lundi 10 juin 2019

Les réalisateurs : Hassan Ibrahim (1931-2017)

حسن إبراهيم


Hassan Ibrahim fait ses premiers pas dans le septième art sous l’égide de Youssef Chahine dont il devient l’assistant en 1954 pour deux films très importants, Le Démon du Désert et Ciel d’Enfer. Pendant près de 25 ans (1954-1978), il restera à ce poste d’assistant et il travaillera pour de très nombreux réalisateurs. C’est ainsi que son nom se retrouve au générique de grands classiques du cinéma égyptien. Hassan Ibrahim réalise son premier film en 1979. Neuf autres suivront.


Trois films d'Hassan Ibrahim ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog :


Une histoire en deux mots (Hikkaya fi Kelmetein, 1985)
avec Iman Al Bahr Darwish (Ahmed), Layla Olwi (Hanan), Eman (Nawal), Ahmad Mazhar (Salem Bey), Maryam Fakhr Eddine (la mère de Nawal), Souad Hussein (Enayat, la femme de Salem Bey), Wahid Seif (Saïkou, un voleur), Emad Moharam (Medhat, le fils d’Enayat), Badr Nofal (l’oncle d’Ibrahim), Najah Al Muji (Ibrahim, un voleur), Farouk Falawkas (Moustafa, un voleur), Shady Kamal (Ahmed enfant), Nesrine Fayez (Hanan enfant), Sayed Tarabik (le réalisateur), Adawy Gheith (Fahmy, l’employé de Salem Bey et le père d’Ahmed), Rashwan Mustafa (Sheikh Khalifa)
Scénario : Farouk Sabry
Musique : Mukhtar El Sayed et Sayed Darwish
Production : United Bros


Hanan est la fille de Salem Bey, un grand propriétaire terrien. Son meilleur ami est Ahmed, le fils d’un employé de son père. Quand Ahmed devient orphelin, Salem Bey prend soin de lui et le traite comme son fils. Pour les deux enfants, la situation s’assombrit quand Salem Bey se remarie avec Enayat qui a déjà un fils, Medhat. Les années passent. Hanan fait des études à l’étranger tandis que son père connaît des difficultés financières à cause des placements inconsidérés réalisés par le fils de sa femme. Quand Hanan revient enfin chez elle, elle retrouve avec bonheur Ahmed mais sa belle-mère a d’autres projets : elle veut que Hanan épouse son fils afin de mettre la main sur tout ce que possède le père. Mais il faut d'abord se débarrasser du bien-aimé. Pour cela, Enayat et Medhat vont faire croire qu’Ahmed a volé tout le contenu d’un coffre-fort. Le jeune homme est condamné à la prison...


Monsieur le Concierge (El Beih El Bawwab, 1987)
avec Fouad El-Mohandes (Fahrat), Ragaa Al-Gidawy (la femme de Fahrat), Mohamed Reda (Abdel Rahman Bey), Safia El Emari (la femme d’Abdel Rahman Bey), Sayed Zayan (l’escroc), Ahmed Zaki (Abdel Samia), Muhja Abdul Rahman (Zeinab, la femme d’Abdel Samia), Wael Nour (Salah, la fils de Fahrat), Azza Labieb (Samia, la fille de Fahrat), Raafat Labib (Mustafa, le plus jeune fils de Fahrat), Helmy Abdel Wahab (le garagiste), Farouk Soleiman (l’agent immobilier)
Scénario : Youssef Gohar
Musique : Hani Mehanna, Ibrahim Ragab, Ahmed Zaki


Abdel Samia et sa petite famille ont quitté la Haute-Egypte pour s’installer au Caire dans l’espoir d’une vie meilleure. Leur aventure commence très mal : dans le train, un escroc leur a dérobé leur argent et une partie de leurs affaires et, une fois arrivés dans la capitale, ils errent dans les rues à la recherche d’un travail et d’un logement. Après avoir essuyé de nombreux refus, ils finissent par rencontrer un garagiste qui aide Abdel Samia à obtenir un emploi de concierge dans une luxueuse résidence. La petite famille retrouve espoir. Abdel Samia gagne très vite la confiance des résidents de l’immeuble et il devient même le courtier officieux de certains d’entre eux…

Notre avis : une illustration réjouissante de la dialectique du maître et de l'esclave chère à Hegel. Avec dans le rôle principal, un Ahmed Zaki magistral.

 
Le Chauffeur de Madame (Sawak el Hanem, 1994) 
avec Ahmed Zaki (Hamada), Sanaa Jamil (Madame Latifa), Adel Adham (Hosny Bey, le mari de Madame Latifa), Sabrin (Fathia), Sherein Seif El Nasr (Afkar, la fille de Madame Latifa), Abla Kamel (Awatef), Mamdouh Wafi (Fayek, le fils aîné de Madame Latifa), Qadria Kamel (la mère d’Awatef), Nadia Rafiq (Madame Shweikar), Ahmed Samy Abdallah (le régisseur), Sabah Mahmoud (la servante), Mohamed Al Taji (l’ancien chauffeur), Yvette Antoine (l’amie de Madame Latifa), Othman Abdel Moneim (un ami d’Hosny)
Scénario : Youssef Gohar
Musique : Mokhtar El Sayed, Baha’ Jahin, Irahim Ragab, Entasar Abdel Fattah, Ahmed Zaki


Madame Latifa est une descendante de la famille royale. Elle reste nostalgique du temps passé et rêve d’un retour de la monarchie. Dans sa maison, elle exerce une autorité impitoyable sur son mari, ses deux enfants et tout son personnel. Pour toutes ses sorties, elle se déplace dans sa vieille Rolls Royce conduite par un chauffeur. Un jour, ce dernier, excédé par les remontrances continuelles dont il fait l’objet, quitte brusquement son service. Il est remplacé au pied levé par Hamada, un modeste chauffeur de taxi. Le premier essai est concluant : il devient le chauffeur attitré de la famille. Mais l’arrivée d’Hamada va provoquer de nombreux remous au sein du petit monde bien ordonné de Madame Latifa. Ainsi, Afkar, la fille de la maison, tombe amoureuse de lui. Situation bien embarrassante pour le jeune homme : il est déjà épris d’Awatef, une voisine à qui il a promis le mariage…

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