mercredi 16 mars 2022

Asmahan : année après année

 أسمهان


Amal Al Atrache, le vrai nom d'Asmahan,  naît le 25 novembre 1917 sur un bateau grec parti de Turquie et à destination du Liban.
Son père, Fahd Al Atrache (1875-1925) et sa mère, Alia Al Mundhir (1895-1967), accompagnés de leurs deux garçons, ont quitté précipitamment la Turquie pour rentrer en Syrie.
Fahd Al Atrache est un druze syrien et Alia Al Mundhir, une druze libanaise. Ils se sont mariés en 1908 ou 1909. Pour Fahd, c'est un deuxième mariage. Ils ont eu cinq enfants : Fouad, Farid, Amal, Anwar et Wedad. Les deux derniers meurent en bas âge.

Au premier plan, Farid, Amal, Fahd, Wedad

Fahd et sa famille retrouvent le Djebel El Druze, une région que la famille Al Atrache gouverne depuis 1879. A la tête du clan, on trouve Sultan Al Atrache, cousin de Fahd.   

En 1916, le chérif de la Mecque, Hussein Ben Ali, se soulève contre les Turcs, avec le soutien des Britanniques. L'année suivante, Sultan Al Atrache et ses hommes rejoignent les troupes arabo-britanniques pour combattre l'Empire Ottoman. On comprend pourquoi Fahd Al Atrache ne pouvait plus rester en Turquie sans mettre en grand danger sa vie et celle de toute sa famille. 


1925 :

En août, Sultan Al Atrache lance la révolution contre l'occupant français (en 1920, la SDN a donné à la France des mandats de protectorats sur la Syrie et le Liban.)

Fahd disparaît dans des circonstances inconnues. Pour échapper aux Français, Alia et ses trois enfants quittent la Syrie et s’installent au Caire. Ils trouvent un logement dans le vieux quartier d'El Fagala. Pour subvenir aux besoins de ses enfants, Alia effectue des travaux de couture et, grâce à sa formation de musicienne, elle chante en s'accompagnant du oud lors de fêtes privées.

Saad Zaghloul, le dirigeant nationaliste qui a été premier ministre de l'Egypte et qui est devenu président du parlement est un vieil ami du clan Al Atrache. Il intervient pour que toute la petite famille obtienne rapidement la nationalité égyptienne. 


1925-1931 :

Grâce à l'aide d'un bienfaiteur anonyme, la famille peut emménager dans un appartement plus luxueux. Farid et Amal sont scolarisés dans une école catholique française. Très vite, les deux enfants manifestent des dons exceptionnels en chant et en musique. Adolescent encore, Farid reçoit à leur domicile les plus grands auteurs et compositeurs de chansons de l'époque. C'est Farid Ghosn, un musicien libanais, ami de la famille, qui a permis ces rencontres. Parmi ces illustres invités, il y a le grand compositeur Daoud Hosni (1870-1937) qui un jour entend la Amal chanter. Impressionné par le talent de la jeune fille, il lui trouve son nom d'artiste : Asmahan, "la Sublime" en persan.


1931 :

Asmahan a commencé à se produire en public. La compagnie Columbia lui fait alors enregistrer son premier disque avec la chanson “Le Feu de Mon Coeur” (Ya nar fouadi). Les paroles sont de  Youssef Badros et la musique de Farid Ghosn. Pour le lancement du disque, on met en avant la jeunesse de l’interprète, 14 ans. Sa réputation s'accroît très rapidement. Elle se produit à l'Opéra du Caire et, avec son frère Farid, dans le cabaret dirigé par Mary Mansour.


Le grand compositeur Ahmed Zakaria (1896-1961) lui écrit plusieurs chansons dont "Promets-moi, mon coeur" sur des paroles de Mahmoud Ismaïl.



