Hassan El Seifi fut à la fois réalisateur, auteur et producteur. Il commence sa carrière en 1947 comme assistant et c’est en 1953 qu’il réalise son premier film « Mademoiselle la Voleuse » avec Samia Gamal et Ismaïl Yassin. Par la suite, il enchaîne les tournages, alternant comédies, mélodrames et thrillers. Il est l’un des représentants les plus doués du cinéma populaire des années cinquante et soixante. Certains de ses films sont devenus des classiques.
Trente sept films d'Hassan El Seifi ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog :
Vous êtes témoins (Eshado ya nas, 1953)
avec Shadia (Fatima), Mohsen Sarhan (Hassan), (Mahmoud El Meleigy (Fadhel), Ismail Yassin (l’ami d’Hassan), Mimi Chakib (la femme de Khalid), Serag Mounir (Khalid Abdel Wahab), Kitty (la danseuse), Amina Rizk (Hassania, la femme de Fadhel), Soheir Fakhry (Amal, la sœur de Fatima), Zaki Ibrahim (le comptable de la société), Wedad Hamdy (Hamida la servante), Adly Kasseb (un partenaire de jeu de Fadhel), Lotfi El Hakim (le médecin), Kawthar Shafik (l’amie de Fatima)
Scénario : Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique et chansons : Mounir Mourad, Kamal Al Tawil, Mahmoud Al Sharif, Fathy Qoura, Abou Al Seoud Al Ebiary
Production : Aflam Misr Algadida
Après avoir dilapidé toute sa fortune au jeu, Fadhel trouve une place de directeur dans une entreprise de construction. Cette société appartient à une grande compagnie dirigée par Khalid Abdel Wahab, un homme à la fois rigoureux et bienveillant. Malgré ses revers, Fadhel n’a pas changé sa manière de vivre : il continue à négliger sa femme et ses deux filles et il passe ses soirées à boire dans un cabaret où il retrouve une danseuse qui qui l’a littéralement ensorcelé. Pour lui complaire, il dépense sans compter et à la table de jeu, engage des sommes importantes. Afin de financer ses « menus plaisirs », il détourne les fonds de son entreprise. Entre temps, Fatima, sa grande fille, fait la connaissance d’Hassan, le fils de Khalid Abdel Wahab. Le jeune homme étudie la médecine en France et il est revenu en Egypte pour les vacances. Les deux jeunes gens tombent très vite amoureux l’un de l’autre et ils projettent de se marier. C’est à cet instant que le drame se noue : Khalid Abdel Wahab est informé par l’un de ses employés des irrégularités qui apparaissent dans les livres de comptes de Fadhel. Le chef d’entreprise veut en avoir le cœur net. Il se rend dans le bureau de son directeur et surprend celui-ci alors qu’il vient de mettre dans la poche de son veston toute une liasse de billets…
Notre avis : quand Hassan El Seifi tourne « Vous êtes Témoins » il a vingt-cinq ans et c’est sa deuxième réalisation. Les producteurs ont fait appel pour le scénario à Abou Al Seoud Al Ebiary, un scénariste chevronné ; et pour l’interprétation, ils ont engagé les plus grands noms de l’époque. Il n’empêche que ce film comporte bien des défauts : un récit mal construit avec des scènes qui se répètent (dans la première partie, les deux héros semblent rejouer plusieurs fois la même séquence en voiture.), une interprétation inégale (Shadia minaude de manière excessive, Mahmoud el Meleigy surjoue le forcené rendu fou par la débauche et Ismaïl Yassin semble se demander ce qu’il vient faire dans cette histoire.), un happy end tellement forcé que les acteurs semblent eux-mêmes ne pas y croire. Même le talent de la pétulante Kitty est bien mal utilisé : on assiste à une succession de danses endiablées filmées à la va vite. Bref, une déception.
Ne Soyez pas Injuste (El zolm harram, 1954)
avec Farid Shawki (Farid), Magda (Samira), Kitty (la maîtresse de Farid), Shadia (Hoda), Ismaïl Yassin (Sharif), Imad Hamdi (le frère de Samira), Dalida (une amie de Hoda qui apparaît très brièvement)
Scénario : Anwar Wagdi, Abou Al Seoud Al Ebiary, Hassan El Seifi
Scénario : Anwar Wagdi, Abou Al Seoud Al Ebiary, Hassan El Seifi
Musique : Fathy Qoura, Mahmoud Al Sherif, Mounir Mourad, Kamal Al Tawil
Samira a été séduite par Farid, un mauvais garçon. Quand elle comprend qu’elle est tombée enceinte, elle se précipite chez lui pour le supplier de l’épouser. Elle le trouve en compagnie de sa nouvelle maîtresse, la danseuse Kittie. Farid n’a aucune compassion pour celle dont il a abusé. Cynique, il dépose sur la table un pistolet, l’invitant à en faire usage. Samira s’empare de l’arme et la pointe en direction de l’homme. Elle tire à plusieurs reprises mais les balles atteignent le serviteur de Farid qui s’était interposé entre l’arme et son maître. L’homme s’effondre, il est mort. Samira hurle de désespoir. Farid quitte la pièce pour téléphoner à la police mais Kittie laisse partir Samira. En fait, on découvre que tout était mis en scène : les balles étaient à blanc et le serviteur se relève, indemne.
Samira vit chez son frère Wahid qui est amoureux de son amie Hoda. C’est lui qui la présente à Sharif , un riche entrepreneur qui est prêt à l’épouser. Tout est décidé , le mariage de Samira et de Sharif aura lieu en même temps que celui de Hoda et de Wahid. Mais lors de la cérémonie, la danseuse engagée n’est autre que Kittie, la maîtresse de Farid. Celle-ci s’empresse de prévenir son amant que Samira a épousé un homme fortuné. Comment tirer profit de la situation ? En faisant chanter la jeune mariée. Farid lui fait comprendre qu’il a fait disparaître le corps de sa victime mais qu’à tout moment, il peut la dénoncer. Pour qu’il garde le silence, elle doit payer…
La Fille de la Campagne (Bint Al Balad, 1954)
avec Ismail Yassin, Nagat El Saghera, Kitty, Mohamed El Tabei, El Sayed Bedeir, Stephan Rosti, Abdel Ghani El Nagdi, Abdel Hamid Zaki, Wali El Sayed, Hassan Hamed, Abdel Moneim Ismail, Ellen Deatto, Fifi Youssef, George Yordanis, Kawthar Shafik, Khayria Ahmed
Scénario : Hassan El Seifi, Zaki Saleh, Stephan Rosti
Production : Hassan Fayek
avec Ismail Yassin, Nagat El Saghera, Kitty, Mohamed El Tabei, El Sayed Bedeir, Stephan Rosti, Abdel Ghani El Nagdi, Abdel Hamid Zaki, Wali El Sayed, Hassan Hamed, Abdel Moneim Ismail, Ellen Deatto, Fifi Youssef, George Yordanis, Kawthar Shafik, Khayria Ahmed
Scénario : Hassan El Seifi, Zaki Saleh, Stephan Rosti
Production : Hassan Fayek
Comédie musicale. Abdel Maboud est un gentil garçon, analphabète mais toujours souriant. Il est le fils d’Abdul Rahim, un puissant propriétaire terrien. Ce dernier apprenant que l’un de ses rivaux a envoyé son fils faire ses études en France, il veut qu’Abdel Maboud aille lui aussi à Paris pour parfaire son éducation. Le jeune homme accepte de quitter les siens pour satisfaire son père, même s’il doit quitter sa cousine dont il est éperdument amoureux. Quand il arrive à Paris, il est dès l’aéroport accueilli par un escroc qui lui fait rencontrer une danseuse, Mademoiselle Kitty…
Ismaïl Yassin et le fantôme (Afrita Ismaïl Yassin, 1954)
avec Ismail Yassin (Ismaïl), Kitty (Kitty, le fantôme), Farid Shawki (Hamido), Mohamed Kamal El Masry (le père de Zilabia), Zinat Sedki (Zilabia), Mary Moneib (la mère de Zilabia), Serag Mounir (Adel Kamal), Ferdoos Mohamed (la mère de Mohamed), Khristo Kladakis (le partenaire de Kittie), Liz et Lynn (danseuses)
Scénario : Hassan El Seifi et Abou Al seoud Al Ebiary , d’après la pièce du dramaturge britannique Noël Coward, L'esprit s'amuse (Blithe Spirit, 1941)
Musique : Munir Murad, Izzat Al Jahili, Mohamed Salman
Production : Films Masr Al Jadidat
Kitty travaille comme danseuse dans un nightclub dirigé par Adel Kamal. Celui-ci dépense tout son argent au jeu et cela fait des mois qu’il est incapable de payer ses employés et de régler son loyer. Il est au bord du gouffre. Hamido, son collaborateur, lui souffle une idée : pourquoi ne pas supprimer Kitty et ainsi récupérer son assurance vie ? Adel est prêt à tout pour échapper à la faillite. Il accepte la proposition de son conseiller diabolique. Après plusieurs tentatives infructueuses, Hamido parvient enfin à tuer Kitty mais le fantôme de celle-ci entre en communication avec Ismaïl et lui demande de l’aider à se venger. Ismaïl est un jeune homme un peu naïf que la danseuse avait rencontré dans des circonstances dramatiques : en raison d’un fâcheux concours de circonstances, il avait été la victime de la première tentative de meurtre d’Hamido et avait failli perdre la vie au volant de sa voiture. C’est ainsi qu’ils étaient devenus amis…
Notre avis : l’un des sommets de la comédie des années cinquante. Le duo formé par Ismaïl Yassin et Kitty fonctionne à merveille. Les gags, les chansons et les danses se succèdent à un rythme endiablé. Entourant les deux vedettes, on retrouve des actrices et des acteurs parmi les meilleurs de l’époque. Comme toujours, Zeinat Sedky est désopilante et ici elle se surpasse en grosse fifille à couettes, braillarde et pleurnicharde. Mais le film ravira surtout les admirateurs de Kitty qui enfin se voit offrir un rôle à la mesure de son grand talent, comme danseuse bien sûr mais aussi comme actrice. Dans ce film, c’est elle la star ! Pour finir, un mot sur Ismaïl Yassin : phénoménal.
Il a enlevé ma femme (Khataf Merati, 1954)
avec Sabah (Samira), Anwar Wagdi (Anwar), Laila Fawzy (Mervat), Farid Shawqy (le cousin Farid), Wedad Hamdy (Wedad, la bonne), Thurya Salem (danseuse), Nemat Mokhtar (danseuse), Samiha Mohamed (une paysanne)
Scénario : Hassan EL Seifi et Badie Khairy
Musique : Mohamed Abdel Wahab, Fayed Mohammad Fayed, Izzat El Gahely, Attia Sharara, Mounir Mourad, Riad El Sonbati, Naguib El Silahdar
Chansons : Fathy Koura, Mohamed Halawa, Hussein El Sayed
Production : les films Charles Nahas
Samira et Anwar doivent se marier alors qu’ils n’éprouvent rien l’un pour l’autre. Leurs familles respectives en ont décidé ainsi et toutes les tentatives des deux jeunes gens pour s’y opposer ont été vaines. Le jour de leurs noces, ils n’ont pu cacher leur profond dépit et, le soir, ils ont rejoint la chambre nuptiale avec tout l’enthousiasme du condamné à mort se rendant à l’échafaud. Le lendemain matin, ils ont la visite de Mervat, la cousine de Samira, et de Farid, le cousin d’Anwar. Par orgueil, ils ont décidé de faire croire à leurs visiteurs qu’ils s’aiment passionnément et qu’ils sont heureux …
Notre avis : une comédie très plaisante qui réunit quatre personnages pour un chassé-croisé amoureux. Sabah et Anwar Wagdi mènent la danse avec un entrain communicatif. Les scènes de chamailleries entre les deux jeunes époux sont particulièrement savoureuses. On a une pensée spéciale pour Anwar Wagdi qui déploie une énergie incroyable dans ce film alors qu’il est malade et qu’il ne lui reste que quelques mois à vivre. Son art de l’outrance convient parfaitement à cette « comédie conjugale ». Il est magistral dans la scène d’ouverture. Le personnage qu’il incarne, en tenue de soirée et ivre mort, a échoué dans un tripot. Il importune sans cesse le barman et jette de temps en temps un œil indifférent sur le numéro de danse orientale exécutée par l’époustouflante Nemat Mokhtar. Le héros égaré, l’atmosphère survoltée du lieu, le chant envoutant et la danse d’une sensualité intense, tout concourt à faire de cette séquence une scène d’anthologie !
Trois ans plus tard, Youssef Chahine tournera un film sur un sujet quasi identique avec Farid Al Atrache et Shadia, « Tu es Mon Amour » (1957).
Jeunes Filles aux Enchères (Araess Fil Mazad, 1955)
avec Cariman (Nawal, la plus jeune fille de Mabrouk Effendi), Chukry Sarhan (Adel Shukry), Mahmoud El Meleigy (Mabrouk Effendi), Aïda Helal (Amal, la deuxième fille de Mabrouk Effendi), Mary Moneib (la femme de Mabrouk Effendi), Zinat Sedki (Dalal, la fille aînée de Mabrouk Effendi), Mahmoud Shoukoko (Faraj, le mari de Dalal), El Sayed Bedir (Abdoul Mawgoud), Stephan Rosti (Sherif, le secrétaire d’Abdoul Mawgoud), Rushdy Abaza (Fathi), Samia Rushdy (Oum Abdullah), Adly Kaseb (l’avocat), Ibrahim Hechmat (le juge religieux), Samia Mohamed (la voisine)
Scénario : Aboul Seoud El Ebiary et Hassan El Seifi
Musique : Fathy Qoura, Mamoun Al Shinawi, Mahmoud Al Sharif, Mahmoud Shoukoko, Attiah Sharara
Production : Aflam Misr Al JadidaMabrouk Effendi est un modeste employé qui rêve de mener la vie des riches. Il a trois filles et il veut qu’elles épousent des hommes fortunés. Aucune des trois ne se conformera à ses désirs.
Dalal, la plus âgée, a dû renoncer à 39 prétendants car trop pauvres aux yeux de son père. Elle finit par s’enfuir de la maison familiale pour épouser Faraj, l’homme qu’elle aime.
La deuxième, Amal, a été séduite par leur voisin mais celui-ci refuse de l’épouser. Désespérée, Amal le tue. Elle est internée en hôpital psychiatrique. Au bout de six mois, elle est libérée mais elle ne supporte pas le regard des gens. Elle s’enfuit et sombre dans la prostitution.
La troisième, Nawal, est secrétaire dans une grande entreprise. Elle est amoureuse d’Adel, un collègue de travail mais son père a d’autres projets pour sa petite dernière. Il décide de prendre des vacances en famille à Alexandrie. Ils s’installent dans un grand hôtel afin d’y rencontrer un riche célibataire qui tomberait sous le charme de la jolie Nawal. Malheureusement pour cette dernière, on finit par en trouver un…
Le bien aimé inconnu (El habib El-Majhoul, 1955)
avec Layla Mourad (Layla), Olwya Gamil (la mère de Layla), Hussein Sedky (le docteur Hussein Yousri), Kamal El Shennawi (Wahid), Mokhtar Othman (le grand-père de Wahid), Serag Mounir (le docteur Mounir), Ragaa Youssef (la danseuse Ragaa), Abdel Salam El Nabolsi (Mehran), Lebleba (la petite sœur de Layla), Thuraya Fakhry (la grand-mère de Wahid), Thuraya Salem (une danseuse), Rashwan Mustafa (le chirurgien), Abdel Ghani El Nagdi (le portier)
Scénario : Abdoul Rahman Al Sharif
Musique : Fathy Qoura, Mamoun Al Shinawi, Riad El Sonbati, Kamal Al Tawil, Mounir MouradDrame sentimental. Le docteur Hussein et Wahid son cousin cardiologue se retrouvent dans l’ascenseur avec une inconnue. Celle-ci s’évanouit subitement. Les deux hommes la transportent aussitôt dans le cabinet du docteur Hussein. La jeune femme qui s’appelle Layla reprend conscience. C’était un simple malaise sans gravité. Les deux cousins peuvent alors se rendre dans le cabaret où ils projetaient de passer la soirée. C’est dans cet établissement que danse Ragaa, la jeune artiste dont Wahid est follement amoureux. Quelque temps après, Layla est à nouveau victime d’un malaise. Sa mère fait venir le docteur Hussein qui prescrit une série d’examens. Les résultats sont sans appel : la jeune femme est gravement malade du cœur et ses jours sont en danger. Le docteur Hussein a décidé de tout faire afin de sauver cette patiente pour qui il éprouve des sentiments de plus en plus tendres…
Le dernier film de Layla Mourad. Après cet échec commercial, elle décide de mettre un terme à sa carrière. Elle a trente-sept ans.
Notre avis : ce dernier film de Layla Mourad n’est pas le meilleur qu’elle ait tourné. Celle qui fut l’une des plus grandes stars de l’écran apparaît dans ce film la silhouette épaissie et le cheveu court. Elle a trente-six ans mais elle en paraît dix de plus. Pour ne rien arranger, elle joue une femme souffrant d’une grave maladie cardiaque si bien que dans de nombreuses scènes, on la retrouve au lit indolente, entourée de médecins et de ses proches. L’idylle de son personnage avec le cardiologue qui le soigne n’a rien pour séduire le public : le médecin est incarné par Hussein Sedky qui lui aussi avec sa morphologie massive et son immuable apathie semble beaucoup plus vieux qu’il ne l’est en réalité. Leur relation ne s’autorise aucun « écart » passionnel et s’en tient à une politesse et une correction qui finissent par lasser. Heureusement, il y a l’autre couple du film formé par Kamal El Shennawi et l’incandescente Ragaa Youssef. La fougue du premier et la sensualité de la seconde donnent des couleurs à ce drame trop souvent anémié. Tout compte fait, Anwar Wagdi et Layla Mourad n’auront pas survécu à leur séparation. Un an après leur divorce, l’un meurt et l’autre abandonne définitivement sa carrière artistique.
Samara (Samara, 1956)
avec Taheya Carioca (Samara), Soad Ahmed (la mère de Samara), Mahmoud El-Meliguy (le chef du trafic de drogue), Stephan Rosty, Serag Mounir (chef du service de lutte contre la drogue), Mahmoud Ismaïl (Soltan), Mohsen Sarhan (l’indicateur de la police), El Sayed Bedeir (complice de Soltan), Abdel Aziz Khalil (complice de Soltan), Mohamed Tawfiq (complice de Soltan), Awatef Youssef (la danseuse), Shafik Nour El Din (le père de Samara), George Yordanis (le barman du cabaret)
Scénario : Mahmoud Ismaïl
Musique : Attiah Sharara
Producteur : Hassan El Seifi
figure dans la liste des 100 films les plus importants de l'histoire du cinéma égyptien Thriller. Soltan, un trafiquant de drogue, épouse Samara, une danseuse dont l’enfance fut bouleversée par des événements dramatiques. Il l’initie à ses affaires et la jeune femme devient une pièce maîtresse du gang. Mais la police parvient à introduire dans le réseau un indicateur qui se fait passer pour un criminel en cavale du nom de Sayed Abou Shafa. Samara en tombe aussitôt amoureuse. Soltan est en relation avec un personnage mystérieux, très puissant et très riche. Cet homme est à la tête du marché de la drogue mais la police n’a jamais pu l’arrêter car personne ne connaît son identité. Samara, par le plus grand des hasards, découvre qui il est. Elle fait part de sa découverte à Sayed Abou Shafa qui prévient aussitôt ses collègues…
Notre avis : Mahmoud Ismaïl fut un excellent scénariste et un très bon acteur. Il le prouve à nouveau dans ce thriller très sombre qui n’a rien perdu de son pouvoir d’envoûtement. On retrouve Taheya Carioca dans l’un de ses plus grands rôles (même si, pour cette année 1956, la postérité retiendra surtout sa prestation dans « La Sangsue » de Salah Abou Seif). Seule femme dans un monde d’hommes, elle campe un personnage alliant la force et la séduction, très éloigné des stéréotypes de l’époque.
