Ezzel Dine Zulficar, scénariste et réalisateur égyptien, est né au Caire en 1919. Il appartient à une famille aisée et, très jeune, il manifeste une intelligence vive et une grande curiosité intellectuelle. Il fait des études brillantes avec une nette prédilection pour les matières scientifiques. Il se lance dans une carrière militaire et atteint le grade de capitaine. Cédant à des pressions amicales dont celles du réalisateur Kamal Salim, il abandonne l’armée pour se lancer dans le cinéma. Il se forme auprès de Mohamed Abdel-Gawad dont il devient l’assistant puis réalise ses premiers films en 1947. Cette même année, il tombe amoureux de la jeune actrice Faten Hamama lors du tournage d’ Abu Zaid Al-Hilali. Ils se marient et auront une fille. Leur union prend fin en 1954 : Faten Hamama quitte Ezzel Dine Zulficar pour Omar Sharif qu’elle a rencontré sur le tournage de Ciel d’Enfer de Youssef Chahine. Leur séparation ne les empêchera pas de continuer à travailler ensemble.
Ezzel Dine Zulficar a écrit et réalisé plus d’une trentaine de films. Malgré sa mort prématurée, son œuvre se présente comme une contribution majeure à l’âge d’or du cinéma égyptien.
Il est le frère de l’acteur et réalisateur Mahmoud Zulficar (1914-1970) et de l’acteur Salah Zulficar (1926-1993).
Neuf films d'Ezzel Dine Zulficar ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog.
Immortalité (Khuloud, 1948)
avec Faten Hamama (Layla/Amal), Ezzel Din Zulficar (Mahmoud), Kamal Al Shennawi (Hassan/Nabil), Bishara Wakim (docteur Ibrahim), Mahmoud El Sabbaa (Ali Pacha Adham, le père d’Hassan), Ismail Yassin (le serviteur), Kitty (la danseuse), Thuraya Fakhry (la femme d’Ahmed Bey Adham), Houda Chams Eddin (une danseuse de la cérémonie nuptiale), Soheir Fakhry (la petite Amal), Ahmed Helmy (Ahmed Bey Adham, le père de Mahmoud), Fifi Mustafa (Nadia, la femme d’Hassan)
Scénario : Ezz Eddin Zulficar
Dialogues : Galil El Bendary
Musique : Abdel Aziz Mahmoud et Galil El Bendary
Production : les Films du Nouveau Monde
Drame. Layla et Mahmoud sont cousins. Ils ont passé toute leur enfance dans le grand domaine familial, partageant les jeux et les plaisirs d’une vie insouciante. Au fil des années, l’amour est né entre eux et les familles ont convenu qu’ils se marieraient. Mais, Hassan, un autre cousin, n’a jamais accepté cette situation car lui-même depuis qu’il est enfant aime Layla. Bien qu’il ait épousé une autre femme qui lui a donné un fils, il continue de nourrir dans son cœur une passion dévorante pour celle qui s’apprête à se marier avec Mahmoud. Aveuglé par la haine, Hassan tente de tuer son rival lors de la cérémonie nuptiale mais la balle de son arme atteint Layla en plein cœur. La jeune femme meurt dans les bras de son mari tandis qu’Hassan est abattu un peu plus tard. Les années passent. Mahmoud est resté seul avec son chagrin dans le château qui fut autrefois le cadre de son bonheur. Il a reporté toute son affection sur la fille de sa sœur qu’il considère comme son propre enfant. En grandissant, la petite fille est devenue la réplique exacte de Layla. Elle fait la connaissance de Nabil, le fils d’Hassan, et elle en tombe amoureuse. Mahmoud veut à tout prix empêcher cette union…
Elle possède quelques sous d'Ezzel Dine Zulficar (Sahibat al Malalim, 1949)
avec Mohamed Fawzy (Samir), Camilia (Siham), Shadia (Nabila), Ismail Yassin (Antar, le garçon de café), Thoraya Helmy (Sonia), Salah Nazmi (Kamal), Mohamed Abdel Qodos (le père de Kamal), Hind Rostom (Fawaki, la rivale de Siham), Nelly Mazlom (danseuse), Abdel Hamid Zaki (le domestique), Abdel Aziz Hamdy (Sabat Effendi)
Scénario : Youssef Gohar, Ezzel Dine Zulficar
Musique : Mohamed Fawzy, Mamoun Al Shinnawi, Abdel Aziz Salam, Mostafa Al Sayed
Production : Raymond Kourbaappréciation : 4/5
Comédie musicale. Siham, Nabila et Sonia sont trois sœurs orphelines. Leur oncle décède et leur laisse pour tout héritage 500 livres. Elles réfléchissent à comment utiliser au mieux cette somme pour obtenir ce dont elles rêvent : un mariage avec un jeune homme riche. Elles vont à Alexandrie et s’installent dans un hôtel luxueux fréquenté par des millionnaires. Siham se fait passer pour une riche héritière en villégiature qui est accompagnée de sa secrétaire, en fait Nabila, et de sa femme de chambre, en réalité Sonia. Siham ne tarde pas à rencontrer un homme comme elle le souhaite. Il s’appelle Samir. De son côté, Nabila a jeté son dévolu sur Kamal, le fils du Pacha Adham. Malheureusement, celui-ci ne porte aucune attention à la fausse secrétaire. Il est attiré par Siham et devient donc le rival de Samir…