1933 :

Asmahan enregistre les chansons "Un mot, O Lumière des Yeux" (kalimat ya nur aleuyun) et "Je Souhaitais" (Kunt Al Amani) de Youssef Badros (paroles) et de Mohamed El Qasabgy (musique)

Son frère Fouad veut mettre un terme à sa carrière artistique. Pour lui, il est impensable qu'une fille Al Atrache s'exhibe dans des cabarets : c'est l'honneur de la famille qui est en jeu. Fouad entre en relation avec leur cousin Hassan Al Atrache (1905-1977) pour lui offrir la main de sa soeur. Quand celui-ci se rend au Caire pour rencontrer Asmahan, il est immédiatement conquis. La jeune chanteuse l'est beaucoup moins mais elle n'a pas le choix : elle épouse le prince Hassan A Atrache et retourne avec lui dans le Djebel El Druze. Elle s’installe dans le village d’Ura. Sur ce mariage, Asmahan dira qu'elle avait été vendue pour 500 livres-or et un appartement à Damas.

Assis, Hassan El Atrache et Asmahan

1937 :

Le 14 juillet, elle donne naissance à sa fille Camelia au Caire. Asmahan avait obtenu l'autorisation de son mari d'accoucher dans la capitale égyptienne. Le choix du prénom de l'enfant serait un hommage à l'oeuvre d'Alexandre Dumas fils, La Dame aux Camélias et sans doute à Greta Garbo qui incarnait Marguerite dans l'adaptation de ce roman réalisée par Georges Cuckor en 1936 (titre original : Camille ; titre français : le Roman de Marguerite Gautier).

Camelia et Asmahan

Elle enregistre la chanson "Je voulais dompter ma douleur" (nuayt adari alami) de Youssef Badros (paroles) et de  Farid Al Atrache (musique).


1939 :

Asmahan décide de divorcer et retourne définitivement au Caire. Elle laisse sa fille auprès de son père. Hassan El Atrache, bien que toujours amoureux de sa femme, ne semble pas s'être opposé à ce départ. Leur union a duré six ans mais très vite des tensions étaient apparues au sein du couple, Asmahan supportant de moins en moins cette existence de femme soumise à un ordre patriarcal qu'elle jugeait odieux. Il lui tardait de retrouver la liberté, la musique, le cinéma, bref, Le Caire. Les deux ex-époux resteront en bons termes, au point de se remarier en 1941, c'est à dire deux ans plus tard !

Asmahan fait la connaissance du grand journaliste Mohamed El Tabie (1896-1976), le « Prince du Journalisme », fondateur de l'hebdomadaire "La Dernière Heure". Il restera son ami le plus fidèle. Ils se sont rencontrés chez leur ami commun, le compositeur Mohamed Abdel Wahab. Après la mort de la chanteuse, Mohamed El Tabie déclarera : « C'était la seule femme que j'ai aimée dans ma vie et je l'aime toujours et je continuerai à l'aimer. ». Il semblerait qu'ils ne soient jamais devenus amants : le journaliste craignait de trop souffrir en raison de l'inconstance et de l'instabilité notoires d'Asmahan.


1940 :

Asamahn chante sans apparaître à l'écran dans le film Jour Heureux de Mohamed Karim, adaptation cinématographique de l'opérette de Mohamed Abdel Wahab, le Fou de Layla

Elle fait la connaissance de Mary Baines, une jeune femme d'origine anglaise venue enseigner l'égyptologie au Caire. Elle deviendra sa confidente, sa secrétaire et, trop souvent, son souffre-douleur.

Mary Baines et Asmahan


En février, elle devient la maîtresse d’Ahmed Hassanein (1889-1946), le chef du protocole du roi Farouk et l’homme le plus puissant d’Egypte. Ce serait lors d'une fête organisée par son ami Mohamed El Tabie qu'Asmahan rencontre pour la première fois cet éminent personnage. A cinquante ans, il a déjà une vie bien remplie derrière lui : diplomate, explorateur, écrivain et même athlète de haut niveau (il a participé aux jeux olympiques de 1920 et de 1924 en escrime.), il était devenu conseiller de Fouad 1er avant d'être celui du roi Farouk. Leur relation, quoique épisodique, se poursuivra jusqu'en 1944. En devenant la maîtresse d'Ahmed Hassanein, Asmahan pensait sans doute s'assurer une protection dont elle avait bien besoin. Son mariage avec Hassan El Atrache lui avait retiré la nationalité égyptienne et c'est donc comme émigrée qu'elle était revenue au pays des Pharaons. A tout moment, elle pouvait être expulsée, à la merci de décisions administratives qui variaient au gré de la situation politique fort troublée en ce début de seconde guerre mondiale. Malheureusement, cette relation amoureuse va avoir des conséquences inverses à celles qu'elle souhaitait. Ahmed Hassanein était l'amant officiel de la mère du roi Farouk et quand celle-ci s'est aperçue de l'intérêt que son "favori" portait à cette petite chanteuse, elle n'a eu de cesse de lui causer mille tracasseries et petites humiliations. Impossible pour Ahmed Hassanein d'intervenir sans se trahir.


Ahmed Hassanein


Cette année-là, Asmahan enregistre des chansons qui comptent parmi les plus belles de son répertoire : "Je suis entrée une fois dans un jardin" (Dakhalti marrah)  d'Abdel Aziz Salem (paroles) et Mehdat Assem (musique) ainsi que l'incroyable "O les Oiseaux" (Ya Touyour) de Youssef Badros (paroles) et Mohamed El Qasabgy (musique). 


1941 :

Sortie de son premier film : Victoire de la jeunesse (intisar al-shabab) d’Ahmed Badrakhan, une comédie musicale qui réunit Asmahan et son frère, Farid Al Atrache. Ce dernier en a composé la musique .
Victoire de la Jeunesse a été réalisée par Ahmed Badrakhan, un pionnier du cinéma égyptien. Il avait déjà réalisé deux films avec Oum Kalthoum, la grande diva qui n'a dû guère goûter l'apparition de cette jeune rivale.
L'intrigue du film n'est pas d'une folle originalité : un frère et une soeur, tous les deux chanteurs, ont quitté leur pays pour s'installer au Caire en espérant y connaître le succès et la gloire. La dernière partie du film présente de larges extraits de l'opérette composée par le frère, ce qui permet à nos deux héros de manifester tout leur talent devant leurs proches présents dans le public. La virtuosité vocale d'Asmahan contribue à faire de ce dénouement une apothéose.


Pendant le tournage de Victoire de la Jeunesse, elle tombe amoureuse (?) du réalisateur Ahmed Badrakhan (1909-1969) et l’épouse. Le mariage durera 55 jours. L'avait-elle épousé pour obtenir la nationalité égyptienne ? C'est ce que certains affirment. En tous les cas, après son divorce, elle est toujours syrienne. La manœuvre (si manœuvre il y a) a échoué. Inutile de dire que le comportement d'Asmahan était unanimement condamné dans la communauté druze. Il y avait eu un premier divorce, elle avait ensuite épousé un non-druze (ce qui  est contraire à la tradition) et maintenant, il y avait un deuxième divorce. La coupe était pleine ! Quand Victoire de la Jeunesse fut projeté dans le Djebel El Druze et qu'Asmahan fit son apparition sur l'écran, un spectateur dit-on se leva et tira à plusieurs reprises sur elle, ou du moins sur son image, avec un revolver.  

Ahmed Badrakhan entre ses deux acteurs

En butte à des tracasseries administratives de toutes sortes et vivant sous la menace permanente d’une expulsion du territoire égyptien, ce qui la contraindrait à retourner en Syrie, elle tente de se suicider. Elle est sauvée par Mohamed El Tabei  qui la découvre chez elle inconsciente, une boite d'antidépresseurs totalement vide sur sa table de chevet.  Et c'est encore son ami qui lui redonnera goût à la vie même si celui-ci ne pouvait guère se douter du tournant à quatre-vingt-dix degrés que s'apprêtait à prendre l'existence de  sa chanteuse préférée.