Zanuba (1956)
Musique : Attiah Sharara
avec Samia Gamal (Zanuba), Chukry Sarhan (Hosny), Mahmoud Ismail (Attya), Mohsen Sarhan (le cousin d’Hosny et de Nana’a), Stephan Rosti (le second d’Attya), Abdel Wareth Asr (Abdel Rahman), Samira Ahmed (Nana’a), Mohamed Tawfik (un membre du gang d’Attya), Reyad El Kasabgy (un membre du gang d’Attya), Abdel Moneim Ismaïl (un membre du gang d’Attya), Ferdoos Mohamed (la mère d’Hosny et de Nana’a), Hassan Fayek (le chauffeur de taxi), Anwar Madkour (le chef de la police)
Scénario : Mahmoud Ismaïl Musique : Attiah Sharara
Thriller. Attya est le chef d’un gang spécialisé dans le cambriolage et le trafic de drogue. Dans la bande, il y a Zanuba, une danseuse qui a été sa maîtresse mais depuis quelque temps, il la délaisse car il est tombé amoureux d’une jeune fille de son quartier, Nana’a. Celle-ci est fiancée à son cousin, un soldat qui part avec son régiment sur le front en Palestine. Ce départ arrange bien les affaires d’Attya. Pour conquérir la jeune fille, lui et ses complices mettent à exécution un plan diabolique. Ils approchent le frère de Nana’a et Zanuba est chargée de le séduire. Le garçon offre peu de résistance aux charmes de la danseuse. Il ne sait pas qu’il est tombé dans un piège…
Qui est l'assassin ? (Man Alqatil, 1956)
avec Samira Ahmed (Samira, la jeune épouse de Saïed), Rafia Al Shal (la mère de Samira), Gamil Ezz Eddin (Magdy, le cousin de Samira), Wedad Hamdy (Zakia, la femme de Nabi), Mohsen Sarhan (Saïed, le directeur de l’entreprise de Souad), Hussein Riad (Suleiman, le père de la mariée), Mahmoud El Meleigy (Salim, le frère de Souad Hanem), Rushdy Abaza (Rushdy, l’enquêteur), Adli Kasseb (le procureur), Ismaïl Yassin (Nabi), Amina Nour Eddin (Souad Hanem, la victime)
Scénario et dialogues : Mohamed Kamal Hassan al MuhamiProduction : les Films du Lotus
Film policier. A la mort de son mari, Souad Hanem a hérité de la société qu’il avait fondée. Elle en a confié la direction à Saïd, un jeune homme pour qui elle éprouve de tendres sentiments. Alors que la veuve séjourne à l’étranger, son frère lui apprend que Saïd s’apprête à épouser une autre femme. Souad rentre précipitamment en Egypte. Elle découvre qu’on lui a volé ses bijoux qui se trouvaient pourtant dans un coffre-fort. Le voleur ne peut être que Saïd. Au combe du désespoir, Souad brûle toutes les photos de son ex-protégé. Malgré cela, elle décide de se rendre au mariage de Saïd. C’est ainsi qu’elle apprend que le père de la mariée est dans une situation financière catastrophique et qu’il compte bien utiliser l’argent de son futur gendre pour éponger ses dettes. La petite enquête de Souad s’interrompt brusquement : on retrouve son corps sans vie dans le jardin de la propriété. Un inspecteur arrive sur place. Il devine qu'un certain nombre de présents ont de bonnes raisons d'en vouloir à la victime...
avec Ismail Yassin (Ghazal), Mahmoud El Meleigy (Mahmoud, frère de Munira), Zinat Sedki (Zenouba, la première femme de Ghazal et la mère de son fils), Taheya Carioca (Munira), Hassan Atla (un acteur, ami de Ghazal), Zeinat Elwy (danseuse), Adly Kasseb (le procureur), Hassan Fayek (Hassan, frère de Munira), Ibrahim Hechmat (le juge), Abdel Halim Elqalawy (le metteur en scène), Ellen Deatto (une danseuse), Abdel Moneim Basiony (un journaliste), Fahmy Aman (Fahmy, frère de Munira), Abdel Ghani El Nagdi (un paysan), Zaki Mohamed Hassan (le propriétaire du cabaret)
Scénario : William Basely, Hassan El Seifi, Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique : Fouad El-Zahiry, Attya Sharara, Mahmoud El Sherif, Mounir Mourad, Fathy Qoura
Production : Hassan El Seifi Munira est une jeune veuve dont le mari lui a laissé une grosse fortune. Ses trois frères espèrent un jour en hériter mais, pour leur malheur, leur sœur est bien décidée à se remarier et avoir un enfant. Elle a trouvé son prochain mari : c’est Ghazal, un artiste de cabaret qui n’est certes pas très beau mais qui a des qualités de cœur. Dans un premier temps, Ghazal refuse de se marier mais il finit par accepter quand Munira promet de faire de lui une star de cinéma. Le mariage a lieu et Ghazal devient un homme riche. Les trois frères dépossédés n’ont pas dit leur dernier mot. Ils décident de tuer leur beau-frère lors du tournage du premier film que leur sœur produit pour son bien-aimé mari…
Les Charmantes Receveuses (Alkomsareyat Alfatinat, 1957)
avec Ismail Yassin (Ismaïl), Nagah Sallam (Nagah), Ahmed Ramzy (Ramzy), Ragaa Youssef (Ragaa), Awatef Youssef (Awatef), Abdel Salam El Nabolsi (Nabolsi), Hassan Fayek (Adel, le chef du personnel), Zinat Sedki (Nafousat), Reyad El Kasabgy (le chauffeur Hamoud), Gamalat Zayed (une passagère), Adly Kasseb (le directeur général de la compagnie des autobus), Mohamed Shawky (Metlouf, le passager jeté du bus), Abdel Moneim Ismail (un passager), Mounir El Fangary (un passager), Hussein Ismaïl (le passager brutal)
Scénario : Abbas Kamel
Musique : Hafez Salama, Mounir Mourad, Afif Radwan, Attia Sharara, Mohamed El Muji
Production : Les films Hassan El SeifiComédie musicale. Nagah, Ragaa, Awatef et Nafousat sont quatre jeunes filles qui viennent de terminer leurs études et souhaitent trouver un emploi. Jusqu’à maintenant toutes leurs démarches ont été infructueuses mais la rencontre fortuite d’un passager éjecté violemment d’un bus va leur donner une idée : elles vont se présenter à la compagnie des autobus pour postuler à un emploi de receveuses. Elles sont convaincues qu’elles seront bien plus compétentes que leurs homologues masculins. Les quatre jeunes femmes sont très bien accueillies par la direction de la société et le chef du personnel les confie à des employés qui ont pour mission de leur apprendre toutes les ficelles du métier. Ces employés sont dans un premier temps guère enthousiastes à l’idée d’inclure des femmes dans leur corporation…
La Fin de l’Amour (Nihayat Hobb, 1957)
avec Sabah (Sawsan), Chukry Sarhan (Ahmed), Magda (Fatma), Serag Mounir (le père de Sawsan), Ferdoos Mohamed (la mère de Fatma), Adli Kasseb (le juge), Abdel Salam Al Nabulsi (le soupirant de Sawsan), Olwiya Gamil (la mère d’Ahmed), Mahmoud El Meleigy (le père d’Ahmed)
Scénario : Mohamed Othman
D'après "The Place in the Sun", film américain de George Stevens (1951) avec Elizabeth Taylor et Montgomery Clift. Musique : Atiah Sharara
Production : Les Studios Misr et les Films Hassan El SeifiDrame sentimental. Fatma est très amoureuse de son voisin Ahmed et elle l’aide financièrement en lui versant une partie de son salaire. Même quand il est condamné à de la prison pour cambriolage, elle continue à l’aimer. Après sa libération, c’est encore grâce à Fatma qu’Ahmed trouve un emploi dans l’usine où elle travaille. Mais le jeune homme fait la connaissance de Sawsan, la fille du patron. Cette dernière n’est pas insensible au charme de ce nouvel employé et elle l’invite à la fête qu’elle donne pour son anniversaire. Lors de cette soirée, Ahmed boit plus que de raison et il rentre chez lui passablement alcoolisé. Dans l’escalier de l’immeuble, il tombe nez à nez sur Fatma qui l’attendait. Il se jette sur elle et la force à avoir un rapport sexuel. Après cette fête d’anniversaire, les relations entre Sawsan et Ahmed sont de plus en plus tendres. Ils passent de longues heures ensemble. Le père de la jeune femme ne voit pas d’un mauvais œil cette idylle naissante…
Notre avis : un remake honorable d'un chef d'oeuvre du cinéma américain même si Sabah n' a évidemment pas le magnétisme d'Elizabeth Taylor. Dans ce film, la chanteuse libanaise capte toute la lumière grâce à son abattage légendaire mais son personnage, très superficiel ne présente pas un grand intérêt. En revanche, celle qui retient l’attention du spectateur c’est l’autre vedette féminine du film, Magda qui par son jeu tout en retenue exprime avec une grande sensibilité les tourments de son personnage. L’une des plus belles scènes de ce drame, c’est assurément celle où Magda et Shukry Sarhan, sensationnel en jeune homme lâche et veule, se retrouvent en pleine nuit dans la cage d’escalier de leur immeuble : quelques paroles chuchotées, quelques gestes esquissés, de longs regards échangés et tout est dit.
