamal (Thartharah fawq al-Nil - 1971)
avec Adel Adham (Ali Al Saïd), Mervat Amine (Sana), Magda El-Khatib (Samara), Imad Hamdi (Anis Zaki), Ahmed Ramzy (Ragab Al Qadi), Soheir Ramzy (Layla Zidane), Ahmed Tawfiq (Mustafa Rashid), Naemet Mokhtar (Sania Kamal), Salah Nazmy (Khaled Azouz), Ahmed El Gezeiry (le domestique), Aïda El Shahir (chanteuse), Mahmoud Kamal (Abou Sarih)
Adaptation d’un roman de Naguib Mahfouz publié en 1966 (traduction française en 1989)
Scénario : Mamdouh El Leithy
Musique : Ali Ismaïl
appréciation : 5/5


Nous sommes en 1967, pendant la guerre des Six Jours. 
Anis Zaki est un vieux fonctionnaire qui travaille au Ministère de la Santé. Il ne supporte plus la société dans laquelle il vit. L’autoritarisme des uns, l’hypocrisie des autres, tout lui fait horreur. Il arpente les rues du Caire en ruminant à voix haute. Beaucoup le prennent pour un fou. C’est un vieux misanthrope solitaire et malheureux qui ne trouve l’apaisement que dans la consommation régulière de hachich. 
Un jour par hasard, il rencontre Ragab El-Qadi, un ancien voisin qui est devenu acteur de cinéma. Celui-ci l’invite dans son « Royaume » : c’est une péniche où avec des amis, ils se retrouvent le soir pour fumer le narguilé...


Dimanche 8 décembre à 18h30

Lutte sur le Nil d'Atef Salem (Seraa fil Nil, 1959)
avec Hind Rostom, Rushdy Abaza, Omar Sharif, Ahmed El Haddad, Mohamed Kandil, Saïd Khalil, Hassan El Baroudi, Nazim Sharawi, Kamal Anwar, Abdel Moneim Ismaïl, Hussein Ismaïl, Mohsen Hassaneim
Scénario : Ali El Zorkani
Musique : Morsi Gamil Aziz, Fouad El Zahry, Mohamed Al Mogi
Production : Les Films Gamal Leithi
appréciation : 5/5


Drame. Muhasab (Omar Sharif) est un jeune homme qui réside en Haute Egypte. Son père aveugle lui confie une mission : remonter le Nil jusqu’au Caire à bord de la vieille felouk du village « La Fiancée du Nil », la revendre et, avec la somme obtenue complétée par les contributions des villageois, acheter une barge à moteur. Pour cette mission, il sera accompagné par un vieil ami de son père Mujahed (Rushdy Abaza) qui pilotera le bateau et veillera sur l’argent. 
« La Fiancée du Nil » lève l’ancre sous les acclamations de tous les habitants de la localité. Muhasab, Mujahed et les quatre membres d’équipage ne s’aperçoivent pas qu’ils sont suivis : Abu Safaan, un mauvais garçon du village, et ses complices sont bien décidés à tout faire pour récupérer l’argent. Ils mettent en place un stratagème : ils chargent une danseuse de leur connaissance (Hind Rostom) de s’introduire dans la felouk afin de séduire Muhasab et récupérer l’argent. 


Samedi 7 décembre à 18h30

La Lanterne Magique de Fateen Abdel Wahab (Al Fanous Al Serhi, 1960)
avec Ismaël Yassin, Abdel Salam Al Nabulsi, Sherifa Mahear, Cariman, Mahmoud Farag , Khayria Ahmed, Abdel Ghani El Nagdi, Sayed Suleiman, Nazim Sharawi, Omar Afifi, Mohamed Reda, Badr Nofal, Abdel Moneim Basioni
Scénario : Abou Al Seoud Al Ebiary
appréciation : 3/5


Comédie fantastique. Moustafa travaille comme homme d’entretien dans un grand magasin. Il est amoureux de l’une des employées qui s’est toujours montrée gentille à son égard. Malheureusement, le directeur du magasin, homme autoritaire et irascible, ne cesse de le persécuter. Un soir, Moustafa rapporte chez lui une lanterne. En sort un génie qui lui promet de réaliser tous ses rêves. D’abord incrédule, Moustafa finit par tenter l’expérience. Il commande un repas pantagruélique qui lui est aussitôt servi. Le génie n’a pas menti. Pour le petit employé, c’est la belle vie qui commence. Les soirs suivants, il sort dans des boîtes de nuit où il s’enivre et distribue des liasses de billets à tous ceux qu’ils rencontrent. Il finit par demander à prendre la place de son directeur. Evidemment, il l’obtient aussitôt. Mais l’ex-directeur n’est pas homme à se laisser faire sans réagir et Moustafa est trop bavard. Lors d’une soirée, ce dernier explique comment son destin a subitement changé grâce à une lanterne magique. Le directeur déchu s’introduit dans l’appartement du nouveau. Il dérobe la lanterne et le lendemain, il retrouve son fauteuil de direction. Mais le génie ne laissera pas tomber Moustafa.


Jeudi 5 décembre à 18h30

La Mère de la Mariée d'Atef Salem (Oum el Aroussa, 1963)
avec Hassan Youssef, Madiha Salem, Taheya Carioca, Imad Hamdi, Adly Kasseb, Soleiman El Gendy, Khayria Ahmed, Hussein Ismaïl
Scénario : Abdel Hay Adib
Histoire : Abdel Hamid Gouda El Sahar
figure dans la liste des 100 films les plus importants du cinéma égyptien.


