mercredi 26 février 2020

Les réalisateurs : Simon Saleh (né en 1934)

سيمون صالح


Simon Saleh entame une carrière d’assistant réalisateur dès 1953, alors qu’il n’a pas vingt ans. Ce n’est que vingt-deux plus tard qu’il réalise son premier film : La Vendeuse d’Amour (1975) avec Nahed Sherif et Nour Al Sherif. Il en tournera quatre autres puis arrêtera définitivement ses activités cinématographiques en 1997. 


Un seul film de Simon Saleh a fait l'objet d'une présentation dans ce blog : 

Les Hommes ne vivent qu'une fois (El Ensan Yaaesh Mara Wahda, 1981)
avec Adel Imam (Hani), Yousra (Amel), Hatem Zoulfakar (le fiancé d’Amel), Ahmed Abaza (le directeur de l’école du Caire), Shawki Shamekh (le frère d’Hani), Ali Al Sherif (le gardien de l’école), Zein El Ashmawy (docteur Tariq), Badr Nofal (le directeur de la nouvelle école d’Hani), Samia Sami (la mère d’Amel), Ahmed Khamis (le directeur du cabinet du ministre de la santé), Hatem Zulficar (docteur Moataz)
Scénario : Wahid Hamed 
Musique : Gamal Salamah


Hani Ali Soltan est professeur d’histoire. Sa vie lui semble vide et sans intérêt. Il passe son temps libre à jouer tout son argent aux cartes. Mais un jour, Hani fait l’objet d’une procédure disciplinaire et il est contraint de muter à Sollum, un petit village à la frontière libyenne, loin de ses amis. Dans le train qui l’emmène vers sa nouvelle affectation, il fait la connaissance d’Amel. Cette jeune femme est médecin et elle aussi se rend à Sollum pour s’y installer. Elle vient de perdre son fiancé dans un accident de voiture et elle se considère comme responsable de cette mort. Elle quitte Le Caire pour refaire sa vie…

Notre avis : Adel Imam et Yousra jouent ensemble pour la première fois en 1978 et ils vont devenir dans la décennie suivante le couple de cinéma le plus célèbre du monde arabe. De film en film, on va les retrouver soit tombant amoureux l’un de l’autre puis s’embrassant, soit se disputant avec vigueur puis s’embrassant. Dans « les Hommes ne Vivent qu’une fois » la partition est clairement romantique : deux exilés solitaires apprennent à se connaître et à s’aimer. Ils se promènent longuement dans la campagne ou sur la plage pour échanger sur leurs conceptions de la vie et de l’amour. Certes le héros a un rival mais il est bien trop odieux pour être dangereux et il y a aussi un criminel à la mine patibulaire mais il est bien trop maladroit au maniement des armes pour représenter une réelle menace. Alors, ça ronronne un peu même si on a toujours plaisir à revoir réunis à l’écran ces deux grands artistes que sont Yousra et Adel Imam.

lundi 17 février 2020

Les réalisateurs : Neimat Rushdi (née en 1952)

نعمات رشدي

Elle est née en 1952 et commence sa carrière artistique à la fin des années soixante-dix comme assistante pour la télévision et le cinéma. A notre connaissance, elle n’a réalisé qu’un seul film.


La Bataille des Epouses (Sirae alzawjat, 1992)
avec Mahmoud Hemeida, Dalal Abdelaziz, Nahla Salama, Aml Ibrahim, Donia Abd Elaziz, Ayman Azab, Hagag Abdel Azim, Layla Gamal, Nasr Hammad, George Rezk Allah, Rawya Aamer, Muhammad Mandour, Mohamed Atris
Scénario : Neimat Rushdi
Musique : Hany Shenouda et Ahmed Al Nabrawi


Saïd est un riche homme d’affaires qui mène une existence heureuse avec sa seconde épouse Hiam dans une luxueuse villa. Un jour, Soad, sa première femme dont il avait divorcé, se présente à la porte de sa propriété. Elle est accompagnée de leur fille Donia. La raison de sa venue ? Elle a été expulsée de son appartement et elle a décidé de s’installer chez son ex-mari. Pour sa fille, Saïd accepte de les héberger mais on se doute qu’entre Soad et Hiam, la cohabitation va être très difficile…

dimanche 16 février 2020

Les réalisateurs : Hassan Reda (1921-1981)

حسن رضا

En 1937, après ses études secondaires, Hassan Reda quitte l’Egypte pour la France. Il s’installe à Paris pour se former à l’art moderne et au cinéma. Il rentre au Caire en 1944 et rejoint les studios Misr comme monteur. Il se lance dans la réalisation en 1948 avec l’Aventurier, un film dans lequel on retrouve Samia Gamal et Farid Shawki. Sa filmographie compte vingt-sept titres et parmi ceux-ci, une majorité d’œuvres de très grande qualité. 
En secondes noces, Hassan Reda épousa Hind Rostom dont il eut une fille.


Six films d'Hassan Reda ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog :


La Matrone (El moallema, 1958)
avec Taheya Carioca (Tuha), Yahia Chahine (Maître Abbas), Mahmoud El Meleigy (Maître Hafez), Omar El-Hariri (Fathi, le jeune comptable de Tuha), Wedad Hamdy (la servante de Tuha), Mohamed Tawfik (Madbouly), Nagwa Fouad (la fille de la patronne de la maison close), Rafia Al Shal (la patronne de la maison close), Roheya Jamal (une prostituée), Nawal Attia (une prostituée), Suzi Khairy (la danseuse)
Scénario : El Sayed Bedeir et Hassan Reda (d’après Othello de William Shakespeare)
Musique : Fouad El Zahry, Ahmed Fouad Hassan, Saïd Morsi
Production : les films Taheya Carioca
 

Hafez est un commerçant véreux qui se livre au trafic de drogue. Il est amoureux de Tuha, une commerçante elle aussi. C'est une femme d'âge mûr au caractère bien trempé. Elle dirige la petite boutique d’épices que son père avait fondée. Ses affaires sont prospères et elle a toute confiance en Fathi, son jeune comptable honnête et dévoué. Hafez lui a manifesté sa flamme de manière insistante mais, malheureusement pour lui, le cœur de Tuha est déjà pris : elle aime Abbas, un bel homme qui travaille avec elle. Hafez ne renonce pas : le jour de leur mariage, il provoque une bagarre qui se conclut par l’arrestation d’Abbas et sa condamnation à deux ans de prison. Pendant l’absence du mari de sa bien-aimée, Hafez va multiplier les tentatives de séduction, en vain. Tuha reste une femme fidèle. Quand Abbas est enfin libéré, Hafez change de stratégie. Feignant d’être son ami, il fait croire à Abbas que sa femme le trompe avec leur jeune comptable. Sous son influence pernicieuse, le mari de Tuha devient alcoolique, violent et infidèle…

Notre avis : un drame de la jalousie avec trois monstres sacrés du cinéma des années cinquante : Taheya Carioca dans un rôle de femme puissante, un peu semblable à ceux qu’elle incarne dans d’autres films de la même époque (ex : la Sangsue se Salah Abou Seif, 1956), Mahmoud El Meleigy en méchant qu’on adore détester et Yahia Chahine en brave homme crédule. Certes, on retrouve dans ce film un certain nombre de stéréotypes mais la réalisation et l’interprétation impressionnent par leur justesse et leur vigueur. Et puis, on aime tout particulièrement la reconstitution très soignée d’un quartier populaire avec ses commerçants, ses employés, ses drogués et ses prostituées, un univers très proche de celui de certains romans de Naguib Mahfouz.


Je ne reviendrai pas  (Lan A'Oud, 1959) 
avec Samira Ahmed (Nahed), Kamal Al Shennawi (Fathi), Abbas Fares (Shakar), Abdel Moneim Ibrahim (Mohsen), Taheya Carioca (Alya), Rhaireya Rhairy (la tante Zeinab), Shafik Nour El Din (l’oncle Radwan), Fayza Ibrahim (la chanteuse), Fifi Salama (la danseuse), Layla Yousri, Nadia Nour, Soheir El Bably, Abdel Hamid Badawi
Scénario : Hassan Reda et Kamal El Hafnawi
Musique : Abdel Aziz Salam et Baligh Hamdy
Production : Ahmed Kamal Hafnawi
appréciation : 4/5


Shakar est un industriel prospère. Il s’est pris d’affection pour un jeune ingénieur Fathi. Il lui a confié le poste de directeur général adjoint et l’a logé dans un appartement près du sien. Ce qu’il ne sait pas, c’est que le jeune ingénieur est aussi l’amant de sa femme, Alya. Fathi s’absente pendant trois mois afin d’acheter des machines ultra-modernes pour la nouvelle usine en construction. Durant son absence, un ami de son patron meurt laissant derrière lui une jeune fille, Nahed. Shakar décide de lui venir en aide. Il l’emploie chez lui comme intendante. Fathi est revenu de l’étranger et a repris son existence de jeune ingénieur brillant et séduisant. Outre sa relation avec la femme de Shakar, il se rend régulièrement avec l’un de ses collègues dans un cabaret où il se divertit entouré de danseuses aux mœurs légères.
La présence de Nahed ne laisse pas indifférent Fathi. Il entreprend de la séduire et un jour, croyant sa nouvelle proie prête à succomber, il tente de l’embrasser. Celle-ci se débat, le gifle violemment et s’enfuit. Fathi comprend qu’il est tombé amoureux de la jeune femme et qu’il a fait fausse route. Il tente par tous les moyens de se faire pardonner. Il invite régulièrement l’élue de son coeur à sortir avec lui et il parvient à la convaincre de la sincérité de ses sentiments. Malheureusement, un soir, de sa fenêtre, Nahed voit Alya se rendre en cachette chez Fathi. Celui-ci n’est jamais parvenu à rompre avec sa vieille maîtresse et il continue à la recevoir régulièrement dans son appartement.



