mercredi 30 mai 2018

Madiha Yousri (1921-2018)

مديحة يسري




La grande actrice égyptienne, Madiha Yousri, est décédée ce matin à l'âge de 97 ans. Elle a commencé sa carrière en 1942 dans Amour Interdit, un film de Mohamed Karim. Son premier grand rôle, elle le doit la même année à Kamel Selim qui la choisit pour être la partenaire de Farid Al Atrache dans sa comédie musicale Rêves de Jeunesse. Durant sa longue carrière, elle tournera avec les plus grands réalisateurs du cinéma égyptien si bien qu'on la retrouve à l'affiche de bon nombre de films considérés aujourd'hui comme des classiques. 
Elle se mariera quatre fois. Elle sera notamment la femme d'Ahmed Salem, l'un des fondateurs des studios Misr, et celle du musicien Mohamed Fawzi avec qui elle tournera plusieurs comédies musicales.
Elle fut une amie intime de la chanteuse Oum Kalthoum.
Les deux photos sont extraites de Wafaa, un drame réalisé par Ezzel Dine Zulficar en 1953.

mercredi 16 mai 2018

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 16 au 31 mai)

روتانا كلاسيك


Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin. Je m'efforce de choisir des films qui n'ont pas encore fait l'objet d'une présentation sur ce blog sans nécessairement prendre en compte leurs qualités artistiques.


Jeudi 31 mai à 19h30

Le Marché Noir de Kamel El Telmissany (Al-Souq Al-Sawdaa, 1945)
avec Imad Hamdi, Aqila Ratib, Zaki Rostom, Thoraya Helmy, Ferdoos Hassan, El Sayed Bedir, Abd El Fattah El Kossary
Scénario : Kamel El Telmissany
Musique : Mohammad Hassan Al Shugai, Abdel Halim Noweira, Abdul Hamid Hosman, Bayram El Tunsi
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien


Classique. Nous sommes au Caire durant la seconde guerre mondiale. Hamid et Nageh doivent se marier. Mais le bonheur semble définitivement s’éloigner des deux amoureux quand ils apprennent que le père de Nageh s’est lancé dans le marché noir. Hamid s’oppose au vieil homme… 
Considéré comme l'un des premiers films politiques du cinéma égyptien. Il a été réalisé en 1943 mais à cause de la censure du roi Farouk et des Anglais, il ne sortira en salle que deux ans plus tard. Le film dénonce ceux qui profitent de la guerre pour spéculer sur les produits de première nécessité.


Mercredi 30 mai à 23h

Je n’ai que toi d’Henry Barakat (malish gherak, 1958)
avec Farid Al Atrache, Mariam Fakhr Eddine, Amal Farid, Rushdy Abaza, Hassan Fayek, Omar El Hariri, Thuraya Fakhry, Mimi Chakib
Histoire et dialogues : Badie' Khairy
Scénario : Henry Barakat et Youssef Issa
Musique : Farid Al Atrache


Comédie musicale. Ahmed est un chanteur qui a la passion des chevaux et des courses. C’est dans un haras qu’un jour, il retrouve son ami Adel. Les deux camardes ne s’étaient pas vus depuis des années. Adel travaille pour un riche chef d’entreprise et il propose à Ahmed qui est sans le sou de le rencontrer. Ce patron un peu fantasque a un souci : sa fille aînée, Basimah refuse de se marier et les jeunes sœurs de cette dernière sont furieuses car elles sont contraintes de demeurer célibataires tant que leur grande sœur le restera. Lors d’un mariage, la famille et les amis du chef d’entreprise ont l’occasion d’apprécier la sensibilité et la virtuosité du jeune chanteur. Ceci va donner une idée au père de Basimah : il va utiliser le talent poétique d’Ahmed pour amener sa fille aînée à envisager l’amour avec plus de bienveillance…

Lundi 28 mai à 19h30

Vacances forcées de Nagdy Hafez (Agaza Belafya, 1966)
avec Fouad El-Mohandes, Mohamed Awad, Shweikar, Nawal Abou El Fotouh, Kawthar El Assal, Hassan Hamed, Zouzou Chakib, Adel Imam, Lebleba, Salama Elias, Adel Awad
Scénario : Abdel Ghani El Nagdi, Ahmed Al Mula et Hassan Ahmed
Musique : Munir El Meiligy et Fathi Qoura


Comédie. Salem et Soliman sont deux amis qui travaillent dans la même société. En jouant à un concours, ils gagnent deux semaines de vacances à Alexandrie. Pendant leur séjour ils font connaissance de deux journalistes, Amina et Dina. Mais un voleur qui séjourne dans leur hôtel va venir troubler la quiétude des quatre jeunes gens.


Dimanche 27 mai à 19h30

Rencontre au crépuscule de Saad Arafa (Liqa fil ghouroub, 1960)
avec Mariam Fakhr Eddin, Rushdy Abaza, Adli Kasab, Goma Idriss, Ahmed Sabry, Luz, Maha Al Gabri
Scénario : Saad Arafa
Musique : André Ryder


Drame sentimental. Pendant les vacances qu'il passe avec ses parents dans une station balnéaire, un jeune garçon découvre que sa mère entretient une relation adultère avec un ancien flirt.


Samedi 26 mai à 23h

Immortalité de Ezzel Din Zulficar (Khuloud, 1948)
avec Faten Hamama, Ezzel Din Zulficar, Kamal Al Shennawi, Bishara Wakim, Mahmoud El Sabbaa, Ismail Yassin, Kitty, Thuraya Kakhry, Houda Chams Eddin, Soheir Fakhry
Scénario : Ezz Eddin Zulficar
Dialogues : Galil El Bendary
Musique : Abdel Aziz Mahmoud et Galil El Bendary


Drame. Layla et Mahmoud sont cousins. Ils ont passé toute leur enfance dans le grand domaine familial, partageant les jeux et les plaisirs d’une vie insouciante. Au fil des années, l’amour est né entre eux et les familles ont convenu qu’ils se marieraient. Mais, Hassan, un autre cousin, n’a jamais accepté cette situation car lui-même depuis qu’il est enfant aime Layla. Bien qu’il ait épousé une autre femme qui lui a donné un fils, il continue de nourrir dans son cœur une passion dévorante pour celle qui s’apprête à se marier avec Mahmoud. Aveuglé par la haine, Hassan tente de tuer son rival lors de la cérémonie nuptiale mais la balle de son arme atteint Layla en plein cœur. La jeune femme meurt dans les bras de son mari tandis qu’Hassan est abattu un peu plus tard. Les années passent. Mahmoud est resté seul avec son chagrin dans le château qui fut autrefois le cadre de son bonheur. Il a reporté toute son affection sur la fille de sa sœur qu’il considère comme son propre enfant. En grandissant, la petite fille est devenue la réplique exacte de Layla. Elle fait la connaissance de Nabil, le fils d’Hassan, et elle en tombe amoureuse. Mahmoud veut à tout prix empêcher cette union…
  

