mercredi 30 mars 2022

Zaki Fateen Abdel Wahab (1961-2022)

زكي فطين عبدالوهاب

Zaki Fateen Abdel Wahab dans "Mercedes" (1993)

Zaki Fateen Abdel Wahab est mort le dimanche 20 mars des suites d'un cancer. Il était le fils du réalisateur Fateen Abdel Wahab et de l'actrice Layla Mourad. Ses parents s'étaient mariés en 1957 et avaient divorcé en 1969.
Il est né en 1961 et a fait des études, contre l'avis de sa mère, à l'Institut Supérieur du Cinéma dont il sortira diplômé en 1983.
Sa carrière ne fut pas aussi prestigieuse que celles de ses deux illustres parents. Il fut assistant réalisateur pour Ali Badrakhan et Youssef Chahine et joua dans quelques films. A partir de 2010, on le retrouve essentiellement comme acteur pour des séries à la télévision.

jeudi 17 mars 2022

A la télé : les films du jour (Rotana Classic du 17 au 31 mars)

روتانا كلاسيك

Quels films peut-on voir sur la chaîne Rotana Classic ? Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin.

Rotana Classic a remplacé Rotana Zaman en 2012. Cette chaine  fait partie du groupe Rotana basé en Arabie Saoudite et spécialisé dans le divertissement (télévision et musique) . Il appartient au prince Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud. Comme son nom l’indique, Rotana Classic diffuse essentiellement les grands classiques du cinéma égyptien. Accessible en France.


Jeudi 31 mars à 23h

Sous le Ciel de la Ville d’Hussein Helmy El Mohandes (Tahta Samaa Almadina, 1961)

avec Iman (Soad), Samia Roshdy (la mère de Soad), Kamal El Shennawy (Ahmed Kamal), Hussein Riad (Amin Azmy), Zouzou Chakib (Fayqa), Sherin (Bassima), Fatheia Chahine (Sharifa), Nahed Sharif (Layla), Tawfiq El Deken (Wahid), Amira Amir (Mona Hassan), Abdel Hamid Badawy (le portier), Abdel Moneim Basiony (Hamed), Nagwa Fouad (la danseuse), Mohamed Abdel Moteleb (le chanteur), Dalal (la chanteuse)
Scénario : Hussein Helmy El Mohandes
Musique : Abdel Azim Abdelhaqq


Drame social. Histoires croisées de trois femmes. Soad a épousé un jeune avocat réputé pour son honnêteté, une qualité qu’elle considère comme un frein à son ambition. Elle finit par le quitter. Bassima a été chassée de chez elle par son beau-père. Elle est recueillie par un couple de proxénètes qui va la forcer à se prostituer. Et enfin, Mona qui a été abandonnée par son amant, un homme d’affaires corrompu. Elle se retrouve dans la maison de passe que dirige Bassima pour le compte de ses deux « employeurs ».


Mercredi 30 mars à 15h

Flirt de jeunes filles d'Anwar Wagdi (Ghazal Al-Banat, 1949)
avec Layla Mourad (Layla), Anwar Wagdi (Wahid, le pilote d’avion), Youssef Wahby (lui-même), Naguib Al Rihani (Himam), Stephan Rosti (le directeur du cabaret), Ferdoos Mohamed (la gouvernante), Soliman Naguib (le père de Layla), Mahmoud El Meleigy (Anwar, le séducteur malhonnête), Abdel Wareth Asr (le secrétaire du père de Layla), Abdel Meguid Choukry (un domestique), Saïd Abou Bakr (le serviteur de Youssef Wahbi), Abdel Hamid Zaki (le directeur de l’école), Zinat Sedki (l’ex-petite amie d’Anwar), Mohamed Abdel Wahab (lui-même), Farid Shawki (un client du cabaret), Nabila El Sayed (une écolière)
Première apparition à l’écran d’Hind Rostom comme figurante. Elle joue dans la première scène du film, le retour d’une promenade à cheval, et elle se tient à la droite de Layla Mourad.
Scénario : Anwar Wagdi
Dialogues : Naguib Al Rihani, Badie Khairy
Musique : Mohamed Abdel Wahab, Layla Mourad, Naguib Al Rihani
Production : Anwar Wagdi
figure dans la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps


Himam, un modeste instituteur, vient d’être renvoyé de son école pour absence d’autorité. Son moral est au plus bas quand il est engagé par un homme richissime pour donner des leçons particulières d’arabe à sa fille, Layla. Cette dernière traite Himam comme un ami et parvient à lui redonner goût à la vie. L’homme tombe amoureux de la jeune fille mais il se garde bien de manifester ses sentiments.
Le film sortira après la mort de Naguib Al Rihani.


Mardi 29 mars à 23h

Le Faux Millionnaire d’Hassan El Seifi (Al milioneer al mozayaf, 1968)

avec Fouad El Mohandes (l’ingénieur Hamdi/Sayed, le mexicain), Shwikar (Zahra, la femme d’Hamdi), Abdel Monem Madbouly (Hosny, l’avocat), Lebleba (Nifin, la fille du ferrailleur), Abbas Fares (le ferrailleur), Bader Eddin Jamgome (Afifi, le secrétaire), Nagwa Fouad (Samiha), Samir Sabri (Samir), Hassan Mostafa (le robot Mac Mac), Mohamed Shawky (l’huissier), Fifi Youssef (la belle-mère d’Hamdi), Abdel Ghani El Nagdi (l’assistant de l’avocat), Sayed Ibrahim (le policier), Anwar Madkor (le constructeur automobile)
Scénario : Abdel Monem Madbouly, Samir Khafagi, Nabil Gholam
Musique : Helmi Bakr
Paroles des chansons : Fathy Koura
Production : Hassan El Seifi, Société de production cinématographique du Caire


Comédie musicale. Hamdi est professeur à l’Institut National de Recherche mais c’est avant tout un inventeur et sa spécialité ce sont les moteurs automobiles. Il s’apprête à rendre public sa dernière invention : le moteur Nafissa 2900. Pour ses travaux, il s’est endetté auprès d’un ferrailleur qui souhaiterait devenir son partenaire. Hamdi a toujours refusé cette association car il tient à garder son indépendance. Malheureusement, sa situation financière est de plus en plus critique et pour ne rien arranger, son épouse continue à dépenser sans compter. Enfin la présentation officielle de son nouveau moteur a lieu en présence de grands constructeurs internationaux mais la démonstration vire à la catastrophe : le prototype se casse en deux dès le démarrage. Peu après cet échec cuisant, un miracle a lieu : le frère d’Hamdi, exilé au Mexique, vient de mourir et lui lègue toute sa fortune…


Samedi 26 mars à 18h30

Le Retour de l’Homme le plus Dangereux du Monde de Mahmoud Farid (Awdat Akhtar Ragol fil Alam, 1972)
avec Fouad El-Mohandes (Monsieur X/l’employé de la compagnie d’assurance), Mervat Amine (la fiancée de l’employé de la compagnie d’assurance), Brigitte Omar (Rita, l’assistante du représentant d’Interpol), Samir Sabri (le Major Wahid), Souad Hussein (Madame Soussa), Salah Nazmi (le chef de la police), Salama Elias (le directeur de la compagnie d’assurance), Kanaan Wasfy (Marcelo, le bras droit de Monsieur X), Wafik Fahmy (le maharaja indien), Ali Gohar (le représentant d’Interpol), Afaf Wagdy (Mona), Samir Rostom (Luciano)
Scénario et dialogues : Anwar Abd-Allah
Musique : Bakhit Bayoumy, Fathy Qoura, Khaled El-Amir


Comédie. Mister X et ses hommes quittent Chicago pour se rendre au Caire. Ils ont appris qu’un très riche Maharajah était descendu dans un grand hôtel de la capitale égyptienne avec dans ses valises, le plus gros diamant du monde. Les redoutables gangsters s’installent dans le même hôtel et préparent leur hold-up. Pour assurer la protection du richissime indien, des membres de la police américaine sont venus aider leurs collègues cairotes. Mais au même moment, un employé d’une société d’assurance fait son apparition dans l’hôtel : il souhaite contacter le Maharajah afin de lui faire signer une police d’assurance. Ce qui va singulièrement compliquer la situation pour toutes les parties en présence, c’est que l’assureur est le sosie de Mister X…
Dans ce film, Fouad El Mohandes reprend le rôle de Mister X qu’il avait joué une première fois en 1967 dans le film de Niazi Mostafa, L’Homme le Plus Dangereux du Monde.

