vendredi 17 décembre 2021

Les réalisateurs : Abdel Moneim Shoukry (1922-1998)

عبدالمنعم شكري

Abdel Moneim Shoukry a fait des études d’histoire mais dès les années quarante, il se tourne vers le cinéma. Il commence sa carrière comme accessoiriste et décorateur. A partir de 1949, il devient l’assistant de grands réalisateurs de l’époque. Dans les années soixante, il se rend en Europe et en Union Soviétique pour parfaire sa formation de cinéaste et de retour en Egypte, il tourne son premier film, Jeunes Mariés, Ne Pas Déranger avec Hassan Youssef et Nahed Sherif (1968).
Il va réaliser dix-huit longs-métrages et un grand nombre de séries pour la télévision. L’essentiel de sa production est constituée de comédies sans grand relief, voire, pour certaines, d’une rare médiocrité.


Trois films d'Abdel Moneim Shoukry ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog :


Bonjour, ma chère épouse (sabah al khayr ya zawjati aleaziza, 1969)
avec Salah Zulficar (Hassan), Nelly (Samia), Taheya Carioca (la mère de Samia), Nabil El Hegrassy (Hanafi), Fathia Shahin (la directrice de l’école), Fahmy Amman (Oncle Rajab), Kawthar El Assal (Karima, une employée de la société), Hussein Ismaïl (le directeur du bureau de placement), Layla Yousry (une baby-sitter), Hassan Hussein (le portier), Wasila Hussein (une collègue de Samia), Seif Allah Mokhtar (le passager dans le bus), Zeinat Olwy (la danseuse)
Scénario : Sami Amin
Musique : Ahmed Abou Zeid
Production : les films Samaha
appréciation : 3/5


Hassan occupe un poste de direction dans une entreprise. C’est un homme très rigoureux qui ne supporte pas que ses subordonnés arrivent en retard au bureau. Samia, sa femme, est institutrice. Tous les deux forment un couple heureux et ils ont hâte après une longue journée de travail de se retrouver dans leur petit appartement pour une soirée en amoureux. Leur bonheur n’est troublé que par les visites de la mère de Samia. Celle-ci n’a jamais vraiment accepté ce mariage car elle souhaitait que sa fille épouse un cousin. Elle ne rate pas une occasion pour manifester son hostilité à l’égard de son gendre. Tout se complique quand arrive l’enfant. Samia a le plus grand mal à concilier ses impératifs professionnels avec ses devoirs maternels. Dans un premier temps, elle est obligée de faire appel à sa mère qui s’installe chez eux avec son neveu...



Criminel à l’essai (Mogrem Taht Al-Ekhtebar,1969)
avec Hassan Youssef (Medhat Souleiman), Nelly (Nadia), Soheir El Morshedi (Aziza, la maîtresse d’Abdel Maqsoud), Hassan Hamed (Abdel Maqsoud/l’acteur Fawzi Salem), Hassan Mostafa (Abdel Khaleq, le producteur), Nabil El Hagrassy (le réalisateur), Seif Allah Mokhtar (Barai’), Hassan Hussein (le photographe de presse), Ahmad Abu Abiya (un membre du gang d’Abdel Maqsoud), Salama Elias (le directeur de la prison), Lola Mohamed (la danseuse), Mohamed El Helwa (un membre du gang), Galal El Masry (l’assistant du metteur en scène), Abdel Ghani El Nagdi (le portier de la société de production)
Scénariste : Ahmed Abdel Wahab
Musique : Salah El Din Mustafa



Abdel Maqsoud est un dangereux chef de gang. Lui et ses hommes sont poursuivis par tout un groupe de policiers et ils se retrouvent piégés dans la montagne. Abdel Maqsoud n’hésite pas à sacrifier ses hommes pour sauver sa peau. Le lendemain sa mort fait les gros titres de la presse. Il aurait péri dans l’incendie de sa voiture. En fait, c’était un stratagème d’Abel Maqsoud pour pouvoir vivre tranquillement dans la clandestinité avec sa maîtresse. Les seuls à le savoir, ce sont ses anciens complices qui sont bien décidés à se venger. Lors de l’affrontement avec la police, un jeune journaliste était présent sur les lieux avec son photographe. Il s’appelle Medhat Souleiman et l’histoire de ce terrible gangster l’a tellement impressionné qu’il décide d’en tirer un scénario. La maîtresse d’Abdel Maqsoud sera jouée par Nadia, sa fiancée qui travaille comme dompteuse et acrobate dans un cirque. Pour interpréter le gangster lui-même, il a trouvé un acteur du nom de Fawzi Salem. Il n’a aucun talent et il est d’une intelligence médiocre mais c’est le parfait sosie du héros. Dans sa planque, Abdel Maqsoud apprend le projet du film et pour en savoir plus, il fait enlever l’acteur qui doit jouer son rôle. Quand celui-ci lui révèle le cachet qu’il touchera pour sa prestation, le vrai gangster décide de séquestrer son double et de se présenter à sa place dans les bureaux du producteur…

Notre avis : l’idée de départ du scénario n’est pas mauvaise : un gangster en cavale joue dans un film qui évoque sa propre histoire mais le tournage sera bouleversé par le caractère très mouvementé de son existence. On devine les potentialités comiques d’une telle situation mais le résultat est bien décevant. On se retrouve devant une petite comédie mal filmée et mal jouée. Le double rôle du gangster et de son sosie a été confié à Hassan Hamed plutôt habitué aux seconds rôles et le film a sans doute pâti de son jeu limité. Mais le plus gênant ce sont les gags gâchés par une réalisation d’une rare maladresse. Dans le rôle de la maîtresse du gangster, Soheir El Morshedi constitue la bonne surprise de cette comédie mais c’est bien la seule.


L'Important, c'est l'Amour (Al Mohem El Hob, 1974)
Adel Imam, Sayed Zayan, Nahed Sherif, Samir Ghanem, Imad Hamdi, Safaa Abou El Saoud, Osama Abbas, Ahmed Nabil, Zizi Moustapha, Louis Youssef, Mohamed Shawky
Scénario : Farouk Saïd
Musique : Taghrid El Beshbishy
appréciation : 2/5


Shahinaz (Nahed Sherif) est une fille de bonne famille qui est atteinte d’alcoolisme sévère. Elle est suivie par le docteur Fekry (Imad Hamdi), Celui-ci doit s’absenter et il confie sa malade à son assistant Fahmy (Adel Imam) qui a pour consigne de ne jamais la contrarier et de satisfaire ses moindres désirs. Shahinaz tombe amoureuse de Fahmy qui est pourtant déjà fiancé à Nanahé (Safaa Abou El Saoud). Pour continuer à voir elle-ci en présence de Shahinaz, il la fait passer pour sa sœur. Il n’empêche qu’il doit se plier à tous les caprices de la patiente de son patron et la situation devient explosive quand celle-ci lui demande de l’épouser et qu’il accepte.


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