mardi 27 novembre 2018

Tout le monde veut aimer (El Kol Awez Yeheb, 1975)

الكل عاوز يحب 
ﺇﺧﺮاﺝ: أحمد فؤاد 


Ahmed Fouad a réalisé Tout le monde veut aimer en 1975
Distribution : Soheir Ramzy, Nour Al Sherif, Adel Imam, Hassan Hamed, Nabila El Sayed, Nadia Arslan, Ibrahim Saafan, Seif Allah Mokhtar, Medhat Gamal, Dina Abdallah, Mohamed Shawky, Gamal Ismail, Qadria Kamel, Motawa Owis, Ibrahim Kadri, Mazhar Abol Naga, Saleh Al-Eskandrani
Scénario : Yahya Al Leithi

Nabila El Sayed

Nour Al Sherif

Medhat Gamal et Hassan Hamed

Adel Imam et Mohamed Shawky

Soheir Ramzy et Ibrahim Saafan

Hassan Hamed et Adel Imam

Nadia Arslan


Nour Al-Sherif et Soheir Ramzy

Soheir Ramzy



Résumé

Ahmed, un playboy de la capitale, rend visite à son ami Abdel Salam, un instituteur qui réside à Fayoum. Il est accompagné par deux jeunes femmes, Diana et Maria. Celles-ci vont à l’hôtel tandis qu’Ahmed traverse la vile pour rejoindre Abdel Salam dans son école. En cheminant, il rencontre Layla. C’est le coup de foudre immédiat. Quand il retrouve enfin son ami, Ahmed lui raconte aussitôt ce qui vient de lui arriver. Abdel Salam lui conseille de ne pas tenter d’approcher à nouveau celle dont il est tombé amoureux. La jeune femme habite en face de chez lui et elle est étroitement surveillée par son cousin qui rêve de l’épouser bien qu’il soit déjà marié. Un détail qui a son importance : ce cousin, du nom de Massoud, est un commerçant prospère et une force de la nature qui effraie tout le monde par sa violence. Ahmed n’a cure de l’avertissement d’Abdel Salam. Il veut revoir Layla. Il pense écarter le danger en envoyant Massoud rencontrer ses deux amies, séduisantes et peu farouches, dans leur chambre d’hôtel. Pendant ce temps-là, il rejoint l’appartement d’Abdel Salam et se met à la fenêtre pour converser avec Layla. Malheureusement, Massoud est averti par le portier et il se rue avec ses hommes dans l’appartement de l’instituteur. Ahmed a juste le temps de fuir en s’accrochant à la gouttière. S’ensuit une course poursuite, à pied, en carriole, à cheval et même à dromadaire. Pour revoir sa bien-aimée, Ahmed a une idée : il se déguise en vieux professeur inoffensif. Massoud n’y voit que du feu et accepte la présence de ce vieillard dans l’entourage de sa cousine. De son côté, Abdel Salam ne reste pas inactif : il s’est rapproché de Maria, l’une des deux amies d’Ahmed tandis que la seconde, Diana, continue de s’occuper du redoutable Massoud A la fin, Ahmed retrouvera sa véritable identité et épousera Layla. Quant au cousin, il retournera auprès de son épouse. .



samedi 24 novembre 2018

Festival International de cinéma du Caire (Egypte)

مهرجان القاهرة السينمائي الدولي



La quarantième édition du festival international du cinéma du Caire a débuté mardi 20 novembre et se terminera le jeudi 29 novembre. Les organisateurs ont programmé plus de 160 films venant de 60 pays différents. 

Le festival a un nouveau président en la personne de Mohamed Hefzy, producteur et dirigeant de la société Film Clinic. Il succède à Magda Wassef dont les décisions et les choix avaient fait l’objet de sévères critiques en 2017 et en 2016.

 Cette édition offre donc un certain nombre de nouveautés. Mohamed Hefzy veut notamment remettre à l’honneur le cinéma arabe et ses représentants les plus jeunes et les plus innovants. C’est à cette fin qu’a été créé un tout nouveau prix : celui du meilleur film arabe. Les organisateurs ont voulu aussi promouvoir les œuvres réalisées par des femmes du monde arabe. Lors de cette quarantième édition, neuf d’entre elles présenteront un film.
Enfin le festival rendra un hommage à l’écrivain Ihsan Abdul Quddus qui aurait cent ans cette année. Un grand nombre de ses romans ont été adaptés au cinéma et il a écrit aussi de nombreux scénarios originaux. Quatre adaptations de ses œuvres seront projetées dans des versions restaurées.  

L’acteur Hassan Hosny (né en 1931) sera lui aussi honoré pour sa longue carrière au cinéma, à la télévision et au théâtre.

vendredi 16 novembre 2018

A la télé : le film du jour (Rotana Classic du 16 au 30 novembre)

 روتانا كلاسيك


Ma sélection personnelle parmi les films diffusés par la chaîne Rotana Classic. Les horaires donnés sont ceux de l'après-midi ou de la soirée (heure de Paris). La plupart des films sont ensuite rediffusés le lendemain matin. Je m'efforce de choisir des films qui n'ont pas encore fait l'objet d'une présentation sur ce blog sans nécessairement prendre en compte leurs qualités artistiques.


Vendredi 30 novembre à 18h30

Kit Kat de Daoud Abdel Sayed (1991)
avec Mahmoud Abd El-Aziz, Sherif Mounir, Aida Reyad, Amina Risk, Salah Sadeq, Sherif Mounir, Ali Hassanein, Najah Al Mujy, Nadia Shams Eddin, Galila Mahmoud, Amel Ibrahim, Jihad Nasr
d’après une histoire d’Ibrahim Aslan
Musique : Rageh Daoud, Saïd Mekawi, Saïd Hejab, Salah Gahin, Ibrahim Ragab, Mahmoud Abdel Aziz
figure dans la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps


Comédie sociale. Sheikh Hosny est un homme aveugle qui vit avec sa mère et son fils dans le quartier de Kitkat à Giseh. Pour oublier ses malheurs, il passe toutes ses nuits à fumer de la marijuana en compagnie d’amis. Malgré son handicap, il a un rêve : conduire une moto. Quant à son fils Youssef, il voudrait partir en Europe pour trouver du travail.


Jeudi 29 novembre à 16h

Sans Rendez-Vous d’ Ahmed Diaa Eddine (Men Gheir Ma'ad, 1962)
avec Moharam Fouad (Kamal), Soad Hosny (Salwa), Nadia Lotfi (Nadia), Mohamed Sultan (Wahid), Khayria Ahmed (Fatima), Zouzou Madi (la mère), Fakher Fakher (l’oncle), Mimi Chakib (la tante)
Scénario et dialogues : Youssef Issa
Musique : Baligh Hamdy, Mohamed Al Mogi, Fouad El Zahry


Romance. Salwa, Nadia et Fatima sont trois sœurs. Leur père est mort et elles vivent dans une grande maison avec leur mère, leur oncle et leur tante. La situation financière de la famille n’est guère brillante et la mère de famille voudrait marier ses trois grandes filles au plus vite. Fatima, l’aînée est déjà promise à un entrepreneur, fortuné mais énorme. En attendant, la veuve décide de louer le petit chalet qui se trouve dans sa propriété, juste en face de la villa que la famille occupe. C’est Wahid, un jeune artiste peintre très riche, qui s’y installe. Salwa, la plus jeune des trois filles, tombe aussitôt sous le charme de leur locataire mais lui n’est attiré que par Nadia. La situation se complique quand Kamal, un chanteur ami de Wahid, tombe lui aussi amoureux de Nadia…


Mardi 27 novembre à 16h

Zanuba d'Hassan El Seifi (1956)
avec Samia Gamal, Chukry Sarhan, Mahmoud Ismail, Stephan Rosti, Zaki Mohamed Hassan, Mohsen Sarhan, Stephan Rosti, Abdel Wareth Asr, Samira Ahmed, Mohamed Tawfik, Reyad El Kasabgy, Abdel Moneim Ismaïl, Ferdoos Mohamed, Hassan Fayek, Nadia Gamal
Scénario : Mahmoud Ismaïl
Musique : Attya Sharara

Thriller. Attya est le chef d’un gang spécialisé dans le cambriolage et le trafic de drogue. Dans la bande, il y a Zanuba, une danseuse qui a été sa maîtresse mais depuis quelque temps, il la délaisse car il est tombé amoureux d’une jeune fille de son quartier, Nana’a. Celle-ci est fiancée à son cousin, un soldat qui part avec son régiment sur le front en Palestine. Ce départ arrange bien les affaires d’Attya. Pour conquérir la jeune fille, lui et ses complices mettent à exécution un plan diabolique. Ils approchent le frère de Nana’a et Zanuba est chargée de le séduire. Le garçon offre peu de résistance aux charmes de la danseuse. Il ne sait pas qu’il est tombé dans un piège… 


Lundi 26 novembre à 22h

Mon Coeur me Guide d'Anwar Wagdi (Kalbi Dalili, 1947)
avec Laïla Mourad, Anwar Wagdi, Stephan Rosti, Zouzou Chakib, Bashara Wakim, Hassan Fayek, Farid Shawki, Saïd Abou Bakr, Abdel Aziz Al Ahmed, Abdel Hamid Zaki, Mohamed Kamel, Menassa Fahmy, Ismaïl Yassin, Reyad El Kasabgy, Mahmoud Shoukoko
Scénario : Aboul Seoud Al Ebiary
Musique : Mohamed Al Qasabji et Mohamed Fawzi


Comédie musicale. La police est avertie qu’une fille doit arriver par le train au Caire avec une valise remplie de drogue. Les enquêteurs ont la description précise de la criminelle. A la gare, ils font le guet. Des hommes appartenant à un gang sont aussi présents pour récupérer la fille et son précieux bagage. Quand le train arrive à destination, la complice des gangsters remarque tous ces policiers sur le quai. Elle parvient à disparaître dans la foule. Laïla, une jeune étudiante, descend du train. Elle correspond au signalement donné aux enquêteurs. Ils l’arrêtent. ..


Dimanche 25 novembre à 16h

Le Fils de Hamido de Fateen Abdel Wahab (Ibn Hamidu, 1957)
avec Ismaïl Yassin, Hind Rostom, Ahmed Ramzy, Abd El Fatah El Quossary, Zinat Sedki, Tawfik El Deken, Nelly Mazlom, Hassan Hamed, Soad Ahmed, Reyad El Kasabgy, Nemat Mokhtar, Rashad Hamed, Hassan Atla, Abdel Ghani El Nagdi
Scénario et dialogues : Abbas Kamel
Musique : Attya Sharara


Comédie. Ibn Hamido est un pêcheur et avec son collègue Hassan, il a décidé de pêcher dans une zone située près de Suez. Cet endroit est le cadre d’un trafic de drogue important. Ils font la rencontre de deux sœurs, Aziza et Hamida, et ils louent une chambre dans la maison du père des deux jeunes filles. Naturellement, l’amour naît entre les quatre jeunes gens et on parlerait déjà de mariage sans un certain Abaas Effendi qui souhaite épouser Aziza. Pour se débarrasser des deux garçons, le rival d’Hassan cache de la drogue dans leurs affaires et il appelle la police...


Samedi 24 novembre à 16h


Chagrin d'amour de Salah Abou Seif (Lawet el hub, 1960)
avec Shadia, Omar Sharif, Ahmed Mazhar, Salwa Ezz Eddin, Shafiq Nour El Din, Esmat Mahmoud, Abdel Ghany El Nagdi, Aziza Helmy, Thuraya Fakhry, Abdel Moneim Ismaïl, Kamal Anwar, Abdel Azim Kamel, Saïd Khalil, Layla Karim
Scénario : Salah Abou Seif, Galil El Bendary, El Sayed Bedeir
D’après le roman d’Emile Zola, la Bête Humaine
Musique : Fouad El Zahry


Drame sentimental. Mahmoud est un conducteur de train. Il est marié à Amal. Un jour, il doit partir pour une mission qui le tiendra éloigné un certain temps de la ville. Il charge son collègue Hassan de prendre soin de sa femme. La complicité entre l’ami et l’épouse est immédiate, une complicité qui au fil des jours se change en passion amoureuse.


Vendredi 23 novembre à 22h

Le Chauffeur de Madame d’Hassan Ibrahim (Sawak el Hanem, 1994)
avec Ahmed Zaki, Sanaa Jamil, Adel Adham , Sabrin, Sherein Seif El Nasr, Abla Kamel, Mamdouh Wafi, Qadria Kamel, Nadia Rafiq, Ashraf Al-Selehdar, Mohamed Gibril, Mousa Salem, Ahmed Samy, Abdallah Fouad Farghaly, Hamdy Youssef, Sabah Mahmoud
Scénario : Youssef Gohar
Musique : Mokhtar El Sayed, Baha’ Jahin, Irahim Ragab, Entasar Abdel Fattah, Ahmed Zaki


Madame Latifa est une descendante de la famille royale. Elle reste nostalgique du temps passé et rêve d’un retour de la monarchie. Dans sa maison, elle exerce une autorité impitoyable sur son mari, ses deux enfants et tout son personnel. Un jour, son chauffeur, excédé par les remontrances continuelles dont il fait l’objet, quitte brusquement son service. Il est remplacé au pied levé par Ahmed, un modeste chauffeur de taxi. Le premier essai est concluant : il devient le chauffeur attitré de la famille. Mais l’arrivée d’Ahmed va provoquer de nombreux remous au sein du petit monde bien ordonné de Madame Latifa. Ainsi, Afkar, la fille de la maison, tombe amoureuse de lui. Situation bien embarrassante pour le jeune homme : il est déjà épris d’une voisine à qui il a promis le mariage…


Mercredi 21 novembre à 16h

Monsieur Omar de Niazi Mostafa (Si Omar, 1941)
avec Zouzou Chakib, Naguib Al Rihani, Mohamed Kamal El Masry, Abd El Fatah El Kosary, Mimi Chakib, Stefan Rosti, Mary Moneib, Victoria Hobeika, Rashad Hamed, Violet Sidawi, Badyah Sadek, Abdel Aziz El Gahely, Ali Abdel Kader, Fouad El Rachidi, Ali Abd El Al, Eskandar Menassa
Scénario : Naguib Al Rihani et de Badie Khairy d’après la pièce du premier Si j’étais beau (1938).
Musique : Mohamed Hassan Al Shugai, Riad Al Sonbati, Badyah Sadek, Ibrahim Hussein, Mohamed El-Kahlawy
appréciation : 3/5
 

Gaber Afendi est un modeste employé travaillant dans l’exploitation agricole du très puissant Omar Al Alfy. Un jour il découvre dans les comptes du domaine de nombreuses irrégularités. Il en informe la direction. On le licencie aussitôt. Gaber décide de monter au Caire pour trouver du travail. Dans le train il rencontre une jeune femme très séduisante qui est frappée par sa ressemblance avec Omar Al Alfy. Ce dernier est parti pour un long séjour en Inde. Avec l’aide de ses complices, elle entreprend d’exploiter cette similitude. Elle introduit Gaber dans la famille d’Omar pour s’emparer de sa fortune.


Mardi 20 novembre à 16h

La Mecque d’Ahmed El Tokhy (bayt allah al haram, 1957)
avec Omar El Hariri, Berlanty Abdel Hamid, Abbas Farès, Hussein Riad, Fouad El Tokhy, Elham Zaki, Kamal Abbas, Sayed El Arabi, Zizi Al Badraoui, Khaled El Agabany, Hosna Soliman, Naïma Wasafi, Hassan Al Adib
Scénario : Fouad El Tokhy et Ahmed El Tokhy
Musique : Aïcha Hassan

Légende. Abraha est un général qui a conquis l’Arabie du sud et qui s’est autoproclamé roi. Il vit fastueusement entouré de toute une cour. L’année même de la naissance de Mohamed, Abraha projette d’entrer dans la Mecque et de détruire la Kaaba avec des éléphants (Cet épisode est relaté dans le Coran.). Face à lui, il n’y a que le vieil Abd Al Muttalib, le grand-père du prophète, et ses hommes. Mais Zahra, sa propre fille, va s’opposer à son dessein diabolique.


Lundi 19 novembre à 16h

Les Trois Mousquetaires de Togo Mizrahi (el Foursan el Thalathah, 1941)
avec Fawzi El Gazaerli, Ehsane El Gazaerli, Bishara Wakim, Hassan Rashid, Alfred Haddad, Ahmed Elhaddad, Hisen El Mileagi, Akela Rateb, Lotfy El Hakim
Scénario : Togo Mizrahi
Dialogues : Badie' Khairy
appréciation : 3/5
 

Bahbah, Shiha et Sankar sont trois collègues travaillant pour le même journal. Pour échapper à son épouse despotique, Bahbah feint d’être malade et entraîne ses deux camarades dans un hôtel loin de la capitale pour quelques jours de repos. Là, ils rencontrent Husnia, accompagnée de son oncle. Cette jeune femme séduisante est à la recherche d’un homme riche afin de l’épouser. L’oncle est persuadé que cet homme-là est Bahbah. C’est le point de départ d’une série de quiproquos où chacun prétend être ce qu'il n'est pas. L'arrivée surprise de l'épouse de Bahbah à l'hôtel va encore compliquer la situation.


Dimanche 18 novembre à 18h30

Jeunesse Très Folle
de Niazi Mostafa (Shabab magnoun geddan, 1967)

avec Soad Hosny, Mimi Chakib, Samir Sabri, Samir Ghanem, George Sedhom, Ahmed El Deif, Ahmed Ramzy, Shahinaz Taha, Hoda Farid, Nawal Fahmy, Ibrahim Zada
Scénario : Abdel Hay Adib et Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique : Hussein El Sayed et André Ryder


Comédie musicale avec les Trois Lumières du Théâtre. Madiha est une jeune étudiante à l’Institut des Arts et de la Comédie. Les circonstances vont la conduire à se déguiser en garçon pour pouvoir jouer dans l’orchestre monté par ses trois frères. Ils se produisent dans un club où ils retrouvent tous leurs fans. Parmi eux, il y a la fille du propriétaire de l’établissement. Elle est tombée amoureuse de Madiha et veut l’épouser.


Samedi 17 novembre à 22h 

Le Passage des Miracles d'Hassan Al Imam (zoqaq el madaq, 1963)
avec Shadia, Salah Kabil, Hassan Youssef, Youssef Shaban, Samia Gamal, Hussein Riad, Aqeila Rateb, Abdel Moneim Ibrahim, Abdel Wareth Asr, Tawfik El Deken, Mohamed Reda, Thoraya Helmy, Adli Kasib, Hussein Ismaïl, Mohsen Hassanein, Hassan El Baroudy, Mahmoud Shoukoko, Hamed Morsi
Scénario et dialogues : Saad Eddin Wahba
Musique et chansons : Hussein El Sayed, Mohamed Al Mogi, Fathy Qoura, Ali Ismaïl

 
D'après un roman de Naguib Mahfouz
. L’histoire se déroule pendant la seconde guerre mondiale alors que l’Egypte est toujours occupée par les Britanniques. Hamida vit avec sa mère dans une rue pauvre du Caire. Abbas le coiffeur souhaiterait l’épouser mais il est trop pauvre. Alors pour accroître ses revenus et obtenir la main de la jeune fille, il se résigne à travailler dans un camp militaire britannique. Malheureusement, Hamida est séduite par Farag, un personnage corrompu. Elle disparaît. Abbas part à sa recherche.