 
Vendredi 25 mars à 22h

Moi et mes filles d’Hussein Helmy El Mohandes (Ana wa banati, 1961)

avec Abdel Moneim Ibrahim (Fahmy), Salah Zulficar (Samir), Zahrat Al Oula (Mervat), Nahed Sharif (Maysa), Fathia Chahine (propriétaire de la boutique de mode), Fayza Ahmed (Mahasin), Amal Farid (Mona), Zaki Rostom (Mahmoud Abdel Fatah), Samia Roshdy (la mère d’Hamza), Ali Kamal (Gaber), Ahmed Bali (un ami de Mahmoud), Abdel Ghani El Nagdi (Hamza)
Scénario : Hussein Helmy El Mohandes
Musique : Attya Sharara, Ibrahim Haggag, Mohamed Al Mogi


Drame. Mahmoud Abdel Fatah est veuf et il élève seul ses quatre grandes filles : Mervat, Maysa, Mahasin, Mona. Il leur a donné une excellente éducation mais il n’a pas les moyens de financer leur futur mariage. La situation se complique quand il est mis brutalement à la retraite. Sur les conseils d’une relation, il investit toutes ses économies dans une société qui pourra lui faire gagner beaucoup d’argent. Il voit enfin l’avenir avec un certain optimisme. Las ! En se rendant au siège de la société, il s’aperçoit qu’elle a déménagé sans laisser d’adresse : il a été joué par des escrocs qui ont disparu avec son argent ! Il a un malaise et chute dans l’escalier. Il est hospitalisé. Désormais, ses quatre filles devront affronter seules les difficultés de la vie…


Jeudi 24 mars à 14h

Samara de Hassan El-Seifi (Samara, 1956)
avec Taheya Carioca (Samara), Soad Ahmed (la mère de Samara), Mahmoud El-Meliguy (le chef du trafic de drogue), Stephan Rosty, Serag Mounir (chef du service de lutte contre la drogue), Mahmoud Ismaïl (Soltan), Mohsen Sarhan (l’indicateur de la police), El Sayed Bedeir (complice de Soltan), Abdel Aziz Khalil (complice de Soltan), Mohamed Tawfiq (complice de Soltan), Awatef Youssef (la danseuse), Shafik Nour El Din (le père de Samara), George Yordanis (le barman du cabaret)
Scénario : Mahmoud Ismaïl
Musique : Attiah Sharara
Producteur : Hassan El Seifi
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien


Thriller. Soltan, un trafiquant de drogue, épouse Samara, une danseuse dont l’enfance fut bouleversée par des événements dramatiques. Il l’initie à ses affaires et la jeune femme devient une pièce maîtresse du gang. Mais la police parvient à introduire dans le réseau un indicateur qui se fait passer pour un criminel en cavale du nom de Sayed Abou Shafa. Samara en tombe aussitôt amoureuse. Soltan est en relation avec un personnage mystérieux, très puissant et très riche. Cet homme est à la tête du marché de la drogue mais la police n’a jamais pu l’arrêter car personne ne connaît son identité. Samara, par le plus grand des hasards, découvre qui il est. Elle fait part de sa découverte à Sayed Abou Shafa qui prévient aussitôt ses collègues…


Mercredi 23 mars à 22h

Amour et Vengeance de Youssef Wahby (Gharam wa Intiqam, 1944)
avec Asmahan (Sohair), Anwar Wagdi (Wahid Ezzat), Youssef Wahby (Gamal Hamdy), Mahmoud El Meleigy (Safwat, le cousin de Wahid), Zouzou Madi (Inayat, l’amie de Sohair), Amina Sherif (Mounira, la sœur de Gamal), Beshara Wakim (le docteur Beshara), Fouad El Rashidi (le procureur), Menassa Fahmy ( le médecin de Gamal Hamdy), Gina (la danseuse), Mohamed Kamel (Oncle Rajab), Fakher Fakher, Soad Ahmed (la mère de Gamal Hamdy), Rashad Hamed (le chauffeur), Abbas Rahmy (un admirateur), Ibrahim Hechmat (expert dans la police scientifique)
Scénario : Youssef Wahby
Une histoire inspirée du Cid, la célèbre tragédie du dramaturge français Pierre Corneille (1606-1684)
Musique : Mohamed Al Qasabji, Ryad Al Sunbati, Mohammad Hassan Al Shugai et Farid Al Atrache
Textes des chansons : Ahmed Rami, Bayram El Tunsi, Mahmoud Al Sinnawi
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien


Sohair, une chanteuse célèbre décide d’abandonner sa carrière pour épouser l’amour de sa vie, Wahid, un homme à la sulfureuse réputation, alcoolique et coureur de jupons. Malheureusement, celui-ci est tué la veille de la cérémonie. Le principal suspect est le compositeur Gamal Hamdy. Il est arrêté et interrogé par la police mais on ne trouve aucune preuve contre lui. Il est libéré. Sohair croise à nouveau la route du musicien lors d’une fête donnée par Inayat, l’une de ses amies. Elle décide de faire semblant de tomber amoureuse de lui pour connaître toute la vérité et se venger…
Asmahan meurt accidentellement avant la fin du tournage de ce film, ce qui contraint Youssef Wahby à modifier le dénouement de son scénario.
 

Lundi 21 mars à 22h

La Vierge et les cheveux blancs d'Hussein Kamal (Al A'zraa wal Shaar Al Abyad, 1983)
avec Nabila Obeid (Dawlat), Mahmoud Abdel Aziz (Medhat), Mohamed Al Ramly (l’homme d’affaires), Sherihan (Buthaina, la fille adoptive de Dawlat et de Mehdat), Hayat Salah El Din (Buthaina, petite fille), Mariam Fakhr Eddine (la mère de Dawlat), Mamdouh Abdel Alim (Adel), Mahmoud El Qala'awy (Muhy, le mari d’Afaf), Afaf Rashad (Afaf, l’amie de Dawlat), Mervat Kazem (la mère de Buthania), Afaf Wagdi (la mère d’Adel), Hamdy Youssef (le médecin), Hanem Mohamed (Aziza), Medhat Ghaly (Othman), Ibrahim Kadri (le portier)
d'après un roman d'Ihsan Abdul Quddus
Scénario : Kawthar Heikal
La musique est de Tarek Sharara mais on peut aussi entendre à plusieurs reprises celle composée par Philippe Sarde pour Les Choses de la Vie de Claude Sautet.


Le premier mariage de Dawlat a été un échec en raison de son incapacité à avoir un enfant. Peu après son divorce, Dawlat fait la connaissance de Medhat, un jeune homme pauvre qui vit sur le toit d’un immeuble appartenant à sa mère. Ils sympathisent puis très vite l’amitié se transforme en amour. Ils se marient. Grâce à Dawlat, Medhat devient un homme d’affaires avisé. Pour que son bonheur soit complet, le couple adopte une petite fille. Les années passent. La petite fille devient une ravissante adolescente. La situation se complique quand elle tombe amoureuse de son père adoptif.


Dimanche 20 mars à 18h30

Tu es Ma Vie de Youssef Maalouf (Hayati Inta, 1952)
avec Shadia (Ilham), Kamal Al Shennawi (Samir), Abdel Rahim El Zarakany (Hafez Bey, le beau-père d’Ilham), Chukry Sarhan (Rushdy), Mona (Ragah, la secrétaire), Kitty (la danseuse), Aziza Helmy (la mère d’Ilham), Ali Abdel Al (Barakat Bey, l’ami du père de Samir), Lotfi El Hakim (l’employé du beau-père d’Ilham), Rashad Hamed (un complice de Rushdy)
Scénario et dialogues : Youssef Issa
Musique : Abdel Aziz Salam et Ahmed Sedky Production : les films du Lotus


Samir est un jeune étudiant sérieux et il a obtenu son diplôme d’ingénieur. Il a toujours refusé d’épouser Ilham, sa bien-aimée, tant qu’il n’avait pas de situation solide. Celle-ci s’arrange pour qu’il travaille dans la grande propriété de sa mère. Le domaine est géré par son beau-père, Hafez avec l’aide de Rachid, le cousin d’Ilham. Ce dernier est un garçon très ambitieux qui rêve de s’approprier toutes les terres de sa tante. Il ne s’embarrasse d’aucun scrupule : il fait chanter le beau-père d’Ilham grâce aux lettres qu’il a récupérées et qui prouvent que ce dernier a eu une liaison avec sa secrétaire….