Mon Amour Brun (Habibi Al Asmar, 1958)
Musique : Attiah Sharara
avec Samia Gamal (Samara), Taheya Carioca (Zakia), Youssef Wahby (Rostom Bey), Chukry Sarhan (Ahmed), Shafik Nour El Din (le père de Samara), Riri (danseuse), Abdel Aziz Kamel (officier de police), Mahmoud El-Meliguy (Zuhair, un trafiquant), Stephan Rosti (le second de Rostom Bey), Thuraya Fakhry (la mère de Samara), Riri (Riri), Mohamed Tawfiq (un membre du gang de Rostom Bey)
Scénario : Mahmoud IsmaïlMusique : Attiah Sharara
appréciation : 3/5
Samara est une jeune femme d’origine modeste fiancée à Ahmed, un mécanicien. Elle adore la danse et elle sympathise avec Zakia, une voisine qui justement est danseuse. Cette dernière invite Samara à se rendre dans le théâtre où elle se produit. La jeune femme parvient à échapper à la vigilance de ses parents et rejoint sa nouvelle amie sur son lieu de travail. Là, elle rencontre un homme d’âge mûr qui n’est pas insensible à son charme. Cet homme, c’est Rostom Bey, un redoutable chef de gang. Après avoir hésité, Samara accepte finalement de l’épouser. Elle pense que c’est la seule manière d’échapper à la pauvreté. Son mari la couvre de cadeaux luxueux, elle est enfin heureuse. Mais quand Ahmed apprend son mariage, il veut se venger. Zakia intervient et afin de l’apaiser lui présente un homme d’affaires qui l’engage pour une opération douteuse. Ahmed change de nom et s’envole pour le Liban.
Tuha (1958)
avec Hind Rostom (Tuha), Mohsen Sarhan (Rashad, le chauffeur de bus), Zahrat Al Oula (Safaa, la sœur de Rachad), Mahmoud Ismail (Fagla, l’assistant de Tuha), Mohamed Sobeih (Sayed, le boulanger), Mohamed El Sabaa (Nahla), Abdel Ghani El Nagdi (Baqlaz, l’épicier), Nagwa Fouad (la danseuse), Mohamed Abdel Moteleb (le chanteur), Mohamed Tawfiq (Daqa, le boulanger), Qadria Kamel (la femme de Fagla), Abdel Moneim Ismail (Alula, le gérant de la compagnie de taxis), Ahmed Saïd (Cheikh Ibrahim), Abd Al Azim Kamel (le médecin de Tuha), Aly Abd El Al (le serveur du restaurant), Hussein Ismael (le vendeur de fruits et de légumes), Ali Kamal (le voisin de Tuha)
Scénario : Mahmoud Ismail
Tuha est une jeune femme belle et puissante. Elle règne sur tout un empire : elle possède une boulangerie, une épicerie et une compagnie de taxi. Dans le quartier, on la craint et elle exige une soumission totale de tous les hommes qui travaillent pour elle. Elle mène sa vie amoureuse comme sa vie professionnelle. Elle ne supporte pas qu’un homme sur lequel elle a jeté son dévolu puisse lui résister. Elle a été mariée onze fois et elle s’attaque aussi bien aux célibataires qu’aux hommes mariés. Rashad est un jeune homme qui vient de s’installer dans le quartier avec sa jeune sœur. Tuha a tout de suite repéré ce nouveau résident. Elle n’a plus qu’une idée en tête : le séduire. Malheureusement Rashad n’est pas du tout attiré par cette Dom Juan en jupons et il n’a de cesse de repousser ses avances. Tuha devient folle de désir : avec l’aide de son assistant Fagla elle est prête à tout pour conquérir le nouvel élu de son cœur…
Hassan et Marika (Hassan wa Marika, 1959)
avec Ismaël Yassin, Thuraya Fakhry, Abdel Salam Al Nabulsi, Maha Sabry, Mohsen Hassanein, Dorrya Ahmed, George Yordanis, Stephan Rosti, Reyad El Kasabgy, Suzie Khairy, Thuraya Fakhry, Abdel Moneim Ismaël
Scénario : Aboul Seoud El Ebiary
Musique : Fathy Qoura, Mounir Mourad, Attiah Sharara, Saïd Mekawi, Mohamed Ali Ahmed
appréciation
: 3/5
Hassan est amoureux de Marika, la fille d’un barbier grec du nom de Papadopoulos. Le jour, elle tient la caisse du salon de son père, le soir, elle chante dans un cabaret. Hassan se rend quotidiennement chez le barbier pour rencontrer l’élue de son cœur. Malheureusement, son ami Fahlawy, est aussi amoureux de la jeune femme. Les deux garçons rivalisent d’ingéniosité pour gagner les faveurs de Marika. Cette dernière finit par annoncer que son cœur penche pour Hassan. Mais notre héros n’a pas encore gagné la partie. En effet le père de Marika a déjà des projets de mariage pour sa fille : elle devra épouser Marco, un grec comme lui…
Chanson Triste (El nagham el hazine, 1960)
avec Maher El Attar, Hussein Riad, Samia Gamal, Lebleba, Abdel Aziz Al Ahmed, Kadreya Kadry, Thuraya Fakhry, Abdel Moneim Ismaël, Suzie Khairy, Ibrahim Hechmat, Abd Al Azim Kamel, Anwar Madkor
Scénario : Mohamed Othman
Musique et chansons : Abd Al Aziz Salam, Mamoun Al Shinnawi, Fathy Qoura, Mohammed Al Mogi, Baligh Hamdy, Mounir Mourad, Ibrahim Akef
appréciation
: 1/5
Samia est la danseuse vedette du casino dirigé par Mahmoud. Celui-ci aime secrètement l’artiste mais la grande différence d’âge entre eux l’empêche de se déclarer. Un jour, Mahmoud embauche un jeune chanteur talentueux pour accompagner Samia. La danseuse tombe amoureuse de son nouveau partenaire. Le directeur a deviné les sentiments que nourrit la danseuse à l’égard du jeune chanteur. Il éloigne ce dernier en le faisant engager dans un autre casino…
Ismaïl Yassin en Prison (Ismail Yassine fil sijn, 1961)
avec Ismail Yassin, Maha Sabry, Houda Shams El Den, Stephan Rosti, Tawfik El Deken, Shafik Nour El Din, Ahmed Farahat, Muhammad Faraj, Abbas Rahmy, Abdel Ghani El Nagdi, Abdel Moneim Ismail, Hussein Ismaïl, Abdel Moneim Basiony, Lotfy Elhakim, Anwar Madkor, Abdel Mohsen Selim, Zaki Mohamed Hassan, Mokhtar El Sayed, Abdel Mona'em Saoudi, Helmy Abd El Wahab, Motawea Oweis, Ali El Moaawen, Kanaan Wasfy
Scénario : Galil El Bendary
Musique : Baleegh Hamdy, Mohamed Fawzy, Mohammed Almogi, Abd Al Aziz Salam, Fathy Qoura, Mohamed Abdel Wahab
Mahmoud Abdel Samie est huissier au tribunal. Il a épousé Fulla, une jeune femme séduisante et dotée d’une voix extraordinaire. Malgré son talent, Mahmoud a toujours refusé qu’elle se produise sur scène, il préfère qu’elle s’occupe exclusivement de leur foyer.
Un jour, un pickpocket lui dérobe toute sa paye du mois alors qu’il rentrait chez lui. C’est la catastrophe : il n’a plus d’argent pour payer son loyer. Il a une idée : il prend l’un des bracelets de son épouse pour le remettre en gage à son propriétaire. Ce dernier devrait être intéressé puisqu’il est par ailleurs bijoutier. Quand Mahmoud arrive devant la porte de son créancier, il s’aperçoit que celle-ci est ouverte. Il entre dans l’appartement. Le vieil homme l’aperçoit. Il est certain que Mahmoud est venu le voler. Il veut appeler la police mais l’huissier désargenté l’en empêche en lui plaquant sa main sur la bouche. Quand Mahmoud relâche sa pression, le propriétaire s’effondre : il est mort…
Le Roi du Pétrole (Malik albitrul, 1962)
avec Ismaïl Yassin (Hassouna, le vétérinaire), Thuraya Fakhry (la mère d’Hassouna), Nagwa Salem (la sœur d’Hassouna), Zahrat Al Ola (Salwa, la fille d’Abdul Mutaal), Stephan Rosti (Abdul Mutaal), Abdel Moneim Ibrahim (Taysir, le cousin de Salwa), Saïd Khalil (l’ingénieur), Abdelghani Al Nagdi (Hassanein, un domestique), Abdel Salam Mohamed (Hindawi, un domestique), Hussein Ismail (Hussein, un domestique)
Scénario : Abou Al Seoud Al Ebiary
Production : Aflam Misr Algadida Hassouna a terminé ses études de vétérinaire. Après avoir obtenu son diplôme, il décide de s’installer dans son village natal. Il y retrouve sa mère et sa sœur qui cultivent les terres que leur père leur a laissées à sa mort. Hassouna est amoureux de Salwa qui a fait les mêmes études que lui. Salwa est la fille d’Abdul Mutaal, le seigneur du village. Pour ce dernier, il est hors de question que le fils d’un paysan pauvre devienne son gendre. Il destine sa fille à son neveu qui le seconde dans ses affaires. Mais ce grand propriétaire aimerait bien récupérer les terres de la famille d’Hassouna et quand il découvre que ces champs cacheraient un gisement de pétrole, il est prêt à négocier avec le jeune vétérinaire…
La Fille du Quartier (Bint El Hetta, 1964)
avec Chukry Sarhan (Omar), Mahmoud Ismaïl (Zaki), Zahrat Al Oula (Ekhlas), Tawkik El Deken (Hambaka), Zouzou Nabil (la mère d'Ekhlas), Ahmed Ramzy (Selim), Aziza Helmy (la mère d'Omar), Samia Gamal (Hosnia), Ahmed El Gezeiry (le père d'Ekhlas), George Sedhom (le détective).