Vendredi 25 mai à 23h

Le Suspect de Samir Seif (Al Mashbouh, 1981) 
avec Soad Hosny, Adel Imam, Said Saleh, Farouk El Feshawi , Fouad Ahmed, Ali El Sherif Maher, Saïda Galal, Karim Abdel Aziz, Mona Abdallah, Hamdy Youssef
Scénario et dialogues : Ibrahim El Mougy et Samir Seif
Musique : Hany Shenouda


Chronique sociale. Maher est un voleur. Alors qu’il est en train de cambrioler un appartement, il fait la connaissance de Batta, une prostituée qui y reçoit ses clients. Les policiers font leur apparition. Pour leur échapper, Maher se bat comme un beau diable et blesse l’officier de police Tarek. Il parvient à s’enfuir. Maher et Batta se revoient. Ils décident de se marier et de commencer une nouvelle vie. Ils s’installent à Port-Saïd. C’est dans cette ville que Maher se retrouve nez à nez avec Tarek, le policier qu’il avait blessé. Tandis que Batta s’apprête à donner naissance à leur enfant, Maher est incarcéré…


Jeudi 24 mai à 23h

Antar le valeureux ou Antar le prince noir de Niazi Mostafa (Antar Ibn Shaddad,1961)
avec Farid Shawki, Kouka, Said Abou Bakr, Abdel Alim Khattab, Samar Ateia, Ferdoos Mohamed, Hassan Hamed, Wedad Hamdy, Fakher Fakher, Nour El Demerdash, Layla Fahmy, Abdel Khalek Saleh
D’après une histoire de Mohamed Farid Abu Hadid
Musique : Aly Ismaïl


Epopée. D’après une légende qui évoque la vie d’un héros valeureux à l’époque antéislamique. Antar est le fils que le prince Shaddad a eu avec son noire africaine Zubaïda. Il n’a pas été reconnu par son père et il mène une vie d’esclave auprès de sa mère. Il aime sa cousine Abla sans espoir de la conquérir en raison de sa misérable condition. A deux reprises, il manifeste aux yeux de tous sa force et son courage en repoussant seul des groupes de cavaliers venus pour s’emparer des femmes. Malgré la haine que lui voue l’épouse légitime de son père, ses exploits lui permettent d’être affranchi et de rejoindre le peuple des hommes libres. Peut-être va-t-il pouvoir épouser Abla qui a été conquise par son courage et sa droiture. C’est sans compter le père de la jeune fille qui veut s’opposer à cette union par tous les moyens…


Mercredi 23 mai à 23h

Le Passé Inconnu d’Ahmed Salem (El Mady el maghool, 1946)
avec Layla Mourad, Ahmad Salem, Bishara Wakim, Amina Nour Eddin, Ahmed Allam, Ferdoos Mohamed, El Saïd Bedeir, Souad Hussein, Fathia Fouad, Victoria Hobeika, Mohamed Attiah, Abdel Aziz Hamdy
Dialogues : Badie’ Khairy
Paroles des chansons : Ahmed Rami


Drame. Ahmed Alawi est un homme très riche. Un jour il décide de partir en voyage seul vers une destination qu’il veut garder secrète. Le train qu’il a pris déraille. Dans l’accident, Ahmed a perdu connaissance. Il recouvre ses esprits à l’hôpital mais il n’a plus aucun souvenir de sa vie passée. Il tombe amoureux de l’infirmière qui le soigne. Celle-ci fait publier une photo de lui dans le journal pour tenter de retrouver sa famille…


Mardi 22 mai à 19h30

L'épouse n°13 (al-Zaawgah raqam talata'ch, 1962)
avec Rushdy Abaza , Shadia, Abdel Moneim Ibrahim, Shwikar, Hassan Fayek, Zeinat Olwi, Wedad Hamdy, Mahmoud Lotfi, Zeinab Sedky
Scénario et dialogues : Abou Al Seoud Al Ebiary et Ali El-Zorkani
Musique : Fouad Elzahry
appréciation : 3/5

 
Comédie. Mourad est un homme d’affaires qui dirige une usine de textile. C’est aussi un véritable Dom Juan. A Alexandrie, il rencontre Aïda, fille d’un ancien ministre. Il entreprend de la séduire mais celle-ci résiste à ses assauts répétés. Il décide alors de s’attirer les bonnes grâces du père : il l’aide à régler de petites dettes, l’invite au restaurant et lui demande la main de sa fille. Mourad a bien l’intention de divorcer aussitôt qu’il aura obtenu les faveurs de la belle. Aïda ne pouvant lutter contre la coalition formée par son père et son amoureux, finit par accepter le mariage. A peine mariée, elle a la visite de Karima, une ancienne épouse de Mourad qui lui apprend qu’elle est la treizième jeune femme à convoler avec celui-ci.


Lundi 21 mai à 23h

La Plus Chère à Mon Coeur de Youssef Maalouf (Aazz Al habayib, 1961)
avec Amina Rizk, Zaki Rostom, Sherifa Mahear, Chukry Sarhan, Soad Hosny, Samia Roshdi, Thuraya Fakhry, Hassan El Baroudi, Nour El Demerdash, Mary Ezz El Din
D'après une histoire d'Henry Barakat
Scénario : Ibrahim Aboud et Youssef Issa


Romance. Le film conte l’histoire d’une famille éclatée. L’un des deux fils est ingénieur. Il accepte d’aller en prison à la place de son père qui est accusé de trafic de dogue. Après sa libération, il quitte l’Egypte pour trouver du travail. L’autre fils vit avec sa femme et leur mère. Celle-ci est maltraitée par sa bru. La situation devient insupportable : la mère quitte la maison de son fils pour travailler dans un hôpital. 


Dimanche 20 mai à 23h

Un Américain de Tanta d'Ahmed Kamal Morsi (Americani min Tanta, 1955)
avec Hussein Riad, Soliman Naguib, Chukry Sarhan, Cariman, Zouzou Madi, Ferdoos Mohamed , Wedad Hamdy, Abdel Salam El Nabolsi, Saïd Abou Bakr, Adly Kasseb, Abdel Moneim Ibrahim
Scénario : Mohamed Ali Nasif
Musique : Ibrahim Haggaïg et Toufik Al Laïli


Ibrahim Effendi est un petit employé qui vit avec sa femme et sa fille dans une ville ouvrière. Un jour, il lit dans le journal qu’un millionnaire américain d’origine égyptienne souhaite visiter l’Egypte pour rencontrer les membres de sa famille. Ibrahim envoie à ce riche personnage une lettre dans laquelle il affirme qu’ils sont parents et qu’il l’invite à s’installer chez lui le temps de son séjour. L’Américain accepte l’invitation. Ibrahim loue un appartement confortable pour recevoir cet hôte de marque…


Samedi 19 mai à 17h

Les Fleurs Charmantes de Gamal Madkoor (El zuhur el fatina, 1952)
avec Taheya Carioca, Faten Hamama, Chukry Sarhan, Ferdoos Mohamed, Hussein Riad, Farid Shawki, Aziza Helmy, Mahmoud El Meleigy, Thoraya Helmy, Thuraya Fakhry, Mohamed Toufik
Dialogues : Ahmed Shokry et Gamal Madkoor
Musique : Mohamed Hassan Al Shugai


Deux sœurs vivent avec leur mère très malade. Les trois femmes mènent une existence misérable depuis la mort du père. Pour s’en sortir Ratiba, l’ainée, décide de devenir danseuse tandis que Karima, la cadette, travaille comme infirmière et s’occupe de leur mère. ..