Comédie. Zeinab et Hussein sont les parents d’une famille nombreuse qui compte sept enfants. Ceux-ci ne leur laissent aucun répit. Lors d’une fête, leur fille aînée rencontre un jeune garçon. C’est le coup de foudre immédiat. Ils veulent se marier. Tout irait pour le mieux si les parents du futur époux ne formulaient pas des demandes extravagantes. Zeinab et Hussein sont embarrassés : il leur faut trouver au plus vite les fonds qui leur permettront d’organiser des noces dignes des deux familles.


Mercredi 4 décembre à 14h30

La Bataille des Epouses de Neimat Rushdi (Sirae alzawjat, 1992)
avec Mahmoud Hemeida, Dalal Abdelaziz, Nahla Salama, Aml Ibrahim, Donia Abd Elaziz, Ayman Azab, Hagag Abdel Azim, Layla Gamal, Nasr Hammad, George Rezk Allah, Rawya Aamer, Muhammad Mandour, Mohamed Atris
Scénario : Neimat Rushdi
Musique : Hany Shenouda et Ahmed Al Nabrawi


Saïd est un riche homme d’affaires qui mène une existence heureuse avec sa seconde épouse Hiam dans une luxueuse villa. Un jour, Soad, sa première femme dont il avait divorcé, se présente à la porte de sa propriété. Elle est accompagnée de leur fille Donia. La raison de sa venue ? Elle a été expulsée de son appartement et elle a décidé de s’installer chez son ex-mari. Pour sa fille, Saïd accepte de les héberger mais on se doute qu’entre Soad et Hiam, la cohabitation va être très difficile…


Mardi 3 décembre à 18h30

C'est toi que j'aime d'Ahmed Badrakhan (Ahebbak Inta, 1949)
avec Farid Al Atrache, Samia Gamal, Ismaïl Yassin, Abdel Salam Al Nabulsi, Zeinat Sedki, Thoraya Helmy, Lola Sedky, Isamaël Yassin, Mahmoud Shoukoko, Hassan Fayek, Abdel Moneim Ismaïl, Stephan Rosti, Zaki Ibrahim, Soad Ahmed
Scénario et dialogues : Youssef Gohar et Ahmed Badrakhan
Musique : Farid Al Atrache
Production : les films Farid Al Atrache


Comédie musicale. Monir travaille comme employé aux télécommunications. Il arrive souvent en retard au bureau car il consacre ses soirées et ses nuits à la musique. Malgré tous ses efforts, il n’a jamais réussi à percer. Un jour, Nadia, une danseuse se présente à son guichet. Elle souhaite envoyer un télégramme à Ghazal, son chorégraphe, pour lui apprendre une terrible nouvelle : son petit chien vient de mourir. Bouleversée, elle montre à Monir une photo du « défunt » puis disparaît aussi vite qu’elle était apparue. Le musicien télégraphiste a été vivement impressionné par la beauté de Nadia. Pour la revoir, il a une idée. Comme elle lui a laissé la photo de son chien, il en trouve un identique et se présente avec à son domicile. C’est ainsi que commencent à la fois leur histoire d’amour et leur collaboration artistique. Monir connaît enfin le succès grâce aux musiques qu’ils composent pour Nadia. Mais très vite, le compositeur devient extrêmement jaloux de la complicité qui unit Nadia et son chorégraphe. Il préfère rompre…


Lundi 2 décembre à 22h

Le Divorce de Madame Souad d'Anwar Wagdi (Talak Souad Hanim, 1948)
avec Anwar Wagdi, Aqila Ratib, Bishara Wakim, Mahmoud Choukoko, Farid Shawki, Abdel Fatah El Kosary, Mohamed Kamel, Abdelhamid Zaki, Wedad Hamdi, Abdel Hamed Ismaïl, Ferdoos Hassan, Hassan Kamel, Ibrahim Hechmat
Scénario : Anwar Wagdi et Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique : Abdel Halim Noweira


Comédie. Hassan est un playboy qui a divorcé pour la troisième fois. Mais il est pris de remords. Il souhaite récupérer Souad, sa femme, et l’épouser à nouveau. Pour cela, il faut qu’elle se marie avec un autre homme et qu’elle divorce. Hassan trouve un jeune homme pauvre qui accepte d’épouser son ex-femme et de s’en séparer après la nuit réglementaire. Malheureusement le jeune homme tombe amoureux de Souad…


Dimanche 1er décembre à 18h30

La Porte Ouverte de Henry Barakat (Elbab Elmaftouh,1963)
avec Faten Hamama, Saleh Selim, Mahmoud Morsi, Hassan Youssef, Shweikar, Mimi Chakib, Mahmoud El Heddini, Seham Fathy, Layla Anwar, Nahed Samir, Nawal El Saghira, Gharib Mohy Eldin, Hussein Ismail, Khadiga Mahmoud, Baher Elsayed, Samir Shedid, Sherin 
d'après un roman de Latifa Al Zayyat 
Scénario : Youssef Issa, Henry Barakat, Latifa Al Zayyat 
Musique : André Ryder 


Nous sommes à la veille de la chute du roi Farouk. Layla est une jeune lycéenne qui prend une part active dans toutes les manifestations organisées pour réclamer le départ du monarque. Quand son père découvre son implication dans le mouvement révolutionnaire, il devient fou de rage et la corrige de manière brutale. Heureusement, Layla trouve du réconfort auprès de son cousin Isam qui vit avec sa mère dans l’appartement au-dessus de celui de ses parents. Une idylle naît entre eux mais le comportement du jeune homme va décevoir Layla et elle va renoncer à l’amour jusqu’à sa rencontre avec Hussein, un militant révolutionnaire, ami de son frère…