Hussein Sedki fut à la fois acteur, producteur et réalisateur. Il commence sa carrière comme acteur. dès les années trente, alors qu’il a à peine vingt ans. La réalisatrice Amina Mohamed l’ayant vu au théâtre décide de le faire tourner dans son film Titawong (1937). Il passe à la réalisation dix ans plus tard avec Trahison et Tourment (1947). Suivront quinze autres films. A chaque fois, il en est le producteur, le réalisateur et l’un des acteurs.
En 1961, il met fin brutalement à ses activités cinématographiques pour marquer son désaccord avec la politique artistique et culturelle de Nasser. Cette année-là, ce dernier crée l’Organisme Général du Cinéma (qui sera nationalisé en 1963). Je suis la Justice sera le dernier film d’Hussein Sedki.
A la fin de sa vie, il est devenu très pieux et juste avant de mourir, il aurait demandé à ses enfants de brûler tous ses films.
Trois films d'Hussein Sedki a fait l'objet d'une présentation dans ce blog :
avec Hussein Sedki (l’officier Magdy), Hassiba Roushdy (Saba, la bédouine), Mahmoud Shoukoko (Khamis), Farid Shawqy (Rachid, le cousin de Magdy), Lola Sedky (Salwa, la cousine de Magdy), Stephan Rosty (Salomon, le chef du gang), Minerva (une danseuse), Zaki Ibrahim (l’oncle de Magdy), Thuraya Fakhry (la tante de Magdy)
Scénario : Mohamed Kamel Hassan Al Mohami, Hussein Sedki
Musique : Mahmoud Shoukoko, Hassiba Roushdy
Musique du générique de début : "Samuel Goldenberg et Schmuyle", pièce issue des Tableaux d'une Exposition du compositeur russe Modeste Moussorgski
Dans une scène, on peut entendre un extrait de "la Chevauchée des Walkyries" de Wagner.
Production : Hussein Sedki
Magdy et Khamis sont en mission sur les traces d’un gang de trafiquants de drogue. Leur jeep tombe en panne en plein désert. Très vite, ils sont terrassés par la chaleur et le manque d’eau. Heureusement, le chien qui les accompagnait comprend que les deux hommes sont en grand danger. Il s’élance dans le désert et finit par trouver une bédouine et ses compagnes en train de garder leurs moutons. Il conduit les femmes jusqu’à ses maîtres qui avaient perdu connaissance. . Grâce à Saba et à ses compagnes, ceux-ci sont vite remis sur pied et tout le monde peut retourner au camp de la tribu à laquelle appartiennent les sauveuses des deux policiers. Grâce à leur chien, Magdy et Khamis découvrent que la tribu est en fait le repaire des trafiquants qu’ils recherchaient. Comprenant qu’ils ont été démasqués, les bédouins décident d’éliminer leurs deux visiteurs. Mais Saba qui a entendu la conversation prévient Magdy et Khamis qui s’enfuient aussitôt. Pour éviter les représailles, ils emmènent Saba avec eux. Magdy retrouve toute sa famille à qui il présente la jeune bédouine. Salwa, sa cousine et fiancée, n’apprécie pas du tout l’irruption de cette inconnue dans leur existence. D’emblée, elle la considère comme une rivale…
Notre avis : un film écrit, réalisé, produit et joué par Hussein Sedky. C’est d’abord un thriller car il est question de policiers bien sympathiques à la poursuite d’un gang de dangereux trafiquants de drogue. Disons le tout net : le suspens n’est pas insoutenable. Les revolvers sont souvent brandis mais on tire peu !
En réalité, « Route jonchée d’épines » est avant tout une comédie qui repose sur l’opposition vie citadine/vie bédouine. Lola Sedky endosse le rôle de la jeune fille de bonne famille convaincue de sa supériorité et qui méprise la bédouine dont va tomber amoureux son fiancé. Une tâche redoutable car avec un tel personnage, il est bien difficile d’éviter la caricature. Dans le rôle de la bédouine qui va vite assimiler les mœurs des citadins, Hassiba Roushdy s’en sort mieux. Cette actrice d’origine tunisienne et aussi une chanteuse très talentueuse comme elle le prouve à plusieurs reprises dans ce film.