Asmahan et Mohamed El Tabei


En avril, Asmahan assiste en compagnie de Mohamed El Tabei à la conférence de presse que le Général de Gaulle donne au Caire. Elle est éblouie par le courage et la détermination du chef de la France Libre. 

En mai, les services secrets britanniques  approchent Asmahan pour lui confier une mission : on lui demande d’intervenir auprès des dirigeants druzes pour qu’ils cessent leur collaboration avec le gouvernement de Vichy et qu’ils ne s’opposent pas aux troupes de la France Libre dirigées par De Gaulle quand celles-ci traverseront leurs montagnes. Asmahan accepte d'autant plus aisément cette mission "diplomatique" qu'on lui remet une somme d'argent considérable pour elle et pour les représentants du peuple druze. Mohamed El Tabei la met en garde  contre les dangers d'une telle opération mais elle ne veut veut rien savoir et se lance dans l'aventure. L'une de ses motivations est sans doute la possibilité qui lui est offerte de jouer un rôle de premier plan dans le cours de cette seconde guerre mondiale et ainsi  contraindre sa communauté à la considérer, non plus comme une artiste immorale mais comme une personnalité politique parlant d'égale à égal avec les dirigeants des forces alliées présentes dans la région. On peut y voir un désir de revanche contre tous ceux qui l'ont méprisée et calomniée.
 
Asmahan se rend d'abord à Jérusalem puis franchit la frontière syrienne. Elle négocie avec les  responsables druzes et retourne à Jérusalem. Elle s’installe au King David.

L'hôtel King David de Jérusalem a été édifié par une famille de juifs égyptiens. Il a ouvert ses portes en 1931 et une partie de l'édifice abrite tous les services des autorités britanniques. 
Le 22 juillet 1946, des membres de l'organisation terroriste juive Irgoun feront sauter le bâtiment. Le bilan sera lourd : 92 morts. En 1957, l'hôtel de luxe sera racheté et reconstruit. 

Au King David 


Le 8 juin, début de l’opération « Exporter » menée par les Britanniques et les Français de la France Libre en Syrie et au Liban contre les forces de Vichy
Asmahan quitte Jérusalem pour le Djebel Druze. Le 3 juillet, elle se remarie avec Hassan, qui est nommé ministre de la Guerre du gouvernement de Damas. Elle déclare alors à la presse : « Je renonce à ma carrière dans le cinéma et la chanson pour me consacrer à mon pays et à mon mari. »

Asmahan et Hassan El Atrache

Le 11 juillet, les forces de Vichy se retirent du Liban et de Syrie.

Au Djebel Druze, en été, Asmahan reçoit le général Georges Catroux, chef des forces de la France Libre au Moyen-Orient.

Asmahan saluant le Général Catroux


Asmahan rencontre le Général de Gaulle à la Résidence des Pins (Qasr Es Sanawbar en arabe) à Beyrouth. Ce palais dont la construction avait commencé en 1916 était devenu propriété de l'état français en 1921.Le général de Gaulle y résida comme chef de la France libre en juillet 1941 et août 1942. 

Avec le Général de Gaulle


A l'automne, Asmahan se sépare de son mari et retourne à Jérusalem. Elle s’installe pour la seconde fois au King David et reprend sa vie dissolue faite de nuits blanches à jouer au poker jusqu’à l’aube.

Le King David à Jérusalem

Elle continue également à enregistrer de nouvelles chansons (Jérusalem compte à cette époque de nombreux studios d’enregistrement.).

Sur une intervention du haut-commissaire de Palestine, Sir Harold MacMichel, Asmahan retourne au Caire pour s’installer au Mena House en face des pyramides.
Elle adopte le même type d’existence qu’à Jérusalem, la vie nocturne et la boisson, le poker et la fête.