Le Fantôme de Samara  (Afrit Samara, 1959)
avec Taheya Carioca (Samara), Mohsen Sarhan (Fouad), Mahmoud Ismail (Sultan), Cariman (Omnia), Samiha Tawfik (Madame Awsa), Mohamed Sobeih (le mari de Madame Awsa), Fouad Jaafar (Ismaïl, le collègue de Fouad), Fatiha Chahine (la sœur de Fouad), Saïd Khalil (le beau-frère de Fouad), Mohamed El Dib (Agla, un complice de Sultan)Samia Roshdy (la femme d’Agla), Abdel Ghani El Nagadi (un policier), Mohamed Reda (le danseur), Thuraya Fakhry (la mère de Fouad), Adly Kasseb (le supérieur de Fouad), Hussein Kandil (le médecin de l’hôpital)
Scénario : Mahmoud Ismaïl
Musique : Ibrahim Haggag, Abdel Fattah Mansy, Attya Sharara
Production : Abdel Fattah Mansy


Comédie fantastique. Le Fantôme de Samara est la suite de Samara, un thriller réalisé en 1956 par Hassan El Seifi. Les deux films ont le même scénariste, Mahmoud Ismaïl qui joue le rôle du gangster Sultan.
Fouad est un policier terrassé par la mort de la femme qu’il a aimée passionnément, Samara, l’ex-compagne du gangster Sultan. Il sombre dans une dépression profonde et pense à démissionner. Ses collègues tentent de lui venir en aide et l’incitent à reprendre du service mais en vain. C’est alors que lui apparaît le fantôme de Samara. Elle revient près de lui pour le soutenir mais elle lui demande de garder secret leurs rencontres et surtout de lui rester fidèle. Entretemps, Sultan s’est échappé de l’hôpital où il était soigné et il reprend aussitôt ses activités criminelles. Cette fois-ci, Fouad accepte de participer à l’enquête. Avec l’aide de Samara, il va entrer en contact avec les complices du gangster. Pendant ce temps-là, la mère et la sœur de Fouad s’activent pour lui trouver une épouse. Leur choix se porte sur une jeune parente, Omnia…

Notre avis : ce second volet est bien moins convaincant que le premier. Le scénario suit deux fils, la traque du gangster et les tribulations fantastico-amoureuses de Fouad, et pour chacun des deux, le récit adopte un registre différent. Le résultat est un peu curieux, un peu bancal. Tantôt, nous sommes dans un film noir, tantôt dans « Ma Sorcière Bien Aimée ». On se souvient qu’Hassan El Seifi avait mieux réussi la combinaison de ces deux univers en adoptant clairement le registre de la comédie dans Le Fantôme d’Ismaïl Yasin (1954).


Al Mabrouk (1959) 
avec Mariam Fakhr Eddine (Zeinab), Imad Hamdi (Saber), Mahmoud El Meleigy (Hafez, le chaman), Olwiya Gamil (Madame Bahiga, la mère de Zeinab), Omar El-Hariri (le docteur Hussein), Samiha Ayoub (Baya, la femme d’Hafez), Hamada Galal (le fils d’Hafez), Mohamed Tawfiq (l’assistant d’Hafez), Awatef Ramadan (la femme de chambre), Abdel Ghani El Nagdi (le voleur ), Ali Kamal (Hajj Salem), Naïma Wasfi (Naïma, la sœur de Saber), Kadreya Kadry (la femme du docteur Hussein), Khaireya Khairy (la femme d’Hajj Salem)
Scénario : Mahmoud El Meleigy et Mohamed Othman
Musique : Fouad El-Zahiry
Production : Mahmoud El Meleigy et Silver Star Films


Hafez, un petit voleur, décide de devenir chaman pour profiter de la crédulité des gens. Il prétend aider les personnes en souffrance grâce à ses dons surnaturels et à ses remèdes miracles. Malheureusement, son activité n’est guère florissante et c’est grâce au petit commerce de Baya, sa femme, que le couple parvient à vivre et à donner à manger à son fils unique. La chance finit tout de même par sourire au chaman : son assistant le met en relation avec une riche veuve et sa fille. Il va réussir à gagner la confiance de la vieille dame et à se rendre indispensable. Il lui faudra néanmoins affronter deux adversaires qui le considèrent comme un escroc : le docteur Hussein et Saber, le cousin et fiancé de Zeinab…


La Maison Hantée (Al Qasr Al Maleoun, 1962)
avec Mariam Fakhr Eddine (Yusria), Salah Zulficar (Hassan), Mahmoud El Meleigy (Fahmy Bey, le châtelain/Farid, son frère jumeau), Abdel Moneim Ibrahim (Fathy, l’ami d’Hassan), Olwiyya Gamil (la sœur de Fahmy Bey), Mahmoud El Sabba (Morsi, le serviteur de Fahmy), Nahed Sabry (la danseuse), Kadreya Kadry (la tenancière de la maison close), Abdel Ghani El Nagdi (un client ivre dans la maison close), Thuraya Fakhry (la gouvernante), Ibrahim Hechmat (le docteur)
D’après une histoire d’Adly El Moled
Scénario : Hassan Reda
Musique originale : Hussein Afifi, Naguib Al Selhdar
La bande son est essentiellement constituée d’emprunts divers.
Musique du générique :Prélude d’Elmer Bernstein (Les Dix Commandements)
Production : Gomhouria Films


Hassan est un jeune avocat. Il se rend à Mansoura pour régler une affaire d’héritage mais aussi pour voir son vieil ami Fathy. Ce dernier lui déconseille de se rendre chez le client qui l’a contacté. Son manoir jouit d’une sinistre réputation dans la région. Malgré l’avertissement de son camarade, Hassan se présente tout de même à la porte du château. Il est accueilli froidement par le maître d’hôtel du propriétaire et par sa sœur Nagia. Enfin, le châtelain fait son apparition : c’est un vieil homme sympathique qui se déplace en fauteuil roulant. Celui-ci souhaite établir un testament qui garantisse que toute sa fortune reviendra après sa mort à sa fille Yusria. Cette dernière apparaît à son tour. Hassan la connaît déjà car ils se sont rencontrés dans le train qui les conduisait à Mansoura. C’est une jeune fille gaie, intelligente et jolie. Malheureusement, elle va devenir la proie de visions macabres, ce qui conduira son entourage à s’interroger sur son équilibre mental. Hassan et son ami Fathy vont tenter de l’aider…

Notre avis : un film d’horreur qui aujourd’hui n’impressionnera pas grand monde. Mariam Fakhr Eddine fait tout son possible pour jouer avec conviction la jeune innocente persécutée par des forces maléfiques mais on n’est guère inquiet, on sent que tout finira bien. Des effets répétitifs et usés : le directeur de la photographie abuse des « ombres menaçantes » et des « contreplongées inquiétantes ». Mais surtout une musique tonitruante empruntée aux B.O. de films américains dont Les Dix Commandements ( ?), une musique qui écrase tout, souvent en total décalage avec les scènes qu’elle accompagne.


Les Portes de la Nuit (Abwab El Leil, 1969)
avec Youssef Chaban (Mohamed Salameh), Layla Taher (Kawthar, la femme d’Hosni Munir)), Madiha Kamel (Zizi, la maîtresse d’Hosni), Salah Mansour (Hosni Munir), Saïd Saleh (Badran), Said Khalil (le complice d’Hosny et de Kawthar), Zizi Mostafa (Safia), Naima El Saghir (la tenancière du bar), Shafik Nour El Din (Al Haj Salameh, le père de Mohamed), Aleya Abdel Moneim (Amina, la tante de Mohamed)), Hamed Morsi (le chanteur du bar), Abdel Ghani El Nagdi (le voisin), Eskandar Menassa (Sayed, le père de Safia), Ahmed Abou Abia (un ouvrier de l’imprimerie)
Scénario : Saad Mekawy 
Musique : Andre Ryder
Production : Kamel El Hefnawy
appréciation : 4/5


Mohmed Salameh travaille dans une imprimerie comme dessinateur mais une altercation très violente avec son patron le contraint à quitter son emploi. Mohamed vit avec son père qui est graveur sur métal et il doit épouser Safia, sa cousine. C’est une jeune fille douce et dévouée qui s’occupe du petit kiosque de vente de cigarettes appartenant à son père aveugle. 
Mohamed est un jeune homme tourmenté, sujet à de fréquents maux de tête. Il est sans cesse déchiré entre le désir de sortir de la pauvreté par tous les moyens et la morale très stricte que son père lui a inculquée. Ses soucis professionnels et une rencontre vont le faire basculer dans la délinquance. Il fait la connaissance d’un commerçant, Hosni Munir, qui lui propose de se lancer dans la contrefaçon de billets de banque. Cet homme à l’aspect débonnaire possède une quincaillerie, sa vitrine légale, mais dans l’arrière-boutique, il a installé une presse permettant la fabrication de fausse monnaie. Mohamed accepte de participer à l’entreprise...