Wafaa (1953)
avec Madiha Yousri (Amina), Imad Hamdi (docteur Kamal), Serag Mounir (docteur Gassar, le père du docteur Kamal), Omar El-Hariri (le professeur Adel), Zeinab Sedky (la tante d’Adel), Lola Sedky (Sana, la cousine du docteur Kamal), Wedad Hamdy (Lattafa), Abdel-Wareth Asar (Oncle Ibrahim), Reyad El Kasabgy (un patient du docteur Kamal), Nadia El Shennawi (Ouda, la fille du docteur Kamal)
Scénario : Madiha Yousri, Ezzel Dine Zulficar, Ali El-Zorkani
Musique : Ibrahim HaggagDrame sentimental. Amina est une jeune femme qui vit pauvrement dans un quartier populaire de la ville. Elle souffre d’une affection pulmonaire et son état empire de jour en jour. Elle est hospitalisée en urgence dans la clinique du docteur Gassar. C’est le fils de celui-ci, le docteur Kamal, qui s’occupe d’Amina. Grâce aux bons soins du jeune médecin, la patiente recouvre la santé. Pendant tout le traitement, Kamal et Amina ont appris à se connaître et ils sont tombés amoureux l’un de l’autre. Malgré la désapprobation du docteur Gassar, ils se marient. Les années passent, ils ont une petite fille et sont heureux. Pourtant, un jour, en sortant d’une consultation, Kamal fait une chute. Pendant des mois, il va rester immobilisé. Amina décide de travailler : elle occupe les fonctions d’infirmière et d’assistante auprès d’un jeune musicien qui a perdu la vue…
Plus fort que l’amour (Aqwa Men Al Hob, 1953)
avec Shadia (Samira)), Imad Hamdi (Magdi), Madiha Yousri (Amina), Zinat Sedki (Zinat, l’amie de Samira), Hassan El Baroudy (Awani, directeur de la galerie), Mohamed Shawky (passager du train), Mimi Gamal (Aïcha, la petite fille), Thuraya Fakhry (Zakia Al Dada), Abdel Monahem Saoudi (le notaire) Abdel Hamid Badawy (Souleiman, le portier)
Scénario : Mohamed Kamal Hassan Al Mohamy
Musique : Abdel Halim Nowira
Drame. Magdi, un officier de police, a perdu son bras gauche à la suite d’un accident. Il est licencié et se retrouve sans emploi. Amina, sa femme, est médecin à l’hôpital. Désormais, c’est à elle seule d’assurer l’entretien du foyer et répondre aux besoins de leurs trois enfants. Ces derniers ne manquent de rien sur le plan matériel, en revanche ils souffrent du peu de disponibilité de leur mère, totalement accaparée par ses activités professionnelles. Pour occuper ses journées, Magdi se consacre à la peinture. Un jour, dans le train qui le ramène d’Alexandrie, il rencontre Samira. Profitant du sommeil de la jeune femme, il fait son portrait. A son réveil, il lui montre son travail. Samira est impressionnée par la qualité du dessin. Elle travaille comme secrétaire pour un directeur de galerie d’art et elle veut aider Magdi à se faire connaître. Elle organise peu après une rencontre entre le peintre encore amateur et son patron…
Notre avis : un drame réalisé dans un style très académique par un spécialiste du genre. On y retrouve tous les éléments dont étaient friands les spectateurs de l’époque. Chaque scène, chaque péripétie a un seul but : émouvoir. Tout est conçu pour que l’on partage les tourments du héros et les émois de la jeune femme dont il est tombé amoureux. Le spectateur d’aujourd’hui trouvera tout de même que les auteurs « chargent la barque » de manière excessive, notamment dans le dénouement avec le recours à un procédé un peu facile. Dans les rôles principaux, il y a la jeune première promise à un bel avenir, Shadia, mais aussi deux acteurs qui figurent dans bon nombre de mélodrames des années cinquante, Imad Hamdi et Madiha Yousri. En cette même année 1953, Ezzel Dine Zulicar leur avait déjà confié les rôles principaux dans un drame très sombre intitulé « Wafaa ». Imad Hamdi y jouait aussi un homme victime d’un accident qui aura des conséquences fâcheuses sur son couple. C’est fou comme dans ces années-là, l’acteur au physique de gendre idéal enflamme l’imagination sadique des réalisateurs et des scénaristes : de film en film, on le retrouve malade, blessé, handicapé, agonisant, amnésique, humilié, abandonné ! Rien ne lui aura été épargné !