Mon cœur t’aime (Qalby Yahwak, 1955)
avec Hussein Sedky (Ahmed), Sabah (Souad), Samiha Ayoub, Nour El Demerdash (Zaki, collègue d’Ahmed), Abdel Ghany Kamar (Jamil, un vendeur du magasin), Zaki Ibrahim (le propriétaire du magasin de vêtements et le père de Souad), Samiha Ayoub (Afkar, la première femme d’Ahmed), Mohamed El Dib (Tawfiq, le gérant du magasin), Ibrahim Hechmat (le père d’Ahmed), Victoria Hobeika (la tante de Souad), Nadia Gamal (la danseuse), Akram Jawdat (Samiha, la cousine de Souad)
Scénario : Hussein Sedky et Abdel Aziz Salam
Musique : Abdel Aziz Salam, Zakaria Ahmed, Kamal Al Tawil, Mohammed Al Mogi, Mohamed Mohasen
Production : Hussein SedkyAhmed a quitté Tanta, sa ville natale, pour s’installer au Caire. Il a trouvé un travail dans un grand magasin de vêtements. Grâce à son dynamisme, il obtient rapidement un poste de responsable. Il s'est aussi marié mais très vite la mésentente s’est installée dans le couple. Il a très vite divorcé. Ahmed est amoureux de Souad, la fille du patron qui, en compagnie de sa cousine, se rend fréquemment dans le magasin. Jamais Ahmed n’oserait lui avouer ses sentiments mais son ami et collègue Jamil lui certifie qu’elle aussi est amoureuse de lui. Quand il a dû s’absenter pour des raisons de santé, la jeune femme n’a pas caché son désappointement. Souad est déjà fiancée à Tawfiq, le gérant du magasin mais elle ne l’aime pas, elle le trouve même laid. Le jour de son anniversaire, elle décide d’inviter Ahmed à la petite fête qu’elle organise. Il accepte l’invitation mais il ne s’y rendra pas. Son ex-femme a fait irruption chez lui pour lui annoncer qu’elle est enceinte…
Je suis la Justice (Ana El Adala, 1961)
avec Hussein Sedki (l’avocat Ahmed Sami), Maha Sabry (Fathia Kamal), Abbas Fares (Maher Salem, un avocat à la retraite), Nagwa Fouad (Ilham Alawi, la danseuse), Mohamed Reda (Hassan Al Kharboutli, le trafiquant de drogue), Nazim Sharawy (Mounir Wahid), Ahmed Loxer (docteur Medhat Abdel Azim), Ali Roushdy Aziza Helmy (Amina, la femme de Maher), Nadia Al Sabei (Nafisia, la servante de Fathia), Shawky Baraka (le secrétaire Hassanein Abdel Tawab) Mohamed Shawky (le chauffeur), Salwa Ezz Eddine (la servante, épouse du secrétaire)
D’après les Dix Petits Nègres d’Agatha Christie (non créditée au générique !)
Scénario : Hussein Sedki
Dialogue : Abdel Aziz Salam
Musique : Mohamed Dia Eddine
Production : Hussein Sedki
Pour le réveillon du nouvel an, Izzat Amin a invité dans sa maison de campagne un certain nombre de ses amis. : l’avocat Ahmed Sami, la veuve Fathia Kamal, le docteur Medhat Abdel Aziz, la danseuse Ilham Alawi, le commerçant Hassan Al Kharbouli, l’avocat à la retraite Maher Salem. Quand les invités arrivent ils sont accueillis par les deux serviteurs de la maison, engagés depuis peu. Ils sont surpris de découvrir que leur hôte est absent mais qu’il a laissé pour eux un discours enregistré sur un magnétophone. Les convives sont réunis dans le salon tandis que la voix d’Izzat Amin s’élève. Celui-ci a décidé de révéler les fautes et les crimes dont se sont rendus coupables tous les personnages présents. Ces derniers ne savent pas encore que pour la plupart ce sera leur dernière nuit…
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