A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 16 au 29 février)

روتانا كلاسيك

Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin. Je m'efforce de choisir des films qui n'ont pas encore fait l'objet d'une présentation sur ce blog sans nécessairement prendre en compte leurs qualités artistiques.


Samedi 29 février à 14h30

Saad l’orphelin d'Ashraf Fahmy (saad al-yatim, 1985)
avec Farid Shawki (Al Halbawy), Nagla Fathy (Sabah Badran), Ahmed Zaki (Saad), Mahmoud Morsy (Badran), Tewfik El Deken (Musa), Shwikar (la danseuse Hosni), Karima Mokhtar (Karama), Zizi Mustafa (Zoubah), Mohamed Wafik (Fadel Al Gammal), Sayed Sadek (Abu Kaf), Hosny Abdul Jalil, Dia El Merghany, Nermin Kamal
Scénario : Abdel Hay Adib
D’après une histoire de Yousry El Gendy
Musique : Sami Noseir


Drame. Les parents de Saad ont été tués par Badran, son oncle. Il a été confié à une femme qui l’élève comme son fils. Les années passent. Saad est devenu un jeune homme et il est tombé amoureux de Sabah. Il ne sait pas que cette jeune fille est en fait sa cousine et que son père est le meurtrier de ses parents. Badran ne reconnaît pas non plus son neveu dans cet ouvrier au teint halé et à la moustache noire. Le vieil homme ne veut que le bonheur de sa fille mais Al Halbawy, un chef de clan très puissant veut aussi épouser Sabah. Ce redoutable personnage n’a pas pour habitude de renoncer facilement à ce qu’il désire. Entre les différents protagonistes de ce drame, la guerre est inévitable…


Vendredi 28 février à 16h30

Les Filles d’Eve de Niazi Mostafa (Banat Hawa, 1954)
avec Mohamed Fawzi, Madiha Yousri, Shadia, Ismail Yassin, Zinat Sedki, Abdel Moneim Ismail, Edmond Tuema, Hind Rostom, Abdel Ghany Kamar, Awatef Ramadan, Hassan Hamed, Mohamed Reda, Thuriya Salem, Ragwat Mansour, Salha Kasin, Esther Shattah, Ahmad bali, Shaladimo, Abdel Hamid Badawy, Mary Bay Bay, Fawzeya Ibrahim, Hermine
Scénario : Abou Al Seoud Al Ebiary, Niazi Mostafa
Musique : Mohamed Fawzi, Abd Al Aziz Salam, Fathy Qoura
Paroles des chansons : Saleh Gawdat, Abou Al Seoud Al Ebiary
Producteur : Mohamed Fawzi


Comédie musicale. Esmat est la propriétaire des magasins Jeunesse et Beauté. C’est une féministe convaincue : dans sa société, elle n’emploie que des femmes et elle a créé une association qui lutte pour l’égalité entre les deux sexes. Elle ne veut surtout pas entendre parler de mariage au grand désespoir de sa sœur cadette : celle-ci ne pourra épouser l’homme qu’elle aime qu’une fois Esmat mariée. Un jour, alors que la femme d'affaires se rend en voiture à une réunion de son association, elle renverse un cycliste. Plus de peur que de mal : l’homme se relève sans grande difficulté. Il s’appelle Wahid et c’est un artiste peintre. Il se rendait à une exposition pour y présenter une œuvre qui a été abîmée dans sa chute. Esmat veut le dédommager mais Waid refuse : il est ébloui par la beauté de la jeune femme et souhaite faire immédiatement son portrait. Esmat accepte. Ils s’installent au bord du Nil…


Jeudi 27 février à 22h

Triste Oiseau de la Nuit de Yahia El Alamy ( Tayr el leile el hazine, 1977)
avec Mahmoud Abdel Aziz (Adel), Mariam Fakhr Eddine (la femme d’Hazem), Mahmoud Morsi (Hazem Al-Mughrabi, l’officier de police), Adel Adham (Talat Morgan), Nelly (Iman, la fille d’Hazem), Nazim Sharawi (chef de la police), Salah El Sadani (Samir), Enaam Salosa (Salwa), Mohamed Hamdy (le beau-frère d’Adel), Shwikar (Derya, la femme de Talat)
Scénario : Wahid Hamed
Musique : Fouad El Zahry


Thriller. Adel est condamné pour un meurtre qu’il n’a pas commis. Le fourgon qui le ramène du tribunal à la prison a un accident. L’homme en profite pour s’échapper. Il va tout faire pour prouver son innocence. Il doit d’abord retrouver la femme avec qui il a passé la soirée au moment du meurtre. Malheureusement, celle-ci est l’épouse d’un célèbre homme d’affaires et elle refuse de témoigner en sa faveur.


Mercredi 26 février à 22h

La Chanson de la Fidélité d'Ibrahim Emara (Lahn el Wafaa, 1955)
avec Abdel Halim Hafez, Hussein Riad, Shadia, Wedad Hamdy, Zouzou Nabil, Abdel Wareth Asr, Hassan El Baroudy, Zaki Ibrahim, May Ezz El Din, Nabil Al Zakzouky, Ali Abd El Al, Hassan Hamed, Mounir El Fangary, Ragaa Youssef, Mohamed Shawki
Scénario et dialogues : Mohamed Mostafa Samy
Musique et chansons : Abdel Halim Hafez, Riad El Sonbati, Mohamed Al Ahmed, Mounir Mourad, Mahmoud Al Sharif, Mohamed Al Mogi, Kamal Al Tawil, Shadia


Comédie musicale. Allam est un musicien d’âge mûr qui vit à Alexandrie. Il est seul depuis que sa femme l’a quitté. Son vieil oncle Khalil lui confie Galal, son jeune fils, avant de mourir. Allam se consacre entièrement à l’éducation de l’enfant. Il n’oublie pas pour autant sa carrière artistique. Il décide de s’installer au Caire. Après quelques expériences malheureuses, il finit par être reconnu et il prend la direction d’un grand orchestre. Les années ont passé. Galal est devenu un jeune homme. Il a fait des études de droit mais il est passionné par le chant. Il rejoint l’orchestre de son père adoptif. C’est ainsi qu’il fait la connaissance de Siham, une jeune chanteuse. Les deux jeunes gens tombent amoureux l’un de l’autre. Le problème, c’est qu’Allam, lui aussi, s’est épris de Siham et rêve de l’épouser…


Mardi 25 février à 18h30

Dananir d'Ahmed Badrakhan (1939)
avec Oum Kalthoum, Soliman Naguib, Abbas Fares, Fouad Shafik, Menassa Fahmy, Yehia Chahine, Ferdoos Hassan, Amal Zayed
Histoire et dialogues : Ahmed Rami
Musique : Mohamed Al Qasabgi, Zakaria Ahmed, Riad El Sonbati


A l’époque d’Haroun Al Rachid, vivait une jeune bédouine appelée Dananir. Elle menait une existence austère sous la tente, au milieu du désert. Son seul plaisir dans la vie était de chanter et elle avait une voix sublime qui ravissait tous ceux qui avaient la chance de l’entendre. Il se trouve qu’un jour le vizir Jafar al Mansour passa avec ses hommes près de l’endroit où se dressait la tente de la jeune femme. L’éminent personnage l’entendit chanter et il fut immédiatement conquis. Il proposa à Dananir de venir avec lui dans son palais de Bagdad pour y parfaire son éducation musicale avec le plus grand maître de chant du monde. La chanteuse et son tuteur acceptèrent la proposition. Dananir dit adieu à son parent et partit aussitôt avec Jafar. Au palais, tout le monde fut séduit par la voix unique de la jeune femme. Comble de bonheur, entre elle et son protecteur, l’amour grandissait de jour en jour. Mais Haroun Al Rachid voulut lui aussi entendre la jeune prodige et quand cela fut fait, ébloui par son exceptionnel talent, il exigea que Dananir entrât à son service…


Dimanche 23 février à 18h30

Sept Jours au Paradis de Fateen Abdel Wahab (Sabaa Ayam fil Janna, 1968)
avec Nagat El Saghera, Hassan Youssef, Amin Elheneidy, Adel Imam, Youssef Fakhr El Din, Shahinaz Taha, Nadia Seif El Nasr, Tawfiq El Deken, Ali Jawhar
Scénario et dialogues : Ali El-Zorkani
Musique : Mohamed Abdel Wahab, Fouad El Zahry, Saïd Mekawi, Mansour Rahbani, Asi Rahbani


Comédie musicale. Pour les besoins d’un reportage, un journaliste propose à une jeune fille pauvre et à son oncle qu’il a rencontrés à Alexandrie de vivre pendant sept jours l’existence des riches. Le couple accepte de mener cette expérience saugrenue. Le journaliste conduit ses deux nouveaux amis au Caire et les installent dans un hôtel luxueux. L’oncle doit se faire passer pour un millionnaire de retour du Brésil avec sa fille Houda. Un article paraît dans le journal pour annoncer leur retour…


Samedi 22 février à 18h30

Entre ciel et terre de Salah Abou Seif (Bayna as-sama wa al ard - 1959)
avec Hind Rostom, Abdel Salam Al Nabulsi, Mahmoud El Meleigy, Abdel Moneim Ibrahim, Said Abu Bakr, Zizi Mustafa, Yacoub Mikhail, Ahmed Loksar, Abdel Ghani El Nagdi, Mahmoud Azmy, Naïma Wasafi, Amin Wahba
Scénario : Naguib Mahfouz et El Sayed Badeir
Musique : Fouad El Zahry
appréciation : 5/5