Vendredi 18 mai à 23h

La Course des Fauves d'Ali Abdel Khalek (Gary El Wohosh, 1987)
avec Nour Al Sherif, Mahmoud Abdel Aziz, Hussein Fahmy, Noura, Hussien El Sherbiny, Hoda Ramzi, Fouad Khalil, Rafat Ragi, Saïsa Galal, Hafez Amin
Scénario : Mahmoud Abou Zeid
Musique : Hassan Abou Al Saoud, Amir Abdel Magid


Fable philosophique. Saïd est un riche négociant en or. Il est marié depuis vingt ans avec Wafa. Il aime sa femme mais ils n’ont jamais pu avoir d’enfant. Nabil est un brillant chercheur en médecine qui travaille depuis de longues années sur la stérilité. Il rêve de vérifier la validité sur l’homme du traitement qu’il a expérimenté sur les singes. Nabil propose à Saïd une opération révolutionnaire : cela consiste à retirer l’hypophyse du crâne d’un homme fertile pour la lui greffer. Le donneur, ça sera Abdel Qawi, un père de famille misérable qui est venu au Caire pour vendre un bracelet en or afin de payer l’avortement de sa femme… 


Jeudi 15 mai à 17h 

Abou Al Dahab d’Helmy Rafla (1954)
avec Hoda Soltan, Farid Shawki, Mahmoud El Meleigy, Qout El Qoloub, Mohsen Hassanein, Mohamed Sobeih, Monir El Fangary, Zaki Mohamed Hassan, Rashad Hamed
Scénario : Zoheir Bakir
Dialogues : Abdullah Ahmed Abdullah et El Sayed Bedeir
Musique : Mahmoud Sharif, Ibrahim Hussein, Izzat El Gahely, Mohamed Abdel Wahab


Thriller. Hassan Bari est à la tête d’un important trafic de drogue qu’il dissimule derrière la vitrine honorable d’une entreprise de vente de fournitures médicales. Sa maîtresse Amina a donné naissance à un garçon. Pourtant, il refuse de l’épouser et de reconnaître l’enfant. Furieuse, la jeune femme se rend chez lui pour le tuer. Mais elle est devancée par Sabiet Al Atara qui s’était introduit dans l’appartement. Il a supprimé Hassan pour prendre la direction du trafic de drogue. Sous la contrainte, il fait signer à Amina une reconnaissance écrite stipulant que c’est elle seule qui a tué son amant. Désormais, elle devra exécuter tous les ordres de Sabiet sous peine d’être livrée à la police. Le malfrat pense qu’il va pouvoir conquérir sans difficulté la tête de l’organisation criminelle mais les autres membres du gang ne l’entendent pas de cette oreille. Ils lui préfèrent Abu Dahab. La rivalité entre les deux hommes va être sans merci, d’autant plus qu’ils se disputeront aussi le cœur d’une chanteuse…


Mercredi 16 mai à 17h

Le Grand Bouffon de Youssef Chahine (Al Moharrag el Kabir, 1952)
avec Youssef Wahbi, Faten Hamama, Nabil Al Alfi, Hassan Fayek, Ferdoos Mohamed, Serag Mounir, Wedad Hamdy, Samia Roshdi, Mohamed Shawky, Ragaa Youssef
Scénario : Mohamed Abou Youssef, Mahmoud Ismaïl, Youssef Chahine
D’après un roman de l’auteur britannique Shelley Smith


Comédie musicale. Shihata est employé dans une grande entreprise dirigée par une femme. Celle-ci pour pouvoir épouser à nouveau son précédent mari dont elle a été divorcée déjà trois fois, demande à Shihata de se marier avec elle (le Coran, sourate de la vache : « S’il divorce d’avec elle (la troisième fois), alors elle ne lui sera plus licite tant qu’elle n’en aura pas épousé un autre »). Il accepte. A peine sont-ils mariés que la femme décède. Shihata hérite de sa fortune…


Une nouvelle vidéo de Cinematology

سينماتولوجي



Cinematology est une page Facebook créée en juin 2015 par Mohamed Abou Soliman. Le projet de celui-ci est d'y poster des vidéos d'analyses filmiques. 

On la trouve à cette adresse : https://www.facebook.com/cinematologyofficial.

La dernière vidéo de Mohamed Abou Soliman propose une analyse de l'une des comédies les plus célèbres de Fateen Abdel Wahab,  Une Rumeur d'Amour (Ishayat hub, 1960).

avec Omar Sharif, Soad Hosny, Youssef Wahby, Abdel Moneim Ibrahim, Ehsan Sherif, Wedad Hamdy, Zeinat Olwy, Jamal Ramses, Hind Rostom, Ragaa Al Gedawy, Docteur Chedid
Scénario et dialogues : Mohamed Abou Youssef, Ali El Zorkany
D’après la pièce de John Emerson et Anita Loos, The Whole Town Talking. Aux Etats-Unis, cette pièce avait fait l’objet d’une première adaptation cinématographique en 1926.
Musique : Ahmed Fouad Hassan


Abdel Kader est un riche entrepreneur de Port-Saïd. Il considère son neveu Hussein comme son héritier. Il l’a nommé directeur-adjoint de sa société et le jeune homme réside avec lui dans sa grande maison bourgeoise. Abdel Kader a une fille, Samia, qui termine ses études au Caire. Il aimerait bien qu’elle épouse Hussein. Si ce dernier n’est pas insensible au charme de la jeune fille, en revanche Samia n’est guère intéressée par ce cousin trop sérieux et à l’apparence guère engageante. Elle lui préfère un autre cousin qui ne travaille pas mais qui sait chanter et danser. L'oncle, exaspéré par cette situation, va aider Hussein a conquérir le coeur de sa fille. Il est convaincu que Samia tombera amoureuse de son cousin maladroit si on parvient à la rendre jalouse. Il répand la rumeur que Hussein a une liaison avec l'actrice Hind Rostom...

samedi 12 mai 2018

Yomeddine au Festival de Cannes

مهرجان كان
يوم الدين
ﺇﺧﺮاﺝ : أبو بكر شوقي





avec Rady Gamal,  Shahira Fahmy, Shehab Ibrahim,  Mohamed Abd El Azim,  Osama Abdallah,  Ahmed Abdelhafiz

Road-movie. Beshay, lépreux aujourd’hui guéri, n’avait jamais quitté depuis l’enfance sa léproserie, dans le désert égyptien. Après la mort  de son épouse, il décide de partir à la recherche de sa famille. Ses pauvres possessions entassées sur une charrette tirée par son âne, il va traverser l’Egypte en compagnie d’un jeune orphelin nubien. Le but de leur périple : rejoindre Quena,  le village natal de Beshay…

Yomeddine est le premier film du jeune réalisateur égyptien Abu Bakr Shawki. Il a été présenté au Festival de Cannes, mercredi dernier. Il y a bien longtemps qu’un film égyptien ne s’était retrouvé en compétition officielle à Cannes. La dernière fois, c'était en 2012 avec Après la Bataille de Yousri Nasrallah. Lors de sa conférence de presse, Abu Bakr Shawki a parlé de « miracle » pour évoquer cette sélection littéralement tombée du ciel. 