Samedi 19 mars à 18h30

Ismaël Yassin dans la Marine de Fateen Abdel Wahab (Ismaïl Yassin fil ustul, 1957)
avec Ismaël Yassin (Ragab), Zahra Al Oula (Nadia), Ahmed Ramzy (Mounir), Mahmoud El Meleigy (Abbas Al Zafer), Zinat Sedki (la mère de Nadia), Abdel Wareth Asr (le père de Nadia), Zeinat Olwi (la danseuse), Abdel Moneim Ibrahim (Abdul Bar), Reyad El Kasabgy (le sergent instructeur à bord du navire), Malak El Gamal (l’entremetteuse), Layla Karim (la petite amie de Mounir), Layla Hamdy (épouse d’Abbas Al Zafer), Mary Bay Bay (épouse d’Abbas Al Zafer)
Scénario : Hassan Tawfik et El Sayed Bedir
Musique : Mounir Mourad
Production : Films Memphis/Ramsès Naguib
appréciation : 3/5


Comédie navale. Ragab est un gentil garçon dont le seul défaut est la peur de la mer. Il aime sa cousine Nadia qui est infirmière à l’Hôpital de la marine. Hanfi, le père de Nadia, accepterait que sa fille épouse son neveu, en revanche la mère souhaite que sa fille épouse Maître Abbas Al Zafer, un homme d’âge mûr riche et puissant. Nadia exhorte son amoureux à surmonter sa peur de la mer et l’incite à s’engager dans la marine pour impressionner sa mère. Ragab se rend au centre de recrutement de la Marine. Là, il rencontre deux autres engagés, Abdul Bar et Mounir, avec qui il sympathise tout de suite. Après la visite médicale, les trois jeunes gens commencent leur formation.


Vendredi 18 mars à 22h

Le Bon Chemin de Togo Mizrahi (El Tarik El-Moustakim, 1943)

avec Fatma Rouchdi (Soraya, la maîtresse de Youssef), Youssef Wahby (Youssef), Bishara Wakim (le manager de Soraya), Ferdoos Mohamed (la nourrice Oum Abdo), Amina Rizk (Amina, la femme de Youssef), Stephan Rosti (l’amant de Soraya), Mohamed Al Dib (Farid), Ismaïl Yassin (un homme ivre), Mahmoud El Meleigy (Mokhtar Bey), Mohamed Shawky (un employé de la banque), Abdel Meguid Choukry (administrateur de la banque), Menassa Fahmy (administrateur de la banque)
Scénario et dialogues : Togo Mizrahi et Youssef Wahby
Musique : Riad El Sonbati, Mohamed Al Qasabji, Mohamed Fawzi, Badie’ Khairy
Production : Bahna Films


Drame de l'adultère. Youssef est un directeur de banque prospère, un époux attentionné et un père de famille affectueux. C’est aussi un homme droit et scrupuleux. Il veille à la bonne tenue de ses employés et punit sans pitié tout écart de conduite. Pourtant, un jour, il rencontre lors d’une réception, une chanteuse dont il tombe éperdument amoureux. Ils deviennent amants. A partir de ce moment-là, Youssef commence à négliger sa famille et son travail. Il est tout à son nouvel amour sans savoir que sa jeune maîtresse, cupide et volage, va l’entraîner dans une terrible déchéance. Un jour, les administrateurs de la banque chargent Youssef de transporter une grande quantité d’or en Syrie. Il quitte l’Egypte avec Soraya et ses complices. Au Liban, la petite bande a l’idée d’une macabre mise en scène : la voiture de Youssef est précipitée dans la mer pour faire croire à un tragique accident. Soraya et ses complices se partagent le butin et laissent le banquier sans un sou. Celui-ci trouve un emploi au théâtre de Beyrouth…


Jeudi 17 mars à 22h

La Foire de Samir Seif (Al Mouled, 1989)

avec Adel Imam (Ibrahim/Hema), Yousra (Amara), Amina Rizk (Baraka), Mostafa Metwali, Eman (Didi), Ahmed Samy Abdallah (Idriss, le mari de Baraka), Gamal Ismaïl (Abou Al Nazar), Abdallah Farghaly (Ali, le boiteux), Karim Al Husseini (le plus jeune fils de Baraka), Saïd Tarabiq (Sawi, membre du gang), Ahmed Salama (Saïd, membre du gang), Ali Qaoud (Ismaïl, membre du gang), Nour al-Demerdash (le Pacha, chef de gang), Aziza Rachid (Suzy)
Scénario : Mohammed Galal Abdel Kawy
Musique : Hany Shenouda
Production : Wasef Fayez


Thriller. Lors d’une fête religieuse, des parents perdent leur petit garçon dans la foule. Il est recueilli par un vendeur ambulant qui va l’élever avec sa fille dans un bidonville. L’enfant grandit au milieu des bandits et des voyous et devenu adulte, il a entamé une carrière de délinquant. Mais il finit par se repentir et souhaite mener une vie honnête. Malheureusement, la police l’arrête pour un délit qu’il n’a pas commis. Avec l’aide de sa « sœur » Amara (la fille de son ravisseur), il parvient à s’échapper. Parce qu’il a besoin d’argent, il décide faire un dernier cambriolage. Il a choisi une luxueuse villa et la nuit venue, il parvient sans peine à s’y introduire. Il ne sait pas que cette belle maison appartient à Didi, une jeune femme blonde très séduisante qui dirige une bande de malfaiteurs spécialisée dans la contrebande. Le jeune homme est tout de suite repéré par la propriétaire et ses hommes de main. La confrontation est violente mais Didi est impressionnée par l’audace et le courage de son voleur. Elle veut en faire son associé…




mercredi 16 mars 2022

Asmahan : année après année

 أسمهان


Amal Al Atrache, le vrai nom d'Asmahan,  naît le 25 novembre 1917 sur un bateau grec parti de Turquie et à destination du Liban.
Son père, Fahd Al Atrache (1875-1925) et sa mère, Alia Al Mundhir (1895-1967), accompagnés de leurs deux garçons, ont quitté précipitamment la Turquie pour rentrer en Syrie.
Fahd Al Atrache est un druze syrien et Alia Al Mundhir, une druze libanaise. Ils se sont mariés en 1908 ou 1909. Pour Fahd, c'est un deuxième mariage. Ils ont eu cinq enfants : Fouad, Farid, Amal, Anwar et Wedad. Les deux derniers meurent en bas âge.

Au premier plan, Farid, Amal, Fahd, Wedad

Fahd et sa famille retrouvent le Djebel El Druze, une région que la famille Al Atrache gouverne depuis 1879. A la tête du clan, on trouve Sultan Al Atrache, cousin de Fahd.   

En 1916, le chérif de la Mecque, Hussein Ben Ali, se soulève contre les Turcs, avec le soutien des Britanniques. L'année suivante, Sultan Al Atrache et ses hommes rejoignent les troupes arabo-britanniques pour combattre l'Empire Ottoman. On comprend pourquoi Fahd Al Atrache ne pouvait plus rester en Turquie sans mettre en grand danger sa vie et celle de toute sa famille. 


1925 :

En août, Sultan Al Atrache lance la révolution contre l'occupant français (en 1920, la SDN a donné à la France des mandats de protectorats sur la Syrie et le Liban.)

Fahd disparaît dans des circonstances inconnues. Pour échapper aux Français, Alia et ses trois enfants quittent la Syrie et s’installent au Caire. Ils trouvent un logement dans le vieux quartier d'El Fagala. Pour subvenir aux besoins de ses enfants, Alia effectue des travaux de couture et, grâce à sa formation de musicienne, elle chante en s'accompagnant du oud lors de fêtes privées.

Saad Zaghloul, le dirigeant nationaliste qui a été premier ministre de l'Egypte et qui est devenu président du parlement est un vieil ami du clan Al Atrache. Il intervient pour que toute la petite famille obtienne rapidement la nationalité égyptienne. 


1925-1931 :

Grâce à l'aide d'un bienfaiteur anonyme, la famille peut emménager dans un appartement plus luxueux. Farid et Amal sont scolarisés dans une école catholique française. Très vite, les deux enfants manifestent des dons exceptionnels en chant et en musique. Adolescent encore, Farid reçoit à leur domicile les plus grands auteurs et compositeurs de chansons de l'époque. C'est Farid Ghosn, un musicien libanais, ami de la famille, qui a permis ces rencontres. Parmi ces illustres invités, il y a le grand compositeur Daoud Hosni (1870-1937) qui un jour entend la Amal chanter. Impressionné par le talent de la jeune fille, il lui trouve son nom d'artiste : Asmahan, "la Sublime" en persan.


1931 :

Asmahan a commencé à se produire en public. La compagnie Columbia lui fait alors enregistrer son premier disque avec la chanson “Le Feu de Mon Coeur” (Ya nar fouadi). Les paroles sont de  Youssef Badros et la musique de Farid Ghosn. Pour le lancement du disque, on met en avant la jeunesse de l’interprète, 14 ans. Sa réputation s'accroît très rapidement. Elle se produit à l'Opéra du Caire et, avec son frère Farid, dans le cabaret dirigé par Mary Mansour.


Le grand compositeur Ahmed Zakaria (1896-1961) lui écrit plusieurs chansons dont "Promets-moi, mon coeur" sur des paroles de Mahmoud Ismaïl.



1933 :

Asmahan enregistre les chansons "Un mot, O Lumière des Yeux" (kalimat ya nur aleuyun) et "Je Souhaitais" (Kunt Al Amani) de Youssef Badros (paroles) et de Mohamed El Qasabgy (musique)

Son frère Fouad veut mettre un terme à sa carrière artistique. Pour lui, il est impensable qu'une fille Al Atrache s'exhibe dans des cabarets : c'est l'honneur de la famille qui est en jeu. Fouad entre en relation avec leur cousin Hassan Al Atrache (1905-1977) pour lui offrir la main de sa soeur. Quand celui-ci se rend au Caire pour rencontrer Asmahan, il est immédiatement conquis. La jeune chanteuse l'est beaucoup moins mais elle n'a pas le choix : elle épouse le prince Hassan A Atrache et retourne avec lui dans le Djebel El Druze. Elle s’installe dans le village d’Ura. Sur ce mariage, Asmahan dira qu'elle avait été vendue pour 500 livres-or et un appartement à Damas.

Assis, Hassan El Atrache et Asmahan

1937 :

Le 14 juillet, elle donne naissance à sa fille Camelia au Caire. Asmahan avait obtenu l'autorisation de son mari d'accoucher dans la capitale égyptienne. Le choix du prénom de l'enfant serait un hommage à l'oeuvre d'Alexandre Dumas fils, La Dame aux Camélias et sans doute à Greta Garbo qui incarnait Marguerite dans l'adaptation de ce roman réalisée par Georges Cuckor en 1936 (titre original : Camille ; titre français : le Roman de Marguerite Gautier).

Camelia et Asmahan

Elle enregistre la chanson "Je voulais dompter ma douleur" (nuayt adari alami) de Youssef Badros (paroles) et de  Farid Al Atrache (musique).


1939 :

Asmahan décide de divorcer et retourne définitivement au Caire. Elle laisse sa fille auprès de son père. Hassan El Atrache, bien que toujours amoureux de sa femme, ne semble pas s'être opposé à ce départ. Leur union a duré six ans mais très vite des tensions étaient apparues au sein du couple, Asmahan supportant de moins en moins cette existence de femme soumise à un ordre patriarcal qu'elle jugeait odieux. Il lui tardait de retrouver la liberté, la musique, le cinéma, bref, Le Caire. Les deux ex-époux resteront en bons termes, au point de se remarier en 1941, c'est à dire deux ans plus tard !

Asmahan fait la connaissance du grand journaliste Mohamed El Tabie (1896-1976), le « Prince du Journalisme », fondateur de l'hebdomadaire "La Dernière Heure". Il restera son ami le plus fidèle. Ils se sont rencontrés chez leur ami commun, le compositeur Mohamed Abdel Wahab. Après la mort de la chanteuse, Mohamed El Tabie déclarera : « C'était la seule femme que j'ai aimée dans ma vie et je l'aime toujours et je continuerai à l'aimer. ». Il semblerait qu'ils ne soient jamais devenus amants : le journaliste craignait de trop souffrir en raison de l'inconstance et de l'instabilité notoires d'Asmahan.


1940 :

Asamahn chante sans apparaître à l'écran dans le film Jour Heureux de Mohamed Karim, adaptation cinématographique de l'opérette de Mohamed Abdel Wahab, le Fou de Layla

Elle fait la connaissance de Mary Baines, une jeune femme d'origine anglaise venue enseigner l'égyptologie au Caire. Elle deviendra sa confidente, sa secrétaire et, trop souvent, son souffre-douleur.

Mary Baines et Asmahan


En février, elle devient la maîtresse d’Ahmed Hassanein (1889-1946), le chef du protocole du roi Farouk et l’homme le plus puissant d’Egypte. Ce serait lors d'une fête organisée par son ami Mohamed El Tabie qu'Asmahan rencontre pour la première fois cet éminent personnage. A cinquante ans, il a déjà une vie bien remplie derrière lui : diplomate, explorateur, écrivain et même athlète de haut niveau (il a participé aux jeux olympiques de 1920 et de 1924 en escrime.), il était devenu conseiller de Fouad 1er avant d'être celui du roi Farouk. Leur relation, quoique épisodique, se poursuivra jusqu'en 1944. En devenant la maîtresse d'Ahmed Hassanein, Asmahan pensait sans doute s'assurer une protection dont elle avait bien besoin. Son mariage avec Hassan El Atrache lui avait retiré la nationalité égyptienne et c'est donc comme émigrée qu'elle était revenue au pays des Pharaons. A tout moment, elle pouvait être expulsée, à la merci de décisions administratives qui variaient au gré de la situation politique fort troublée en ce début de seconde guerre mondiale. Malheureusement, cette relation amoureuse va avoir des conséquences inverses à celles qu'elle souhaitait. Ahmed Hassanein était l'amant officiel de la mère du roi Farouk et quand celle-ci s'est aperçue de l'intérêt que son "favori" portait à cette petite chanteuse, elle n'a eu de cesse de lui causer mille tracasseries et petites humiliations. Impossible pour Ahmed Hassanein d'intervenir sans se trahir.


Ahmed Hassanein


Cette année-là, Asmahan enregistre des chansons qui comptent parmi les plus belles de son répertoire : "Je suis entrée une fois dans un jardin" (Dakhalti marrah)  d'Abdel Aziz Salem (paroles) et Mehdat Assem (musique) ainsi que l'incroyable "O les Oiseaux" (Ya Touyour) de Youssef Badros (paroles) et Mohamed El Qasabgy (musique). 


1941 :

Sortie de son premier film : Victoire de la jeunesse (intisar al-shabab) d’Ahmed Badrakhan, une comédie musicale qui réunit Asmahan et son frère, Farid Al Atrache. Ce dernier en a composé la musique .
Victoire de la Jeunesse a été réalisée par Ahmed Badrakhan, un pionnier du cinéma égyptien. Il avait déjà réalisé deux films avec Oum Kalthoum, la grande diva qui n'a dû guère goûter l'apparition de cette jeune rivale.
L'intrigue du film n'est pas d'une folle originalité : un frère et une soeur, tous les deux chanteurs, ont quitté leur pays pour s'installer au Caire en espérant y connaître le succès et la gloire. La dernière partie du film présente de larges extraits de l'opérette composée par le frère, ce qui permet à nos deux héros de manifester tout leur talent devant leurs proches présents dans le public. La virtuosité vocale d'Asmahan contribue à faire de ce dénouement une apothéose.


Pendant le tournage de Victoire de la Jeunesse, elle tombe amoureuse (?) du réalisateur Ahmed Badrakhan (1909-1969) et l’épouse. Le mariage durera 55 jours. L'avait-elle épousé pour obtenir la nationalité égyptienne ? C'est ce que certains affirment. En tous les cas, après son divorce, elle est toujours syrienne. La manœuvre (si manœuvre il y a) a échoué. Inutile de dire que le comportement d'Asmahan était unanimement condamné dans la communauté druze. Il y avait eu un premier divorce, elle avait ensuite épousé un non-druze (ce qui  est contraire à la tradition) et maintenant, il y avait un deuxième divorce. La coupe était pleine ! Quand Victoire de la Jeunesse fut projeté dans le Djebel El Druze et qu'Asmahan fit son apparition sur l'écran, un spectateur dit-on se leva et tira à plusieurs reprises sur elle, ou du moins sur son image, avec un revolver.  

Ahmed Badrakhan entre ses deux acteurs

En butte à des tracasseries administratives de toutes sortes et vivant sous la menace permanente d’une expulsion du territoire égyptien, ce qui la contraindrait à retourner en Syrie, elle tente de se suicider. Elle est sauvée par Mohamed El Tabei  qui la découvre chez elle inconsciente, une boite d'antidépresseurs totalement vide sur sa table de chevet.  Et c'est encore son ami qui lui redonnera goût à la vie même si celui-ci ne pouvait guère se douter du tournant à quatre-vingt-dix degrés que s'apprêtait à prendre l'existence de  sa chanteuse préférée.

Asmahan et Mohamed El Tabei


En avril, Asmahan assiste en compagnie de Mohamed El Tabei à la conférence de presse que le Général de Gaulle donne au Caire. Elle est éblouie par le courage et la détermination du chef de la France Libre. 

En mai, les services secrets britanniques  approchent Asmahan pour lui confier une mission : on lui demande d’intervenir auprès des dirigeants druzes pour qu’ils cessent leur collaboration avec le gouvernement de Vichy et qu’ils ne s’opposent pas aux troupes de la France Libre dirigées par De Gaulle quand celles-ci traverseront leurs montagnes. Asmahan accepte d'autant plus aisément cette mission "diplomatique" qu'on lui remet une somme d'argent considérable pour elle et pour les représentants du peuple druze. Mohamed El Tabei la met en garde  contre les dangers d'une telle opération mais elle ne veut veut rien savoir et se lance dans l'aventure. L'une de ses motivations est sans doute la possibilité qui lui est offerte de jouer un rôle de premier plan dans le cours de cette seconde guerre mondiale et ainsi  contraindre sa communauté à la considérer, non plus comme une artiste immorale mais comme une personnalité politique parlant d'égale à égal avec les dirigeants des forces alliées présentes dans la région. On peut y voir un désir de revanche contre tous ceux qui l'ont méprisée et calomniée.
 
