القلب له أحكام
إخراج : حلمى حليم
Helmy Halim a réalisé
Le Coeur a ses Raisons en 1956.
Distribution : Zinat Sedki (Zenobia), Abdel Salam Al Nabulsi (Anwar), Ahmed Ramzy (Hamdy), Faten Hamama (Karima), Soleiman El Gendy (l’enfant hospitalisé), Stephan Rosti (Wasif), Mimi Chakib (la femme de Wasif), Serag Mounir (le père d’Hamdy), Samia Ayoub (la fille de Wasif), Samia Mohamed (une danseuse), Lotfy El Hakim (un supporter), Mokhtar El Sayed (un camarade d’Hamdy), Zeinab Sedki (la grand-mère), Abdel Azim Kamal (le médecin), Fathia Ali (la femme de chambre), Ibrahim Khan (l’ami d’Hamdy), Ibrahim Hechmat (le directeur de l’hôpital), Abd El Fatah El Quossary (Al Hanouti), Soad Ahmed (la femme d’Al Hanouti)
Scénario : El Sayed Bedeir, Hassan Tawfik, Ali El Zorkani
Production : Helmy Halim
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Abd El Fatah El Quossary |
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Boulaq, le quartier où vit l'héroïne avec sa grand-mère |
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Zinat Sedki |
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Abdel Salam Al Nabulsi et Ahmed Ramzy |
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Suliman El Gindy |
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Stephan Rosti et Abdel Salam Al Nabulsi |
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Faten Hamama |
Résumé
Karima est une jeune orpheline pauvre qui étudie à la faculté de médecine. Elle aime Hamdi, l’un de ses condisciples qui appartient à la classe aisée. Il est en outre un footballeur de renom. Toutes les tentatives de la jeune femme pour entrer en relation avec lui échouent lamentablement. Elle se confie à une vieille amie qui tient une boulangerie. Celle-ci lui donne des conseils pour attirer l’attention de celui qu’elle aime. Karima les met en pratique aussitôt et ça marche! Hamdi lui propose un rendez-vous. Mais très vite, l’étudiante comprend qu’elle a fait l’objet d’un pari entre l’élu de son coeur et ses camarades. Elle est désespérée et refuse désormais de lui adresser la parole. Progressivement, les sentiments du jeune homme changent.
Il devient amoureux de la pauvre orpheline et veut l'épouser. Pour que son père accepte cette union, Hamdi prétend qu’elle est issue d’une famille riche et respectable. Le père organise dans sa propriété une réception à laquelle il invite la bien-aimée de son fils. Il est aussitôt séduit par sa future bru. Malheureusement, on a fait croire aux proches de Karima qu'eux aussi étaient invités. Quand ils débarquent dans l'hôtel particulier, Karima est catastrophée. Le père comprend alors que son fils lui a menti. Mais apparaît au même instant toute une famille d’aristocrates désargentés. Les parents manœuvrent depuis très longtemps pour qu’Hamdi épouse leur fille et ils sont donc prêts à tout pour éloigner Karima. Leur arrogance provoque une bagarre générale qui va réunir le père richissime et les "manants" au grand coeur de Boulaq.
Critique
Pour parler du cinéma égyptien de l’âge d’or, les chroniqueurs ne sont jamais avares de superlatifs et quand ils évoquent la comédienne Faten Hamama, ils perdent toute mesure. On nous la décrit comme la plus grande actrice de tous les temps, comme la représentation la plus accomplie de la femme arabe. C’est une icône qu’on vénère et qu’il serait sacrilège de critiquer. Elle joue dans son premier film à l'âge de neuf ans avec le musicien Mohamed Abdel Wahab. Dans les années 40, adolescente encore, elle devient une star grâce à Youssef Wahby qui la fait jouer dans plusieurs de ses réalisations. Mais c’est dans les années cinquante que Faten Hamama devient « The Lady of the Arab Screen » . Elle tourne avec tous les cinéastes qui s’imposent après la révolution comme Salah Abou Seif et Youssef Chahine. Ce dernier la présentera toujours comme sa comédienne préférée. La liste des grands réalisateurs qui la feront travailler est impressionnante. Il est vrai que son seul nom suffit souvent à assurer le succès commercial d’un film. En 1954 elle épouse un jeune premier qui pour elle se convertit à l’islam et devient Omar Sharif.
Le Cœur a ses raisons est un film mineur et il est d’ailleurs souvent oublié dans les filmographies de l’actrice. Certes, le jeu sobre et naturel de celle-ci permet de supporter les conventions d’un scénario réunissant tous les ingrédients dont se délecte le public de l’époque. On peut aussi apprécier l'évocation du petit peuple de Boulaq qui n'est pas sans rappeler le réalisme d'un Salah Abou Seif . Mais cela ne suffit pas à corser le goût insipide de ce roman-photo pour midinettes.
A noter que lors de la scène de la soirée estudiantine à laquelle participe l'héroïne, on entend le thème composé par Franz Waxman pour le film "A Place in the Sun" de Geroge Stevens (1951).
Hommage du presque navet au quasi chef d'oeuvre ?
Appréciation : 2/5
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