A ce propos, Jacques Mandelbaum écrit dans le Monde (10.05.18) :

« C’est évidemment avec beaucoup de curiosité qu’on accueille un film d’auteur égyptien en compétition à Cannes. La denrée, tout amateur le sait, se fait rare. Youssef Chahine, maître de belle mémoire, est mort et enterré. Yousry Nasrallah nous enchante mais se signale de loin en loin (Le Ruisseau, le pré vert et le doux visage, 2016). Tamer El-Saïd, cinéaste-poète récemment découvert avec Les Derniers Jours d’une ville (2017), a mis dix ans à faire son film. Mohamed Diab (Clash, 2016) est plus fréquent, mais sa manière est mondialisée. Quant à Tarik Saleh (Le Caire confidentiel, 2017), belle révélation dans un film de genre, il est au moins aussi suédois qu’égyptien. » 

vendredi 11 mai 2018

Les réalisateurs : El Sayed Bedeir (1915-1986)

السيد بدير

El Sayed Badeir fut à la fois scénariste, réalisateur et acteur. Il s’illustra aussi bien au cinéma qu’au théâtre, à la radio ou à la télévision. Son activité débordante lui valut de nombreux prix et il occupa des postes importants dans le domaine des médias et des arts. 
Il naît en 1915 dans le gouvernorat d'ach-Charqiya (nord est de l’Egypte). Il obtient son bac en 1932 mais abandonne très vite des études de vétérinaire pour se consacrer à la comédie. Sa carrière cinématographique débute en 1937 par une participation à l’écriture du scénario d’un film de la réalisatrice Amina Mohamed. Son talent de dialoguiste est très vite repéré par un jeune cinéaste plein d’avenir : Salah Abou Seif. Les deux hommes collaboreront à maintes reprises et ils signeront ensemble des films qui sont devenus de grands classiques du cinéma égyptien. El Sayed Bedeir écrira près d’une centaine de dialogues ou de scénarios pour lui et pour d’autres metteurs en scène. Il tourne son premier film comme réalisateur en 1957.


Neuf films d'El Sayed Bedeir ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog : 


Une Nuit d’Horreur (Leila Rahiba, 1957)
avec Chukry Sarhan (Magdy), Sherifa Fadel (Samira), Monera Sonbul (Soad, la sœur d’Hussein)), Olwiya Gamil (Amina, la mère de Magdy), Omar El Hariri (Hussein, l’ami de Magdy), Mahmoud El Meleigy (Fadel, l’oncle de Magdy), Abdel Wareth Asar (Abdel Sattar), Shafik Nour El Din (l’assistant de Magdy), Saad Ardash (docteur Tawfiq), Nazim Sharawy (le premier mari de la mère de Magdy), Gomaa Edriss (Abdallah)
Scénario : Mohamed Kamel Hassan Al Mohami
Musique : Fouad El Zahiry
Producteur : Ramses Naguib


Magdy est un jeune médecin très brillant. Il vit avec sa mère dans une grande propriété et il est fiancé à Soad, la sœur de son ami Hussein. Mais depuis quelque temps son existence est devenu un enfer. Il est persuadé que quelqu’un veut le tuer. Son oncle Fadel lui conseille de se procurer un revolver et de l’avoir toujours sur lui. Les phénomènes étranges se multiplient. Le gardien de la maison prétend avoir vu des spectres dans le jardin et on y a déposé la main du squelette d’un singe. Le mystère s’accroit quand Magdy reçoit la lettre d’une certaine Samira. Cette dernière affirme qu’ils se sont rencontrés il y a très longtemps et qu’elle souhaiterait le revoir. C’est ainsi que Magdy va découvrir qu’un lourd secret entoure sa naissance…


L’épouse vierge (Alzawga Al Aazraa,1958)
avec Faten Hamama (Mona), Imad Hamdi (docteur Fouad), Ahmed Mazhar (Magdy), Adli Kasseb (Mahrous), Zouzou Madi (Soad Hanem, la mère de Mona), Wedad Hamdy (la femme de chambre de Magdy), Rafea El Shal (Galila Hanem), Mahmoud El Saba (le procureur), Fakher Fakher (l’avocat Mohsen), Mohamed Shawky (le capitaine du bateau), Abdel Hafez Al Tatawi (l’avocat de Magdy), Hussein Asar (le domestique de Magdy), George Yordanis (le réceptionniste de l’hôtel)
D’après une histoire de Mohamed Mostafa Samy
Production : Ramsès Naguib


Mona est une jeune fille jolie mais réservée. Elle vit seule avec sa mère depuis la mort de son père. Ce dernier n'a laissé en héritage que des dettes et sa veuve doit se résoudre à vendre ses bijoux pour sauver les apparences. Un jour, à Alexandrie où les deux femmes séjournent, elles font la connaissance de Magdy, un riche homme d’affaires et de son ami le docteur Fouad. Les deux hommes sont descendus dans le même hôtel que Mona et sa mère. La jeune fille est attirée par Fouad mais sa mère préfère qu’elle épouse Magdy car cela leur permettrait de sortir définitivement de leurs difficultés financières et de retrouver l'aisance dont elles jouissaient naguère. Mona en fille obéissante devient la femme de Magdy. Mais elle apprend très vite que son mari est impuissant : une chute de cheval l’a privé définitivement de sa virilité. Progressivement, Magdy devient d’une jalousie obsessionnelle et les disputes entre les deux époux se multiplient… 

Notre avis : un très beau drame qui se présente comme une étude psychologique d’une grande finesse portant sur des personnages pleins d’ambiguïté. L’un des aspects les plus intéressants du film est la relation équivoque qu’entretiennent les deux héros masculins, une relation où se mêle la compassion, l’amour, la jalousie et la haine. El Sayed Bedeir traite d’un sujet délicat, l’impuissance masculine, mais il le fait à la fois avec tact et franchise. Ahmed Mazhar impressionne dans le rôle de cet homme blessé dans son corps et dans son âme et qui finira par sombrer. Faten Hamama confirme son immense talent en jouant Mona, cette jeune femme désemparée qui doit se soumettre aux désirs des autres, ceux de sa mère et de son mari, et étouffer ses propres aspirations. Zouzou Madi, quant à elle, incarne avec beaucoup de subtilité et loin de toute caricature la mère de l’héroïne capable de marier sa fille au premier venu du moment que celui-ci est suffisamment fortuné. A noter une très belle scène de cabaret dans laquelle Khristo Kladakis et sa partenaire dansent sur « La Danse du Sabre » d’Aram Khatchatourian.