Apologue. Dans la chaleur estivale d'un vendredi après-midi au Caire, un groupe d'individus représentant toute la société égyptienne restent bloqués dans l'ascenseur d'un grand building de Zamalek (Lebon Building construit en 1952) durant plus d’une heure. Parmi les passagers, on trouve une star de cinéma (Hind Rostom) accompagnée de son chien, un aristocrate sans le sou (Abdel Salam Nabulsi) un chef de gang (Mahmoud El Meleigy), un picpocket (Abdel Moneim Madbouly), un fou échappé de l’asile (Abdel Moneim Ibrahim), une femme infidèle (Kadreya Kadry) et son amant (Mahmoud Azmy), un cuisinier (Abdel Ghani El Nagdi), une femme enceinte (Naïma Wasafi) et son mari, un obsédé sexuel (Saïd Abou Bakr), un vieil homme (Amin Wahba) qui doit épouser une très jeune femme, une lycéenne (Zizi Mostafa) qui doit rejoindre son amoureux. Le huis clos tourne au psychodrame. Pendant ce temps-là, l’équipe de cinéma installée sur la terrasse du bâtiment attend sa vedette pour tourner une scène et le metteur en scène se montre de plus en plus fébrile tandis que des gangsters s’apprêtent à forcer le coffre-fort d’une grande compagnie dont le siège se trouve aussi dans l’immeuble.


Vendredi 21 février à 18h30

Je n’ai que toi d’Henry Barakat (malish gherak, 1958)
avec Farid Al Atrache, Mariam Fakhr Eddine, Amal Farid, Rushdy Abaza, Hassan Fayek, Omar El Hariri, Thuraya Fakhry, Mimi Chakib
Histoire et dialogues : Badie' Khairy
Scénario : Henry Barakat et Youssef Issa
Musique : Farid Al Atrache


Comédie musicale. Ahmed est un chanteur qui a la passion des chevaux et des courses. C’est dans un haras qu’un jour, il retrouve son ami Adel. Les deux camardes ne s’étaient pas vus depuis des années. Adel travaille pour un riche chef d’entreprise et il propose à Ahmed qui est sans le sou de le rencontrer. Ce patron un peu fantasque a un souci : sa fille aînée, Basimah refuse de se marier et les jeunes sœurs de cette dernière sont furieuses car elles sont contraintes de demeurer célibataires tant que leur grande sœur le restera. Lors d’un mariage, la famille et les amis du chef d’entreprise ont l’occasion d’apprécier la sensibilité et la virtuosité du jeune chanteur. Ceci va donner une idée au père de Basimah : il va utiliser le talent poétique d’Ahmed pour amener sa fille aînée à envisager l’amour avec plus de bienveillance…


Mercredi 19 février à 22h

Moi et mes filles d’Hussein Helmy El Mohandes (Ana wa banati, 1961)
avec Abdel Moneim Ibrahim (Fahmy), Salah Zulficar (Samir), Zahrat Al Oula (Mervat), Nahed Sharif (Maysa), Fathia Chahine (propriétaire de la boutique de mode), Fayza Ahmed (Mahasin), Amal Farid (Mona), Zaki Rostom (Mahmoud Abdel Fatah), Samia Roshdy (la mère d’Hamza), Ali Kamal (Gaber), Ahmed Bali (un ami de Mahmoud), Abdel Ghani El Nagdi (Hamza)
Scénario : Hussein Helmy El Mohandes
Musique : Attya Sharara, Ibrahim Haggag, Mohamed Al Mogi


Drame. Mahmoud Abdel Fatah est veuf et il élève seul ses quatre grandes filles : Mervat, Maysa, Mahasin, Mona. Il leur a donné une excellente éducation mais il n’a pas les moyens de financer leur futur mariage. La situation se complique quand il est mis brutalement à la retraite. Sur les conseils d’une relation, il investit toutes ses économies dans une société qui pourra lui faire gagner beaucoup d’argent. Il voit enfin l’avenir avec un certain optimisme. Las ! En se rendant au siège de la société, il s’aperçoit qu’elle a déménagé sans laisser d’adresse : il a été joué par des escrocs qui ont disparu avec son argent ! Il a un malaise et chute dans l’escalier. Il est hospitalisé. Désormais, ses quatre filles devront affronter seules les difficultés de la vie…


Mardi 18 février à 12h30

Monsieur Bahbouh de Youssef Maalouf (Bahbouh Efendi, 1954)
Avec Ismail Yassin, Zahrat Al Oula, Fouad Shafik, Reyad El Kasabgy, Gawaher , Gamalat Zayed, Said Khalil, Rafeaa El Shal, Mohamed Al Dib, Samia Roshdi, Abd El Nabi Mohamed, Mary Ezz El Din, Edmond Tuema, Abdel Ghani El Nagdi, Mohamed Ahmed Al Masry, Fouad Rateb
Scénario : William Basily


Monsieur Babouh et son partenaire Eways Al Ajali sont des marchands de bestiaux installés dans un petit village. Ils décident de prendre quelques jours de vacances pour se rendre au Caire. Depuis longtemps, ils rêvent de rencontrer des jeunes et jolies jeunes femmes comme ils en voient dans les magazines. Les voilà partis dans une vieille voiture branlante, direction la capitale. Ils arrivent à la nuit tombée et leur première visite est pour un cabaret qu’on leur a conseillé. Ils s’installent à une table et assistent au spectacle donné par les danseuses de l’établissement. Ils sont ravis. A côté d’eux, il y a une femme seule assise à une table. Elle semble mal à l’aise. Elle est rejointe par une danseuse qui peu après invite Monsieur Babouh et Eways à partager un verre avec elles. La première jeune femme s’appelle Namat. Elle est veuve et élève seule son fils. Elle a des problèmes d’argent et elle ne peut plus payer son loyer. La danseuse est sa voisine et c’est elle qui lui a trouvé ce travail d’entraîneuse. Monsieur Babouh et Eways sont ses premiers clients…


Lundi 17 février à 22h

La Fin du Chemin de Kamal Attiya (Nihâyat al tariq, 1960)
avec Hoda Soltan, Rushdy Abaza, Tawkik El Deken, Wedad Hamdy, Abbas Fares, Omar el Hariri, Thuraya Fakhry, Khaireya Khairy, Fawzia Mohamed, Hassan El Baroudi
Scénario et dialogues : Kamal Hafnawi 
Musique : Mohamed Fawzy et Attiah Chararah
appréciation : 4/5



Drame. Sharbat, une jeune femme d’origine modeste vit seule avec sa mère dans un petit appartement. Elle est tombée amoureuse d’Hussein, un jeune ouvrier qui réside dans le même immeuble que le sien. Elle multiplie les occasions de rencontres et parvient à s’introduire dans le logement de son bien aimé. Celui-ci cède aux avances réitérées de Sharbat. Ils se marient. Au début, l’entente entre les deux jeunes mariés est totale. Fathi, un jeune étudiant riche, tourne autour de la jeune femme. Il n’hésite pas à venir la voir chez elle quand Hussein est à l’usine mais Sharbat reste insensible à ses propositions. Avec son mari, elle est heureuse, d’autant plus que celui-ci a repris des études à l’université : il veut devenir avocat...


Dimanche 16 février à 18h30

Le Tigre d’Hussein Fawzi (Al Nimr, 1952)
avec Naima Akef, Anwar Wagdi, Zaki Rostom, Lola Sedky, Farid Shawki, Elias Moaadab, Kamal Hussein, Aziza Helmy, Riad El Kasabgy, Abdel Moneim Basiony, Eskandar Menassa, Samira Ahmed, Mary Bay Bay, Abdel Ghani El Nagdi 
Scénario : Ahmed Farouk, Hussein Fawzi, William Basile
Musique : Mohamed Abdel Wahab Production : les films Hussein Fawzi
C’est le neuvième film qu’Hussein Fawzi tourne avec l'actrice et danseuse Naima Akef. Cette même année, ils se marient malgré leur grande différence d'âge : elle a 23 ans, il en a 48.


Comédie musicale. Darwiche travaille dans un casino. En apparence, c’est un homme d’une grande gentillesse, toujours serviable. En fait, derrière cette apparence honorable, il est le chef d’un gang se livrant au trafic de drogue. Dans le monde du crime, il est devenu célèbre sous le nom du « Tigre » car il est d’une extrême férocité aussi bien à l’égard de ses hommes qu’à l’égard de ses adversaires. Salah est un policier qui est chargé d’enquêter sur le « Tigre ». Pour mener à bien sa mission, il se fait passer pour un journaliste. C’est ainsi qu’il se présente dans le casino où travaille Darwich. Il fait la connaissance de Faten, la fille de ce dernier. Elle est danseuse et se produit dans l’établissement. Il fait aussi la connaissance de Houda qui est l’une des serveuses. Celle-ci a un frère qui connaît la vraie identité de Darwich. Il s’apprête à tout révéler à la police mais malheureusement, il est tué avant d’avoir pu le faire...




mercredi 12 février 2020

Festival international du film de femmes d' Assouan (Egypte)

مهرجان أسوان لأفلام المرأة 

Le festival international du film de femmes d' Assouan a été fondé en 2017 par le scénariste égyptien Mohamed Abdel Khalek.  Cette quatrième édition a débuté ce lundi 10 février et se terminera le samedi 15.