Train de Nuit (Ketar el Lail, 1953)
avec Imad Hamdy (Adel), Samia Gamal (Samia), Stephan Rosti (Aboul Azz), Serag Mounir (Malaty), Soleiman Naguib (l’inspecteur de police), Aly Abd El Al (le directeur du cabaret), Abdel Moneim Ismail (membre du gang d’Aboul Azz), Reyad El Kasabgy (membre du gang d’Aboul Azz), Mohamed Reda (conducteur de train), Fakher Fakher (le second de l’inspecteur), Hussein Issa (membre du gang d’Aboul Azz), Salah Nazmi (membre du gang d’Aboul Azz), Zaki Ibrahim (le père de Samia), Tawfiq Ismaïl (directeur de la gare de Tanta)
C'est le premier film que tourne Samia Gamal après sa rupture avec Farid Al Atrache (La dernière comédie musicale qui réunit le couple est Ne le Dis à Personne "Ma takulshi la hada" d’Henry Barakat en 1952)
Scénario : Stephan Rosty, Ezzel Din Zulficar, Zaky Saleh
Musique : Ibrahim Haggag
appréciation : 4/5
Samia aime Adel mais celui-ci disparaît brusquement. Elle croit qu’il l’a abandonnée. Au même moment, son père est plongé dans des difficultés financières inextricables. Pour le sauver, Samia épouse Aboul Azz, un redoutable gangster qui l’oblige à danser dans son club. Mais Adel se manifeste à nouveau. Samia et lui se donnent rendez-vous dans un restaurant. On apprend que l’homme n’avait pas fui mais qu’ il avait été blessé dans un accident de la route et qu’ il est resté hospitalisé plus de deux mois. Leurs retrouvailles sont brèves car Samia doit retourner au club pour son numéro de danse. Malgré le danger, Adel se présente dans l’établissement. Il retrouve sa bien-aimée dans sa loge. Aboul Azz, caché (fort mal !) dans la penderie, se jette sur Adel et l’assomme. Il s’empare de l’argent que sa victime avait réuni pour venir en aide à Samia et à son père. Une fois le gangster parti, Adel recouvre ses esprits. Les deux amoureux peuvent se confier l’un à l’autre. Samia doit rejoindre ses danseuses sur scène. Dans la salle se trouve Malaty, un ami de son mari. Il est envoûté par la sensualité de Samia. Cette dernière décide d’en tirer parti.
Notre avis : un thriller sombre et violent dans lequel Samia Gamal prouve qu’on avait tort de la réduire aux rôles de faire-valoir sémillant pour chanteur célèbre. Dans ce film, elle parvient à conjuguer de manière très singulière sensualité et tragédie avec un personnage enchainé aux désirs des hommes. Malgré quelques maladresses, Ezzel Dine Zulficar parvient à donner à son récit une dimension mythique. Les danses comptent parmi les plus saisissantes du cinéma égyptien.
