إخراج : يحيى العلمى
Nuit et Désir a été réalisé par Yehya Al Alami en 1977.
Distribution : Hussein Fahmy (Yousri), Hussein El Sherbini (Shawki, le frère), Salah Mansour (Hussein, le père), Nagwa Fouad (Fifi), Farida Saif Al Nasr (Houda), Mervat Amine (Layla), Hayatem (la prostituée)
Scénario : Samir Nawar
Production : les films Mohamed Younès
Production : les films Mohamed Younès
L’histoire est inspirée d’A l’Est d’Eden du cinéaste américain Elia Kazan (1954), film qui est l’adaptation du roman éponyme de John Steinbeck (1952).
A noter qu’Hassan Al Imam avait déjà réalisé un remake du film d’Elia Kazan, en 1974, sous le curieux titre d’Etrange O Temps.
Hussein El Sherbini |
Hussein Fahmy et Mervat Amine |
Farida Saif Al Nasr |
Hussein Fahmy et Salah Mansour |
Hayatem |
Nagwa Fouad et Hussein Fahmy |
Nagwa Fouad et Hussein Fahmy |
Résumé
Hussein est un chef d’entreprise intransigeant et un père de
famille tyrannique. Il a deux fils : Shawky qu’il a toujours favorisé et
qui sera son successeur à la tête de la société et Yousry qui n’a pas fait d’études
supérieures comme son frère et qui occupe un rôle subalterne dans l’usine.
Yousry est tombé amoureux de Layla, la fille de l’adjoint de
son père. Les deux jeunes gens souhaitent se marier mais Hussein ne veut pas
entendre parler de ce projet. Il exige que Layla épouse Shawky. Le père de la
jeune fille ne peut s’opposer au désir de son patron. Le mariage a lieu bien
que Shawky lui-même soit amoureux d’une ouvrière qui travaille dans l’usine
familiale. La nouvelle union est vouée à l’échec : Layla se refusera
obstinément à son mari qui humilié se consolera dans les bras d’une
prostituée.
Quant à Yousry, il n’a plus remis les pieds dans l’usine et oublie
son désespoir en entretenant une liaison avec Fifi, une danseuse.
En père égoïste, Hussein savoure sa victoire et se réjouit d’avoir
fait le malheur des siens.
Quelque temps après, l’entreprise connaît des difficultés et
malgré les efforts de tout le personnel, le dépôt de bilan est inévitable. Hussein
meurt d’une crise cardiaque.
En accord avec son frère, Yousry prend la direction de l’usine avec pour mission de la faire renaître. Il renonce aussi à son amour pour Layla qui retourne chez son père.
Critique
Un mélodrame poussif avec comme
bande son dans une scène sur deux, le thème musical composé par Gilbert Bécaud
pour le film de René Clément « la
Maison sous les Arbres ». Excellent choix de la part de Yehya El Alami : « la Maison sous
les Arbres » est le plus mauvais
film de R Clément et la musique de
Bécaud atteint des sommets dans la mièvrerie kitch.
Une mise en scène minimale. Les comédiens sont à peine
dirigés. Le corps pétrifié, ils débitent sans conviction leurs répliques face à
leurs partenaires d’infortune. Mervat Amine semble totalement absente. Seule, Nagwa
Fouad tire son épingle du jeu grâce à quelques apparitions incendiaires.
Appréciation : 2/5
**
Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin