lundi 30 décembre 2013

Les 100 films les plus importants (4) Les années cinquante (2)

En 2006, la bibliothèque d’Alexandrie forme un comité de trois spécialistes (Ahmed El-Hadari, Samir Farid et Kamal Ramzi) afin de dresser la liste des 100 films les plus importants de l’histoire du  cinéma égyptien.


Les Années Cinquante (2) 

19) Niharak Saïd (Bonjour, 1955, Fateen Abdel-Wahab) 
 نهارك سعيد

 


 Avec Seraj Munir, Mimi Shakeeb, Munir Mourad, Abdel Salam Al Nabulsi

 Un riche industriel n’accepte pas de voir son fils embrasser une carrière de chanteur. Il le chasse du domicile familial. Peu après, ce tyran domestique organise un concours pour trouver un nom au nouveau savon qui sort de ses usines. C’est le nom imaginé par son fils qui remporte le premier prix. La somme ainsi gagné permet au jeune chanteur d’acheter le théâtre de ses rêves. Il devient très vite célèbre. Son père change d’avis sur la carrière artistique de son fils et il  accepte de le voir épouser la fille qu’il aime.


20) Ayamna Al-Hilwa (Nos plus beaux jours, 1955, Helmy Halim)
 
أيامنا الحلوة
  

 Avec Faten Hamama, Omar Sharif, Abdel Halim Hafez, Ahmed Ramzy, Zahrat El-Ola, Zeinat Sedki. 
  
Faten Hamama joue Hoda, une une jeune fille pauvre qui a quitté l’orphelinat pour vivre avec trois amis (Ahmed, Ali et Ramzi). Evidemment, les trois garçons tombent amoureux de leur nouvelle colocataire. Mais celui que préfère Hoda, c’est Ahmed (Omar Sharif). Cette inclination n’altère en aucune façon la bonne humeur qui règne dans l’appartement. Et quand Hoda tombe malade les trois amis travaillent dur pour rassembler l’argent qui permettra de payer l’opération indispensable à sa guérison. 


21) Dar Al-Mahabeel (La Ruelle des Fous, 1956, Tawfiq Saleh)
درب المهابيل



Avec Berlanty Abdel Hamid, Tewfik El Dekn, Shukry Sarhan
Scénario : Naguib Mahfouz

Les habitants miséreux d'une ruelle pourchassent un homme sans domicile et déficient mental quand ils apprennent qu'il a gagné  à la loterie.


22) Ranit Al-Khulkhal (Le tintement du khoulhal, 1956, Mahmoud Zulficar)

 رنة الخلخال

Avec Berlanty Abdel Hamid, Mariam Fakhr Eddine, Zeinat Olwi

Une belle-mère diabolique entreprend de séduire son nouveau beau-fils. Après le film de Tawfiq Saleh réalisé cette même année (voir plus haut), Berlanty Abdel Hamid poursuit sa carrière de séductrice à l'écran.

Une excellente biographie de l'actrice sur le blog de Zeinobia  Egyptian Chronicles (en anglais) à l'occasion de la mort de celle-ci (décembre 2010).



23) Ayn Umri? (Où est ma vie ?, 1956, Ahmed Diaa Eddine)

أحمد ضياء الدين


Avec Yehia Chahine, Magda al-Sabahi, Zaki Rostom, Ahmed Ramzy, Mimi Chakib, Ferdoos Mohammed

Aliah vit entre sa mère et sa gouvernante dans une villa confortable d’Héliopolis. Elle est scolarisée dans une institution pour jeunes filles de bonne famille. Malgré cette situation privilégiée, Aliah est lasse de sa vie de petite lycéenne. Et quand Aziz, un ami de ses parents la demande en mariage, elle est folle de joie. Malgré la grande différence d’âge, sa mère consent à l’union. Il est vrai que celle-ci connaît des difficultés financières et que son futur gendre jouit d’une grande fortune. Malheureusement, très vite, Aziz va révéler son véritable caractère : jaloux et violent…

L’un des rôles marquants de Magda al-Sabahi. Cette même année, cette grand actrice crée sa propre maison de production. Elle produira notamment le film de Youssef Chahine, Jamila l’Algérienne (1958) dont elle assumera aussi le rôle titre. En 1995, elle a été élue présidente de la Egyptian Women in Film Association.



24) Shabab Imraa (La Sangsue, 1956, Salah Abou Seif)

شباب امرأة


Avec Shadia, Taheya Carioca, Shukry Sarhan

Un jeune homme quitte son village pour s’installer au Caire afin de poursuivre ses études. Sa propriétaire est une veuve qui a réussi en affaires. Elle est tout de suite attirée par son nouveau locataire. Ils deviennent amants. C’est le début d’une folle passion qui conduira le jeune étudiant à tout abandonner pour son exigeante maîtresse. Dans La Sangsue Salah Abou Seif dépeint le désir féminin avec un réalisme audacieux pour l’époque.
Ce film permit à Taheya Carioca de montrer qu’elle n’était pas seulement une grande danseuse mis aussi une comédienne exceptionnelle.