إخراج : كمال عطية
Le Chemin du Diable a été réalisé par Kamal Attiya en 1963.
Distribution : Samia Gamal, Farid Shawki, Rushdy Abaza, Madiha Salem, Linda Badawy, Tawfik El Deken, Zizi Al Badraoui, Shwikar
Scénario : Kamal Attiya, Mohamed Othman, Rushdy Abaza
Samia Gamal |
Farid Shawki |
Rushdy Abaza |
Madiha Salem |
Linda Badawy et Tawfik El Deken |
Résumé
Ahmed et Hassan sont deux amis, joueurs de poker. Dans un cabaret, ils rencontrent une danseuse du nom de Samia. Elle tombe amoureuse d’Ahmed et accepte de partager sa vie. Elle peut enfin réaliser son rêve le plus cher : abandonner la danse et le monde de la nuit. Hassan de son côté fait la connaissance d’une jeune femme qui rejoint la petite bande. S’ils ne sont plus célibataires, les deux amis poursuivent cependant leur vie aventureuse de joueurs professionnels. Un jour, après une course folle pour échapper à la vindicte de partenaires de jeu qui avaient découvert leur tricherie, ils se restaurent dans la petite boutique d’une vieille marchande de galettes. La conversation qu’ils ont avec la commerçante les bouleversent. Ils décident d’abandonner le poker. Avec leurs deux compagnes, ils montent un atelier de couture et une petite fabrique de galette. Grâce à leur enthousiasme et à leur énergie, les affaires sont florissantes. Hélas, Hassan surprend son amie en train de voler l’argent de la communauté. Il la chasse. Il se console vite car dans une maison voisine réside une jeune fille dont il est tombé amoureux. Avec l’appui d’Ahmed, il se rend chez elle pour faire sa demande en mariage. Les parents acceptent. Tout irait pour le mieux mais la catastrophe survient : Hassan est accusé de meurtre. L’épreuve sera de courte durée. Ahmed parvient à prouver l’innocence de son ami en livrant à la police le vrai coupable.
Critique
Rushdy Abaza apparaît dans ce film non seulement comme acteur mais aussi comme scénariste et producteur. Ce qui prouve, même si on s’en doutait, qu’on peut être un bon acteur et un piètre scénariste.
Ce film s’intitule le Chemin du Diable, sans doute, est-ce uniquement pour des raisons commerciales car l’histoire contée est celle de deux garçons qui choisissent de se détourner de leurs mauvais penchants pour se consacrer à la vertu et au travail. Le Chemin de Dieu aurait été plus pertinent mais moins vendeur.
Cette conversion de deux joueurs de poker qui après leur rencontre improbable avec une vieille marchande de galette disent adieu au whisky, aux bagarres et aux amours d’un soir est certes édifiante. On est toujours content de voir des voyous devenir des chics types. Malheureusement, cela ne suffit pas à faire un film digne de ce nom. Au début, on regarde avec une certaine indulgence, Rushdy Abaza et Farid Shawki se prendre pour Frank Sinatra et Dean Martin. Mais quand ils opèrent leur révolution intérieure et qu’on les retrouve l’un affublé d’un costume de livreur de galettes et l’autre d’un tablier de cuisine afin de vaquer aux tâches ménagères de la communauté, on se crispe un peu. On comprend qu’il faudrait trouver ça à la fois amusant et attendrissant mais ça ne marche pas. Le moralisme "boy scout" du film est tout simplement insupportable.
Sans doute conscients du problème, les scénaristes tentent de corser le récit en imaginant que le personnage joué par Farid Shawki est soupçonné de meurtre à la suite d’un concours de circonstances alambiqué. Ce coup de théâtre intervient dans les cinq dernières minutes du film et donc il faut faire vite ! Rushdy Abaza s’empresse de venir au secours de son compagnon en retrouvant le vrai coupable qu’il livre à la police. Le spectateur n’a pas eu le temps de s’inquiéter beaucoup ! En revanche, il s’est beaucoup ennuyé.
Appréciation : 2/5
**
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