Kahraman (1958)
avec Gamal Sami (Hamid), Hoda Soltan (Kahraman), Ferdoos Mohamed (la mère d’Hamid), Yehia Chahine (Abdel Wahid, le frère d’Hamid), Abdel Moneim Ibrahim (Sami, un ami d’Hamid), Fahmy Omar (Rachid, un ami d’Hamid), Houria (la lingère), Reyad El Kasabgy (le trafiquant de drogue), Abdel Moneim Ismaïl (un complice du trafiquant de drogue), Mohamed Tawfik (le serviteur), Ahmed Louxor (le juge), Adawy Gheith (le barman) 
Danseuse : Zeinat Olwy
Scénario : d'El Sayed Bedeir et Farid Shawki
Musique et chansons : Fouad El Zahry, Fathy Qoura, Ismail El-Habrouk, Mohamed Al-Muji, Mahmoud El Sherif
Production : Ramses Naguib


Drame. Hamid vit à Damanhour avec sa mère et son frère aîné qui est l’imam de la mosquée. Hamid est un élève brillant. Après le lycée, il suit des cours à l’université d’Alexandrie. Avec des camarades, il se rend dans une boîte de nuit où chante Kahraman. Hamid est tout de suite attiré par cette blonde pulpeuse au sourire ravageur. Il fait sa connaissance puis ils deviennent très vite amants. Pour le jeune étudiant, c’est le début d’une descente aux enfers…


La Faute de Mon Bien-Aimé (Ghalatat habibi, 1958)
avec Shadia (Souad), Omar Sharif (Salah), Zouzou Nabil (Aziza), Hussein Riad (Al Haj Abdullah), Abdel Moneim Ibrahim (Zaghloul), Tawfik El Deken (Mahrous, le frère d’Aziza), Awatef Ramadan (la nurse), Abdel Moneim Ismaïl (le séducteur du jardin public), Ahmed Sayed (le gynécologue), Nagwa Fouad (la danseuse)
Scénario : Mohamed Mostafa Samy
Musique : Mounir Mourad, Fathy Qoura, Mahmoud El Sherif, Fouad El-Zahiry, Baligh Hamdy
Production : les films Al Mansoura


Salah est ingénieur et il travaille dans l’entreprise de son oncle, Al Haj Abdullah qui fut aussi son tuteur à la mort de son père. Salah doit épouser Souad, sa cousine. Un jour son oncle lui demande d’aller constater les dégradations dont se plaignent les résidents d’un immeuble. C’est ainsi que le jeune homme rencontre Aziza, l’une des locataires. C’est une jeune femme avenante qui sait jouer de son charme dans ses relations avec les hommes. Elle présente à Salah les fissures profondes qui parcourent l’un des murs de son logement tout en se montrant très câline. L’ingénieur est à la fois décontenancé et troublé par ce comportement. A sa deuxième visite, Salah surprend Aziza battue par son frère qui tente de lui extorquer de l’argent. Il parvient à chasser le voyou et reste seul avec la jeune femme. L’entretien se fait encore plus tendre que la première fois. Salah et Aziza deviennent amants. Désormais, l’ingénieur se rend régulièrement au domicile de sa maîtresse. Il prend l’habitude de consommer de l’alcool et fume de manière excessive. Il finit même par se présenter devant sa cousine et son oncle totalement ivre. Ce changement soudain dans son attitude inquiète ses proches. Salah prend conscience qu’il met en danger son mariage et son avenir. Il décide de rompre avec Aziza. Il s’apprête à l’informer de sa décision quand elle lui annonce qu’elle est enceinte…


Elle vécut pour l'amour  (Achat li al Hob, 1959)
avec Aziza Helmy (la mère de Zaynab), Zubaida Tharwat (Zaynab), Kamal Al Shennawi (Hosny), Abdel Moneim Ibrahim (l’ami d’Hosny), Wedad Hamdy (la femme de chambre), Laïla Taher (Rachida, la sœur de Zaynab), Hermine (la danseuse), Salwa Mahmoud (la belle-mère d’Hosny), Abdallah Gheith (le cousin et le jeune amant de la belle-mère d’Hosny), Mary Ezz El Din (la mère de famille qui tente de séduire Hosny), Abdel Aziz Hamdy (le père d’Hosny)
Scénario : El Sayed Bedeir
D’après un récit de l’écrivain Mohamed Abdel Halim Abdallah
Musique : Abdel Aziz Mahmoud et Fathy Qoura 
Production : Abbas Helmy   
appréciation : 4/5


Drame sentimental. Hosny passe son enfance dans un petit village avec son père et la seconde femme de celui-ci. Un jour, il surprend sa belle-mère dans les bras de l'un de ses cousins. Dès lors, il considère toutes les femmes comme des créatures du diable qui n’ont de cesse de tromper leurs maris. Il fait le serment de ne jamais se marier. Les années ont passé. Hosny s’est installé au Caire pour suivre des études de médecine. Dans l’appartement au-dessous du sien vit une jeune fille avec sa sœur et sa mère. Elle s’appelle Zaynab. Malgré ses résolutions passées, Hosny ne peut plus se mentir : il est tombé amoureux.



Oum Ratiba (1959)
avec Mary Moneib (Oum Ratiba), Omar El-Hariri (le jeune frère d’Oum Ratiba), Thurya Fakhry (la mère de Sayed et de Souad), Abdel Moneim Ibrahim (le serviteur), Abdel Moneim Ismaïl (le boucher), Wedad Hamdy (Sonia, la servante), Mahmoud Shoukoko (le chanteur), Imad Hamdy (le client muet), Nagwa Fouad (Safia, l’amie de Souad), Ahmed Mazhar (l’inspecteur), Farid Shawki (un faux mage), Hussein Riad (un faux mage), Amal Farid (Souad), Fouad Shafik (le frère aîné d’Oum Ratiba), Hassan Fayek (Sayed, le frère de Souad)
Scénario et dialogues : Youssef Al Sebaï
Musique : Attya Sharara
Production : Al Hilal Films


Comédie. Oum Ratiba et son frère Suleiman vivent sous la coupe de leur frère aîné, Abdel. A l’égard de son entourage, ce dernier exerce une tyrannie de chaque instant. Il interdit même à sa sœur d’épouser leur voisin qui l’aime passionnément. Abdel est obsédé par la sorcellerie. Avec des amis, il organise des séances de magie noire auxquelles doivent se joindre son jeune frère et leur domestique Zenham. Suleiman souffre d’insuffisance cardiaque et il lui est impossible de mener une vie normale. Abdel a donc eu une idée : ils vont entrer en communication avec l’esprit du docteur Al Banasawi afin qu’il leur propose un remède. Soad, la jeune femme amoureuse de Suleiman, est révoltée par ces pratiques superstitieuses. Avec la complicité d’une amie danseuse, elle interrompt brusquement la petite cérémonie…

Notre avis : El Sayed Bedeir avait tous les talents, acteur, dialoguiste, scénariste, réalisateur. Travailleur infatigable, on retrouve son nom, à un titre ou à un autre, à l’affiche d’un nombre incroyable de grands classiques des années cinquante et soixante. Rien que pour cette année 1959, il réalise donc cette « Oum Ratiba » mais aussi « Elle vécut pour l’Amour » et il a écrit les scénarios de deux films très importants réalisés par Salah Abou Seif, » Entre Ciel et Terre » et « Je suis Libre ». « Oum Ratiba » se présente comme une satire très féroce à la fois de la superstition et du patriarcat tyrannique. A travers le personnage incarné avec brio par Fouad Shafik, El Sayed Bedeir s’en prend à tout un système qui emprisonne les âmes et les corps. Et il adopte des accents presque molièresques (El Sayed Bedeir est aussi un homme de théâtre) pour souligner les ridicules de ce chef de famille qui finira par capituler devant la révolte pleine de bons sens des personnages féminins.


Madame Sokkar (Sokkar Hanem, 1960)
avec Abdel Moneim Ibrahim (Sokkar), Omar El-Hariri (Farid), Kamal Al Shennawi (Nabil), Samia Gamal (Layla), Cariman (Salwa, la cousine de Layla), Mohamed Shawky (le domestique de Nabil et de Farid), Laila Hamdy (Fikaya, la servante de Layla et de Salwa), Hassan Fayek, (Qadari, le père de Nabil) Abd El Fatah El Kosary (Maître Chahine, le père de Layla)
Le scénario est signé Abou Al Seoud Al Ebiary, d'après la pièce du Britannique Brandon Thomas, La Tante de Charley (1892)
Musique : Mounir Mourad
Production : Les Films Mansoura
appréciation : 3/5


Farid et Nabil, deux célibataires, sont tombés amoureux de leurs voisines, Layla et Salwa. Ces deux cousines vivent avec le père de Layla, un homme autoritaire et jaloux. Les deux garçons cherchent un moyen pour attirer les deux jeunes filles dans leur appartement. L’arrivée prochaine d’une tante de Farid leur donne une idée. Ils invitent Layla et Salwa pour une petite fête en l’honneur de cette tante richissime qui vient du Brésil. Malheureusement, la parente de Farid n’arrive pas à la date convenue. Ils parviennent à convaincre Sokkar, un camarade, de se travestir en femme et de se faire passer pour la dame tant attendue. Les deux cousines peuvent alors sans crainte s’introduire chez leurs deux jeunes voisins. 



La Branche de l’Olivier (Ghosn el zaytoun, 1962)
avec Ahmed Mazhar, Soad Hosny, Omar El-Hariri, Abdel Waress Asr, Abdel Moneim Ibrahim, Kamal Anwar, Shokoko El Soghayar
Scénario : El Sayed Bedeir et Mohamed Mostafa Samy
D’après un récit de l’écrivain Mohamed Abdel Halim Abdallah
Production : Films de l'Union (Abbas Helmy)


Drame. Le professeur Abdo enseigne dans un lycée de filles au Caire. Il vit seul et souhaiterait se marier. Il est tombé amoureux d’une élève, Atteya. Mais des rumeurs qui courent dans tout le lycée évoquent une relation amoureuse entre elle et un autre enseignant, Jamal. Ce dernier quitte brusquement l’établissement pour s’installer à Alexandrie. Il était l’un des professeurs de la classe d’Atteya et la direction demande à Abdo de le remplacer. Celui-ci s’empresse d’accepter. Il a désormais toutes les cartes en main ! Entre lui et la jeune fille, les liens ne cessent de se resserrer mais une idée l’obsède : a-t-elle eu une histoire d’amour avec Jamal ?


L’Idiot (Al-A'beet, 1966)

avec Farid Shawqy (Moselhy), Nahed Sherif (Layla, la propriétaire de la société), Abu Bakr Ezzat (Hamdi, le fiancé de Layla), Soheir Zaky (Rawayh, la voisine de Moselhy), Hassan Mostafa (Mokhtar, l’oncle de Layla), Samir Sabri (Safwat, le chef comptable), Samia Shokri (Nagwa, la secrétaire d’Hamdy),El Said Radi (Abdo), Kawthar Shafik (Houda, l’une des maîtresses d’Hamdy), Zaki Ibrahim (Zaki, le vieil escroc), Salwa Fouad (Mervat, l’une des maîtresses d’Hamdy), Samir Waly Eddin (le concierge), Eskandar Mansy (le comptable), Ahmed Morsi (le frère de Rawayh), Samiha Mohamed (Madame Wahiba), Kawthar Ramzi (la belle-sœur de Rawayh)
Scénario : Rashad Hejazy et El Sayed Bedeir
Production : Union Films (Abbas Helmy)


Moselhy est un brave garçon trop honnête. C’est pour cette raison qu’il a perdu son emploi de comptable dans une grande société qui appartient à Layla, une jeune femme entourée d’hommes corrompus. Moselhy avait constaté des irrégularités dans les comptes et il les avait signalés Mal lui en a pris : il s’est retrouvé à la rue. Après qu’il a essuyé quelques déboires dans d’autres entreprises, sa voisine qui l’aime beaucoup, lui conseille de retourner dans la société de Layla en s’excusant d’avoir mal agi et en promettant que désormais il saurait tenir sa langue. Il est aussitôt réintégré mais ses collègues vont lui jouer un tour : ils le persuadent que Layla est amoureuse de lui…

vendredi 4 mai 2018

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 2 au 15 mai)

روتانا كلاسيك


Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin. Je m'efforce de choisir des films qui n'ont pas encore fait l'objet d'une présentation sur ce blog sans nécessairement prendre en compte leurs qualités artistiques.


Mardi 15 mai à 23h

Le Prince de la Ruse d’Henry Barakat (Amir Al Dahaa', 1964)
Farid Shawki, Shweikar, Tawfik El Deken, Naima Akef , Mahmoud Morsi, Hussein Asar, Khadiga Mahmoud, Abdel Moneim Basiony
Seconde adaptation réalisée par Henry Barakat de Monté Christo, roman d’Alexandre Dumas (La première date de 1950.)
Scénario et dialogues : Youssef Issa
Musique : Michel Youssef et Ahmed Sedky


Hassan El Hilaly a été emprisonné sans jugement suite à une dénonciation calomnieuse de trois de ses ennemis. Dans sa cellule, il sympathise avec un vieil homme qui lui révèle l’emplacement d’un trésor qu’il a caché avant d’être condamné. Le vieil homme meurt, Hassan est libéré. Il récupère le trésor de son compagnon de captivité et retourne dans son village pour se venger de ceux qui l’avaient dénoncé.


Lundi 14 mai à 17h

Le Chant de l’Espoir d'Ahmed Badrakhan (Nasheed Al-Amal, 1937)
avec Oum Kalthoum, Hassan Fayek, Stephan Rosti, Fouad Shafik, Mary Moneib et Zaki Toleimat
D’après un roman d’Edmond Tuema
Scénario et dialogues : Ahmed Rami
Musique : Mohamed El Qasabji et Riad El Sonbati
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien


C’est le premier film réalisé par Ahmed Badrakhan et c’est le second interprété par la chanteuse Oum Kalthoum.
Ismail abandonne sa femme Amal, la laissant seule avec leur fille Salwa. Celle-ci tombe malade et Alwa consulte le docteur Assem . Tout en soignant la fille, le médecin découvre le talent de chanteuse de la mère. Il décide de l’aider à se lancer dans la carrière artistique.


Dimanche 13 mai à 23h

La Matrone d’Hassan Reda (El moallema, 1958)
avec Taheya Carioca, Yahia Chahine, Mahmoud El Meleigy, Omar El-Hariri, Wedad Hamdy, Mohamed Tawfik, Nagwa Fouad, Rafia Al Shal, Mohsen Hassaneim
Scénario : El Sayed Bedeir
Musique : Fouad El Zahry, Ahmed Fouad Hassan, Saïd Morsi


Maître Hafez est un commerçant véreux qui se livre au trafic de drogue. Il est amoureux de Tuha qui est aussi une commerçante. Son père lui a légué une petite boutique d’épices. Malheureusement pour Maître Hafez le cœur de Tuha est déjà pris : elle aime Maître Abbas. Elle l’épouse et lui trouve une place dans son commerce. Mais Hafez n’a pas dit son dernier mot. En feignant d’être un grand ami d’Abbas, il s’ingénie à briser le couple... 


Samedi 12 mai à 23h

L’amour n’a pas de remède de Youssef Maalouf (al-hawa maloush dawa, 1952)
avec Shadia, Kamal Al Shennawi, Ismail Yassin, Thoraya Helmy, Fakher Fakher, Reyad El Kasabgy, Aida Kamel, Abdelrahim El Zarakany, Ali Abd El Al, Ahmed Abaza, Ali El Moaawen
Scénario : Abou Al Seoud Al Ebiary et Youssef Issa


Comédie chantée. Latif et Khafif sont deux amis qui travaillent dans la même entreprise. Un jour, ils sont chargés de représenter leur société lors de l’inauguration d’une nouvelle ligne de tramway. Malheureusement durant cette mission , Khafif assomme un officiel d’un violent coup de maillet. Le directeur licencie les deux compères sur-le-champ. Latif et Khafif décident de jouer aux courses tout le montant de leurs indemnités. Ils commencent d’abord par perdre mais lors de la dernière course ils gagnent enfin alors qu’ils pensaient avoir à nouveau joué de malchance. En fait, cette bonne fortune, ils la doivent à une jeune femme avec qui Latif s’est disputé à propos d’une prétendue erreur concernant l’attribution des tickets par l’employé de la société hippique.
Les deux amis retrouvent l’inconnue dans un cabaret où ils sont allés dîner. Elle est la chanteuse de l’établissement et elle s’appelle Samara. Latif la rejoint dans sa loge. Une conversation s’engage et le jeune homme fait tout pour dissiper l’animosité que la jeune femme semble encore éprouver à son égard. Apparaît le directeur du cabaret qui met aussitôt Latif à la porte. Cet homme, cruel et malhonnête, est amoureux de Samara et il souhaite l’épouser : il ne souffre la présence d’aucun rival…


Vendredi 11 mai à 18h

Le coeur a ses raisons d’Helmi Halim (al-'alb lu ahkam, 1956)
avec Abd El Fatah El Quossary, Zouzou Nabil, Zinat Sedki, Abdel Salam Al Nabulsi, Ahmed Ramzy, Faten Hamama, Shafik Nour El Din, Soleiman El Gendy, Stephan Rosti, Serag Mounir, Zeinab Sedky
Scénario : El Sayed Bedeir, Hassan Tawfik, Ali El Zorkani
appréciation : 2/5


Comédie sentimentale. Karima est une jeune orpheline pauvre qui étudie à la faculté de médecine. Elle aime Hamdi, l’un de ses condisciples qui appartient à la classe aisée. Il est en outre un footballeur de renom. Toutes les tentatives de la jeune femme pour entrer en relation avec lui échouent lamentablement. Elle se confie à une vieille amie qui tient une boulangerie. Celle-ci lui donne des conseils pour attirer l’attention de celui qu’elle aime. Karima les met en pratique aussitôt et ça marche ! Hamdi lui propose un rendez-vous. Mais très vite, l’étudiante comprend qu’elle a fait l’objet d’un pari entre l’élu de son coeur et ses camarades. Elle est désespérée et refuse désormais de lui adresser la parole. Progressivement, les sentiments du jeune homme changent.


Jeudi 10 mai à 19h30

Oum Ratiba d’El Sayed Bedeir (1959)
avec Mary Moneib, Omar El-Hariri, Abdel Moneim Ibrahim, Wedad Hamdy, Mahmoud Shoukoko, Emad Hamdy, Nagwa Fouad, Ahmed Mazhar, Farid Shawki, Hussein Riad, Amal Farid, Fouad Shafik, Hassan Fayek
Scénario et dialogues : Youssef Al Sebaï
Musique : Attya Sharara


Comédie. Oum Ratiba et son frère Suleiman vivent sous la coupe de leur frère aîné, Abdel. Celui-ci est obsédé par la sorcellerie. Avec des amis, il organise des séances de magie noire. A l’égard de son entourage, il exerce une tyrannie de chaque instant. Il interdit même à sa sœur d’épouser leur voisin. Abdel a prévenu Oum Ratiba et Suleiman : même mort, il ne les laissera pas en paix ; devenu fantôme, il restera près d’eux pour vérifier qu’ils continuent à obéir à ses ordres. Peu après, il meurt…


Mercredi 9 mai à 19h30

Plus fort que l’amour d'Ezzel Dine Zulficar (Aqwa Men Al Hob, 1953)
avec Shadia, Imad Hamdi, Madiha Yousri, Zinat Sedki, Hassan El Baroudy, Mohamed Shawky, Mimi Gamal, Thuraya Fakhry, Abdel Monahem Saoudi
Scénario : Mohamed Kamal Hassan Al Mohamy
Musique : Abdel Halim Nowira


Drame. Majdi a perdu un bras suite à un accident. Il se retrouve sans emploi. C’est sa femme qui prend en charge l’entretien du foyer par un travail qui l’accapare de plus en plus. Majdi se consacre à la peinture. Il rencontre une jeune femme qui l’encourage à exposer ses œuvres. Le succès est immédiat. Majdi et la jeune femme tombent amoureux l’un de l’autre…


Mardi 8 mai à 14h

A la Porte du Ministre de Mohamed Abdel Aziz (Ala bab el wazir, 1982)
avec Adel Imam, Yousra, Tawfik El Deken, Salah Nazmi, Saïd Saleh, Safia El Emari, Ahmed Rateb, Hanem Mohamed, Lucy
Scénario : Samir Abdel Azim
Musique : Fouad El Zahry


Kamal et Noura sont deux étudiants en médecine. Bien qu’ils n’appartiennent pas à la même classe sociale, ils sont tombés amoureux l’un de l’autre et ils projettent de se marier, une fois obtenu leur doctorat. Mais c’est sans compter  le père de Noura. Ce dernier dirige une importante boucherie et quand il apprend que Kamal est le fils du contrôleur qui lui a infligé plusieurs amendes, il refuse toute idée de mariage. Pour empêcher cette union,  il va jusqu’à faire accuser le père de Kamal de corruption, ce qui conduit celui-ci en prison. L’étudiant en médecine et ses amis vont se battre pour prouver l’innocence du vieux fonctionnaire intègre…