Rendez-vous avec la Vie (Mawid Maa El Hayat, 1953)
avec Faten Hamama (Amal), Shadia (Fatima), Chukry Sarhan (Ahmed), Omar El-Hariri (docteur Hamdouh), Abdel-Wares Asr (Oncle Hamza, le régisseur du domaine), Zinat Sedki (Zahra), Said Abou Bakr (l’invité alcoolisé), Nour El Demerdash (le cousin), Hussein Riad (docteur Ali Sabri), Ibrahim Hechmat, Ahmed Darwish, Rafeaa El Shal
Scénario : Youssef Issa et Ezzel Dine Zulficar
Inspiré du film américain Victoire sur la Nuit d’Edmund Goulding (1939)
Musique : Fathy Qoura, Mahmoud El Sherif, Mounir Mourad
Production : les films Faten Hamama, Ramses Naguib
appréciation : 2/5
Ali Sabri est un médecin réputé qui grâce à son travail a amassé une grosse fortune. Il a élevé seul sa fille unique Amal. C’est un père aimant et généreux pour qui seul compte le bonheur de son enfant. Afin qu’Amal ne souffre pas de solitude, il a accueilli chez lui Fatima, la fille de son régisseur. Les deux jeunes fille ont grandi ensemble comme des sœurs et elles ne se sont jamais quittées. Elles sont devenues de séduisantes jeunes femmes qui ne rêvent que d’une seule chose : l’amour. Fatima est tombée amoureuse du docteur Mamdouh, l’assistant du docteur Sabri mais celui-ci ne lui prête aucune attention, totalement accaparé par son travail. En revanche, le destin semble plus favorable à Amal. Celui qu’elle aime depuis l’enfance est de retour. Ahmed est le fils de l’ancien régisseur du domaine de son père. Il était parti à l’étranger pour terminer ses études et il revient avec un diplôme d’ingénieur en poche. Les deux jeunes gens découvrent qu’ils éprouvent les mêmes sentiments l’un pour l’autre. Ils envisagent de se marier malgré l’opposition du cousin d’Amal qui juge cette union déshonorante pour la famille. La situation s’éclaircit enfin pour Fatima : le docteur Mamdouh a enfin daigné s’intéresser à elle et lui a même déclaré sa flamme. Comble de joie : les deux couples annoncent publiquement leurs fiançailles en même temps lors d’une réception réunissant parents et amis. Mais tout s’assombrit brusquement : Amal s’effondre, inconsciente. Elle est aussitôt hospitalisée. Les examens révèlent une grave anomalie cardiaque. Les cardiologues annoncent au docteur Sabri que sa fille chérie n’a plus que quelques mois à vivre.
avec Imad Hamdi (Ahmed), Madiha Yousri (Aïda), Serag Mounir (le père d’Aïda), Zinat Sedqy (la nourrice), Zeinab Sedky (la grand-mère d’Aïda), Mahmoud Azmy (Ali, le frère d’Aïda), Rushdy Abaza (Toto, le fils de Zaki Pacha), Ibrahim Hechmat (Zaki Pacha, le premier ministre), Abdel Aziz Ahmed (Fayek Bey, le confident de Aïda), Salah Nazmi (Houda, l’ami de Toto), Ellen Deatto (Tamtam, la maîtresse de Toto et la femme de Houda), Ibrahim Hechmat (Zaki Pacha, le premier ministre)
Scénario : Youssef El Sebai
Production : Madiha Yousriappréciation : 4/5
Aïda est la fille de Mostafa Pacha Abdul Rahman. Elle vit avec son père, sa grand-mère et son frère. Leur mère est partie alors qu’elle était enfant pour vivre avec un autre homme. Son père a voulu la préserver en lui donnant une éducation rude qui n’accordait aucune place à l’amour et à la sensibilité. Régulièrement, ils avaient la visite d’Ahmed, leur cousin. Aïda aimait jouer et se chamailler avec lui.
Les années ont passé. Aïda est devenue une jeune femme. Un jour, Ahmed qui avait disparu pour se consacrer à ses études refait son apparition. Il porte l’uniforme d’officier de cavalerie. Les deux jeunes gens reprennent leurs conversations aigres douces d’autrefois mais ils finissent par reconnaître l’un l’autre qu’ils s’aiment. Mostafa Pacha voit d’un très mauvais œil cette idylle naissante et il exige de sa fille qu’elle rompe immédiatement avec son cousin. Mais Aïda ne peut y consentir. Les jours suivants, Ahmed ne donne plus signe de vie et Aïda tombe gravement malade. Enfin Ahmed reparaît, il était parti en voyage. Tous les deux sont heureux de se retrouver et la jeune fille se rétablit aussitôt. Ils reprennent leurs promenades et leurs discussions. Enfin, ils échangent leur premier baiser. Ahmed décide d’affronter son oncle pour lui demander la main de sa cousine...