Asmahan se rend d'abord à Jérusalem puis franchit la frontière syrienne. Elle négocie avec les  responsables druzes et retourne à Jérusalem. Elle s’installe au King David.

L'hôtel King David de Jérusalem a été édifié par une famille de juifs égyptiens. Il a ouvert ses portes en 1931 et une partie de l'édifice abrite tous les services des autorités britanniques. 
Le 22 juillet 1946, des membres de l'organisation terroriste juive Irgoun feront sauter le bâtiment. Le bilan sera lourd : 92 morts. En 1957, l'hôtel de luxe sera racheté et reconstruit. 

Au King David 


Le 8 juin, début de l’opération « Exporter » menée par les Britanniques et les Français de la France Libre en Syrie et au Liban contre les forces de Vichy
Asmahan quitte Jérusalem pour le Djebel Druze. Le 3 juillet, elle se remarie avec Hassan, qui est nommé ministre de la Guerre du gouvernement de Damas. Elle déclare alors à la presse : « Je renonce à ma carrière dans le cinéma et la chanson pour me consacrer à mon pays et à mon mari. »

Asmahan et Hassan El Atrache

Le 11 juillet, les forces de Vichy se retirent du Liban et de Syrie.

Au Djebel Druze, en été, Asmahan reçoit le général Georges Catroux, chef des forces de la France Libre au Moyen-Orient.

Asmahan saluant le Général Catroux


Asmahan rencontre le Général de Gaulle à la Résidence des Pins (Qasr Es Sanawbar en arabe) à Beyrouth. Ce palais dont la construction avait commencé en 1916 était devenu propriété de l'état français en 1921.Le général de Gaulle y résida comme chef de la France libre en juillet 1941 et août 1942. 

Avec le Général de Gaulle


A l'automne, Asmahan se sépare de son mari et retourne à Jérusalem. Elle s’installe pour la seconde fois au King David et reprend sa vie dissolue faite de nuits blanches à jouer au poker jusqu’à l’aube.

Le King David à Jérusalem

Elle continue également à enregistrer de nouvelles chansons (Jérusalem compte à cette époque de nombreux studios d’enregistrement.).

Sur une intervention du haut-commissaire de Palestine, Sir Harold MacMichel, Asmahan retourne au Caire pour s’installer au Mena House en face des pyramides.
Elle adopte le même type d’existence qu’à Jérusalem, la vie nocturne et la boisson, le poker et la fête.

Mena House au Caire


1942 :

4 février : des chars britanniques encerclent le palais royal pour demander au roi de limoger son premier ministre. Sous la menace d’être destitué et exilé, Farouk cède aux exigences britanniques. Cet « incident du palais d’Abedin » a été vécu par tous les égyptiens comme une humiliation et a accru l’hostilité populaire aussi bien à l’égard des Britanniques et leurs alliés qu’à l’égard de la royauté incapable de défendre les intérêts de la nation.


Manipulée par un agent secret au service de l'Allemagne, Asmahan accepte de rencontrer Franz Von Papen, l’ambassadeur du troisième Reich à Ankara.
Les Britanniques sont informés du projet de la chanteuse. Enlevée dans le train qui l’amenait en Turquie, Asmahan est assignée à résidence à Jérusalem. Les Britanniques s’arrangent avec les autorités égyptiennes pour lui interdire l’entrée en Égypte. Pour expliquer ce revirement politique d'Asmahan, on avance trois raisons :
-Elle partage le sentiment d'humiliation éprouvé par les Egyptiens lors de l'incident du palais d'Abedin.
-Elle en veut aux Français de ne pas avoir tenu leur promesse de rendre leur indépendance au Liban et à la Syrie après le succès de l'opération "Exporter".
-Elle a besoin d'argent. Hassan Al Atrache dont elle s'est à nouveau séparée ne lui verse plus un sou et elle a dépensé sans compter le pactole que lui avaient remis les Alliés pour ses bons services. 


1943 :

Asmahan rencontre à Jérusalem Ahmed Salem, producteur et réalisateur, ancien directeur de Radio Egypte et des Studios Misr. Grâce à lui, elle va retravailler et pour qu’elle puisse retourner en Egypte, elle accepte de l’épouser.

Ahmed Salem et Asmahan

1944 :

Youssef Wahbi (1898-1982) lui propose de jouer dans son prochain film, une comédie musicale inspirée du Cid de Corneille et produite par les studios Misr. L'histoire est celle d'une femme qui tombe amoureuse de l'assassin de son mari.
Le film s’appellera Amour et Vengeance et la musique sera composée par Farid Al Atrache.
Pour sa participation, Asmahan recevra le plus gros cachet jamais donné à une actrice égyptienne.



3 juillet, violente dispute avec son mari, Ahmed Salem,  qui pointe son pistolet en sa direction. La police intervient et Ahmed Salem est touché par une balle au niveau du coeur.

Le 14 juillet, mort d’Asmahan et de son amie Mary Baines. Entre deux séances de tournage, l'actrice a décidé de se rendre sur la côte à Ras El-Bar pour se reposer. L'homme qui conduit la Rolls n'est pas le chauffeur habituel. Près de la ville de Mansoura, à mi-distance du Caire et de Ras El Bar, le véhicule se déporte brutalement et plonge dans le canal qui bordait la route. Les deux passagères meurent noyées. Le chauffeur qui se serait éjecté de la voiture avant sa chute n'aurait jamais été retrouvé. Ce même jour, Camelia, la fille d'Asmahan, fêtait ses sept ans. 
On ne saura jamais si ce fut un accident ou un assassinat. Pour beaucoup, la seconde hypothèse semble la plus vraisemblable mais par qui aurait été commandité ce meurtre ? Par les services secrets britanniques souhaitant se débarrasser d'une espionne devenue incontrôlable ? Par Fouad Al Atrache voulant protéger l'honneur de la famille ? Par Hassan Al Atrache souhaitant se venger d'une épouse inconstante ? Par Oum Kalthoum, jalouse d'une rivale si belle et si talentueuse ? Par Ahmed Salem dont l'amour se serait transformé en haine définitive? Par la mère du roi, voulant une fois pour toute se débarrasser de celle qui avait séduit son amant ?  Aucune de ces théories n'a jamais pu être étayée par la moindre preuve. 

Amour et Vengeance sort en décembre 1944 et c’est un succès sans précédent. 


mardi 8 mars 2022

Hussein Fahmy au festival de Louxor

مهرجان الأقصر للأفلام الأفريقية
حسين فهمي

Les Plus Beaux Jours de ma Vie d'Henry Barakat (1974)

La onzième édition du festival du film africain de Louxor se tient en ce moment. Samedi dernier, s'est tenue une cérémonie spéciale en hommage à la carrière de l'acteur Hussein Fahmy qui a aujourd'hui 81 ans. Il a reçu un prix pour l'ensemble de sa carrière. "Je suis très fier d'être ici, a déclaré l'acteur, Je suis impressionné d'être dans cet endroit grandiose, assis sur l'Avenue des Sphinx avec le temple de Louxor devant moi et le temple de Karnak derrière moi. Cet endroit est incroyable. "

Hussein Fahmy est né en 1940 au Caire dans une prestigieuse famille aristocratique (Il a toujours été fier de ses origines et n'a jamais caché sa nostalgie de la monarchie.). Après des études aux Etats-Unis, il commence sa carrière artistique au début des années soixante-dix et pendant plus de cinquante ans, il va jouer sans discontinuer  pour le cinéma, la télévision et le théâtre.  Dans sa jeunesse, il fut le play-boy du cinéma égyptien, ce qui lui valu le privilège de tenir dans ses bras toutes les plus belles actrices des années soixante-dix : Soad Hosny, Nagla Fathy, Mervat Amine etc.  Sa séduction naturelle faisait bien des jaloux même au sein de la profession : l'actrice Lebleba raconte que le baiser torride qu'elle échange avec Hussein Fahmy dans La Fille de Badia (1972) a été la cause principale de son divorce avec son mari d'alors, l'acteur Hassan Youssef.
Il s'est marié six fois. Parmi ses épouses, on compte Mervat Amine avec qui il a eu une fille.

Avec Mervat Amine dans Nuit et Désir (1977)


Avec Nagwa Fouad dans Nuit et Désir (1977)


Avec Soad Hosny dans Méfie-toi de Zouzou (1972)


Avec Soad Hosny dans Amira, mon Amour (1975)


Avec Nagla Fathy dans Amour et Orgueil (1972)


Avec Nagla Fathy dans La Folie de l'Amour (1977)


Toutes les photos de la cérémonie sur la page Facebook du festival

mardi 1 mars 2022

A la télé : les films du jour (Rotana Classic du 1er au 15 mars)

روتانا كلاسيك

Quels films peut-on voir sur la chaîne Rotana Classic ? Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin.