Vendredi 16 novembre à 22h

La ruelle du Bergwan d’Hussein Kamal (Harat Borgwan, 1989)
avec Nabila Obeid, Ahmed Abdelaziz, Youssef Shabaan, Hamdy Gheith, Noha El Amrousy, Adawy Gheith, Fouad Khalil, Aziza Rached, Youssef Aïd, Ahmed Abou Abya, Hanem Mohamed, Sana Soliman
Scénario et dialogues : Mostafa Moharam
D’après une histoire d’Ismail Waly Eddin
Musique : Ammar El Sherei


Drame. Zinat est une jeune femme qui vit dans un appartement délabré avec la famille de son mari. Ce dernier est un individu peu recommandable, sale et toujours ivre. Un jour, Zinat le surprend avec sa maîtresse. Ils divorcent et Zinat doit quitter l’appartement. Elle se retrouve seule, sans travail et sans un sou : son ex-mari lui a volé toutes ses économies. Heureusement, elle trouve un travail dans une grande blanchisserie appartenant à Maître Saïd. Medhat, le directeur de l’établissement, est très vite attiré par sa nouvelle employée. Celle-ci, peu sensible au charme de son patron, repousse fermement ses avances incessantes…


lundi 12 novembre 2018

Les Journées Cinématographiques de Carthage (Tunisie)


أيام قرطاج السينمائية 2018


La 29ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) s’est conclue samedi dernier avec la remise des prix décernés par les deux jurys du festival. Le cinéma égyptien a été distingué dans les catégories  longs-métrages documentaires et longs-métrages de fiction.

Pour les documentaires, deux films :

- Tanit d’Or : AMAL de Mohamed Siam. Le parcours chaotique d'une adolescente révoltée dans l'Egypte post Moubarak.

- Tanit d’Argent : YOU COME FROM FAR AWAY de Amal Ramsis. L'histoire familiale d'un Palestinien qui a participé à la guerre d'Espagne en 1936.

Pour les oeuvres de fiction, un seul film :

-Tanit d'Argent : YOMEDDINE de A.B Chawky. Un lépreux et un orphelin traversent l'Egypte à la recherche de leur famille.

Le Tanit d'or a été remporté par un film tunisien, FATWA de Mahmoud Ben Mahmoud.


Soirée de clôture du festival : sur le tapis rouge
par Mosaïque FM
Après une musique d'introduction un peu pénible, déclarations de quelques stars invitées

dimanche 11 novembre 2018

Les réalisateurs : Kamal El Sheikh (1919-2004)


كمال الشيخ

Kamal El Sheikh commence à travailler dans le cinéma en 1939 comme monteur pour les studios Misr. Il devient réalisateur dix ans plus tard. Il signe son premier film La Maison n°13 en 1952 avec dans le rôle principal Faten Hamama. D’emblée y éclatent son talent et sa rigueur mais c’est avec son troisième film, Vie ou Mort, sorti en 1954 qu’il s’affirme aux yeux de la critique et du public comme un cinéaste de premier plan. Il réalisera une trentaine de longs-métrages parmi lesquels on compte des adaptations d’œuvres littéraires (notamment deux de Naguib Mahfouz), des thrillers (dans les années cinquante et soixante) et des drames plus politiques (dans les années soixante-dix).


Quatorze films de Kamal El Sheikh ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog.


La Maison n°13 (Al-Manzel Raqam 13, 1952)
avec Faten Hamama (Nadia, la fiancée de Sharif Kamal), Imad Hamdy (Sharif Kamal), Lola Sedky (Sonia Chahine, la maîtresse du docteur Assim Ibrahim), Mahmoud El Meleigy (le docteur Assim Ibrahim), Tawfik Ismail (Saber Amin), Serag Mounir (l’enquêteur), Ferdoos Mohamed (la mère de Sharif Kamal), Wedad Hamdy (la femme de chambre de Nadia), Zaki Ibrahim (le père de Nadia), Fawzia Mostafa (l’infirmière), Alia Ali (la danseuse), Omar Al Gizawi (le serviteur de la victime)
Une histoire de Kamel Attya et de Kamal El Sheikh
Scénario et dialogues : Ali El Zorkani
Production : les Studios Misr
appréciation : 4/5


Thriller. Un homme arrive en voiture près d’une villa isolée. Il se gare devant le portail et sort de son véhicule. Il gravit les marches qui mène jusqu’à la porte d’entrée. Il sort une clé de sa poche et l’introduit dans la serrure. La porte s’ouvre, il entre. L’individu se retrouve face à un autre homme qui lit son journal. Il l’abat de plusieurs coups de revolver. On retrouve dans son lit le meurtrier qui vient de se réveiller. Il s’appelle Sharif Kamal et il vit avec sa mère dans un grand appartement. On comprend que la scène du meurtre était un rêve. Mais Sharif reste troublé par ce rêve étrange dont les moindres détails lui sont restés en mémoire. Son malaise s’accroît quand il s‘aperçoit qu’il est sérieusement blessé à la main.
Sharif rejoint sa fiancée, la jeune et jolie Nadia et ils se rendent ensemble chez un bijoutier pour acheter un collier. De retour chez la jeune fille, ils retrouvent son vieux père avec qui Sharif échange quelques paroles avant de retourner à son bureau. C’est lors de cette conversation que le futur marié découvre qu’il a dans la poche de sa veste une clé qui ne lui appartient pas. Un peu plus tard, dans un café, il aperçoit une femme dont le portrait ornait l’un des murs de la maison de son rêve. L’inconnue quitte l’établissement et Sharif décide de la suivre. A son grand étonnement, elle se rend dans le cabinet médical de son psychiatre, le docteur Assim Ibrahim. Ce médecin le soigne depuis un certain temps pour une maladie nerveuse et ils sont devenus amis. A l’intérieur du cabinet, Sharif est accueilli par son médecin mais plus trace de la jeune femme. Sharif explique la raison de sa présence puis le docteur Assim Ibrahim lui présente une autre jeune femme qui porte les vêtements de celle que Sharif poursuivait mais le visage n’a rien avoir avec celui du portrait entrevu dans son rêve. En fait, ce que ne sait pas le jeune ingénieur, c’est qu’il est totalement manipulé par son médecin. C’est ce dernier qui par hypnose lui a ordonné de s’introduire chez un homme pour le tuer. Pour quelle raison ? Le docteur Assim Ibrahim entretient une relation amoureuse avec Sonia, une danseuse qui vit en couple avec la victime, un homme très riche qui a souscrit une assurance vie au bénéfice de sa jeune maîtresse. Pour récupérer le magot, le docteur Assim Ibrahim et Sonia ont décidé de supprimer cet homme et c’est ainsi que le psychiatre a eu l’idée d’utiliser son patient.
De retour à son bureau, Sharif tombe sur une revue qui présente en couverture, le visage vu en rêve. Il sait désormais que cette femme existe vraiment et qu’elle est danseuse. Avec son médecin, Sharif se rend dans le cabaret où elle se produit. C’est ainsi qu’il fait sa connaissance tandis que le docteur et Sonia feignent de se rencontrer pour la première fois.
Le lendemain, Sharif et Nadia se marient mais la fête est à peine commencée que le nouveau marié est arrêté et conduit dans la maison où a eu lieu le crime. L’y attend l'enquêteur qui procède au premier interrogatoire et qui l’informe des charges qui pèse contre lui…


Notre avis : un thriller hitchcockien réalisé par un grand styliste, une oeuvre envoûtante servie par des acteurs exceptionnels. En s’inspirant du film noir américain, Kamal Et Sheikh rompt avec une certaine tradition du cinéma égyptien dont les genres de prédilection étaient jusque alors le mélodrame, la comédie et la comédie musicale. Dès ce premier film, le jeune cinéaste s’affirme comme un artiste singulier, prodigieusement doué, ce que ses œuvres suivantes confirmeront avec éclat.