Scénario : Mahmoud Ismaïl
Production : Hassan El Seifi
Ekhlas est une étudiante studieuse. Elle est amoureuse d’Omar qui tient une crémerie dans sa rue. Ils doivent se marier mais Zaki Al Fayoumi, un chef de gang, est aussi amoureux de la jeune fille. Il est prêt à tout pour obtenir sa main. Il embauche Selim, le frère d’Ekhlas et lui octroie un salaire confortable. Il va même jusqu’à lui promettre qu'il pourra épouser sa complice, Hosnia, une séduisante danseuse. En échange, Zaki Al Fayouni demande la main d’Ekhlas. Cette dernière cède aux pressions redoublées de son frère et de sa mère. Elle accepte d’épouser le chef de gang à condition qu’elle soit autorisée à poursuivre ses études. Au même moment, Hambaka, le fidèle second de Zaki engage deux hommes de main pour tuer Omar. L’opération échoue : la victime n’est que légèrement blessée. Après cette agression, Ekhlas se ravise. Elle épouse Omar à sa sortie de l’hôpital. Zaki contre-attaque aussitôt : il ordonne à Selim de placer dans l’armoire de son nouveau beau-frère une valise pleine de haschisch. Omar est arrêté par la police et envoyé en prison.
Histoire d’un Mariage (Hekayet Gawaz, 1964)
avec Soad Hosny (Adila Mansour), Shukry Sarhan (Mohamed), Mary Moneib (Aziza, la mère d’Adila), Amina Rizq (Karima, la mère de Mohamed), Hassan Youssef (Hassan Mansour), Hassan Fayek (Mansour), Amal Farid (Mona), Aziza Helmy (la mère de Mona), Seham Fathy (Seham), Kawthar Shafik (Kawthar), Soheir Zaky (danseuse), Baligh Habashy (docteur Shouqi), Engy Ismail (une amie d’Adila)
Scénario : Mohamed Othman
Production : Naguib Khoury FilmsMohamed est amoureux de sa voisine, Adila Mansour. Ils sont fiancés et Mohamed a hâte que le mariage soit célébré car c’est un homme très jaloux qui enrage de voir sa promise sortir seule dans des tenues légères. Hassan, le frère d’Adila lui aussi fréquente une jeune fille mais la mère de celle-ci s’oppose à cette union : elle souhaite que sa fille épouse son cousin, le docteur Shouqi. Pour Adila et Mohamed, le grand jour est arrivé. Ils se marient enfin. Leur bonheur est total mais une nouvelle vient tout bouleverser. Alors que la fête bat son plein, on apprend que Mohamed doit pour des raisons professionnelles s’installer au Mont Ataqah sur la Mer Rouge. La mère d’Adila refuse catégoriquement que sa fille suive son mari pour une destination si lointaine. Afin d’empêcher la consommation du mariage, la vieille femme s’installe dans la chambre des deux jeunes mariés qui devront passer leur première nuit séparés. Le lendemain matin, Mohamed se rend accompagné de sa mère chez ses beaux-parents pour chercher Adila mais sa belle-mère reste intraitable et entre eux le ton monte. La mère de Mohamed est bouleversée par la violence des échanges. Elle s’évanouit…
Notre avis : une comédie gentillette sur un thème rebattu : la tyrannie que les mères exercent sur leurs filles même après le mariage de celles-ci. Toute l’intrigue repose sur les stratagèmes mis en place par Adila et Mohamed pour échapper à la surveillance de la mère de la jeune fille. Et après bien des échecs, l’amour finira par l’emporter. Mais pour cela, il faudra que le père d’Adila enfin se dresse contre sa femme et lui ordonne de ne plus s’opposer au bonheur de leurs enfants. La morale est claire : quand l’homme s’en mêle, les choses s’arrangent. On pourra légitimement trouver cette morale « un peu » misogyne. A ce propos, on pourra aussi s’étonner qu’Adila ait choisi comme époux ce Mohamed qui est d’une jalousie maladive. Dans la première scène, alors qu’elle joue au tennis, il se précipite sur elle et lui prend violemment le bras car il ne supporte pas de la voir arborer une tenue aussi légère en public. Et dans l’une des dernière scènes, il la gifle car elle a osé danser avec un inconnu. Elle lui pardonne mais tout cela n’augure rien de bon ! Malgré ces réserves, on peut se laisser tenter pour Soad Hosny qui est parfaite dans ce rôle de jeune fille à l’aube de sa vie de femme.
Les Deux Frères (Al Shaqiqan, 1965)
avec Aziza Helmy (Aziza), Ahmad Ramzy (Fathi, le fils d’Aziza), Hassan Youssef (Mathloum, le fils d’Alia), Imad Hamdy (Abdel Samiah), Shweikar (Alia, la seconde épouse d’Abdel), Zahra El Ola (Olfat, la fille dont sont amoureux les deux frères), Abdul Khaleq Saleh (le père d’Olfat), El Deif Ahmed, George Sedhom, Samir Ghanem, Soheir Zaky (la danseuse)
Scénario et dialogues : Mahmoud Ismail
Production : Hassan El Seifi
Abdel Samiah est marié depuis des années avec Aziza, une femme douce et attentionnée mais qui n’a jamais pu lui donner d’enfant. Dans le cadre de ses activités professionnelles, il fait la connaissance d’une jeune femme avec qui il sympathise. L’amitié se transforme en amour et ils décident de se marier. Neuf mois plus tard, Abdel Samiah devient enfin père. Peu après, sa première épouse donne elle aussi naissance à un petit garçon : Abdel avait passé une dernière nuit avec elle alors que sa seconde épouse s’était absentée. Les deux enfants grandissent séparément. Ils se retrouvent dans la même université sans savoir qu’ils sont frères. Ils pratiquent tous les deux la boxe et s’affrontent dans un combat…
Tue-moi, s’il te plait (Iktilny minfadlak, 1965)
avec Fouad El-Mohandes (Adel), Shweikar (Amina, la fiancée d’Adel), Abdel Moneim Madbouly (le père d’Amina), Abu Bakr Ezzat (docteur Nabih, le frère d’Adel), Abdel Salam Mohamed (le jeune domestique), Hassan Hamed (le voleur), Salama Elias (le docteur Lewis), Hussein Ismaïl (le client ivre du cabaret), Abdel Ghany El Nagdi (le portier), Soheir Magdi (la danseuse), Mukhtar Al Sayed (le procureur), Galal El Masry (le chauve)
Scénario : Ahmed Al Mula
D’après une histoire d’Hassan Hamed
Musique : Fathy Qora et Izzat Al JahiliComédie. Adel et son frère le docteur Nabih ont passé la soirée dans un cabaret. Adel a abusé du whisky et son frère a dû le raccompagner jusqu’à chez lui. Adel refuse de laisser partir Nabih tant que celui-ci ne l’a pas examiné. Pour pouvoir rentrer chez lui, le docteur fait croire à Adel qu’il est atteint d’une maladie incurable et qu’il ne lui reste que quelques semaines à vivre. Le monde d’Adel s’écroule. Il devait se marier prochainement avec Amina. Pour ne pas faire subir à la jeune femme un inutile calvaire, il décide se suicider chez lui. Alors qu’il s’apprête à mettre à exécution son funeste projet, il est interrompu par un cambrioleur. Adel a une idée : il paie son visiteur pour que celui-ci le tue à une date et dans un lieu que lui seul aura choisi. Ainsi, notre héros passera de vie à trépas sans s’en apercevoir. Peu après, Adel apprend que le diagnostic était une plaisanterie et qu’en réalité, il est en excellente santé. Malheureusement, il ne sait pas comment joindre son cambrioleur pour lui signifier l’annulation du contrat.
Notre avis : une comédie dans laquelle Fouad El Mohandes semble laissé à lui-même et en profite pour cabotiner de manière exaspérante. Chaque situation est prétexte à gags faciles et vociférations. A cet égard, on atteint la limite du supportable avec la scène interminable où Adel, le personnages joué par Fouad El Mohandes est complétement ivre et rentre chez lui accompagné de son frère. L’acteur use des mêmes effets outranciers qu’au théâtre (En cette même année 1965, il triomphe sur les planches avec la pièce « Ou suis-je et où es-tu ? ») et le réalisateur aurait été bien inspiré de lui rappeler qu’ au cinéma, il faut faire preuve d’un peu plus de nuance. L’utilisation répétée d’une version criarde de « la Danse des Sabres » de Khatchatourian ajoute à la cacophonie générale. Bref, « Tue moi, s’il te plait » ou comment une bonne idée de départ peut tourner au fiasco.
avec Farid Shawki (Ashour), Hind Rostom (Azhara), Ikram Azou (la petite sœur d’Azhara), Layla Yousri (l’épouse n°6), Mahmoud El-Meleigy (Sayed Al Hamsh, le rival d’Ashour), Naemet Mokhtar (l’épouse n°7), Linda Badaoui (l’épouse n°8), Abdel Moneim Madbouly (l’assistant d’Ashour), Zeinat Elwy (danseuse), Zouzou Chakib (lépouse n°9), Zahrat Al Oula (Rasmy), Aziza Helmy (la mère de Rasmy), Fahmy Aman (le grand frère d’Azhara), Khadiga Mahmoud (la servante d’Azhara)
Scénario : Mohamed Mostafa Samy
Musique : Helmy Bakr, Mohamed Rushdy, Mohamed Taha
Production : Hassan El Seifiappréciation : 3/5
Ashour est un marchand de bétail qui a été marié neuf fois. Il a divorcé 5 fois et vit avec 4 femmes et toute une ribambelle d’enfants. Tout ce petit monde occupe le même appartement. Ashour a quelques soucis : certains de ses clients tardent à le payer. Il décide de se rendre au Caire avec son assistant pour récupérer son argent. Dans la capitale, il en profite pour se rendre à la mosquée Al Hussein. En sortant, il aperçoit une femme qui distribue de la nourriture aux enfants pauvres. Il est tout de suite conquis par sa beauté. Il la suit jusqu’à chez elle et s’installe à la terrasse d’un café face à son appartement. Un peu plus tard, Ashour découvre que cette femme tient une boucherie et qu’elle est la veuve de l’un de ses débiteurs. Le mari lui devait 300 livres. Il parvient à séduire la jolie veuve et décide de divorcer de l’une de ses quatre épouses pour convoler en justes noces avec sa nouvelle conquête…
avec Ahmad Mazhar (docteur Raafat), Soad Hosny (Hoda), Zahrat Al Oula (la mère de Hoda), Hassan Youssef (Hassan, l’officier de marine), Kamal Yassin, Khadiga Mahmoud, Soheir Magdy (la danseuse)
Une histoire de Youssef El Sebai
Scénario : Mohamed Othman
Musique : André Ryder et Mohamed Abdel Wahab
Le docteur Raafat est depuis longtemps amoureux d’Hoda, la fille de son professeur mais celle-ci s’est éprise d’Hassan, un jeune officier de marine. La mère de la jeune fille s’oppose à cette liaison. A la mort de son mari, elle a sombré dans une profonde dépression et elle a perdu la vue. C’est le docteur Raafat qui l’a soignée et guérie. Si bien que pour elle, les choses sont très claires : il a été son sauveur, il sera son gendre ! Malheureusement, sa fille ne l’entend pas ainsi. Certes, elle a beaucoup d’affection pour le docteur Raafat mais c’est avec Hassan qu’elle veut faire sa vie. Devant partir en mission pour un certain temps, l’officier de marine se présente au domicile de sa bien-aimée pour faire sa demande en mariage. La mère d’Hoda est intraitable : il n’aura pas la main de sa fille…
On pourra noter la très grande similitude de ce film avec celui d’Henry Barakat, « Nuit de Noces » , réalisé en 1965. On y retrouve Ahmed Mazhar en médecin et Soad Hosny en jeune fille qui doit épouser celui-ci bien qu’amoureuse d’un autre homme.