Rotana Classic a remplacé Rotana Zaman en 2012. Cette chaine  fait partie du groupe Rotana basé en Arabie Saoudite et spécialisé dans le divertissement (télévision et musique) . Il appartient au prince Al-Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud. Comme son nom l’indique, Rotana Classic diffuse essentiellement les grands classiques du cinéma égyptien. Accessible en France.


Mardi 15 mars à 16h

La Femme d'un Homme Important de Mohamed Khan (Zawgat Ragol Mohim, 1988)
avec Ahmed Zaki (Hisham), Mervat Amin (Mona), Ali Ghandour (le père de Mona), Alyah Ali (la mère de Mona), Zizi Mustapha (Samiha), Hassan Hosni (le brigadier Yousri), Thuraya Ezzelddin (la femme du brigadier Yousri), Nazim Sharawi (le directeur de la sécurité de l’état), Nahed Samir (la tante d’Isham), Othman Abdel Moneim (le directeur de la sécurité de la ville), Abdel Ghany Nasser (le député), Khairy Beshara (le mari de Samiha), Mohamed Dardiry (l’écrivain Magdy Ezz Al-Arab), Tarek Mandour (le chauffeur d’Hisham)
Scénario : Raouf Tawfiq
Musique : Georges Kazazian
figure dans la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps


Dans l'Egypte des années soixante-dix. Mona Ismaïl est une jeune fille romantique qui adore le chanteur Abdel Halim Afez. Son père est ingénieur et pour des raisons professionnelles, il a dû s’installer avec toute sa petite famille à Minieh, une ville de Haute-Egypte. C’est là que Mona rencontre Hisham, un officier de police ambitieux et autoritaire. Elle est séduite par sa personnalité et elle accepte de l’épouser. Peu après le mariage, Mona découvre que son mari est un jeune homme brutal et arrogant qui exige d’elle une soumission totale. Parallèlement, Hisham comprend peu à peu les règles impitoyables de l'ascension sociale et il compte bien en user sans état d’âme.


Lundi 14 mars à 18h30

La Loi de la Vie d’Henry Barakat (Hukum El Zaman, 1953)

avec Imad Hamdi (Adel), Magda (Souad, la sœur de Wedad), Nour Al Hoda (Wedad), Zouzou Chakib (Zaynab), Serag Mounir (Hamdi), Omar El-Hariri (Mounir, l’ami d’Adel), Samia Tawfik (Ashwak), Mahmoud Ismaïl (Anis, le frère d’Ashwak), Samia Roshdi (Madame Dawlat), Thuraya Fakhry (la mère adoptive de Wedad), Abdel Rahim El Zarakany (l’avocat), Mohamed El Bakar (Antar, le musicien), Gamalat Zayed (la femme d’Antar)
Scénario : Youssef Issa et Henry Barakat
Musique : Ahmed Sedky, Farid Al Atrache, Mohamed El Bakar


Drame sentimental. Adel est le fils d’Hamdi, procureur au tribunal de Tanta. Un jour qu’il joue avec sa voisine Wedad, un homme qui voulait se venger de son père tire dans sa direction. La main de Wedad arrête la balle et sauve la vie du jeune garçon. A partir de ce jour, les deux amis se sont fait le serment de ne jamais se quitter. Mais après cette tentative d’assassinat, Hamdi est muté à Alexandrie et son fils doit le suivre. Les années ont passé. Adel a obtenu son diplôme d’ingénieur et a fait un long séjour en Europe. Il revient enfin en Egypte. Avec son ami Mounir, il se rend à Alexandrie pour revoir ses parents. Alors qu’ils circulent dans les rues de la station balnéaire, une jeune femme traverse brusquement la chaussée et il s’en faut de peu qu’elle soit renversée par l’automobile des deux amis. Cette personne, c’est Wedad ! A la suite de ces retrouvailles inattendues, celle qui enfant sauva la vie d’Adel invite les deux garçons à la petite fête organisée à l’occasion de l’anniversaire de sa sœur Souad…


Dimanche 13 mars à 18h30

L’amour n’a pas de remède de Youssef Maalouf (al-hawa maloush dawa, 1952)
avec Shadia (Samara), Kamal Al Shennawi (Latif), Ismail Yassin (Khafif), Thoraya Helmy (Shahala), Fakher Fakher (Bahjat Bey), Reyad El Kasabgy (un des hommes de Bahjat Bey), Aida Kamel (Layla), Abdel Ghany Kamar (le président du conseil d’administration), Lotfi El Hakim (le président de la société des Tramways)
Scénario : Abou Al Seoud Al Ebiary et Youssef Issa
Production : Henry Barakat


Comédie chantée. Latif et Khafif sont deux amis qui travaillent dans la même entreprise. Un jour, ils sont chargés de représenter leur société lors de l’inauguration d’une nouvelle ligne de tramway. Malheureusement durant cette mission, Khafif assomme un officiel d’un violent coup de maillet. Le directeur licencie les deux compères sur-le-champ. Latif et Khafif décident de jouer aux courses tout le montant de leurs indemnités. Ils commencent d’abord par perdre mais lors de la dernière course ils gagnent enfin alors qu’ils pensaient avoir à nouveau joué de malchance. En fait, cette bonne fortune, ils la doivent à une jeune femme avec qui Latif s’est disputé à propos d’une prétendue erreur concernant l’attribution des tickets par l’employé de la société hippique.
Les deux amis retrouvent l’inconnue dans un cabaret où ils sont allés dîner. Elle est la chanteuse de l’établissement et elle s’appelle Samara. Latif la rejoint dans sa loge. Une conversation s’engage et le jeune homme fait tout pour dissiper l’animosité que la jeune femme semble encore éprouver à son égard. Apparaît le directeur du cabaret qui met aussitôt Latif à la porte. Cet homme, cruel et malhonnête, est amoureux de Samara et il souhaite l’épouser : il ne souffre la présence d’aucun rival…


Samedi 12 mars à 14h

Un scandale à Zamalek de Niazi Mostafa (Fadiha fil Zamalek, 1959)
avec Omar Sharif (Ahmed), Berlanty Abdel Hamid (Afaf), Mariam Fakhr Eddine (Amina), Mahmoud El Meleigy (Mourad), Mohsen Sarhan (Kamal), Ahmed Louxer (le procureur), Camilia El Arabi (Camilia, la fille de Kamal et d’Amina), Wagdi El Arabi (Samir, le fils de Kamal et d’Amina)
Scénario et dialogues : Fathi Abou Al Fadl
Production : Les films Edward Khayyat


Drame. C'est l'histoire de deux sœurs, Afaf et Amina. La première rêve de vivre dans le luxe et l’aisance mais son mari Ahmed n’est qu’un petit employé avec un salaire de 30 guinées. Elle est très jalouse de sa sœur dont le mari gagne 500 guinées par mois. Amina vit dans une maison vaste et luxueuse tandis qu’Afaf doit se contenter d’un petit appartement délabré. Ahmed sent bien que cette situation rend sa femme très malheureuse. Pour pouvoir lui offrir des vacances à Alexandrie, il sollicite son ami, Mourad. C’est un homme d’âge mûr, très riche et très généreux. Il lui prête 50 guinées. Pour le remercier, Ahmed l’invite à dîner chez lui. C’est ainsi qu’Afaf fait la connaissance de Mourad. Ce dernier est tout de suite séduit par la jeune épouse de son ami. Et d’invitations en invitations, de cadeaux en cadeaux, ils deviennent amants. Leurs rencontres ont lieu dans l’appartement de Mourad tandis qu’Ahmed travaille à son bureau. Mais un jour, peu après avoir fait l’amour avec sa jeune maîtresse, l’homme d’âge mûr meurt d’une crise cardiaque…


Jeudi 10 mars à 22h

Battement de Cœur de Mohamed Abdel Aziz (Daqet Qalb, 1976)

avec Mahmoud Yassin (Imad Abdel Aziz), Mervat Amine (Mona Fahmy), Samir Sabri (Kamal Abdel Fattah), Hassan Mostafa (le supérieur hiérarchique de Mahmoud et Kamal), Samir Aziz (le docteur Fawzy), Imad Hamdi (docteur Fahmy), Mariam Fakhr Eddine (la mère de Mona), Azza Sherif (danseuse)
Scénario : Farouk Sabry
Remake du film américain Deux Minets pour Juliette de Norman Panama (Not with My Wife You Don't, 1966)
Musique : Tarek Sharara