Complot (Muamara, 1953)
avec Madiha Yousri, Zaki Ibrahim, Amina Nour Eddin, Samia Roshdi, Rushdy Abaza, Serag Mounir, Mohamed El Sabaa, Soad Ahmed, Adli Kasseb, Zeinab Sedky, Abdel Ghany Kamar, Abdel Rahim El Zarakany, Ali Abd El Al, Abbas Rahmy, Waguih Al Atrache, Yehia Chahine
Scénario : Ali El-Zorkani


Après la mort de son père, Amina, une jeune femme simple et honnête, doit trouver du travail. Elle est embauchée comme secrétaire par Mourad, un jeune chef d’entreprise. Ce dernier est tout de suite séduit par sa nouvelle employée au point qu’il envisage de l’épouser. Mais c’est sans compter Salwa la cousine de Mourad. Elle aussi aurait voulu devenir la femme du jeune chef d’entreprise pour profiter de sa fortune. Salwa parvient à mettre de son côté le père de Mourad qui exige le licenciement d’Amina. Mourad est obligé de s’exécuter mais sa passion pour la jeune femme est toujours aussi vive. Il décide de l’épouser. Le jour du mariage, son père exprime sa colère en présence d’Amina. Cette dernière est bouleversée par l’hostilité du vieil homme. Peu après, la santé d’Amina se détériore brutalement. Elle perd la vue. Pendant ce temps-là, Salwa et sa mère poursuivent leurs manœuvres contre la jeune mariée. Elles font croire qu’Amina trompe son mari grâce à la complicité d’un ami qui accepte d’endosser le rôle d’amant…


Vie ou Mort (Hayat Aw Mowt, 1954)
avec Imad Hamdi (Ahmed Ibrahim), Youssef Wahby (le chef de la police), Madiha Yousri (la femme d’Ahmed), Abdel Kader Al Maseri (le directeur de l’entreprise), Hussein Riad (le pharmacien), Rushdy Abaza (un policier), Doha Amir (Samira), Abdel Moneim Basioni (l’assistant du pharmacien), Tawfik Sadek (l’agent de police), Rashwan Mustafa (un policier), Soad Fawzy (la femme infidèle), Abdel Moneim Ismaïl (le mari trompé), Adli Kasseb (un officier de police), Rafeaa El Shal (la belle-mère d’Ahmed), Abdel Badie El Arabi (le beau-père d’Ahmed), Hassan Abou Zeid (un ivrogne), Mohsen Hassanein (l’amant), Shaladimo (le voleur)
Scénario : Ali El Zorkani et Kamal El Sheikh
Production : Assia Dagher


Apparaît à la onzième place dans la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps. Présenté au festival de Cannes en 1955.
Un homme malade perd son emploi et reste seul avec sa petite fille. Victime d'une attaque, il envoie l'enfant lui acheter le médicament dont il a besoin dans une pharmacie à l'autre bout de la ville. C’est quand la fillette est déjà repartie avec la potion, que le pharmacien s’aperçoit qu’il a commis une erreur dans le dosage, faisant du médicament un poison mortel. Il faut retrouver l’enfant et son père au plus vite…


Amour et Exécution (Hub wa idam, 1956)
avec Imad Hamdi (Magdi Shaker), Samira Ahmed (Amira), Mahmoud El Meleigy (Morsi, l’amant de la belle-mère d’Amira), Aida Helal (Souad, la belle-mère d’Amira), Wedad Hamdy (Jamila, la servante de la voisine), Adly Kasseb (le procureur général), Abbas Fares (le père d’Amira), Amina Rizk (la mère d’Amira), Aziza Helmy (l’infirmière), Fattoh Nashaty (le médecin), Amal Wahid (Zakia, la voisine)
Scénario et dialogues : Mohamed Kamel Hassan Mouhami 
Musique : Abdel Aziz Amer et Mohamed Kamel Hassan Mouhami


Thriller. Amira vit avec sa mère atteinte d’une maladie incurable. Son père les a quittées pour épouser Souad, une ancienne danseuse. Le vieil homme ne sait pas que cette femme ne l’aime pas mais qu’elle est uniquement intéressée par sa fortune. Elle a aussi un amant, Morsi, qu’elle fait passer pour son frère. L’état de santé de la mère d’Amira se dégrade et il faut absolument trouver de l’argent pour payer les soins supplémentaires. Amira décide de s’adresser à son père. Quand elle arrive chez lui, il est en compagnie de sa nouvelle épouse et du « frère » de celle-ci. Le ton monte très vite, le père refuse de donner quoi que ce soit. Furieuse, Amira quitte l’appartement en lançant des paroles menaçantes. Morsi comprend très vite le parti qu’il peut tirer de la situation : il va pouvoir se débarrasser définitivement du mari de sa maîtresse en faisant accuser la fille de celui-ci…


L’Etranger  (Al Gharib, 1956)
avec Magda (Yasmina), Yahia Chahine (Gharib), Mohsen Sarhan (Mahrez), Hazem Ezzat (Gharib enfant), Kamal El Shennawy (Anwar), Zahrat Al Oula (Layla), Hussein Riad (Kamal Al Haj), Serag Mounir (Al Sawalhi), Abdel-Wareth Asar (le serviteur), Ehsan Sherif (la gouvernante), Salah Nazmi (le médecin), Nabil Al Ashri (Mahrez, le fils de Kamal Al Haj enfant), Nawal Mustafa (Yasmina la fille de Kamal Al Haj enfant) 
Scénario : Hussein Helmy El Mohandes 
Adaptation du roman Les Hauts de Hurlevent d’Emily Bronte (1847) 
Musique : André Ryder 
Production : les films Yahia Chahine 