Lundi 7 mai à 17h

C’est arrivé une nuit d’Henry Barakat (Hadatha Zata Layla, 1954)
avec Hoda Soltan, Mohsen Sarhan, Kamal Al Shennawi, Aida Kamel, Abdelrahim El Zarakany, Hind Rostom, Zaki Ibrahim, Thuraya Salem
Histoire : Fathi Abou El Fadl
Scénario : Henry Barakat
Musique : Mahmoud El Sherif, Ahmed Sedky, Mohamed Al Qasabji

Hamdy, un jeune homme riche, épouse Aïda, une fille pauvre, malgré l’opposition de son père. Ils vivent heureux jusqu’au jour où Aïda fait une très mauvaise rencontre : alors qu’elle vient de faire du shopping avec l’une de ses amies et qu’elle retourne chez elle, un homme en voiture s’arrête à sa hauteur. Celui-ci prétend que son mari a eu un accident et il lui propose de la conduire sur le lieu du drame. Elle accepte. Sur la route, l’homme bifurque brusquement et arrête son véhicule dans un endroit désert. Il se jette sur elle…
Entre temps Hamdy s’inquiète de l’absence de sa femme. Il prévient la police. Aïda reparaît enfin. Mais quand il apprend ce qui s’est passé, il demande le divorce. Seule, abandonnée, la jeune femme est décidée à se venger. Elle veut retrouver son agresseur…


Dimanche 6 mai à 19h30

Le Millionnaire d'Helmy Rafla (El Millionaire, 1950)
avec Stephan Rosti , Zinat Sedki, Soad Mekawy, Serag Mounir, Ismaël Yassin, Nour El Demerdash, Farid Shawki, Wedad Hamdy, Ryad El Kasabgy, Camilia, Ahmed Darwich, Hussein Issa
Scénario : Anwar Wagdi, Abou Al Seoud Al Ibiary, Mamoun Al Shinnawi
Musique : Izzat Al Gahely et Mohamed Al Bakar
appréciation : 4/5


Assim El Isterliny est un millionnaire despotique et jaloux. Ses gardes ont capturé un homme qu’ils avaient surpris en compagnie de sa femme Camilia. Fou de rage, Assim le tue de plusieurs coups de pistolet (On apprendra plus tard que le pistolet était chargé à blanc et que l’homme est en réalité le frère de sa femme). Ses gardes lui conseillent de se cacher le temps que les choses s’apaisent. Il se rend dans un cabaret où se produit un artiste du nom de Gamiz. L’ombrageux millionnaire se rend compte que l’individu est son parfait sosie. Il a une idée : il propose à Gamiz de prendre sa place quelque temps. Le pauvre chanteur accepte, séduit par la perspective de vivre dans le luxe et l’oisiveté.


Samedi 5 mai à 14h

Prends Garde à Toi, Ami de Mohamed Abdel Aziz (Lak Youm Ya Baih, 1984)
avec Mahmoud Abdel Aziz, Lebleba, Eman, Abu Bakr Ezzat, Zizi Mostafa, Salah Nazmi, Enaam Salosa, Ali El Sherif, Naima El Soghayar, Saïd Tarabik, Ibrahim Kadri
Scénario : Farouk Sabry
Musique : Mohamed Ali Soliman


Comédie. Morsi et Mamdouh sont deux amis qui travaillent dans la même agence de publicité. Ils partagent aussi la même passion pour les femmes. En plus de leurs épouses légitimes, ils entretiennent tous deux une relation adultère. La maîtresse de Mamdouh est Nana, le mannequin vedette de l’agence. Un jour, les deux hommes sont confrontés à une situation délicate : l’un et l’autre sont contraints de rentrer chez eux en sous-vêtements. Il leur faudra beaucoup d’ingéniosité pour étouffer la suspicion dans l’esprit de leurs femmes respectives. Après cette première « difficulté », d’autres surviendront et il sera de plus en plus compliqué aux deux maris volages de cacher leur infidélité…


Vendredi 4 mai à 19h30

L’Homme le plus courageux du monde d’Hassan El Seifi (Ashgaa ragel fil alam, 1968)
avec Tawfik El Deken, Amin El-Heinedy, Abbas Fares, Shweikar, Zinat Sedky, Nagwa Fouad, Mohamed Reda, Mohamed Shawky, Fifi Youssef, Khadiga Mahmoud, Zahrat Al Oula
Scénario : Anwar Abdallah et Hassan El Seifi
Musique : Saïd Mekawi et Mohamed Almogy


Comédie. Un homme, peu courageux et mal voyant, perd ses lunettes dans la rue. Il se retrouve nez à nez avec un lion qu’il confond avec un mouton. Il enferme l’animal dans l’échoppe d’un boucher…


Jeudi 3 mai à 17h

Le Fils du Forgeron de Youssef Wahby (Ibn el haddad, 1944)
avec Youssef Wahby, Madiha Yousri, Fouad Shafik, Olwiyya Gamil, Mahmoud El Meleigy, Mohamed Kamel
Scénario et dialogues : Youssef Wahby


Adaptation du roman de l’écrivain français Georges Ohnet, le Maître des Forges (1882)
Taha est le fils d’un simple ouvrier mais grâce à l’éducation qu’il a reçue, il a obtenu un diplôme d’ingénieur et est devenu chef d’entreprise. Il épouse la fille d’un aristocrate. Très vite, il comprend que sa jeune femme est un être égoïste qui n’a que mépris pour lui…


Mercredi 2 mai à 17h

L’espoir de ma vie de Seif El Din Shawkat (Amany Al Omr, 1955)
Saad Abdel-Wahab, Magda, Zahrat Al Oula, Abdel-Wareth Asr, Mimi Chakib, Mohamed Tawfik, Hussein Ismaël, Soliman Naguib, Salah Nazmi, Samia Roshdi, Wedad Hamdy, Ferdoos Mohamed
Scénario et dialogues : Seif El Din Shawkat, Abdel Wareth Asr, Hassan Tawfik
Musique : Saad Abdel Wahab et Mohamed Abdel Wahab


Drame sentimental. Sherif est un jeune avocat qui vit dans une maison appartenant à Taher Massoud, un riche homme d’affaires parti en voyage pour quelque temps. De son balcon, il peut voir la grande demeure qu’occupe son propriétaire. Ce dernier rentre enfin et Sherif découvre qu’il a une fille nommée Layla. Ils font très vite connaissance et ont souvent l’occasion de se rencontrer. Ils finissent par tomber éperdument amoureux l’un de l’autre. Alors que Sherif s’apprête à demander la main de Layla à son père, il découvre que la jeune fille est déjà promise à un autre homme. Fou de chagrin, Sherif trouve refuge à la campagne. Là, il fait la connaissance d’une jeune artiste peintre…