Kamal et Imad sont deux amis qui travaillent comme ingénieur dans le même organisme. Ils consacrent tout leur temps libre à séduire les jolies femmes . Leur existence de joyeux célibataires leur vaut une réputation sulfureuse auprès de leurs chefs et de leurs collègues. Un jour, dans le club de loisirs qu’ils fréquentent arrive une belle inconnue qui éveille aussitôt leur intérêt. L’un et l’autre tentent d’établir un contact avec elle mais sans succès : la jeune femme les traite comme des importuns venus troubler sa quiétude. Elle leur répond sans ménagement et s’enfuit. Le lendemain, à l’occasion d’une soirée dansante organisée par le club, Imad retrouve la jeune femme assise à la table de l’un de ses amis, le docteur Fawzy. Il les rejoint et s’installe à leurs côtés. C’est ainsi qu’il apprend le nom de la belle inconnue, Mona Fahmy. Elle est la fille du docteur Fahmy, le nouveau directeur de l’hôpital, et elle travaille comme institutrice. Le bonheur d’Imad est de courte durée car Kamal arrive à son tour et invite Mona à danser. Dès lors les deux amis deviennent d’impitoyables rivaux. Le temps passe. Imad et Kamal sont devenus des intimes de Mona et de sa famille. La jeune fille sort régulièrement avec les deux garçons mais elle ne parvient pas à choisir lequel des deux sera son futur époux. Soudain, tout se précipite : les deux ingénieurs sont envoyés en Allemagne par leur patron pour une mission de longue durée. Alors qu’ils montent dans l’avion, Imad rebrousse chemin à l’insu de son camarade. Il retrouve Mona et lui demande de l’épouser. Elle accepte…


Mercredi 9 mars à 22h

La Fille des Aristocrates d'Anwar Wagdi (Bint Al Akkabir, 1953)
avec Layla Mourad (Layla), Anwar Wagdi (Anwar), Ismail Yassin (Chafchaq, le collègue d’Anwar), Zaki Rostom (Shawkat, le grand-père de Layla), Soliman Naguib (l’oncle Toufiq), Zinat Sedki (Alawyat, sœur d’Anwar), Ibrahim Emara (l’avocat), Mohamed Abdel Moteleb (chanteur), Kitty (danseuse), Mohamed Kamel (Idriss le serviteur)
Scénario : Abou Al Saoud Al Ebiary et Anwar Wagdi
Musique : Ryad Al Sonbati et Hussein El Sayed
Production : Anwar Wagdi


Layla vit avec son grand-père dans un immense palais. Elle souffre de la solitude qui lui est imposée : les visites et les sorties sont rares. Un jour son grand-père lui annonce qu’il doit s’absenter pour faire le pèlerinage. Il la confie à l’un de ses oncles. Quand celui-ci s’installe au palais après le départ du pacha, il constate que le téléphone fonctionne mal. Il prévient la compagnie des télécommunications qui lui envoie deux réparateurs. Entre Layla et Anwar, l’un des deux ouvriers, c’est le coup de foudre instantané. Le jeune homme cache d’autant moins ses sentiments qu’il pense avoir affaire à l’une des domestiques de la maison.
Dernier film que Layla Mourad et Anwar Wagdi tournent ensemble. Ils divorcent la même année pour la troisième et dernière fois.


Mardi 8 mars à 18h30

Nos plus beaux jours de Helmy Halim (Ayyamine el helwa, 1955)

avec Omar Sharif (Ahmed), Faten Hamama (Houda), Abdel Halim Hafez (Ali), Ahmed Ramzy (Ramzy), Zahrat Al Oula (Salwa, la cousine d’Ahmed), Zinat Sedky (Zenobia), Serag Mounir (Oncle d’Ahmed), Aziza Helmy (la folle), Saïd Khalil (le médecin), Ibrahim Hechmat (le chirurgien), Ahmed Saïd (docteur Shouqi Yassin), Fifi Sayed (la tante d’Houda), Abel Moneim Ismaël (Monsieur Gomah), Ali Rushdy (le frère de la folle)
Scénario et dialogues : Ali El Zorkani
Musique : Morsi Gamil Aziz, Kamal Al Tawil, Mohamed Al Mogi
Production : Helmy Halim
C‘est la deuxième fois qu’Omar Sharif et Faten Hamama se retrouvent pour un tournage. Ils se sont rencontrés l’année précédente sur le tournage de Ciel d’Enfer de Youssef Chahine.


Houda est une jeune fille qui vient de sortir de l’orphelinat. Elle a trouvé un emploi de garde-malade et elle loue une chambre dans une grande maison tenue par madame Zenobia. Elle a comme voisins trois étudiants, Ahmed, Ramzy et Ali. Ils sont immédiatement conquis par la beauté et la gentillesse de la jeune femme et elle devient aussitôt le quatrième membre de la petite bande. Progressivement, Houda et Ahmed vont être attirés l’un par l’autre, ce qui va provoquer la jalousie de Ramzy. Mais la jeune femme tombe gravement malade et son état nécessite une opération chirurgicale qu’elle est incapable de payer. Les trois garçons vont tout entreprendre pour réunir la somme exigée par l’hôpital…


Lundi 7 mars à 18h30

Ismaïl Yassin dans l'aviation de Fateen Abdel Wahab (Ismaïl Yassine fil tayyaran, 1959)
avec Ismaïl Yassin (Ismaïl/Hussein), Amal Farid (Nawal), Nagwa Fouad (Soheir, la danseuse), Youssef Chahine (le réalisateur), Abdel Moneim Ibrahim (Abdel Moneim, un mécanicien chargé de l’entretien des avions au sol), Reyad El Kasabgy (Al-Shawish Attia, un collègue de Hussein), Gamalat Zayed (la femme d’Al Shawish Attia), Mahmoud El Meleigy (son propre rôle), Zaharat Al Oula (son propre rôle), El Sayed Bedeir (son propre rôle), Mohamed Shawky (son propre rôle)
Scénario et dialogues : Abou Al Seoud Al Ebiary
Production : Ramses Naguib


Comédie. Ismaël et Hussein sont frères jumeaux et vivent ensemble. Ismaël travaille dans le cinéma comme doublure. C’est un métier difficile. En ce moment, il travaille pour Youssef Chahine qui lui fait tourner à plusieurs reprises une scène dans laquelle il doit tomber du haut d’un escalier. Heureusement, Soheir, une danseuse qui a aussi été embauchée pour le film, s’est prise de sympathie pour lui et ils passent beaucoup de temps ensemble. Ismaël aimerait bien la demander en mariage mais elle lui a avoué qu’elle rêve d’épouser un pilote d’avion. Justement, Hussein, le frère d’Ismaël, travaille dans l’armée de l’air comme mécanicien. Il est fiancé à Nawal, une jeune fille d’Alexandrie. Il a demandé à son administration une semaine de congé pour se rendre dans la station balnéaire afin de s’y marier avec l’élue de son cœur. Ismaël profite de l’absence de son frère pour revêtir son uniforme et se présente ainsi accoutré devant Soheir. Il dit être le frère d’Ismaël et prétend être pilote d’avion. La jeune femme est aussitôt conquise et accepte de l’épouser…


Dimanche 6 mars à 14h

C’est arrivé une nuit d’Henry Barakat (Hadatha Zata Layla, 1954)
avec Hoda Soltan (Aïda), Mohsen Sarhan (Rushdi, l’agresseur d’Aïda, et son frère jumeau), Kamal Al Shennawi (Hamdy), Aida Kamel (Mahasen, l’amie d’Aïda), Abdel Rahim El Zarakany (l’ami d’Hamdy), Abdel Aziz Hamdi (le père d’Hamdy), Abdel Hamid Zaki (le directeur de la pension), Zaki Ibrahim (le juge), Thuraya Salem (une danseuse), Neimat Mokhtar (une danseuse), Ibrahim Emara (l’imam de la prison)
Histoire : Fathi Abou El Fadl
Scénario : Henry Barakat
Musique : Mahmoud El Sherif, Ahmed Sedky, Mohamed Al Qasabji


Hamdy, un jeune homme riche, épouse Aïda, une fille pauvre, malgré l’opposition de son père. Ils vivent heureux jusqu’au jour où Aïda fait une très mauvaise rencontre : alors qu’elle vient de faire du shopping avec l’une de ses amies et qu’elle retourne chez elle, un homme en voiture s’arrête à sa hauteur. Celui-ci prétend que son mari a eu un accident et il lui propose de la conduire sur le lieu du drame. Elle accepte. Sur la route, l’homme bifurque brusquement et arrête son véhicule dans un endroit désert. Il se jette sur elle…
Entre temps Hamdy s’inquiète de l’absence de sa femme. Il prévient la police. Aïda reparaît enfin. Mais quand il apprend ce qui s’est passé, il demande le divorce. Seule, abandonnée, la jeune femme est décidée à se venger. Elle veut retrouver son agresseur…


Samedi 5 mars à 18h30

Trente Jours en Prison de Niazi Mostafa (30 youm fil sign, 1966)

avec Abou Bakr Ezzat (Medhat), Farid Shawki (Amshir), Nawal Abou Al Foutouh (Azhar), Hassan Hamed (Ibn Al Janawi), Soheir El-Barouni (l’employée de maison), Mimi Chakib (la mère de Soheir), Mohamed Reda (Hangal le voleur), Ibrahim Saafan (l’avocat), Madiha Kamel (Soheir), Samir Ghanem (son propre rôle), Ahmed El Deif (son propre rôle), George Sedhom (son propre rôle)
D’après une histoire de Naguib El Rihani et de Badie’ Khairy
Scénario : Abdel Hay Adib et Niazi Mostafa
Musique : Hussein Al Saïd
Chansons : Samir Ghanem, Ahmed El Deif, George Sedhom
Production : Films Ihab Leithi