Une affiche d'Hesham Ali


Six films égyptiens seront projetés pendant le festival.

Des films récents :

Courrier Certifié d’Hisham Saqr (2019)

When We're Born de Tamer Ezzat (2019)

Parle-moi d’elles, un documentaire de Marianne Khoury (2019)

You Come From Far Away, un documentaire d’Amal Ramsis (2018)

Et d’autres moins :

Les Femmes du bus 678 de Mohamed Diab (2010).

Ayam fi al-halal d’Hussein Kamal (1985)

vendredi 7 février 2020

Les réalisateurs : Helmy Rafla (1909-1978)

حلمي رفلة


Helmy Rafla est né en 1909. Il commence par étudier le maquillage. En 1936, le ministère de l’éducation l’envoie étudier une année en Grande-Bretagne et en France. A son retour, il travaille pour la Compagnie Nationale de Théâtre puis pour le cinéma comme maquilleur. Très vite, il devient l’assistant de grands réalisateurs. Il réalise son premier film en 1947. C’est l’Esprit en Vacances, une production de Mohamed Fawzi, avec pour la première fois à l’écran, la toute jeune Shadia. Dans les années qui suivent, il s’impose comme un maître de la comédie musicale. Avec ses deux compères, les scénaristes et dialoguistes Abou Al-Seoud Al-Ebiary and Badie Khairy, il enchaîne les succès. 
Helmy Rafla fit jouer les plus grands chanteurs de son temps : Mohamed Fawzi (14 films), Shadia (12 films), mais aussi Abdel Halim Hafez, Naget Al Saghira sans oublier Farid Al Atrache et Sabah. 
En plus de la comédie musicale, il s’intéresse aussi à la comédie pure. D’ailleurs, il dispute à Fateen Abdel Wahab le titre de roi de la farce et du burlesque en tournant 22 films avec Ismaël Yassin. 
Mais, il ne néglige pas pour autant le drame sentimental (Hoda, 1949) et dans les années soixante-dix, on le voit se lancer avec une certaine réussite dans le drame social (Un Heureux Mariage, 1974), un genre qui semblait pourtant bien loin de ses inclinations. Précisons tout de même que sa production des années soixante-dix est bien loin de valoir celle des décennies précédentes et qu'elle compte quelques navets de haute volée. 
Helmy Rafla est considéré comme l’un des plus grands cinéastes de son temps. En trente ans, il a réalisé 71 films et bon nombre sont restés dans la mémoire collective. La contribution d'Helmy Rafla à l'édification de l'âge d'or du cinéma égyptien fut considérable. 

Seize films d'Helmy Rafla ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog.

Soir de fête (Laylat al id, 1949)
avec Ismaël Yassin (Sosso), Shadia (Yasmina), Mahmoud Shoukoko (Shosho), Abdel Hamid Zaki (le propriétaire du théâtre), Farid Shawki (Sharif), Stephan Rosti (Nazih), Hussein Issa (Nadim), Lola Sedky (Lola, la sœur de Nazih, Sharif et Nadim), Nour El-Demirdash (Salah Ezzat, la victime des quatre escrocs), Abd El Fatah El Qosary (Hamouda, propriétaire de la Rose Blanche), Elias Moaadab (Al-Khawaja Fares), Zinat Sedky (la femme d’Hamouda), Hassan Fayek (le père de Salah), Gomaa Edriss (le gardien du théâtre), Monir El Fangary (l’employé du théâtre)
Une histoire d’Anwar Wagdi
Scénario et dialogues : Abou Al Saoud Al Ibiary
Musique : Mahmoud Al Sherif, Mohamed El Bakkar
Production : Anwar Wagdi


Comédie. Yasmina et ses deux frères chantent et dansent dans un théâtre. Un soir, le directeur de l’établissement importune plus que de coutume la jeune femme et ses deux frères finissent par intervenir. Ils rossent sans ménagement l’homme indélicat. Ce dernier les met aussitôt à la porte. Les trois artistes n’ont plus qu’à chercher un autre lieu où se produire. C’est alors qu’ils découvrent une annonce publiée dans le journal par le Casino de la Rose Blanche. Le célèbre cabaret recherche des chanteurs. Yasmina se rend à l’adresse indiquée. Malheureusement, elle s’est trompée et elle s’est introduite dans un appartement privé. A peine a-t-elle compris son erreur qu’un groupe de trois hommes et une femme fait son entrée. Yasmina a juste le temps de se cacher. A travers leur conversation, elle devine que ce sont des escrocs qui attendent l’une de leur victime : ils ont bien l’intention de la plumer au jeu. La proie arrive enfin. C’est un jeune homme qui semble doux et honnête. Il est reçu par la femme qui l’accueille seule. Ils se connaissent et ont manifestement de tendres sentiments l’un pour l’autre. Soudain les trois hommes font irruption dans la pièce. Ce sont les frères de la jeune femme et ils feignent l’indignation devant le spectacle de leur sœur dans les bras d’un inconnu. Ils exigent une promesse de mariage pour laver l’honneur de la famille. Le jeune homme accepte aussitôt. Les trois frères convient alors l’amoureux de leur sœur à une partie de poker. Yasmina s’est dissimulée sous la table de jeu et elle s’aperçoit que les trois escrocs trichent afin de dépouiller leur victime. Elle décide d’intervenir…

Notre avis : une comédie musicale enjouée par le spécialiste du genre. Tout le monde chante et danse sur un rythme échevelé et avec une énergie inépuisable. Shadia, Ismaël Yasin et Mahmoud Shoukoko forment un trio en parfaite harmonie. Saluons la performance de Shadia : elle n’a alors que dix-huit ans et elle joue à jeu égal avec ses deux partenaires qui en ont vingt de plus. Elias Moadab est désopilant en fantaisiste levantin (on retrouvera son allure et ses expressions plus tard chez l’acteur et chanteur turc Dario Moreno.)


Le Millionnaire (El Millionaire, 1950)
avec Ismaël Yassin (Assim El Isterliny/Gamiz), Zinat Sedki (la sœur d’Assim El Isterliny), Soad Mekawy (Soukra, la cuisinière), Stephan Rosti (Zaki), Farid Shawki (Farid), Hussein Issa (Hussein), Wedad Hamdy (Sonia), Serag Mounir (Antar Bin Shaddad, le frère de Sonia), Ryad El Kasabgy (l’infirmier-chef de l’hôpital psychiatrique), Camilia (Rouh Al Fouad Hanem), Nour El Demerdash (le frère de Rouh Al Fouad Hanem), Victoria Hobeika (la tante d’Assim El Isterliny), Abdel Moneim Ismail (le chauffeur d’Assim El Isterliny), Ahmed Darwich (le docteur Darwich), Salah Mansour (un fou), Mahmoud Lotfi (un fou), Eskandar Mansy (un fou), Mohamed Tawfiq (un fou), Abdel Hamid Zaki (le directeur du théâtre)
Scénario : Anwar Wagdi, Abou Al Seoud Al Ibiary, Mamoun Al Shinnawi
Musique : Izzat El Gahely et Mohamed El Bakar
appréciation : 4/5


Assim El Isterliny est un millionnaire despotique et jaloux. Ses gardes ont capturé un homme qu’ils avaient surpris en compagnie de sa femme Rouh Al Fouad Hanem. Fou de rage, Assim le tue de plusieurs coups de pistolet (On apprendra plus tard que le pistolet était chargé à blanc et que l’homme est en réalité le frère de sa femme). Ses gardes lui conseillent de se cacher le temps que les choses s’apaisent. Il se rend dans un cabaret où se produit un artiste du nom de Gamiz. L’ombrageux millionnaire se rend compte que l’individu est son parfait sosie. Il a une idée : il propose à Gamiz de prendre sa place quelque temps. Le pauvre chanteur accepte, séduit par la perspective de vivre dans le luxe et l’oisiveté.