Kamal Al-Haj a recueilli un petit orphelin du nom de Gharib. Il l’installe dans son domaine, bien décidé à l’élever comme ses deux enfants, Mahrez et Yasmina. Très vite, Gharib sait se rendre utile et il s’occupe notamment des chevaux de la propriété. Kamal Al Haj manifeste confiance et affection à l’égard de son petit protégé, ce qui déplaît à son fils Mahrez. Ce dernier ne cesse de multiplier des marques d’hostilité à l’égard de Gharib à tel point que son père doit le punir. Mahrez ne supporte plus la situation : il demande à son père de partir en pension, loin du domaine familial. Les années passent. La complicité entre Gharib et Yasmina n’a cessé de croître. Ils font ensemble de longues promenades à cheval et la jeune fille veille sur l’éducation de son compagnon en lui faisant découvrir le monde de la poésie et de la littérature. Mahrez n’est toujours pas revenu au domaine. Il est parti à l’étranger pour terminer ses études supérieures. Malheureusement, la santé de Kamal Al Haj décline. Il meurt subitement. Mahrez reparaît. Il est accompagné d’un petit garçon : c’est son fils. La mère est morte. Dès qu’il revoit Gharib, il ne lui cache pas la haine qu’il éprouve toujours à son égard. Il refuse de lui serrer la main et quand vient l’heure du repas il exige qu’il aille manger avec les domestiques…


Le Pays des Rêves (‘ard al'ahlam, 1956)
avec Emad Hamdy (Ahmed), Madiha Yousri (Amina), Farid Shawqy (Omar), Serag Mounir (Abdel Sattar Bey, le père d’Amina), Tawfiq El Deken (l’associé d’Omar), Abdel Wareth Asar (Hadj Ali, le serviteur d’Abdel Sattar Bey), Wedad Hamdy (Afifa), Zaki Ibrahim (le père d’Ahmed), Fakher Fakher (le juge d’instruction), Fadia Ibrahim (la danseuse)
Scénario : Ali El Zorkani, Mahmoud Sobhy, Kamal El Sheikh
Production : El Sayed Sadek


Ahmed est ingénieur et il travaille à Assouan pour le grand propriétaire Abdel Sattar Bey. Celui-ci a une fille, Amina dont Ahmed est tombé amoureux. La jeune femme partage ses sentiments. Ils aimeraient se marier mais Abdel Sattar Bey refuse cette union car il souhaite qu’Amina épouse son cousin Omar. Alors, les deux jeunes gens décident de fuir Assouan pour vivre librement leur amour. Malheureusement, Omar a été informé de ce projet et il en a averti le père d’Amina qui parvient à rejoindre sa fille dans le train prêt à partir. Il la ramène de force à leur domicile et l’enferme dans sa chambre. Cet épisode a exténué le vieil homme et son cœur s’emballe. Omar comprend qu’il doit agir au plus vite : le mazloun qu’il avait convoqué vient d’arriver et il presse le père de signer le contrat de mariage. Tout se fait dans les règles, avec les témoins mais en l’absence d’Amina. Peu après, Abdel Sattar Bey s’éteint. Omar triomphe : il est le mari d’Amina et désormais, c’est lui le maître du domaine. Ahmed quitte Assouan et voyage un certain temps mais la mort de son père le contraint à revenir dans sa ville natale…


Terre de paix (Ard el salam, 1957)
avec Faten Hamama (Salma), Omar Sharif ( Ahmed), Abdel Salam Al Nabulsi (Hamdan), Tawfik El Deken (Khalid), Abdel Wares Asr ( Mazen), Fakher Fakher ( Abed), Ehsan Sherif (Rukaya)
Scénario : Helmy Halim et Ali El-Zorkani
Musique : Mohamed Al Mogi et Morsi Gamil Aziz


Drame. Ahmed est un jeune égyptien qui a rejoint les rangs de la résistance palestinienne pour lutter contre l’occupation sioniste. Lors d’une mission de sabotage sur un centre de ravitaillement en essence pour les avions de chasse israéliens, il est blessé à l’épaule. Il arrive tout de même à s’échapper et trouve refuge dans un village palestinien. Celui-ci abrite une petite communauté qui a fui les massacres perpétrés par les sionistes à Deir Yassin. Il est dirigé par le vieux Mazen. Ce dernier n’a pas été épargné par le malheur qui a frappé son peuple : sa femme et ses deux fils ont été tués sous ses yeux. Il ne lui reste que sa fille Salma. C’est elle qui prodigue les premiers soins à Ahmed tandis que les militaires israéliens investissent le village


Le Petit Ange (El Malak el Saghir, 1957)
avec Yahia Chahine (Mourad), Zubaida Tharwat (Doha), Hussein Riad (le grand-père de Doha), Karima (Hayam, la femme de Mourad), Youssef Wahby (Shaukat, le beau-père de Mourad), Mimi Shakib (Samia, la belle-mère de Mourad), Nazim Sharawy (le docteur Azim), Hussein Asar (le directeur de l’hôpital), Ferdoos Mohamed (Oum Saad)
Scénario : Hussein Helmy El Mohandes
Musique : Ibrahim Haggag


Doha vit avec son grand-père dans une grande villa entourée d’une jardin magnifique. La jeune fille répand autour d’elle affection et joie de vivre. Elle veut que tous ses proches soient heureux et vivent en bonne harmonie. Pourtant, elle souffre. Elle a perdu ses parents dans un accident de voiture et depuis il lui est impossible de quitter la propriété de son grand-père. Le monde extérieur l’effraie au plus haut point. Malheureusement, le vieil homme est contraint de vendre la villa à Mourad, un homme d’affaires. Il l’a caché à sa petite fille, craignant sa réaction. Le nouveau propriétaire est un homme bon et compréhensif : il sympathise immédiatement avec Doha…

Notre avis : Kamal El Sheikh est un très grand cinéaste, la toute jeune Thubaïda Tharwat a un charme indéniable mais ce film est une catastrophe. Trop de pathos avec des situations invraisemblables qui finissent par irriter le spectateur le plus bienveillant. Pour ne rien arranger, tous les personnages bêtifient à qui mieux mieux.