Le Fleuve de l'Amour (Nahr el Hub, 1960)
avec Faten Hamama (Nawal), Omar Sharif (Khalid), Zaki Rostom (Taher Pasha), Omar El-Hariri (Mamdouh), Zahrat Al Oula (la femme de Mamdouh), Ahmed Farahat (le fils de Mamdouh), Amina Rizq (Madame Fatima), Fouad El Mohandes (l'ami de Khaled), Ahmed Bali ( le psychiatre), Soheir El Bably (Mervat), Mohamed Reda (un miltaire), Abdel Azim Kamel (le médecin)
Scénario : Ezzel Din Zulficar et Youssef Issa
Adaptation du roman Anna Karenine (1877) de l'écrivain russe Léon Tolstoï.
Musique : Andre Ryder
Production : Helmy Rafla
appréciation : 4/5
Taher Pacha est un vieil homme riche et puissant. Il tombe amoureux de Nawal et souhaite l’épouser. Mamdouh est le frère de Nawal. Il a accumulé les dettes et se trouve dans une situation très délicate. Pour le sauver du déshonneur et de la prison, Nawal accepte de se marier avec Taher Pacha. Celui-ci se révèle un homme dur, incapable d’amour et obsédé par sa carrière politique. L’existence de Nawal est celle d’une femme riche mais solitaire et désoeuvrée. Elle donne naissance à un garçon. Elle se consacre entièrement à son éducation. Les années passent. Un jour, Nawal reçoit une lettre de son frère qui s’est installé à Assouan avec sa femme et ses deux enfants : lui et son épouse sont au bord du divorce et il lui demande de l’aider à sauver son couple. Avec l’autorisation de son mari, Nawal décide de passer quelques jours chez Mamdouh. Dans le train qui la conduit à Assouan, elle fait la rencontre d’un jeune officier prénommé Khaled. C’est le coup de foudre. Ils se retrouvent à plusieurs reprises dans des réceptions, une première fois à Assouan puis au Caire. Ils ne peuvent plus cacher les sentiments qu’ils éprouvent l’un pour l’autre. Taher Pacha est informé de l’infidélité de sa femme. Il a très peur que cette liaison nuise à sa carrière politique. Il exige que Nawal rompe avec l’homme qu’elle aime.
Les Filles et l'Eté, premier volet (Albanat wal Saif, 1960)
Les Filles et l'Eté (1960) est un film constitué de trois
sketches tournés par trois cinéastes différents mais écrits par un seul
scénariste, l’écrivain Ihsan Abdul Quddus. Chaque épisode a fait l’objet d’une
affiche particulière.
La première histoire a été réalisée par Ezzel Dine Zulficar.
avec Kamal El
Shennawi (l'ami du mari), Mariam Fakhr Eddine (la femme), Adel Khairy (le
mari).
Un jeune couple passe des vacances à Alexandrie. Ismaël, le meilleur ami du mari les a rejoints et ne les quitte pas. Sa présence met mal à l’aise la jeune femme car celui-ci ne cache pas le désir qu’il éprouve pour elle. Un jour que le mari s’est absenté, l’ami s’enhardit et viole la femme dans la chambre de l’appartement. La jeune femme et au désespoir, d’autant plus qu’Ismaël continue de la tourmenter. Elle essaie de faire comprendre la situation à son mari mais celui-ci est totalement aveuglé par l’amitié. Après un second viol et devant l’indifférence inébranlable de son époux, elle décide de le quitter pour se réfugier chez ses parents. Ces derniers refusent de la recueillir et la contraignent à retrouver son mari. Avec une amie, elle décide alors de piéger Ismaël. Elle lui donne rendez-vous dans l’appartement pour un tête-à-tête amoureux. Dès qu’il se jette sur elle, la porte s’ouvre et apparaissent l’amie avec son mari. Malgré la preuve irréfutable de la trahison d’Ismaël, le mari est incapable de réagir. Elle décide donc d’en finir : elle poignarde son violeur et sort en courant de l’appartement pour se jeter du haut d’une falaise.
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