Le Fils du Quartier (Ibn El Heta, 1968)
avec Farid Shawki (Ashour), Zahrat Al Oula (Nouja), Abdel Moneim Madbouly (Saïd, l’assistant-réalisateur), Tawfik El Deken (Sayed), Mahmoud El Meleigy (Mahmoud Al Badraoui, le réalisateur et producteur), Nagwa Fouad (Nagwa, la femme de Farid Shawki), Mohamed Shawky (Hosny), Nahed Samir (la mère d’Ashour), Fifi Youssef (la mère de Nouja), Seif Allah Mokhtar (le garçon de café), Mohamed Taha (lui-même)
Scénario : Hassan El Seifi Musique : Fathi Qoura et Helmy Bakr
Comédie. Ashour tient une petite boutique de réparation de vélos. Il est amoureux de sa voisine et aimerait bien l’épouser. Pour cela, il économise tout ce qu’il gagne. Malheureusement, Ashour a un rival dans la personne de Sayyed, le propriétaire du café de la rue. Ce dernier est beaucoup plus riche que notre héros et il a des chances sérieuses d’obtenir la main de la jeune femme. Grâce à son voisin Hosny qui fait de la figuration dans le cinéma, le jeune homme est embauché sur un tournage comme doublure de Farid Shawki auquel il ressemble de manière stupéfiante. En revenant d’Alexandrie où il avait tourné quelques scènes, le célèbre comédien disparaît dans un épouvantable accident de la route. Pour terminer son film, le producteur a une idée : Ashour doit devenir Farid Shawki…
L’Homme le plus courageux du monde (Ashgaa ragel fil alam, 1968)
avec Amin El-Heinedy (Sankar), Abbas Fares (Hajj Hussein, le père de Shakshouka), Shweikar (Shakshouka), Zinat Sedky (Sonia, la mère de Shakshouka), Nagwa Fouad (la danseuse), Mohamed Reda (le riche boucher), Tawfik El Deken (Sabi le garçon boucher), Fifi Youssef (Ratiba, la mère de Fatakat), Soheir Al Baroni (Fatakat, la fille du directeur), Abdel Moneim Madbouli (le directeur de l’école), Khadiga Mahmoud (une amie de Shakshouka), Zeinat Olwi (une danseuse), Mohamed Taha (un chanteur), George Sedhom (Coucou), Abdul Moneim Abdul Rahman (le vendeur de journaux)
Scénario : Anwar Abdallah et Hassan El Seifi
Musique : Saïd Mekawi, Mohamed Taha et Mohamed Almogy
Production : Hassan El Seifi
Comédie. Sankar est un modeste professeur, peu courageux et mal voyant. Il est amoureux de Shakshouka, une de ses élèves, et il a le bonheur d'être aimé en retour. Malheureusement, le père de la jeune fille rejette toute idée de mariage car il a déjà choisi son futur gendre. Un jour, Sankar perd ses lunettes dans la rue et il se retrouve nez à nez avec un lion qui vient de s'échapper du zoo. Sa vue est si basse que l'enseignant confond le fauve avec un mouton. Inconscient du danger, il enferme l’animal dans l’échoppe d’un boucher. Il ne sait pas qu'il vient ainsi de rendre un service inestimable à la police locale. Désormais, il passe aux yeux de tous pour un héros...
Notre avis : une comédie « vociférante » : c’est à qui braillera le plus fort. En cette fin des années soixante, la tendance chez les comiques est à la voix de canard. Amin EL Heinedy y excelle, hélas (son collègue Mohamed Awad est un autre représentant éminent de ce « style vocal ».). On a l’impression d’assister à une très mauvaise pièce de théâtre. Comment a-t-on pu rassembler un si grand nombre d’acteurs et d’actrices de premier plan pour un tel nanar ? Le personnage insupportable joué par Soheir Al Baroni (la fille du directeur) symbolise à lui seul l’esprit de cette comédie.
avec Fouad El Mohandes (l’ingénieur Hamdi/Sayed, le mexicain), Shwikar (Zahra, la femme d’Hamdi), Abdel Monem Madbouly (Hosny, l’avocat), Lebleba (Nifin, la fille du ferrailleur), Abbas Fares (le ferrailleur), Bader Eddin Jamgome (Afifi, le secrétaire), Nagwa Fouad (Samiha), Samir Sabri (Samir), Hassan Mostafa (le robot Mac Mac), Mohamed Shawky (l’huissier), Fifi Youssef (la belle-mère d’Hamdi), Abdel Ghani El Nagdi (l’assistant de l’avocat), Sayed Ibrahim (le policier), Anwar Madkor (le constructeur automobile)
Scénario : Abdel Monem Madbouly, Samir Khafagi, Nabil Gholam
Musique : Helmi Bakr
Paroles des chansons : Fathy Koura
Production : Hassan El Seifi, Société de production cinématographique du CaireComédie musicale. Hamdi est professeur à l’Institut National de Recherche mais c’est avant tout un inventeur et sa spécialité ce sont les moteurs automobiles. Il s’apprête à rendre public sa dernière invention : le moteur Nafissa 2900. Pour ses travaux, il s’est endetté auprès d’un ferrailleur qui souhaiterait devenir son partenaire. Hamdi a toujours refusé cette association car il tient à garder son indépendance. Malheureusement, sa situation financière est de plus en plus critique et pour ne rien arranger, son épouse continue à dépenser sans compter. Enfin la présentation officielle de son nouveau moteur a lieu en présence de grands constructeurs internationaux mais la démonstration vire à la catastrophe : le prototype se casse en deux dès le démarrage. Peu après cet échec cuisant, un miracle a lieu. L’avocat Hosny informe Hamdi que son frère aîné, exilé au Mexique, vient de mourir et lui lègue toute sa fortune. Si Hamdi ne se manifestait pas, l’héritage irait à Sayed, leur cousin mexicain…
Notre avis : en cette année 1968, Fouad El Mohandes est partout, au cinéma, à la télévision et au théâtre. Il est enfin devenu le roi de la comédie populaire, digne successeur d’Ismaïl Yassin qui a quasiment disparu des écrans. Avec sa femme Shwikar, ils forment le couple le plus célèbre du cinéma égyptien de l’époque et on les retrouve mari et femme dans cette gentille comédie d’Hassan El Seifi. La cible de ce « Faux Millionnaire » est clairement le public familial et il s’agit de plaire avant tout aux enfants. D’où ces personnages et ces situations qui rappellent l’univers de la bande dessinée. Un film divertissant à voir en compagnie de très jeunes spectateurs.
Le Secrétaire de Maman (Sikritir mama, 1969)
avec Farid Shawqy (Shalabi Abu Dabbeh / Zaatar Bey) ,Nadia Lotfi (Camilia),Tawfiq El Deqen (Monsieur Haridi, l’intendant de Camilia), Nevin (Amal),Abdel Ghani El Nagdi (le concierge), Ibrahim Kamal (un policier), Zaki Mohamed Hassan (le chauffeur de taxi), Sayed Ibrahim (un policier), Anwar Madkour (le chef de la police), Abdel Moneim Basiony (un officier de police), Nawal Abou El Foutouh (la maîtresse de Zaatar Bey), Hassan Atla (le propriétaire du cirque), Zeinat Elwy (danseuse), Nabila El Sayed (la cuisinière de Camilia), Sayed El Araby (un artiste du cirque)
Scénario : El Sayed Bedeir et Anwar Abdullah
Production : Ehab El Lithy
Camilia est une jeune veuve très riche qui vit seule avec sa petite fille Amal. Cette dernière se rend un jour au cirque et assiste à un numéro de moto en cage. A la fin de l’attraction, l’enfant est frappée de stupeur : l’artiste est le sosie de son père ! Pour Amal, il n’y a aucun doute : Shalabi, le motard, est bien son père et personne ne parvient à la convaincre du contraire. Camilia qui ferait tout pour le bonheur de sa petite fille décide d’embaucher Shalabi comme secrétaire. Amal est aux anges : elle a retrouvé un papa. Quant à l’ancien artiste de cirque, il apprécie sa nouvelle existence même s’il doit parfois gérer des situations un peu délicates. Il fait aussi la connaissance de Monsieur Haridi, l’intendant de Camilia qui gère son patrimoine immobilier. Shalabi ne tarde pas à s’apercevoir que l’intendant se livre à des détournements de fonds, spoliant sans scrupules sa patronne et sa fille…
Les Trois Fous (El Maganeen el Talata, 1970)
avec Nagla Fathy (Samira, la belle-sœur du docteur Tawfiq)), Zahrat Al Oula (Sonia, la femme du docteur Tawfiq), Samir Ghanem (le docteur Tawfiq), George Sedhom (le journaliste), El Deif Ahmed (le fiancé de Samira), Tawfik El Deken (officier de police), Ibrahim Saafan (le médecin), Kawthar Shafik (une journaliste), Seif Allah Mokhtar (l’unique patient du psychiatre), Zakaria Mowafy (un policier), Adel Nassif (le propriétaire des lapins), Abdel Ghani El Nagdi (Mahmoud), Abdel Moneim Basiony (le voisin), Ahmed Nabil (l’assistant du psychiatre), Soheir Zaky (la danseuse), Mahmoud El Meleigy (le rédacteur en chef)
Scénario : Ali Salem
Musique : Baligh Hamdy, Helmy Bakr, Fathy Qoura
Production : Hassan El Seifi
L’un des derniers films d’El Deif Ahmed qui meurt le 6 avril 1970, à l’âge de 34 ans.
Comédie musicale. Le docteur Tawfiq est vétérinaire. Il a décidé de quitter son emploi au ministère de la santé pour se consacrer à des recherches personnelles dans le laboratoire qu’il a aménagé à son domicile. Il a construit une machine capable de prolonger l’existence des êtres vivants. Pour tester son invention, il fait des essais sur des animaux qu’il vole dans le quartier. Les activités de l’ancien vétérinaire ne plaisent pas beaucoup à sa femme Sonia et elle s’en plaint à sa sœur. Cette dernière demande à son fiancé qui est psychiatre d’intervenir. Dans le même temps, le directeur d’un magazine envoie un reporter enquêter sur le mystérieux docteur…
Notre avis : ce film, c’est un peu « une fille et trois garçons ». Si nous avons toujours admiré le talent et la beauté de Naglaa Fathy, en revanche, nous n’avons jamais été fans des Trois Lumières du Théâtre, ce trio comique créé en 1967 et qui pendant quelques années va connaître un succès considérable. Ce film est l’un des derniers du groupe: El Deif Ahmed, l’un de ses membres meurt brutalement le 6 avril 1970, un mois avant la sortie sur les écrans de ces « Trois Fous ». Dans cette comédie, les trois comiques nous proposent leurs numéros habituels -sketches, danses et chansons- dans ce style potache qui est un peu leur marque de fabrique. Ce qui nous a toujours rebutés chez eux, c’est le caractère très appliqué de leurs performances. Il manque toujours, comme ici, ce grain de folie (un comble pour un film qui s’appelle « les Trois Fous ! ») qui déclenche le rire même chez le spectateur le plus sévère. Cela dit, la machine à rajeunir du docteur Tawfiq, prétexte à gags prévisibles, amusera les enfants.
avec Roshdy Abaza (Hassan), Mervat Amine (Salwa), Nagwa Fouad (la danseuse Shaza), Tawfik El Deken (le serviteur du père de Salwa), Ahmed Al Haddad (le chauffeur de Taxi), Salah Nazmi (le père de Salwa), Magdi Wahba (l’inspecteur), Mohamed Shawky (le propriétaire du café), Galal El Masry (le barman), Ahmed Abou Abya (le policier), Helmy Abdel Wahab, Ali Arabi (l’informateur), El-Toukhy Tawfiq (le directeur du casino)
Scénario : Adly Al Mouled
Production : Gomhouria Film
Thriller. La mère de Salwa a quitté son mari et s’est installée en France avec sa petite fille. Les années passent. La mère meurt laissant seule Salwa qui est devenue une jeune femme. L’orpheline décide de rentrer en Egypte pour rechercher son père. En attendant, elle trouve un emploi comme hôtesse dans un casino. Elle ne sait pas que celui-ci appartient à un redoutable trafiquant de drogue qu’on surnomme le Fauve de la Nuit. Personne ne connaît son identité, même pas les membres de son gang car il ne quitte jamais sa cagoule qui lui dissimule entièrement le visage. Un jour, Salwa décide de se rendre à Alexandrie. Son patron lui propose un de ses véhicules. En fait, lui et ses hommes ont dissimulé de la drogue dans la carrosserie de la voiture. Salwa prend la route d’Alexandrie suivie de près par le trafiquant qui a pris place dans un camion de chantier conduit par l’un de ses complices.
Au bout d’un certain temps, Salwa s’arrête à une station-service mais quand elle veut repartir, la voiture refuse de démarrer. Hassan, le mécanicien du garage fait un examen rapide du moteur et déclare qu’il faudra plus d’une journée de réparation. Salwa laisse donc le véhicule au bon soin de l’homme de l’art et s’en va. Le lendemain, Hassan découvre la drogue placée dans la roue de secours. Il décide de la mettre dans un sac et de dissimuler le tout dans un champ. A peine s’en est-il débarrassé qu’il tombe nez à nez avec trois des hommes du Fauve de la Nuit. Hassan refuse de leur laisser la voiture. Une bagarre s’ensuit qui tourne à la correction sévère pour le pauvre mécanicien. Les malfrats reprennent possession du véhicule et, croient-ils, de sa précieuse cargaison...
Notre avis : petit thriller bâclé qui accumule les erreurs techniques et les invraisemblances. Le scénario est signé Adly Al Mouled et ce n’est jamais un gage de qualité. Comme dans de nombreux nanars de même type, le chef de gang porte en permanence une cagoule. Sans doute est-ce pour conférer au personnage un aspect à la fois mystérieux et effrayant. Evidemment, c’est totalement raté : à chacune de ses apparitions, on le trouve juste un peu plus ridicule. Toute les scènes de bagarres atteignent des sommets dans l’approximatif et l’amateurisme. On se consolera avec la présence de deux actrices parmi les plus séduisantes du cinéma égyptien : la lumineuse Mervat Amine et la torride Nagwa Fouad. Malheureusement cela ne suffit pas à sauver cette production du naufrage.
Interdit pendant la Nuit de Noces (Mamnou' Fi Layla Al Dokhla, 1975)
avec Soheir Ramzy (Mona), Adel Imam (Tahsin, le professeur d’arabe), Mohamed Reda (Achour, le père de Mona), Nabila El Sayed (Madame Zarifa, la mère de Mona), Samir Ghanem (Khamis, le professeur d’arabe), Adly Kasseb (le directeur de l’école), Nagwa Fouad (Zuba), Wahid Seif (le psychiatre), Fadia Okasha (la prostituée), George Sedhom (Lola, une prostituée), Tawfik El Deken (le sorcier), Naima Al Saghir (la mère de Tahsin), Nelly (danseuse), Nagwa Sultan (danseuse), Fifi Abdou (danseuse)
Scénario : Farouk Sabry
Musique : Helmi Bakr, Mounir Mourad, Fathy KouraMadame Zarifa est une femme autoritaire, au fort caractère. Elle se conduit en véritable tyran domestique à l’égard de son mari Ashour et de sa fille Mona. Cette dernière est tombée amoureuse de leur voisin, Tashin, un jeune professeur d’histoire. Ashour qui voit d’un très bon œil cette union, invite l’enseignant à venir chez lui pour faire sa demande officielle. Malheureusement, Madame Zarifa est catégoriquement opposée à ce mariage. Elle considère que sa fille mérite mieux qu’un petit professeur comme mari. Non seulement, elle met à la porte sans ménagement le prétendant mais elle interdit à sa fille de le revoir. Tashin fait alors appel à son collègue Khamis pour contourner l’interdit maternel. Déguisés en agents des télécommunications, ils vont pénétrer dans l’appartement de Madame Zarifa et Tashin va pouvoir passer quelques instants en compagnie de Mona. Ils vont être très vite démasqués par la maman irascible et celle-ci ne va pas hésiter le lendemain matin à se rendre à leur école pour porter plainte auprès de leur directeur. Ce dernier engage ses deux professeurs à tenter de calmer l’ire de la dame. Alors qu’ils la raccompagnent pour la convaincre de retirer sa plainte, Madame Zarifa disparaît dans une bouche d’égout dont le couvercle avait été retiré. Elle meurt noyée.
Que veulent les filles ? (Elbanat Ayza Aih, 1980)
avec Soheir Ramzy (Layla), Mahmoud Abdel Aziz (Kamal), Samir Ghanem (Ahmed, le journaliste), Hayatem (Azza, la danseuse), Salah Nazmi (le rédacteur en chef du journal), Mohamed Shawky (le secrétaire de Kamal), Salama Elias (le père de Layla), Heyam Abdel Latif (une collègue de Layla), Nabil El Hegrassy (l’oncle de Layla), Ahmed Adawya (le rival de Kamal), Saleh Al-Eskandarani (le portier)
Scénario : Ahmed Abdel Wahab
Musique : Fouad El Zahry
Layla est une femme indépendante qui travaille dans une entreprise fabriquant des téléviseurs. Malgré son âge et sa situation, elle vit toujours seule. Elle n’a aucune confiance dans les hommes, elle est persuadée qu’ils mentent tous. L’expérience malheureuse de sa sœur n’a fait que consolider ses convictions. C’est pour cette raison qu’elle ne veut pas épouser un homme qui aurait eu une vie amoureuse antérieure. Elle a déjà rompu trois fois des fiançailles en découvrant que ses prétendants avaient menti sur leur passé. Son père ne supporte plus son entêtement à rester célibataire. Mais un homme va à son tour tenter sa chance : c’est Kamal, un séducteur invétéré qui souhaite se ranger en se mariant. Il parvient à entrer en contact avec Layla grâce à son ami Ahmed, un journaliste qu’avait contacté le père de la jeune femme. Kamal se fait passer pour un garçon vertueux et pur. C’est ainsi que Layla finit par baisser la garde et accepte d’épouser ce nouveau prétendant. Entre les jeunes mariés, tout semble aller au mieux jusqu’au jour où une ancienne maîtresse de Kamal refait son apparition…
Les Frères Etrangers (Alghoua Alghoraba, 1980)
avec Farid Shawki (Abdel Wadoud Hamid), Imad Abdel Halim (Wahid, le fils d’Aziza), Shwikar (Layla), Wagdi Al Arabi (Omar, le fils de Layla), Zahrat Al Oula (Aziza, la femme d’Abdoul), Athar El Hakim (Olfat Sabri, fille d’un industriel et condisciple de Wahid et d’Omar), Farouk Youssef (Younes), Hamdy Youssef (le père d’Olfat), Wahid Seif (Bayoumi)
Scénario et dialogues : Mostafa Kamal Hassan, Hassan El Seifi
Musique : Amaar El Sheraiey et Mohamed Ali Soliman
L’histoire de deux frères qui grandissent séparément et se retrouvent à la faculté sans savoir qui ils sont l’un pour l’autre. Ils vont durement s’opposer car tous les deux sont amoureux de la même jeune femme.