La Femme de la Maison (Sayyidat al-Qasr, 1958)
avec Faten Hamama (Sawsan), Omar Sharif (Adel), Ferdoos Mohamed (la tante de Sawsan), Stephan Rosty (Shafiq, l’intendant d’Adel), Zouzou Madi (Malik Hanem), Elham Zaki (Samar), Omar El Hariri (Docteur Mustafa, vétérinaire), Shafik Nour El Din (le Sheikh Abdoul Sattar), Eskandar Mansy (le directeur du domaine)
Scénario : Hussein Helmy Al Mohandes
Production : Hassan Ramzy et Les Films Misr International (Youssef Chahine)


Sawsan est une jeune orpheline qui travaille dans une entreprise d’import-export mais elle projette de faire des études de droit pour devenir avocate. Elle vit chez sa tante dans un modeste appartement. Un jour, de retour du bureau, elle casse une chaise du salon. Pour la remplacer, elle se rend à la salle des ventes où elle espère en trouver une à un prix raisonnable. Dans l’assistance, elle observe un jeune homme qui souhaite acheter un tableau en canevas représentant un paysage. Sawsan est tellement sidérée par la somme que l’inconnu a payée pour acquérir « l’œuvre d’art » qu’elle ne peut s’empêcher de faire un commentaire à haute voix. Le jeune homme l’ a entendue et lui demande de s’expliquer. Sawsan, nullement impressionnée, affirme que le tableau ne vaut pas le prix qu’il a atteint lors des enchères et qu’elle-même serait capable d’en réaliser un aussi bien pour un montant nettement moins élevé. Son interlocuteur lui donne dix jours pour réaliser un tableau en canevas qu’il s’engage à lui acheter. Au jour dit, Sawsan se présente chez l’inconnu avec son œuvre. Le jeune homme s’appelle Adel, il possède une immense fortune et habite dans un palace. C’est un Dom Juan qui aime s’amuser et multiplie les conquêtes féminines. Il est charmé par Sawsan et à sa seconde visite, il essaie de l’embrasser de force. La jeune orpheline s’enfuit, bien décidée à ne plus revoir son agresseur. Mais Adel est sincèrement tombé amoureux de Sawsan et il finit par la retrouver pour la demander en mariage. Les deux jeunes mariés passent leur voyage de noces à Alexandrie. A leur retour, Sawsan manifeste le désir de prendre en main la gestion de son foyer. Elle va vite déchanter : les « amis » de son mari ne tardent pas à reparaître et ils se comportent comme s’ils étaient chez eux…

Notre avis : dans les années cinquante, Omar Sharif et Faten Hamama sont devenus le couple mythique du cinéma égyptien. Ils se rencontrent en 1954 sur le tournage d’un film de Youssef Chahine, ils se marient et jouent ensemble dans de nombreux films. « La Femme de la Maison » est l’avant-dernier qu’ils tournent conjointement. Après une ultime collaboration artistique en 1960, Omar Sharif se consacrera à sa carrière internationale. Ce film reprend un thème fort prisé par le public populaire de l’époque : un jeune homme très riche s’éprend d’une jeune fille pauvre et pour la conquérir et la garder, il devra abandonner son existence dissolue et ses mauvaises fréquentations. Ce film ne fait pas partie des chefs d’œuvre de Kamal El Sheikh, l’un des plus grands réalisateurs du cinéma égyptien, même s’il a un charme indéniable du en grande partie à ses deux vedettes. Ce qui sauve aussi le film du cliché et du convenu, c’est le personnage incarné par Omar Sharif. Loin d’être un gentil prince charmant pour conte de fées moderne, il manifeste une personnalité complexe avec sa part d’ombre. C’est un être violent, impulsif, jouisseur, et au final assez inquiétant.


Pour Mon Amour (Min ajl hobi, 1959)
avec Farid Al Atrache (Wahid Hamdy), Magda (Wafaa), Layla Fawzy (Elham), Mahmoud El Meleigy (le gynécologue Saber Fahmy), Qadria Kamel (la nourrice), Mohamed Reda (un gynécologue), Ikram Ezzo (le fils adoptif de Magda)
Scénario : Salah Ezz El Din et Mohamed Othman
Musique : André Ryder
Chansons : Farid Al Atrache  
Production : les Films Farid Al Atrache


Wafaa est mariée à Wahid, un chanteur célèbre qui l’adore. Elle serait la plus heureuse des femmes si elle avait pu avoir un enfant. Malheureusement, elle n’est jamais tombée enceinte. Depuis quatre ans, elle est suivie par leur ami, le gynécologue Saber Fahmy, mais il semblerait que sa stérilité soit définitive. Pour combler le manque qu’elle ressent cruellement, elle a adopté un petit garçon. Wahid est conscient du mal être de sa femme et il s’en sent en partie responsable : sa carrière artistique ne lui permet pas de rester auprès d’elle autant qu’il le voudrait. Pour elle, il décide de prendre quelques jours de congé pour séjourner à Marsa Matruh, l’une des plus belles stations balnéaires d’Egypte. Ils sont accompagnés du docteur Saber Fahmy et d’Elham, leur ancienne voisine devenue une amie très proche. Le séjour est idyllique, le petit groupe s’entend à merveille et on passe de longues heures sur la plage. Un jour Wafaa fait la connaissance d’un petit garçon qui travaille à l’hôtel. Elle lui demande de la conduire au fameux « bain de Cléopâtre », un bassin naturel au milieu des rochers. Lors de la visite, une vague très puissante s’engouffre dans le bassin et entraîne le jeune garçon qui se noie. Wafaa échappe de peu à la noyade mais elle demeure profondément marquée par l’accident. Traumatisée, elle perd l’usage de ses jambes…

Notre avis : un drame inspiré qui mêle l’amour, la maternité et la mort. Toutes les scènes baignent dans une atmosphère crépusculaire à laquelle concourt la tonalité élégiaque des chansons composées et interprétées par Farid Al Atrache. Les rares instants de bonheur que vivent les personnages sont bien vite engloutis par le malheur qui ne leur laisse aucun répit. Le réalisateur a su éviter les grosses ficelles du mélodrame pour évoquer les épreuves de ses héros et son style d’une rare élégance rappelle celui du grand cinéaste américain Douglas Sirk. Magda et Layla Fawzy, les deux actrices qui entourent Farid Al Atrache font preuve d’un égal talent même si notre préférence va plutôt à la seconde. Celle-ci est sublime dans la très belle scène nocturne où pour la première fois son personnage se jette dans les bras du mari de sa meilleure amie.


