lundi 11 février 2019

Les réalisateurs : Ashraf Fahmy (1936-2001)

أشرف فهمي

Ashraf Fahmy sort diplômé de l’institut supérieur du cinéma du Caire en 1963 puis il réside plusieurs années aux Etats-Unis pour se perfectionner dans l’art et les techniques du 7e art. Il rentre en Egypte en 1967. Il commence sa carrière dans le documentaire et il fait ses premiers pas dans la fiction en devenant l’assistant de grands cinéastes tels que Fateen Abdel Wahab (Les Confessions d’un mari) et Youssef Chahine (La Terre). Il réalise son premier long-métrage de fiction en 1970. On lui doit près d’une cinquantaine de films.


Cinq films d'Ashraf Fahmy ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog :

Nuit et barreaux (Leil wa Qudlan, 1973)
avec Samira Ahmed, Mahmoud Morsi, Mahmoud Yassin, Tawfik El Deken, Magdi Wahba, Mohamed El Sabaa, Ali Al Sharif, Ahmed Abaza, Abdel Salam Mohamed, Abdel Khalek Saleh, Helmy Hilaly, Ibrahim Nasr, Asmal Sharif, Ahmad Abdel Halim, Gharib Mohy Eldin, Elhamy Fayed, Mahmoud Rashad, Motawea Oweis, Muhammad Abu Hasheesh, Alya Fawzy 
Scénario : Farouk Abdou Jawad et Mostafa Moharam 
Musique : Fouad El Zahry 
Figure dans la liste des 100 films les plus importants de l’histoire du cinéma égyptien


L’action se passe dans les années 40 au sein d’une prison dirigée d’une main de fer par Tawfiq Abdel Hadi, un homme dur et cruel. Un jour, une panne de courant survient à son domicile. Samira, sa femme, téléphone à son bureau pour qu’on lui envoie un prisonnier capable d’effectuer la réparation. C’est Ahmed qu’on charge de cette mission. Ahmed est un jeune étudiant qui a été incarcéré par erreur. Entre Samira et le jeune détenu, la sympathie est immédiate…
Le film évoque la vie carcérale à travers la tragique histoire d'amour d'un prisonnier avec la femme du directeur de la prison.


Jusqu’à la Fin de la Vie (Hataa akhar aloumr, 1975)
avec Nagwa Ibrahim (Mona), Mahmoud Abdel Aziz (Ahmed), Omar Khorsheid (Mohi Ibrahim, l’ami musicien d’Ahmed), Hayat Kandel (Bahia), Moshira Ismail (Moshira), Omar Nagy (Mahmoud), Imad Hamdy (le père de Mona), Sayed Saleh (le patron du club équestre), Medhat Fahmy (Medhat), Fathia Shahin (la mère de Mona), Mourad Suleiman (un médecin), Mahmoud Dewidar (le directeur de l’hôpital), Younes Shalaby (une employé du club), Mokhtar El Sayed (le médecin traitant)
Scénario : Youssef El Sebai, Rafik El Saban, Ashraf Fahmy, Ramses Naguib, Mohamed Mostafa
Musique : Omar Khorsheid
Production : Ramsès Naguib


L’action débute en 1973, peu avant la guerre du Kippour. Mona est la fille d’un général à la retraite de l’armée de l’air. Ahmed est un jeune pilote d’avion de chasse qui fut l’ élève de celui-ci. Il est amoureux de Mona et le vieux militaire serait ravi qu’il devienne son gendre. Malheureusement, sa fille est secrètement amoureuse de Mahmoud, un champion équestre qui fréquente le même club qu’elle. Bien qu’il soit en permanence entouré d’une cour d’admiratrices, elle était convaincue qu’il allait se déclarer mais il lui annonce qu’il part travailler en Allemagne et qu’il ne reviendra pas de sitôt. Mona accepte donc d’épouser Ahmed. Les premiers temps de leur union sont idylliques mais le jeune pilote reçoit l’ordre de partir pour le front. Mona se retrouve seule et pour se divertir elle se rend régulièrement dans son club équestre. Elle y rencontre Mahmoud qui est revenu en Egypte, ne supportant plus de vivre à l’étranger…

Notre avis : un film à la gloire des héros de la guerre d'octobre avec de nombreuses séquences constituées d'images tournées par l'Armée elle-même. Avec la très belle et trop rare Nagwa Ibrahim dans le rôle de l'épouse qui renonce à sa vie de femme pour rester auprès de son mari revenu de la guerre paraplégique et impuissant. Du cinéma vertueux et patriotique.


Ne me demandez pas qui je suis  (La tasalni man ana, 1984)
avec Shadia, Yousra, Farouk El Feshawi, Elham Shahein, Hesham Selim, Sawsan Badr, Madiha Yousri, Mahmoud Rashad
D'après une histoire d'Ihsan Abdul Quddus
Scénario : Ahmed Saleh
Musique : Ammar El Sherei


Aïcha est une jeune mère de famille nombreuse. La misère la contraint à vendre sa dernière fille encore bébé à un couple riche mais stérile. Elle a posé une seule condition que les « adoptants » ont accepté : elle sera employée par eux comme gouvernante afin de garder le contact avec sa fille Zeinab. Toutes les parties s’engagent à garder secret le contrat qui les lie. Les années passent et les enfants grandissent. Ceux qu’Aïcha a pu élever décemment grâce à la pension que lui verse les parents adoptifs de Zeinab sont maintenant de jeunes adultes, diplômés de l’enseignement supérieur, et exerçant des métiers prestigieux. Ils ne comprennent pas pourquoi leur mère continue à être gouvernante pour des riches. Ils lui demandent de cesser ce travail de domestique. Elle refuse catégoriquement…


Saad l’orphelin (saad al-yatim, 1985)
avec Farid Shawki, Nagla Fathy, Ahmed Zaki, Mahmoud Morsy, Tewfik El Deken, Shwikar, Karima Mokhtar, Zizi Mustafa, Mohamed Wafik, Hosny Abdul Jalil, Dia El Merghany, Sayed Sadek, Nermin Kamal
Scénario : Abdel Hay Adib
D’après une histoire de Yousry El Gendy
Musique : Sami Noseir


Drame. Les parents de Saad ont été tués par Badran, son oncle. Il a été confié à une femme qui l’élève comme son fils. Les années passent. Saad est devenu un jeune homme et il est tombé amoureux de Sabah. Il ne sait pas que cette jeune fille est en fait sa cousine et que son père est le meurtrier de ses parents. Badran ne reconnaît pas non plus son neveu dans cet ouvrier au teint halé et à la moustache noire. Le vieil homme ne veut que le bonheur de sa fille mais Al Halbawy, un chef de clan très puissant veut aussi épouser Sabah. Ce redoutable personnage n’a pas pour habitude de renoncer facilement à ce qu’il désire. Entre les différents protagonistes de ce drame, la guerre est inévitable…


L’Assassinat d’une Institutrice (Eghtyal Modarresa, 1988)
avec Nabila Ebeid, Youssef Shabaan, Salah Kabil, Mariam Fakhr Eddine, Shwikar, Zeinab Wahby, Sabrin, Hesham Selim, Hamdy Gheith, Ahmed Ghanem, Hamdy Youssef, Nabil Al Helfawi, Hosny Abdul Jalil, Soheir Ayoub, Ahmad Kamali, Raafat Raji
Scénario : Ashraf Fahmy et Mostafa Moharam
Musique : Sami Noseir
Production : Olympia


Drame. Hoda est une enseignante, mère de deux enfants. Elle vient de perdre son mari et elle est en conflit avec son beau-frère qui veut s’emparer de tout l’héritage. L’affaire est confiée à la justice. Dans le même temps, Hoda est confrontée à un grave problème dans son lycée : Mervat, une de ses étudiantes, lui révèle qu’elle est enceinte. Le père est Issam, l’un de ses camarades de classe. Hoda s’entretient avec le garçon. Elle exige qu’il épouse la jeune fille, sinon, elle n’hésitera pas à le dénoncer publiquement. Issam refuse cet arrangement et échafaude un plan pour se débarrasser de cette enseignante un peu trop intrusive. Peu après, il lui fait croire qu’il a réfléchi et qu’il veut bien réparer sa faute en épousant Mervat. Seulement, il souhaite d’abord qu’Hoda se rende à son domicile pour parler à son père. L’enseignante accepte mais quand elle arrive chez Issam elle découvre qu’il est seul…

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