Ce film est en fait le remake de celui intitulé les Deux Frères qu’Hassan El Seifi avait réalisé en 1965. La seule différence notable est que dans la première version, les deux frères s’affrontent à la boxe alors que dans la seconde, c’est au judo.
A noter que Shwikar joue dans les deux films (comme Zahrat Al Oula) et qu’elle interprète le même rôle. Dans le premier, elle pouvait incarner une jeune maman avec une certaine crédibilité ; en revanche, dans le second… Même difficulté pour Zahrat Al Oula : dans le film de 1965, elle joue la jeune fille que les deux garçons courtisent, dans celui de 1980, elle est la mère de Wahid. Zahrat Al Oula est née en 1934. Lors du tournage, elle a donc quarante-six ans et fait bien plus que son âge. Pour incarner une future maman, c’est peut-être un handicap.
Hadi Badi (1984)
avec Farid Shawki (Khader, l’oncle de Saber), Noura (Sobhia, la fille de Radir), Samir Ghanem (docteur Saber), Dalal Abdel Aziz (docteur Layla), Said Abdel Ghani (docteur Galal, l’oncle de Layla), Zahrat Al Oula (l’épouse de Khader), Rawia Saleh (Zakia), Raafat Fahim (Cheikh Qatamish), Badrya Abdel Gawad (la servante), Shafiq Galal (le chanteur), Nagwa Soltan (la danseuse)
Scénario et dialogues : Nabil Gholam
Musique : Ammar El Sherei
Production : Saad Shanab
Docteur Saber et Docteur Layla se sont connus à Londres et s’y sont mariés. Ils rentrent en Egypte. Dans un premier temps ils ont décidé de dissimuler leur mariage à leurs proches. Saber craint surtout de devoir l’annoncer à son oncle Rhader. Ce dernier a depuis longtemps le projet de marier son neveu à sa fille Sobhia. La situation de Saber est délicate car son oncle est un riche commerçant qui l’a élevé et qui a financé ses études de médecine. Circonstance aggravante : le vieil homme a le coeur malade et la moindre contrariété pourrait lui être fatale. Le docteur Galal qui est à la fois le médecin de Rhader et l'oncle de Layla suggère que Saber épouse sa cousine et vive avec elle au moins jusqu’au décès du vieil homme. Malgré le caractère inconvenant de la proposition, Saber et Layla finissent par souscrire à cet arrangement un peu particulier…
Notre avis : un drame « sentimental » réalisé dans un style qui rappelle les téléfilms ou les séries diffusés par la télévision égyptienne lors du ramadan. L’histoire se déroule dans la propriété luxueuse d’un riche commerçant et la décoration – dorures et lourdes tentures – affiche ce mauvais goût criard typique des intérieurs des parvenus dans les années quatre-vingt. Ce décor qui fatigue l’œil est le cadre des tourments auxquels est confronté un pauvre médecin : il doit choisir entre deux épouses. Après mille tergiversations, un heureux événement décidera pour lui. Bref, rien d’enthousiasmant dans ce film. On notera tout de même la prestation très intéressante de Samir Ghanem. En voyant son jeu d’une grande justesse et tout en nuance, on se dit qu’il est regrettable qu’on l’ait trop souvent cantonné dans des emplois comiques un peu balourds.
Les Anges de la Rue (Malayikat alshawarie, 1985)
avec Mamdouh Abdel Alim (Mahmoud), Chukry Sarhan (Adel, le père de Fatima), Zahrat Al Oula (Sharifa, la fille du Pacha), Mariam Fakhr Eddine (la sœur de Sharifa), Nabil Badr (Hassan, le secrétaire du Pacha et le mari de Sharifa), Athar El Hakim (Fatima, la fille de Sharifa), Athar El Hakim, Sanaa Gamil (la directrice de la maison de correction), Raafat Fahim (le mari de la directrice de la maison de correction), Hafez Amin (Khalaf, le vieux serviteur), Talaat Zakaria (l’officier de police), Thuraya Ezzel Dine (l’infirmière)
Scénario : Nabil Gholam
Musique : Mohamed Ali Suleiman
Production : M.Shafie and Co
Mamdouh est un enfant de la rue. Il avait été placé dans un orphelinat puis il avait été recueilli par un homme riche qui s’était chargé de son éducation. A la mort de celui-ci, il s’est retrouvé à la rue et il finit par être admis dans une maison de correction. La directrice de l’établissement comprend qu’il n’est pas un délinquant comme ses autre pensionnaires. Elle l’accueille dans la grande villa qu’elle et son mari possèdent et c‘est ainsi que Mamdouh devient domestique au service de sa bienfaitrice. Cette situation lui plait d’autant plus que dans la maison, il y a une jeune servante qui elle aussi est orpheline. Elle s’appelle Fatima, elle est jolie et toujours gaie. Entre les deux jeunes gens l’amour ne va pas tarder à naître mais un événement va gâcher leur bonheur tout neuf. Alors que les propriétaires de la maison sont absents, une bande de jeunes fait irruption dans la maison et saccage tout, ils s’en prennent violemment à un vieux domestique qui avait tenté de s’interposer. Ces garçons sont des pensionnaires de la maison de correction et ils veulent se venger de la trop grande rigueur de sa directrice. Mamdouh et Fatima s’enfuient et disparaissent dans la ville. Ils trouvent refuge dans la maison de l’homme riche qui avait adopté Mamdouh. Le lendemain, les journaux évoquent les incidents survenus dans la maison du couple et l’agression dont a été victime leur vieux serviteur. Mamdouh et Fatima sont considérés comme des suspects en fuite et les journaux racontent leur histoire personnelle. Une lectrice porte un intérêt tout particulier à ce faits divers, c’est la propre mère de Fatima. Elle s’appelle Sharifa et elle appartient à une famille prestigieuse. Toute jeune elle était tombée amoureuse du fils du chauffeur de son père. Ils avaient fui et s’étaient mariées clandestinement. Le père de Sharifa les avait retrouvés et avait forcé sa fille enceinte à divorcer. Quand l’enfant était né, il l’avait déposé dans un zoo et c’est ce détail relaté dans les journaux qui avait retenu l’attention de Sharifa…
Notre avis : un drame social qui reprend de manière appliquée tous les procédés du mélodrame des années quarante. L’un des rares intérêts du film réside dans le fait que l’on retrouve face à de tout jeunes acteurs comme , Athar El Hakim ou Mamdouh Abdel Alim, des gloires du passé qui ont bien vieilli comme Zahrat Al Oula, Mariam Fakhr Eddine et Chukry Sarhan. Ce dernier tente de cacher les outrages du temps par un fond de teint couleur carotte et une coloration capillaire aile de corbeau. Un peu pathétique…
Les Filles de Notre Ruelle (Banat Haritina, 1987)
avec Poussy (Aziza), Thuraya Ezzelddin (la sœur d’Aziza), Elham Shahin (Lawahez), Wasila Hussein (la mère de Lawahez), Dalal Abdel Azziz (Gamalah), Mohamed Abu Hashish (le beau-frère d’Aziza), Farida Saif Al Nasr (Shahira), Ahmed Bedir (Harbi, l’assistant de Shahira), Naima Al Saghir (la commerçante, Madame Nazaga), Mimi Gamal (Madame Laroche), Wahid Seif (Yorgo, l’assistant de Madame Laroche), Samir Rostom (l’officier de police), Hussein Al Sharif (le douanier), Sonya Salama (la chanteuse), Zeyad Makok (le second de Madame Laroche), Mouis Youssef (un douanier), Hussein Al Sharif (le douanier)
Scénario et dialogues : Salama Hassan et Hassan El Seifi
Musique et chansons : Ammaar El Sheray, Bakhit Bayoumi, Farouk Salama
Production : les films El SeifiAziza, Lawahez et Gamalah sont trois amies qui vivent dans le quartier « Al Qalaa » au Caire. Toutes les trois travaillent pour subvenir aux besoins de leurs proches. Elles ont été embauchées par une commerçante qui leur demande de s’occuper de la branche import/export de son activité. Pour cela, elles se rendent régulièrement à l’étranger. Un jour, elles sont contrôlées par les douaniers de l’aéroport. Ceux-ci découvrent qu’elles ont dissimulé dans leurs bagages des appareils électriques. Elles doivent payer une lourde amende. Leur patronne l’apprenant les licencie sur le champ. Heureusement, une autre commerçante les engage aussitôt. Les trois amies sont aux anges. Elles ne savent pas qu’elles viennent d’intégrer un gang de trafic de drogue et qu’à leur insu on leur confiera le transport de la précieuse marchandise…
Notre avis : une comédie sympathique qui doit beaucoup au trio de choc formé par trois excellentes actrices : Poussy, Elham Shahin et Dalal Abdel Aziz. Elles incarnent avec une belle énergie, ces trois amies qui grâce à leur complicité et leur culot parviennent à échapper à leur condition et découvrent le monde de la fête et du luxe. Les trois actrices semblent beaucoup s’amuser et nous aussi.
Dans l’une des dernières scènes, nos héroïnes reprennent le costume masculin dont s’étaient affublées Nadia Lutfi et Soad Hosny dans « Pour Hommes Seulement » de Mahmoud Zulficar (1964). Pas la meilleure idée du film !
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