Mon Seul Amour (Hubbi el Wahid, 1960)
avec Omar Sharif (Adel), Nadia Lutfi (Mona), Kamal Al Shennawi (Shukri), Shwikar (Aïda), Abdel Moneim Ibrahim (Raafat), Fakher Fakher (le procureur), Fatouh Nashati (le père de Shukri), Nazim Sharawi (le père de Mona) et Salwa Saïd (l’hôtesse)
Scénario : Ali El Zorkani et Sabri Ezzat
appréciation : 2/5


Mona a deux soupirants : Shukri, un ami de la famille qui la courtise depuis longtemps et Adel, un pilote d’avion. Son cœur penche très nettement pour ce dernier et malgré la sympathie que lui inspire Shukri, elle a toujours repoussé ses avances. De son côté, Adel doit calmer les ardeurs de Aida, une hôtesse de l’air qui lui voue une passion dévorante. Un jour, celle-ci s’introduit dans l’appartement du jeune homme tandis qu’il est dans la salle de bains. Il se prépare pour la réception que donne le père de Mona, réception durant laquelle seront annoncées officiellement leurs fiançailles. Le téléphone sonne. Aida décroche. C’est la future fiancée. L’hôtesse de l’air lui répond. Mona raccroche aussitôt.
Adel sort de la salle de bains et découvre Aida dans le salon. Ils ont une conversation très franche. Le pilote brise tous les espoirs de son amoureuse. Elle accepte tout de même de le conduire chez Mona. Sur la route, ils ont un terrible accident. L’un et l’autre sont transportés inconscients à l’hôpital. Pendant ce temps, Mona est mortifiée par l’absence d’Adel à leur réception et elle finit par accepter d’épouser Shukri. Quand quelques jours plus tard, Adel sort du coma, il téléphone aussitôt à Mona. Celle-ci ne lui laisse pas le temps de s’expliquer et lui annonce ses fiançailles avec son rival. 



Le Voleur et les Chiens (El less wal kilab, 1962)
avec Chukry Sarhan (Saïd Mohamed Mahran), Shadia (Noura), Kamal Al Shennawi (Rauf Alwan), Zein El Ashmawy (Alish Sidra, l’ancien complice de Saïd), Salwa Mahmoud (Naboui, la femme de Saïd), Adly Kasseb (Cheikh Alarah), Salah Gaheen (le marhand de vin), Ikram Izou (Sana, la fille de Saïd), Salah Mansour (le compagnon de cellule de Saïd), Samia Mohamed (la voisine de Noura), Fifi Youssef (une prostituée)
Scénario : Sabri Ezzat
D'après un roman de Naguib Mahfouz 
Musique : André Ryder
appréciation :5/5


Adapté de l'un des chefs d'oeuvre de Naguib Mahfouz. Une adaptation réalisée à peine un an après la parution du roman. 
Saïd est un voleur. Il est marié et a une petite fille. Il ne sait pas qu’Alish, son associé, entretient une liaison avec sa femme. Lors d’un cambriolage, Alish téléphone au commissariat pour dénoncer Saïd. Quand ce dernier sort de la maison, il est accueilli par la police. Les juges le condamnent à cinq années de prison. 
Saïd est libéré avant la fin de sa peine pour bonne conduite. Il retourne dans son quartier et se présente au domicile d’Alish et de son ex-femme. Il souhaite revoir sa fille mais celle-ci ne le reconnaît pas et prend peur quand il tente de l’embrasser. Bouleversé, Saïd renonce à faire valoir ses droits paternels. Désormais, il n’a plus qu’une idée en tête : se venger…


Notre avis : un chef d’œuvre. Un film hors norme, d’une beauté abyssale et d’une densité vertigineuse. Une histoire tragique contée avec une sobriété toute classique mais qui permet au réalisateur d’entrelacer considérations sociales, philosophiques et politiques sur la société égyptienne dix ans après la prise de pouvoir des officiers libres. Que dire de l’interprétation sinon que Chukry Sarhan et Shadia s’affirment ici comme les deux plus grands acteurs de leur génération. 


Miramar (1969)
avec Shadia (Zohra), Youssef Wahby (Taleb Marzouq), Youssef Shabaan (Sahran El Beheiry), Imad Hamdi (Amer Wagdy), Abdel Monem Ibrahim (Mahmoud Abou Abbas), Abu Bakr Ezzat (Hosny Allam), Abdul Rahman Ali (Mansour Bahi), Nadia El Gendy (Sofia), Nazim Sharawi (Général Ibrahim Bahi), Ismet Raafat (Mariana), Ahmed Tawfiq (Ali Bakir), Soheir Samy (Alia), Soheir Ramzy (Doria), Ibrahim Saafan (
Scénario : Mamdouh El Leithy
D’après le roman éponyme de Naguib Mahfouz publié en 1967
Musique : Michel Youssef
Production : Organisation générale égyptienne pour le cinéma


Zohra a fui son village car son grand-père voulait la marier à un vieil homme. Elle arrive à Alexandrie et trouve un emploi de femme de ménage à la pension Miramar dans le quartier Mahatet El Raml. Cet établissement est dirigé par Mariana. C’est feu le père de Zohra qui lui apportait des œufs et des poulets . Zohra fait la connaissance des clients de la pension mais aussi d’autres personnalités du quartier, comme Mahmoud Abou Abbas, le vendeur de journaux qui est tombé amoureux d’elle. 
Parmi les pensionnaires, il y a ceux qui résident à Miramar depuis déjà un certain temps et ceux qui font leur apparition dans la première partie du film. 
Les anciens sont Amer Wagdi, écrivain et journaliste proche du Wafd et Taleb Marzouk, un aristocrate, ancien ministre dont la révolution a confisqué toutes les propriétés. C’est un homme aigri qui n’a de cesse de harceler Zohra. 
Les nouveaux sont, par ordre d’apparition :Sarhan El Bahiry, Hosny Allam, Mansour Bahi 
Sarhan El Bahiry est un homme que la révolution a corrompu. Il travaille comme agent comptable dans une entreprise de textile et il fait partie de son conseil d’administration. Il est aussi membre du bureau politique de l’Union Socialiste (parti fondé en 1962 par Nasser). Il a une liaison avec une danseuse Sofia. Zohara l’intéresse beaucoup et il commence à tourner autour. Il la poursuit à tous les étages de la pension. La servante ne se montre pas insensible au charme du jeune homme. C’est le début d’une idylle.


Sur qui tire-t-on ? (Ala man Nutliq Al-Rasas, 1975)
avec Soad Hosny, Gamil Rateb, Mahmoud Yassine, Ezzat El Alayly, Magdi Wahba, Ahmad Tawfiq, Nabil El Dessouky, Ali Al Sharif, Adli Kasab, Wedad Hamdy, Hassan Abdin, Mahmoud El Zohairy, Kadreya Kadry
Scénario : Rafaat El Mehi 
Musique : Fouad El Zahry


Mostafa tire sur Rushdy, le dirigeant d'une entreprise de construction. Après son forfait, il prend la fuite. En traversant une rue, il est renversé par une voiture. C’est la même ambulance qui transporte à l’hôpital Mostafa et Rushdy. Adel, chargé de l'enquête, interroge Tahani, la femme de l’entrepreneur Au fil de ses investigations il découvre que Rushdy avait accusé Sami, l’un de ses ingénieurs d’être à l’origine de l’effondrement d’un immeuble et l’avait fait condamner à une peine de prison. Fait troublant : Sami est l’ancien fiancé de la femme de Rushdy. Adel veut alors comprendre ce qui unit Mostafa et l’ingénieur.