Mohamed Abdel Aziz est
diplômé de l’Institut supérieur du cinéma du Caire (1964). Il réalise son
premier long métrage en 1973. Spécialisé
dans la comédie, on peut le considérer comme l’héritier de Fateen Abdel Wahab. Il
tourne plus d’une dizaine de films avec son acteur fétiche Adel Imam.
Treize films
de Mohamed Abdel Aziz ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog :
En été, il faut aimer (fil-seyf lazem neheb, 1974)
En été, il faut aimer (fil-seyf lazem neheb, 1974)
avec Magda El-Khatib, Tawfik El Deken, Samir Ghanem, Lebleba, Amira, Abdel Moneim Madbouly, Wedad Hamdy, Nour Al-Sherif, Madiha Kamel, Samir Sabri
Une histoire de Mohamed Hassan
Scénario : Ali Salem, Mohamed Salem, Salama Hassan
Musique : Samy Ismaïl, Hussein El Sayed, Mounir Mourad
Production : Magda El Khatib
appréciation : 3/5
Le docteur Nabil travaille dans un hôpital psychiatrique. L’été venu, il décide d’accompagner quatre de ses patients à Alexandrie pour un séjour au bord de la mer. Les quatre patients ont pour des raisons diverses sombré dans la dépression. Il y a Ahmed, un employé de banque qui a fait un burn-out ; Medhat, un chanteur amateur traumatisé par une expérience humiliante lors d’un concert ; Mohamed Youssef, un champion de natation qui a été attaqué par un crabe lors d’une compétition et enfin Ghedidi, un footballeur professionnel qui joue comme gardien de but et qui a laissé passer vingt-deux balles durant un match décisif pour son équipe.
Sur la route, ils font monter dans leur minibus, deux femmes dont la voiture est tombée en panne. La première s’appelle Maggie et elle est à la fois psychologue et professeur d’éducation physique. La seconde, c’est Aïcha, sa tante, qui l’accompagne pour les vacances. Par le plus heureux des hasards, elles se rendent au même endroit que les cinq hommes. A l’hôtel, pour ne pas effrayer les résidents, les quatre patients du docteur Nabil se font passer pour des membres d’une association luttant contre la pollution. Très vite, ils font la connaissance de trois jeunes filles qui sont arrivées avec leur père...
Battement de Cœur (Daqet Qalb, 1976)
avec Mahmoud Yassin (Imad Abdel Aziz), Mervat Amine (Mona Fahmy), Samir Sabri (Kamal Abdel Fattah), Hassan Mostafa (le supérieur hiérarchique de Mahmoud et Kamal), Samir Aziz (le docteur Fawzy), Imad Hamdi (docteur Fahmy), Mariam Fakhr Eddine (la mère de Mona), Azza Sherif (danseuse)
Scénario : Farouk Sabry Remake du film américain Deux Minets pour Juliette de Norman Panama (Not with My Wife You Don't, 1966)
Musique : Tarek Sharara
Kamal et Imad sont deux amis qui travaillent comme ingénieur dans le même organisme. Ils consacrent tout leur temps libre à séduire les femmes . Leur existence de joyeux célibataires leur vaut une réputation sulfureuse auprès de leurs chefs et de leurs collègues. Un jour, dans le club de loisirs qu’ils fréquentent arrive une belle inconnue qui éveille aussitôt leur intérêt. L’un et l’autre tentent d’établir un contact avec elle mais sans succès : la jeune femme les traite comme des importuns venus troubler sa quiétude. Elle leur répond sans ménagement et s’enfuit. Le lendemain, à l’occasion d’une soirée dansante organisée par le club, Imad retrouve la jeune femme assise à la table de l’un de ses amis, le docteur Fawzy. Il les rejoint et s’installe à leurs côtés. C’est ainsi qu’il apprend le nom de la belle inconnue, Mona Fahmy. Elle est la fille du docteur Fahmy, le nouveau directeur de l’hôpital, et elle travaille comme institutrice. Le bonheur d’Imad est de courte durée car Kamal arrive à son tour et invite Mona à danser. Dès lors les deux amis deviennent d’impitoyables rivaux. Le temps passe. Imad et Kamal sont devenus des intimes de Mona et de sa famille. La jeune fille sort régulièrement avec les deux garçons mais elle ne parvient pas à choisir lequel des deux sera son futur époux. Soudain, tout se précipite : les deux ingénieurs sont envoyés en Allemagne par leur patron pour une mission de longue durée. Alors qu’ils montent dans l’avion, Imad rebrousse chemin à l’insu de son camarade. Il retrouve Mona et lui demande de l’épouser. Elle accepte…
Le portefeuille est avec moi (Al-Mahfaza
Mi’aya, 1978)
avec Noura (Naima), Adel Imam (Atwa), Samir Sabri (Shoukry),
Salaah Nazmy (Fouad, le secrétaire), Omar El Hariri (Morsi), Tawfik Aldakn
(Zizou)
Scénario : Ahmed Abdel Wahab
Musique : Gamal Salamah
Scénario : Ahmed Abdel Wahab
Musique : Gamal Salamah
Certains se marient deux fois (Al Baa'd Yazhab lel Maa'zoun Marratayn, 1978)
avec Nour El Sherif (Dr. Mamdouh), Mervat Amin (Mona), Adel Imam (Massoud), Lebleba (Mahasen), Samir Ghanem (Ezzat), George Sedhom (Mansour), Aqeila Rateb (Afiza), Mimi Gamal (Sonia), Amal Ramzi (Sania), Hanaa El Shorbagy (Halia), Galila Mahmoud (Ilham), Ibrahim Abdulraziq (Mahmoud Fahmy), Salama Elias (Marzouk), Ibrahim Kadri (Docteur Mamdouh), Zouzou Chakib (l’amie de Mona chez le coiffeur)
Scénario : Farouk Sabri
Musique : Gamal Salamah
Production : William Rizq
Le docteur Mamdouh et son frère Massoud ne sont pas heureux en ménage. Mona, la femme du premier, est d’une jalousie féroce et ne laisse aucun répit à son mari qui pourtant n’a jamais tenté de la tromper. Mahasen, la femme du second, est absorbée par ses tâches ménagères et l’éducation de ses enfants si bien qu’elle n’a pas un instant à consacrer à son époux. Ezzat, le cousin des deux frères, leur conseille de suivre son exemple. Il a trouvé le bonheur en trompant allégrement sa femme tout en lui manifestant amour et tendresse. Mamdouh et Massoud décident d’adopter ce stratagème si ingénieux. Ils se lancent donc dans l’adultère mais leurs femmes ne tardent pas à tout découvrir. Elles demandent le divorce…
Notre avis : une comédie de mœurs qui conte l’existence mouvementée de trois hommes entourés de leurs épouses et d’une nuée de maîtresses. Les héros appartiennent à la classe aisée, ils boivent du whisky, jouent au golf et ont comme unique préoccupation la drague. Leurs conquêtes appartiennent à leur entourage et on reconnaîtra qu’elles ne se montrent guère farouches. La distribution rassemble les actrices et les acteurs les plus populaires de l’époque. Ils se connaissent bien et leur complicité fait en grande partie le charme du film. Il y a quelques scènes vraiment plaisantes mais le scénario est un peu répétitif : les aventures des trois compères suivent des lignes strictement parallèles avec comme conséquence prévisible : la demande de divorce de leurs épouses réciproques. Ce qui est intéressant, c’est la morale très « seventies » du film : dans un couple, l’adultère est inévitable, il est donc inutile de divorcer quand on s’aime. Pour retrouver l’harmonie entre époux, il suffit de bannir la jalousie d’un côté comme de l’autre ! Et c’est ainsi que cette comédie moderne peut se refermer sur un « happy end » qui ne l’est pas moins !
Méfie-toi de tes voisins (Khally Balak Men Geranak,
1979)
avec Adel Imam (Ahmed), Lebleba (Nawal), Fouad El-Mohandes (le vieux peintre), Madiha Yousri (Fawzia, la belle-mère d’Ahmed), Mimi Gamal (Enayat, la voisine), Mokhtar El Sayed (le mari d’Enayat), Hoda Zaki (une autre voisine), Hanan (Didi la danseuse), Wahed Seif (Ibrahim Effendi), Ibrahim Kadri (le fleuriste)
Scénario : Farouk Sabry
Remake du film américain Pieds nus dans le parc (Barefoot in the Park) réalisé par Gene Saks en 1967.
Musique : Gamal Salama
Comédie. Ahmed est avocat et il vient d’épouser Nawal. Après
avoir passé leur lune de miel dans un grand hôtel luxueux, ils emménagent dans
un appartement meublé que Nawal a choisi pour son loyer très modique.
Malheureusement, ils découvrent très vite les inconvénients de leur « petit nid
douillet ». L’ascenseur ne fonctionne pas, l’appartement comporte quelques
meubles mais il n’y a pas de lit dans la chambre. Et, encore plus gênant, l’un
de leurs voisins, un vieux peintre, veuf et solitaire, doit passer dans leur
logement pour rejoindre le sien. Malgré cette situation peu banale, les deux
jeunes mariés et le vieil homme vont très vite sympathiser…
Notre avis : une comédie (très) légère qui est une adaptation assez fidèle de « Pieds Nus dans le Parc », un film américain avec Jane Fonda et Robert Redford. Elle permet au réalisateur d’évoquer sur le mode plaisant un mal endémique de la société égyptienne : le manque de logements dans la capitale. Adel Imam et Lebleba, les deux acteurs principaux, se connaissent bien. Ils étaient déjà mari et femme dans un précédent film de Mohamed Abdel Aziz, « Certains se marient deux fois. ». Leur complicité est ici évidente. Adel Imam est indépassable en égyptien moyen confronté aux mille soucis de la vie quotidienne tandis que Lebleba incarne avec une grande sensibilité la petite bourgeoise aspirant à un bonheur tout simple. On retrouve à leurs côtés deux acteurs de la génération précédente, Fouad El Mohandes et Madiha Yousri. Cette dernière a eu rarement l’occasion dans sa longue carrière de jouer des rôles de comédie et en compagnie de Fouad El Mohandes plus posé qu’à l’ordinaire, elle semble s’en donner à cœur joie. « Méfie-toi de tes voisins » n’est pas un chef d’oeuvre mais c’est un film sympathique.
avec Adel Emam (Zaki/Zico, le fils aîné), Farid Shawki (Ahmed), Soheir Ramzy (Suzy), Ekramy (Ekramy, le fils cadet), Karima Mokhtar (Fahima, l’épouse d’Ahmed), Isma Farid (la petite dernière), Rawaa El Katib (Camelia), Rashwan Mustafa (le juge), Layla Fahmy (la tante de Suzy), Salama Elias (le cousin de Suzy), Sayed Tarabik (l’avocat de Zaki)
Scénario : Ali El Zorkani
Musique : Gamal Salamah
Production : Abbas Helmyappréciation : 2/5
Ahmed est un ingénieur d’âge mûr qui mène une existence très confortable. Il est marié et a trois enfants dont deux grands fils, Zaki et Ekramy, qui sont de célèbres joueurs de football. Ahmed est ce qu’on appelle un homme à femmes. Il collectionne les conquêtes. Son épouse préfère fermer les yeux sur ses escapades Un jour son dévolu tombe sur Suzy, une artiste de music-hall. Il lui offre une voiture et l’installe dans l’appartement qu’il a acheté pour recevoir ses « invitées ». Pour la séduire, il prétend être célibataire. Malgré sa générosité, Suzy se refuse toujours à lui. N’y tenant plus, Ahmed la demande en mariage. En espionnant leur père, Zaki et Ekramy sont au courant de toute l’affaire. Ils comprennent que cette nouvelle aventure peut mettre en péril toute leur petite famille et faire le désespoir de leur mère. Ils échafaudent un plan : Zaki entre en relation avec Suzy et la courtise, en se gardant bien de lui dire qu’il est le fils d’Ahmed.
Le Maladroit (Ghawi Mashakel, 1980)
avec Adel Emam (Medhat), Noura (Azzat), Mohamed Reda (Mahmoud), Esaad Younes (Samira), Farouq Al Fishawy (Mourad), Aziza Helmy (la mère de Mustafa), Salama Elias (le pédiatre), Naima El Soghaiar (la mère d’Azzat), Rawia Saleh (Magda, la mère de l’enfant), Abdul Moneim Al Nimr (le médecin), Abdel Ghani El Nagdi (le commerçant)
Scénario : Ahmed Abdel Wahab
Inspiré du film d’Ahmed Diaa Eddine, Après l’Adieu (1953) avec Faten Hamama et Imad HamdiMusique : Gamal Salamah
Production : Wassef FayezMedhat, un petit employé, est tombé amoureux d’Azzat, une jeune femme qu’il a rencontrée par hasard. Malgré toutes ses attentions, elle refuse de l’épouser car il n’est pas assez riche à son goût. Pourtant, chez sa mère, Azzat vit un enfer : son beau-père ne cesse de la harceler. Elle finit par accepter de s’installer chez Medhat en attendant d’avoir son propre logement mais le jeune homme ne doit pas se faire d’illusion : ils feront chambre à part. Azzat fait la connaissance de la voisine de Medhat : c’est une jeune femme qui a perdu son mari, elle est très malade et a un tout jeune enfant. Azzat décide de s’occuper du nourrisson pour que la mère puisse se reposer. Malheureusement, la santé de celle-ci se dégrade rapidement et elle meurt. Peu après, une dame très élégante se présente à l’appartement du couple défunt. C’est la grand-mère paternelle de l’enfant. Elle n’avait jamais rencontré sa belle-fille, elle la croit toujours vivante et elle est convaincue qu’Azzat est la compagne de son fils. La « locataire » de Medhat ne dit rien pour la détromper. Elle accepte même de s’installer avec l’enfant dans la grande propriété familiale…
Notre avis : un film terriblement ennuyeux. Une structure bancale : on peut résumer la première heure en trois phrases (Facile ! Les deux héros passent leur temps à discuter, dans le salon, dans le couloir, au restaurant, en voiture, dans la rue etc.) et l’intrigue ne démarre réellement que dans la dernière partie. Mais pas de fausse joie : le film conserve jusqu’à la fin son rythme de croisière, sans accélération ni secousse. Noura incarne souvent les jeunes femmes ordinaires issues d’un milieu modeste mais dans ce film son personnage est vraiment trop lisse et son jeu beaucoup trop fade. Quant à Adel Imam, il suit le mouvement, sans trop se fatiguer.
A la Porte du Ministre (Ala bab el wazir, 1982)
avec Adel Imam (Kamal), Yousra (Noura), Tawfik El Deken (le père de Kamal), Salah Nazmi (le père de Noura), Saïd Saleh (Khamis), Safia El Emari (Anhar), Hanem Mohamed ( la tante d’Anhar), Ahmed Rateb (Azouz), Ahmed Abdallah (Magdy), Samia Mohamed (la mère de Magdy), Safia Al Omary (Anhar), Lucy (la danseuse Sandy)
Scénario : Samir Abdel Azim
Musique : Fouad El Zahry
Kamal et Noura sont deux étudiants en médecine. Bien qu’ils n’appartiennent pas à la même classe sociale, ils sont tombés amoureux l’un de l’autre et ils projettent de se marier, une fois obtenu leur doctorat. Mais c’est sans compter le père de Noura. Ce dernier dirige une importante boucherie et quand il apprend que Kamal est le fils du contrôleur qui lui a infligé plusieurs amendes, il refuse toute idée de mariage. Pour empêcher cette union, il va jusqu’à faire accuser le père de Kamal de corruption, ce qui conduit celui-ci en prison. L’étudiant en médecine et ses amis vont se battre pour prouver l’innocence du vieux fonctionnaire intègre…
Notre avis : Mohamed Abdel Aziz fut le cinéaste officiel d’Adel Imam. Ensemble, ils ont réalisé un nombre incroyable de comédies à succès pendant plus d’une quinzaine d’années. Dans ce film, le ton est moins léger, plus âpre qu’à l’ordinaire : c’est à la fois un drame social et un thriller. On y retrouve Tawfik El Deken, vieilli et amaigri, dans l’un de ses très rares rôles de gentils.
Mais il reste quelque chose (Walaken Chahi Ma Yabqa, 1984)
avec Mahmoud Abdel Aziz (Aziz), Madiha Kamel (Zina), Noura (Mona Abdel Rahim), Ali Al Sherif (Ibn Al Fakahani), Sami El Adl (le locataire de l’appartement meublé), Halli Mohamed (le chauffeur de Mona), Saïd Saleh (Shafiq, le fils de l’ex-belle-mère de Mona), Nadia Azzat (l’ex-belle-mère de Mona), Ahmed Abu Abiya (le gardien de la propriété de Mona), Ibrahim Kadri (le concierge de l’école), Qadria Kamel (la nourrice qui a élevé Mona), Chokry Mansour (le juge)
Scénario et dialogues : Ahmad Saleh
Musique : Gamal Salamah Production : les films Badi Sobih
appréciation : 2/5
Aziz (Mahmoud Abdel Aziz) et Zina (Madiha Kamel) sont de sympathiques petits escrocs vivant
d’amour et de larcins. Un jour, Aziz se rend au tribunal. Il a accepté de
fournir un faux témoignage pour obtenir
la libération d’un inculpé. L’affaire qui précède la sienne l’intéresse
beaucoup. C’est celle de Mona (Noura), une jeune femme handicapée, héritière
d’un riche domaine. Elle est en procès avec son homme d’affaires qui s’est
montré indélicat. Le tribunal lui donne raison mais elle doit trouver au plus
vite un nouveau gérant Aziz comprend
tout de suite le profit qu’il peut retirer de cette situation Il parvient à entrer en contact avec la jeune
femme et il la met aussitôt en confiance. