vendredi 25 avril 2014

Le Domicile Conjugal (Bayt Al Taha, 1953)

بيت الطاعة
إخراج : يوسف وهبي



Le Domicile Conjugal a été réalisé par Youssef Wahby en 1953.
Distribution : Youssef Wahby, Ismaël Yassin, Mary Mounib, Ali Diab, Farid Shawki, Hoda Soltan, Hager Hamdy, Gamalat Zayed, Kitty Fotsaty, Zouzou Madi, Fakher Fakher,  Shafik Nour El Din
Musique : Youssef Wahby, Farid Ghosn, Fathy Qoura, Abdel Aziz Salam, Ahmed Sabra, Ali Farag
Scénario : Youssef Wahby
Production : Ramses Naguib

Ismaël Yassin

Fakher Fakher

Shafik Nour El Din et Youssef Wahby

Farid Shawki, Youssef Wahby et Fakher Fakher

Mary Mounib

Hoda Soltan



Résumé

La vie de Gamil (Youssef Wahby), médecin fortuné, est devenue un véritable enfer. Sa femme (Hoda Soltan) éprouve une tendresse maternelle exclusive pour son petit chien, Bibi. Elle lui consacre tout son temps et dépense sans compter pour son bien-être. Sa passion est encouragée par sa mère (Mary Mounib) qui hait son gendre et par Fikria (Zouzou Madi), une amie qui a été mariée six fois. Toutes les trois se retrouvent pour médire des hommes en général et de Gamil en particulier. La belle mère et l’amie parviennent à convaincre la jeune femme que son mari la trompe avec toutes ses patientes. Elle décide de divorcer et en informe aussitôt Gamil qui refuse toute idée de séparation. Il tente d’obtenir de l’aide auprès de son beau-père (Shafik Nour El Din) mais celui-ci est totalement soumis à sa femme. Il demande alors conseil à un ami (Farid Shawki) qui lui présente un avocat, Maître Fokaa (Fakher Fakher). Grâce à ce dernier, Gamil gagne son procès malgré tous les faux témoignages fournis par sa femme et ses beaux-parents. Les juges condamnent  l’épouse à résider au domicile conjugal. Gamil pourra ainsi se venger en rendant insupportable le quotidien du clan des adorateurs de Bibi.  Pour cela, il sera aidé par son fidèle serviteur (Ismaël Yassin) qui n’est jamais à court d’idées.


Critique

Youssef Wahby fut comédien, directeur de théâtre, auteur, scénariste, réalisateur. Il joua dans une centaine de films et en réalisa plus d’une trentaine. Dans l’histoire du cinéma et du théâtre égyptiens, c’est une figure éminente,  un monstre sacré comme on dit. Alors, que penser du « Domicile Conjugal », film que le maître réalisa en 1953 avec de grandes vedettes de l’époque ? Malheureusement, pas du bien. Youssef Wahby s’est pris pour Sacha Guitry. Il a voulu faire une comédie légère qui se moque des petits travers des femmes. Pourquoi pas ? Mais très vite la misogynie grossière du discours et la pauvreté affligeante du scénario  deviennent insupportables. A cet égard, le dénouement ne manquera pas de déconcerter le pauvre spectateur qui pour arriver jusque là a dû avaler une succession de scènes « comiques »  tout droit sorties de l’imagination d’un enfant de dix ans. Dans ce happy end, les deux époux se réconcilient (Il était temps !) et décident de partir pour un nouveau voyage de noce à Alexandrie. Voilà une fin bien conventionnelle me direz-vous. Certes, mais la suite l’est un peu moins. Les deux tourtereaux courent rejoindre les beaux-parents de Gamil pour les informer de la bonne nouvelle. A leur arrivée, ils constatent qu’eux aussi ont renoué avec le bonheur : le beau-père est en train de corriger son épouse. Les gifles s’abattent sur le visage de la femme qui ne cache pas sa satisfaction de retrouver en son mari un homme viril et autoritaire. L’ordre est rétabli, la joie est générale.  

Appréciation : 1/5
*
Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin

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