La Mère Célibataire (al-anisa mama, 1950)
avec Mohamed Kamal Al Masri (Monsieur Okasha), Ismaël Yassin (Nabih, l’assistant de Monir), Sabah (Nimra), Mohamed Fawzy (Monir Yousri), Soliman Naguib (le père de Monir), Hagar Hamdy (Farawila, la fiancée de Monir), Zinat Sedki (Khoukha, la femme de Monsieur Okasha), Gracia Kassin (la directrice du refuge), Mohamed Sobeih (le serveur), Monir El Fangary (le vendeur de chocolat)
Scénario : Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique : Mohamed Fawzy


Comédie musicale. Nimra rêve d’être chanteuse mais en attendant que la chance veuille bien lui faire signe, elle est vendeuse dans un magasin de disques à Alexandrie. Un jour, elle lit dans le journal une annonce publiée par Monir Yousri, un musicien célèbre qu’elle admire. Il prépare une nouvelle comédie musicale et recherche des chanteuses. Nimra décide de monter au Caire pour se présenter aux auditions. Elles sont dirigées par l’assistant de Monir tandis que celui-ci écoute les prestations depuis le bureau de son père, grâce à un haut-parleur relié au micro devant lequel défilent les candidates. La voix de Nimra impressionne le chanteur et Yousri Pacha, son père, mais un malentendu conduit l’assistant à la renvoyer du théâtre. Heureusement, Nimra ne s’avoue pas vaincue. Sa voix n’a pas convaincue son idole, pense-t-elle, alors c’est par l’amour qu’elle l’atteindra. Elle retrouve les deux hommes dans un cabaret. Ils s’installent à la même table. Yousri Pacha est aussitôt séduit par sa personnalité mais Monir les a rapidement laissés en tête à tête pour rejoindre à une autre table sa fiancée. Décidément, la partie ne va pas être facile…

Notre avis : au début des années cinquante, Helmy Rafla est le roi incontesté de la comédie musicale. Comme tous les films qu’il réalise à cette époque, « La Mère Célibataire » est une réussite totale. Sabah et Mohamed Fawzy forment un duo incroyable, aussi talentueux dans le jeu que dans le chant. Le rythme est effréné, les portes claquent, les répliquent fusent, les corps se croisent, s’étreignent ou s’affrontent. L’une des scènes les plus mémorables du film est celle où Nimra (Sabah) et la fiancée de Monir (Hagar Hamdy) se battent avec une sauvagerie réjouissante tandis que leurs partenaires masculins (Mohamed Fawzy et Ismaël Yassin) tentent vainement de s’interposer. Les très nombreux numéros chantés et dansés affichent la même invention et la même fantaisie : « La Mère Célibataire* » est aussi une déclaration d'amour au music-hall.

*Le titre est un peu curieux : il fait référence uniquement à la dernière partie de l’intrigue et il semble annoncer un drame social, bien loin de l’atmosphère enjouée qui règne de bout en bout dans cette comédie musicale.


Ma belle-mère est une bombe atomique ( hamati kombola zorria, 1951) 
avec Taheya Carioca (Batta), Ismail Yassin (Zaher), Abd El Fatah El Kosary (Maître Hassouna), Aziza Helmy (Soheir Hanim, la voisine), Wedad Hamdy (la servante), Mohamed El Genedy (Madbouly le chanteur), Shadia (Halawa, la belle-fille de Maître Hassouna), Gamal Fares (Kris, l’amoureux de Halawa), Abdel Moneim Ismail (l’agent de police), Nabawya Mostafa (danseuse), Mary Moneib (la mère de Batta)
Scénario : Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique : Mahmoud Al Sharif, Fathy Qoura et Ahmed Sedky


Comédie musicale. Zaher est marié à la danseuse Batta. Il serait le plus heureux des hommes si sa belle-mère ne s’était pas installée dans leur foyer. Celle-ci se comporte en tyran domestique et la vie à la maison devient un enfer. La vieille femme a aussi un projet : elle veut que sa fille divorce de Zaher qu’elle considère comme un raté pour épouser un riche marchand de sa connaissance. Un jour, elle rencontre chez le coiffeur une ancienne voisine de Zaher. Cette dernière lui fait des confidences et lui apprend qu’elle a été mariée il y a très longtemps avec Zaher : l’homme qu’elle aimait avait déjà divorcé trois fois et elle devait impérativement se marier puis divorcer au moins une fois pour être autorisée à convoler avec l’élu de son cœur. Zaher avait accepté d’être ce premier époux de « convenance ». Evidemment, ils avaient divorcé le lendemain. Cette histoire enflamme l’imagination de la belle-mère : elle fait croire à son gendre qu’il a eu de cette première union, une fille et que celle-ci s’apprête à faire son apparition. Zaher est abasourdi…

Notre avis : la quintessence de la comédie musicale égyptienne de l'âge d'or. Une occasion supplémentaire de constater à quel point ce cinéma donnait la part belle aux femmes et cantonnait les hommes aux rôles de faire-valoir. Un hymne à la beauté et au talent de Taheya Carioca.


Viens saluer (Taala salim, 1951)
avec Farid Al Atrache (Meshmesh), Samia Gamal (Sokara, la danseuse, fille du propriétaire du cabaret), Ismaël Yassin (Samsam, le collègue et ami de Meshmesh), Abd El Fatah El Kosary (le propriétaire du cabaret), Farid Shawki (Sharif, le fiancé de Sokara), Abdel Salam Al Nabulsi (l’avocat), Mohamed El Bakkar (Karawan Hiran), Zinat Sedki (la chanteuse amoureuse de Meshmesh), Wedad Hamdy (Battah), Saïd Abou Bakr (le serveur du restaurant), Mimi Chakib (cliente du café), Serag Mounir (client du café)
Scénario et dialogues : Abou Al Seoud Al Ebiary 
Musique : Farid Al Atrache


Comédie musicale. Meshmesh est un chanteur pauvre qui travaille comme serveur dans un cabaret. Il est amoureux de Sokara, la danseuse vedette de l’établissement qui est aussi la fille du directeur. Meshmesh a peu d’espoir d’épouser l’élue de son cœur d’autant plus qu’elle est déjà fiancée à un jeune homme très riche. Il sait pourtant que la jeune femme n’est pas insensible à son charme. Il tente alors d’éveiller sa jalousie en feignant d’être amoureux d’une autre femme mais en vain. Meshmesh s’apprête à sombrer dans le désespoir quand le destin lui devient subitement favorable : il hérite de la fortune d’un vieil oncle qui résidait en Afrique du Sud. Malheureusement, son patron entreprend de lui subtiliser une partie de son héritage avec la complicité de l’avocat chargé du dossier : alors que Meshmesh est ivre mort, les deux hommes lui font signer un contrat aux clauses abusives…


Un Bienfaiteur (Fa'el Kheir , 1953)
avec Mohamed Fawzy (Khaïry), Sabah (Soheir), Ismail Yassin (Afkar/Hamido), Zomoroda (Elham Anim), Abdel Ghany Kamar (Anis Effendi, le gérant de la société d’Elham), Menassa Fahmy (le père de Soheir), Zaki Ibrahim (le chirurgien), Abdel Aziz Ahmed (le père de Khaïry), Ferdoos Mohamed (la mère de Khaïry), Zeinat Elwy (la danseuse), Abdel Moneim Basiony (le directeur du théâtre), Anwar Zaky (un ami d’Elham), Aziza Badr (la mère de Sonia), Kawthar Shafik (une des amies d’Elham), Fawzya Ibrahim (Sonia), Alya Fawzy (la servante)
Scénario : Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique et chansons : Mohamed Fawzy, Abdel Aziz Salam, Fathy Qoura, Saleh Gawdat, Mustafa Abdel Rahman


Comédie musicale. Khaïry vit avec ses parents dans un quartier populaire de la ville. Il est réparateur de vélos et il travaille dans un petit atelier avec un ouvrier du nom d’Hamido. Toutes les maisons du secteur appartiennent à une riche jeune femme, Elham Anim, qui a confié la gestion de ses affaires à un homme impitoyable. Khaïry, lui, a le cœur sur la main et il n’hésite pas à venir en aide aux gens du quartier tant et si bien qu’il lui arrive d’avoir les plus grandes difficultés à payer son loyer. Un soir, il trouve sur la route un bébé abandonné. Dans ses langes, il y a une lettre écrite par la mère de l’enfant : elle annonce qu’elle s’est suicidée. Son mari est mort et son père a refusé de la reprendre, elle et son enfant, car elle s’était mariée sans son consentement. Khaïry décide de se rendre chez le grand-père avec le bébé. Le jeune homme est impressionné par le luxe de la demeure. Il fait la connaissance de Soheir, la sœur de la suicidée avec qui il sympathise immédiatement. Puis arrive le maître des lieux. Celui-ci reste intraitable et il le chasse, lui et l’enfant, tandis que Soheir est terrassée par le chagrin. Khaïry et ses parents décident donc de s’occuper du nourrisson. Peu après, Soheir frappe à la porte de leur appartement. Elle veut contribuer à l’entretien et à l’éducation de l’enfant contre la volonté de son père. Elle est accueillie à bras ouverts mais on refuse son argent. Un peu plus tard, Khaïry chante dans un mariage. Depuis la rue, Elham Anim, l’héritière fortunée qui possède toutes les maisons du quartier, entend la voix de notre héros. Elle est immédiatement sous le charme. Elle parvient à entrer en contact avec le jeune homme qui, grâce à son soutien, va connaître la gloire et la fortune. Bien évidemment, Khaïry n’a pas pour autant oublié Soheir…


Fils à Louer (Ibn Lil Igar, 1953)
avec Mohamed Fawzi, Leila Fawzi, Taheya Carioca, Mary Moneib, Hassan Fayek, Aziz Othman, Farid Shawqy, Zouzou Chakib, Wedad Hamdy, Abdel Hamid Zaki, Lotfi El-Hakim, Monir El Fangary, Mohsen Hassanein, Abdel Hamid Badawy, Abbas Rahmy
Scénario : Badie' Khairy et Helmy Rafla
Musique : Mohamed Fawzy, Mamoun Al Shinnawi, Anwar Manasye


Comédie. Nagati Pasha a perdu la trace de son fils Mounir depuis plus de vingt ans. Un hypnotiseur et son assistante qui présentent un numéro de voyance dans un spectacle de cabaret lui font croire qu’il réside au Maroc. Nagati Pasha demande aux deux artistes de se rendre là-bas, de trouver son fils et de le ramener en Egypte. Pour empocher la récompense promise, l’homme et la femme ont une idée : ils proposent à Zaatar, un des chanteurs du cabaret, de se faire passer pour Mounir. Celui-ci accepte…


Les Jolies Belles-Mères ( Al Hamawat Al Fatenat, 1953)
avec Kamal el-Shennawi (Samir), Cariman (Nabila), Ismaïl Yassin (Baghat), Mary Moneib (la mère de Samir), Mimi Chakib (la mère de Nabila), Abdel Azim Kamel (le médecin), Abdel Salam El Nabulsi (Hanemm, le masseur), Wedad Hamdy (la nourrice), Zoheir Sabri (Gamal, le fils du directeur), Ibrahim Hichmat (le directeur), Abbas Rahmy (le juge), Abdel Moneim Saoudi (le mathoun)
Scénario et dialogues : Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique : Fathy Qoura, Ahmed Sabra, Hassan Abou Zayed, Fouad El Zahry


Comédie. Samir est un jeune homme d’une vingtaine d’années qui jouit d’une bonne situation. Il épouse enfin Nabila, la jeune fille qu’il aime depuis des années. Behjat, son meilleur ami, le met en garde contre les inconvénients du mariage mais Samir passe outre. Le voyage de noces des deux tourtereaux est un enchantement et comble de bonheur, quelque temps après leur retour, ils apprennent que Nabila est enceinte. Malheureusement, par leur comportement jaloux et tyrannique, les deux futures grands-mères font vivre un véritable enfer au jeune couple…

Notre avis : après « Ma Belle-Mère est une Bombe Atomique », voici ‘Les Jolies Belles-Mères ». Cette nouvelle variation sur ce thème inépuisable de la belle-mère intrusive et despotique n’a pas le charme de la première. Le scénario se réduit à quelques idées pas très originales et pendant la majeure partie du film on assiste aux interminables disputes des deux grands-mères. Plus embêtant encore : Mary Moneib et Mimi Chakib ne jouent pas très bien et leur jeu devient même pénible dans le dénouement. A noter que c’est le premier film de Cariman. Elle a dix-sept ans et elle fait franchement moins, ce qui est un peu gênant pour incarner une jeune épouse qui vient d’être mère.


La Femme est Tout (El Maraa Kol Shayi, 1953)
avec Leila Fawzi (Safia), Mohsen Sarhan (Fakry, le frère de Safia), Farid Shawqy (Labib), Mary Moneib (la mère de Labib et de Qamar), Aziz Othman (le père de Labib et de Qamar), Taheya Carioca (Qamar, la sœur de Labib), Menassa Fahmy, Hussein Riad (l’avocat Soleiman, le père de Fakry), Zinab Sedqy (la mère de Fakry), Abdel Moneim Basiony (un client du bar), Abdel Ghani El Nagdi (un ouvrier),
Scénario : Farid Shawqy, El Sayed Beidir, Helmy Rafla
Musique : Ahmed Sabra, Ali Farrag, Fathy Koura, Saleh Gawdat


Labib est un jeune homme qui mène une vie d’artiste comme son père et sa sœur Qamar. Tous les trois travaillent dans le même cabaret. Labib et son père sont musiciens et Qamar est danseuse. Le père dépense tout son salaire dans l’alcool et c’est surtout Qamar qui fait vivre toute la maison grâce à l’argent et aux cadeaux que lui donnent de généreux clients. Un jour, Labib se rend à la banque pour déposer un chèque et il découvre que le caissier est Fakry, l’un de ses amis d’enfance. Fakry appartient à une famille très riche. Son père est un avocat célèbre et il a une sœur, Safia. Labib invite son ami à prendre un verre dans le cabaret où il travaille. Fakry va ce soir-là faire deux découvertes qui vont bouleverser sa vie : il va boire du champagne et tomber amoureux de Qamar, la sœur de Labib. Au fil des rencontres, il est de plus en plus épris et il finit par demander sa main. De son côté, Labib souhaite conquérir Safia, la sœur de Fakry. Pour la séduire, il se fait passer pour un riche entrepreneur issu d’une famille honorable. Fakry se garde bien de dénoncer le mensonge de Labib et Safia accepte de devenir la femme du musicien…


Abou Al Dahab (1954)
avec Hoda Soltan (Ihsan), Farid Shawki (Abou Al Dahab), Mahmoud El Meleigy (Sabya Al Atara), Qout El Qoloub (Amina), Ahmed Mokhtar (le père d’Ihsan), Mohsen Hassanein (Bunduq), Mohamed Sobeih (un second de Sabya Al Atara), Zaki Mohamed Hassan (Hassan Baraï)
Scénario : Zoheir Bakir
Dialogues : Abdullah Ahmed Abdullah et El Sayed Bedeir
Musique : Mahmoud Al Sharif, Ibrahim Hussein, Izzat El Gahely, Mohamed Abdel Wahab


Thriller. Hassan Baraï est à la tête d’un important trafic de drogue qu’il dissimule derrière la vitrine honorable d’une entreprise de vente de fournitures médicales. Sa maîtresse Amina a donné naissance à un garçon. Pourtant, il refuse de l’épouser et de reconnaître l’enfant. Furieuse, la jeune femme se rend chez lui pour le tuer. Mais elle est devancée par Sabya Al Atara qui s’était introduit dans l’appartement. Il a supprimé Hassan pour prendre la direction du trafic de drogue. Sous la contrainte, il fait signer à Amina une reconnaissance écrite stipulant que c’est elle seule qui a tué son amant. Désormais, elle devra exécuter tous les ordres de Sabya sous peine d’être livrée à la police. Le malfrat pense qu’il va pouvoir conquérir sans difficulté la tête de l’organisation criminelle mais les autres membres du gang ne l’entendent pas de cette oreille. Ils lui préfèrent Abu Al Dahab. La rivalité entre les deux hommes va être sans merci, d’autant plus qu’ils se disputeront aussi le cœur de la chanteuse Ihsan…

Notre avis : un thriller très conventionnel réalisé par l’un des maîtres de la comédie. Nous avons déjà pu le vérifier : Helmy Rafla déçoit quand il quitte son genre de prédilection. L’intrigue d’ « Abou Al Dahab » repose sur la rivalité entre deux malfrats incarnés par les inévitables Farid Shawki et Mahmoud El Meleigy. Malgré leur immense talent, ils ne nous surprennent guère ici et ils nous donnent même l’impression de jouer en « pilotage automatique ». Dans la seconde partie, le scénario recourt à un procédé trop souvent utilisé pour pouvoir nous séduire : un même acteur, en l’occurrence Farid Shawki, joue deux personnages que tout oppose mais qui physiquement se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Le rôle de l’héroïne revient à Hoda Soltan : la mièvrerie de son personnage ne convient guère à celle qui incarna avec brio tant de femmes fatales. Les quelques chansonnettes qu’elle interprète n’ajoute pas grand-chose à ce petit film sans grand intérêt.


Aie confiance en Dieu (Khalak ma Allah, 1954)
avec Mohamed El-Kahlawy (Ahmed), Ismail Yassin (Shaladimo), Kitty (la danseuse), Abdel Wares Asr (le propriétaire de l’usine et le père de Fathya), Zaki Ibrahim (le père d’Ahmed), Zomoroda (Anwar), Mahmoud El Meleigy (Hanafi, le gérant de l’usine), Zinat Sedki (la fiancée de Shaladimo), Mimi Chakib (la belle-mère d’Ahmed), Nour El Demerdash (Mamdouh, le demi-frère d’Ahmed), Abdel Wahab Al-Mesiri (l’avocat), Gamalat Zayed (Oum Klou), Nadia Riad (Fathya), Mohamed Kamel (le serviteur)
Scénario : Abdel Aziz Salam, Kassem Wagdy, Hassan Abdel Wahhab
Musique et chansons : Mohamed El Kahlawi, Bayram El Tunsi, Hiram Ghamarawy, Abdel Fattah Shalaby
Production : les Films du Caire


Comédie musicale. Ahmed a grandi au sein d’une famille très riche. Il est entouré de son demi-frère Mamdouh, de sa belle-mère et de son vieux père, Abou Ahmed. Ce dernier est très malade et il ne quitte plus son lit. Un soir, Ahmed gifle Mamdouh qui est rentré ivre à la maison. Celui-ci va se plaindre à sa mère qui est restée dans la chambre du père. Du salon, Ahmed entend la conversation. La femme prend la défense de Mamdouh et pour contrer les objections de son mari, elle lui rappelle qu’Ahmed n’est pas un enfant légitime mais un bâtard (ce qui s’avérera faux). Révulsé par cette découverte, Ahmed quitte le domicile paternel. Grâce à Shaladimo qu’il a rencontré dans le train, il trouve un logement et un emploi dans une usine de textile. Entretemps son père meurt. Sa belle-mère et son demi-frère vont tenter de lui voler son héritage…


Une Ville se déchaîne (Thawrat el madina,1955) 
avec Sabah (Fatima), Mohamed Fawzi (Ahmed), Hussein Riad (le père de Fatima), Qadria Kamel (la tante de Fatima), Ahmed Allam (Haj Saber, le propriétaire de l’usine), Doha Amir (Fatima enfant), Wedad Hamdy (la servante), Suleiman al-Guindy (le petit garçon Al Wadi Galal), Abdel Moneim Ismail (le père de Al Wadi), Ragaa Youssef (la danseuse), Horeya Hassan (la chanteuse)
Scénario : Nairuz Abdel Malek 
Musique : Mamoun Al Shinnawi, Fathy Qoura, Riad El Sonbati, Mohamed Fawzi, Ali Farraj
Production : les films du Lotus (Assia Dagher)


Mélodrame musical. La mère de Fatima est morte en lui donnant naissance. Sa tante et sa grand-mère avaient perdu la vie dans les mêmes circonstances. Depuis ce drame, Salim, son père, est convaincu que toutes les femmes de la famille sont condamnées à subir le même sort. Il a décidé que Fatima ne se marierait jamais et qu’elle n’aurait jamais d’enfant. Dès son plus jeune âge, il lui a interdit de fréquenter les garçons et lui a imposé une éducation d’une grande sévérité. Un jour, ils partent tous les deux pour une courte escapade au Caire. A leur retour, ils découvrent que leur maison et l’atelier de verrerie du père ont été totalement détruits par un incendie. Ils n’ont plus rien. Heureusement, le riche propriétaire d’une usine de verrerie propose à Salim une place comme contremaître dans son établissement et il lui offre même un logement dans son domaine. Le père de Fatima accepte le travail mais refuse le logement : il sait que l’industriel a un fils de l’âge de sa fille. Les années passent. Fatima est devenue une jeune femme et Ahmed, le fils du propriétaire de l’usine qui avait séjourné à l’étranger pour ses études, est de retour… 

Notre avis : Helmy Rafla abandonne provisoirement la comédie, genre dans lequel il excelle, pour s’aventurer sur les terres plus arides du mélodrame. Disons-le clairement : ce n’est pas son meilleur film. Le scénario repose sur une idée saugrenue. Une terrible malédiction pèse sur toutes les femmes d’une même famille : elles meurent en donnant naissance à leur premier enfant. Le père de Fatima n’a donc qu’une obsession, protéger sa fille de l’amour qui lui serait fatal. On se doute qu’il va s’opposer à tous les prétendants qui osent approcher sa fille mais on devine aussi que l’amour finira tout de même par triompher. Une trame prévisible donc mais un entrelacement de thèmes qui se prêterait fort bien à une interprétation psychanalytique (la mort et l’amour) ou théologique (le destin et le libre arbitre).


L’inspecteur général (Al-mufattish al-amm, 1956) 
avec Taheya Carioca (Shakhala, la belle-mère de Latafa), Ismail Yassin (Saber), Mahmoud El-Meliguy (Jaber, l’escroc), Abdel Moneim Basiony (le serveur du restaurant), Abdel Moneim Ismaïl (le propriétaire de l’hôtel), Abdel-Wares Asr (le maire), Wedad Hamdy (Fatima, la femme de chambre de Shakhala), Reyad El Kasabgy (le tueur à la solde du maire), Mawahib (Latafa, la fille du maire), Abdel Hamed Badawi (l’employé de la poste), Lotfi El Hakim (le directeur de l’école)
Scénario : Abou Al Seoud Al Ibiary, Helmy Rafla
Adaptation de la pièce de théâtre Le Revizor de Nicolas Gogol (1836)


Comédie. Le maire d’un village s’est enrichi en volant ses administrés et en détournant à son profit personnel les subventions envoyées par l’état. Un jour, il apprend que le gouvernement a décidé d’envoyer un inspecteur général pour enquêter sur d’éventuels détournements de fonds. Il croit que Saber, un pauvre bougre manipulé par un escroc, est en fait ce fameux inspecteur général. Il l’invite dans sa propriété pour tenter de le corrompre…


La Veuve Joyeuse (El armala el tarub, 1956)
avec Leila Fawzi (Samira, la fille d’Abdel Aal), Kamal Al Shennawi (Magdy), Abdel Salam Al Nabulsi (Asim Bey Kayamakli), Zinat Sedki (la femme de chambre de Samira), Hassan Fayek (Abdel Aal, le père de Samira), Adly Kasseb (Mahdi Effendi), Mohamed Gamal (Hechmat), Zeinat Olwi (danseuse), Kitty (danseuse), Victoria Hobeika (la mère d’Hechmat)
Scénario : Aboul Seoud Al Ibiary, Helmy Rafla, Mustafa El Sayed, Fathy Qoura
Musique : Mohamed Gamal et Mahmoud El Sherif
appréciation : 5/5


Abdel Aal aime l’argent et la bonne chère. Il a forcé sa fille Samira à épouser Rostom Bey Kayamakli, un riche turc de quarante ans son aîné. Samira s’est installée dans le pays de son mari et a mené une vie luxueuse mais sans amour.
Au bout de cinq ans de vie commune, son mari meurt. Toute la famille est réunie pour entendre les dernières volontés du défunt : sa veuve jouira de sa fortune tant qu’elle restera seule. Si elle se remariait, l’héritage reviendrait à sa famille. Au cas où elle mourrait, en étant restée célibataire, c’est son père qui récupérerait l’argent de Rostom. Asim Bey Kayamakli, le frère du défunt, est prêt à tout pour que cette fortune reste dans leur famille. Il a trouvé la solution : il va épouser Samira. Quand cette dernière lui signifie son refus d’un tel « arrangement », il menace de la tuer. Elle est obligée d’accepter. Mais profitant de l’absence de son beau-frère, elle fuit en compagnie de Lawahiz, sa servante et rentre en Egypte.



Rendez-vous avec le bien-aimé (Mawid maa el habib, 1971)
avec Farid Shawki, Youssef Wahby, Naglaa Fathy, Zouzou Chakib, Sohair El Barouni, Hassan Mostafa, Zouzou Chakib, Hussein Ismael, Mohamed Shawky, Mokhtar El Sayed, Helmy Halim, Esther Shattah, Khadiga Mahmoud, Hassan Taha, Mamdouh Zayed, Sayed Ghoneim, Ali Oraby
Scénario : Farouk Sabry
Musique : Michel Youssef
appréciation : 2/5


Ahmed est le père d’un petit garçon qu’il élève seul depuis la mort de sa femme. Jamais il n’a pensé à se remarier et il vit dans le souvenir de la défunte. Un jour, dans l’entrée de l’immeuble où se trouve la société pour laquelle il travaille, il a une altercation avec une jeune femme. Il la retrouve dans le bureau de son patron : c’est sa fille. Elle est venue voir son père pour parler de son futur mariage. Quelque temps plus tard, Ahmed part en vacances avec son fils à Alexandrie. Heureux hasard ! La fille de son patron séjourne au même endroit. Près de la plage, elle fait la rencontre du jeune garçon. Ils sympathisent immédiatement. C’est ainsi que la jeune femme finit par passer toutes ses journées avec le père et l’enfant. Elle comprend qu’elle est tombée amoureuse d’Ahmed. Elle est très embarrassée car elle est fiancée et elle sait que son père acceptera difficilement une rupture.



La Voix de l’Amour (Sawt el hobb, 1973)
avec Warda (l’infirmière Mona), Hassan Youssef (Dr Mohsen Abdel Shakour), Imad Hamdi (Abdel Shakour Al-Zankalouni, le père de Mohsen), Mohamed El Araby (Sami, le frère de Mohsen), Ashraf Abdel Ghafour (Amin), Hassan Mostafa (Isma Bura Al-Hamsh, le père de Mervat), Said Saleh (le domestique du père de Mohsen), Aziza Rached (Zahra, la servante du père de Mohsen), Rajaa Sadiq (Mervat, la fiancée de Mohsen), Hussein Asar (le père d’Amin), Afaf Wagdy (la collègue de Mona), Hayat Kandil (Salwa, la sœur de Mohsen), Helmy Rafla (l’un des clients de l’hôtel)
Chorégraphie : Hassan Afifi
Musique : Omar Khorsheid, Baligh Hamdy, Mohamed El Mougy, Mounir Mourad, Ahmed Fouad Hassan
Paroles des chansons : Mohamed Hamza, Sayed Morsi, Mamoun Al Shinnawi, Magdy Naguib
Scénario : Adli Al Mawlid
Production : Gomhouria Films
Remake du film "Plus Belle que la Lune" (Qamar arbatachar, 1950) de Niazi Mustafa avec Camilia


Mohsen, un jeune médecin, est tombé amoureux de Mona, une infirmière travaillant avec lui. Elle l’accompagne en Grèce où il se rend pour participer à un séminaire. Ce séjour est un enchantement pour les deux amoureux et ils projettent de se marier rapidement. Malheureusement, le père du docteur Mohsen a été informé de l’escapade « sentimental » de son fils. Il lui envoie aussitôt un télégramme lui ordonnant de cesser toute relation avec cette infirmière et de revenir au plus vite en Egypte. Le père de Mohsen a bien des soucis. Non seulement sa santé se dégrade mais il croule sous les dettes. Pour retrouver une situation plus confortable, il a promis à un homme très riche de sa connaissance que son fils épouserait la fille de celui-ci. Mais Mona ne veut pas renoncer à Mohsen. Elle a une idée : elle entre au service du vieil homme malade comme infirmière particulière…

Notre avis : pour ce remake, on a ôté tout ce qu’il y avait d’enjoué et de licencieux dans l’œuvre originale afin d’en proposer une version plus convenable, plus conventionnelle et donc sans grand intérêt. Il est vrai que l’intrigue n’est ici qu’un écrin pour les chansons de Warda dont le talent de chanteuse surpasse de très loin celui d’actrice.