Medhat dirige le cabaret « le Trocadéro » qui appartient à Madame Fawzia. Il doit épouser sa fille Soheir mais il entretient aussi une relation amoureuse avec une actrice. Pour garantir la sécurité de l’établissement qu’il dirige, il a embauché Amshir, un hercule de foire. Ce dernier est un brave garçon mais il a tendance a abusé de sa force à contretemps. Justement, ce soir-là, un personnage important dîne au cabaret. Medhat est à sa table et par inadvertance, il brûle la moustache de l’homme. Fureur du « brûlé » qui frappe Medhat. C’est à ce moment-là qu’intervient Amshir : il assomme l’agresseur de son patron mais les hommes de celui-ci répliquent à leur tour. La mêlée devient générale. La police puis la justice s’en mêlent. Un procès a lieu. Contre de l’argent, Amshir accepte de prendre tous les torts à son compte et il est condamné à trente jours de prison…


Vendredi 4 mars à 18h30

L’Antre des Plaisirs d’Hassan El Imam (Wakr el malzat, 1957)

avec Zouzou Nabil (la directrice de la maison close),Sabah (Naïma/Dalal), Hussein Riad (Hassanein), Chukry Sarhan (Hussein), Wedad Hamdy (Dalah), Abdel Moneim Ismail (un client de la maison close), Mohsen Hassanein (le voleur), Mohamed Sobeih (le violeur), Hamed Morsi (le chanteur), Layla Yousry (danseuse), Riri (Danseuse), Kitty (danseuse)
Scénario : Mohamed Mostafa Sami
Musique : Mahmoud Al Sherif
Production : Aflam Misr Algadida


Après avoir échappé à une tentative de viol, Naïma trouve refuge dans la luxueuse propriété de Madame Haneim. Cette dernière fait tout pour réconforter la jeune femme qui se retrouve totalement démunie, ne pouvant compter sur personne. Ce que ne sait pas Naïma, c’est que cette dame qui a toutes les apparences de la grande bourgeoise vertueuse est en fait la directrice d’une maison close où se rendent des homme fortunés afin de boire de l’alcool, jouer aux jeux d’argent et passer du bon temps avec les « pensionnaires » de l’établissement. Madame Haneim voit toute de suite en Naïma une nouvelle recrue. Elle la confie à Hassanein, son homme de confiance, qui va se charger de son « éducation ». Enfin, vient le moment de sa présentation à l’ « Antre des Plaisirs ». Désormais Naïma s’appelle Dalal. Elle fait sensation auprès des clients de l’établissement mais la familiarité dont ils font preuve à son égard l’exaspère et elle n’hésite à jouer des poings contre les plus entreprenants, au grand dam de la patronne qui observe la scène de son bureau…


Jeudi 3 mars à 14h

Sans un Adieu d'Ahmed Diaa Eddine (Min ghair wadaa, 1951)
avec Aqila Rateb (Samia, la seconde épouse de Magdi), Imad Hamdi (Magdi), Madiha Yousri (Fatima, la première femme de Magdi), Soheir Fakhry (Magda, enfant), Mohamed Fadel (Mounir Bey, le beau-père de Magdi), Awatef Ramadan (Aïcha, la femme de chambre), Ibrahim Hechmat (le premier mari de Samia), Abdel Aziz Al Ahmed (Abdel Aziz), Zinat Sedki (Ghandoura), Mahmoud El Sabaa (Tawfiq), Mohamed El Dib (Salim), Abbas El Daly (le juge), Tawfiq Ismaïl (le médecin)
Scénario : Mohamed Kamal Hassan Al Mouhamy

Drame. L’action se passe durant la seconde guerre mondiale dans la région d’Alexandrie. Magdi Abdel Hamid est un chef d’entreprise à qui tout réussit. Ses affaires sont florissantes, il a épousé la femme qu’il aime et ensemble ils ont eu une adorable petite fille. Malheureusement, la chance tourne soudain. A cause d’irrégularités commises dans le plus grand secret par son ami Tawfiq, Magdi est condamné à plusieurs années de prison pour retard de paiement. Lors de sa détention, il apprend que sa maison a été détruite par un raid allemand. Sa femme serait morte et sa fille a disparu. Quand Magdi sort de prison, il recherche partout sa fille, en vain. Il accepte un emploi dans un grand domaine agricole. La propriétaire est la sœur de Tawfiq. Elle est veuve et souffre de graves problèmes cardiaques. Grâce à l’arrivée de Magdi, elle retrouve goût à la vie et sa santé s’améliore. Ils finissent par tomber amoureux l’un de l’autre et ils se marient…


Mercredi 2 mars à 22h

Une Cigarette et un Verre de Niazi Mostafa (Sigarah wa kas, 1955)

avec Samia Gamal (Hoda Gamal),Nabil El Alfy (le docteur Mamdouh), Serag Mounir (l’ingénieur), Dalida (Yolanda, l’infirmière chef), Kouka (Azza, la chanteuse amie de Hoda), Hosny Claude (un médecin), Mervat Kazem (Karima), Fat Fat (la petite fille), Mohamed Reda (directeur du studio Misr), Mahmoud El Zohairy (directeur du studion Al Ahram), Salha Kasin (nouvelle infirmière chef), Ahmed Loxer (l’assistant de l’ingénieur), Kamal El Zeiny (Hassan Haschisch), Ragaa Abdel Hamid (Kwather), Ismaïl Yassin
Scénario : Abdel Aziz Salam, Niazi Mostafa, Hassan Tawfik
Musique : Izzat El Gahely, Hussein Guenid, Abdel Aziz Salam, Hassan Abou Zayed
Production : les Films de la Flèche d’Or (Kouka)


Hoda est une célèbre danseuse qui travaille dans un grand casino avec son amie, la chanteuse tunisienne Azzat. Elle renonce à sa carrière pour se marier avec l’homme qu’elle aime, Mamdouh, un jeune et séduisant docteur. Hoda aide financièrement son mari à monter sa clinique. Grâce à cela, Mamdouh devient un médecin réputé à qui tout semble réussir. Comble de bonheur, Hoda donne naissance à une petite fille. Mais arrive à la clinique une nouvelle infirmière en chef. C’est une belle et mystérieuse italienne nommée Yolanda. La jeune mère de famille devient folle de jalousie. Elle se met à boire, mettant en péril tout ce qu'elle a de plus cher.


Mardi 1er mars à 16h

Contre le Gouvernement (Ded Al-Hokuma, 1992) d’Atef El Tayyeb
avec Ahmed Zaki (Mustafa Khalaf), Lebleba (Samia), Afaf Shoaib (Fatma, l’ex-femme de Mustafa), Mohamed Nagaty (le fils de Mustafa), Abu Bakr Ezzat (docteur Abdel Nour), El Muntasir Bellah (Zaki), Ahmed Khalil (docteur Ibrahim Shawkat), Wafaa Al Mekky (la danseuse), Fayeq Azab (Khairy), Youssef Aïd (l’offcier de police), Ahmed El Taher (le juge), Ahmad Kamali (Hamouda), Magdi Saïd (un journaliste), Saleh El Aweil (le chauffeur de bus), Ahmed Fouad Selim (le procureur), Galila Mahmoud (la tenancière de la maison close), Khaled Hamza (le juge)
Scénario : Bashir El Deek, Wagih Abou Zekri
Musique : Modi El Emam


Mustafa est un ancien magistrat qui a été destitué pour corruption. Depuis, il est un avocat aux méthodes discutables, un avocat qui n’hésite pas à contourner la loi pour gagner des procès et s’enrichir. Un jour, alors qu’il s’occupe d’un dossier concernant un grave accident de bus scolaire, il découvre que le fils de Fatma, son ex-compagne, est du nombre des blessés graves. Fatma, après leur divorce a épousé le docteur Ibrahim Shawkat, un haut fonctionnaire, membre éminent du parti au pouvoir. Mais en consultant les papiers du jeune homme, Mustafa comprend très vite que celui-ci ne peut pas être le fils du docteur mais qu’il est le sien. Quand ils se sont séparés, Fatma était enceinte et elle lui avait toujours dit qu’elle se ferait avorter. En fait, elle avait gardé l’enfant. Dans cet accident, la responsabilité de l’état est clairement engagé et Mustafa décide de se battre pour que les victimes et leurs familles aient gain de cause et soient indemnisées à la hauteur du préjudice subi. Il aura face à lui des individus très puissants qui tenteront par tous les moyens de le faire renoncer…