Mena House au Caire


1942 :

4 février : des chars britanniques encerclent le palais royal pour demander au roi de limoger son premier ministre. Sous la menace d’être destitué et exilé, Farouk cède aux exigences britanniques. Cet « incident du palais d’Abedin » a été vécu par tous les égyptiens comme une humiliation et a accru l’hostilité populaire aussi bien à l’égard des Britanniques et leurs alliés qu’à l’égard de la royauté incapable de défendre les intérêts de la nation.


Manipulée par un agent secret au service de l'Allemagne, Asmahan accepte de rencontrer Franz Von Papen, l’ambassadeur du troisième Reich à Ankara.
Les Britanniques sont informés du projet de la chanteuse. Enlevée dans le train qui l’amenait en Turquie, Asmahan est assignée à résidence à Jérusalem. Les Britanniques s’arrangent avec les autorités égyptiennes pour lui interdire l’entrée en Égypte. Pour expliquer ce revirement politique d'Asmahan, on avance trois raisons :
-Elle partage le sentiment d'humiliation éprouvé par les Egyptiens lors de l'incident du palais d'Abedin.
-Elle en veut aux Français de ne pas avoir tenu leur promesse de rendre leur indépendance au Liban et à la Syrie après le succès de l'opération "Exporter".
-Elle a besoin d'argent. Hassan Al Atrache dont elle s'est à nouveau séparée ne lui verse plus un sou et elle a dépensé sans compter le pactole que lui avaient remis les Alliés pour ses bons services. 


1943 :

Asmahan rencontre à Jérusalem Ahmed Salem, producteur et réalisateur, ancien directeur de Radio Egypte et des Studios Misr. Grâce à lui, elle va retravailler et pour qu’elle puisse retourner en Egypte, elle accepte de l’épouser.

Ahmed Salem et Asmahan

1944 :

Youssef Wahbi (1898-1982) lui propose de jouer dans son prochain film, une comédie musicale inspirée du Cid de Corneille et produite par les studios Misr. L'histoire est celle d'une femme qui tombe amoureuse de l'assassin de son mari.
Le film s’appellera Amour et Vengeance et la musique sera composée par Farid Al Atrache.
Pour sa participation, Asmahan recevra le plus gros cachet jamais donné à une actrice égyptienne.



3 juillet, violente dispute avec son mari, Ahmed Salem,  qui pointe son pistolet en sa direction. La police intervient et Ahmed Salem est touché par une balle au niveau du coeur.

Le 14 juillet, mort d’Asmahan et de son amie Mary Baines. Entre deux séances de tournage, l'actrice a décidé de se rendre sur la côte à Ras El-Bar pour se reposer. L'homme qui conduit la Rolls n'est pas le chauffeur habituel. Près de la ville de Mansoura, à mi-distance du Caire et de Ras El Bar, le véhicule se déporte brutalement et plonge dans le canal qui bordait la route. Les deux passagères meurent noyées. Le chauffeur qui se serait éjecté de la voiture avant sa chute n'aurait jamais été retrouvé. Ce même jour, Camelia, la fille d'Asmahan, fêtait ses sept ans. 
On ne saura jamais si ce fut un accident ou un assassinat. Pour beaucoup, la seconde hypothèse semble la plus vraisemblable mais par qui aurait été commandité ce meurtre ? Par les services secrets britanniques souhaitant se débarrasser d'une espionne devenue incontrôlable ? Par Fouad Al Atrache voulant protéger l'honneur de la famille ? Par Hassan Al Atrache souhaitant se venger d'une épouse inconstante ? Par Oum Kalthoum, jalouse d'une rivale si belle et si talentueuse ? Par Ahmed Salem dont l'amour se serait transformé en haine définitive? Par la mère du roi, voulant une fois pour toute se débarrasser de celle qui avait séduit son amant ?  Aucune de ces théories n'a jamais pu être étayée par la moindre preuve. 

Amour et Vengeance sort en décembre 1944 et c’est un succès sans précédent. 


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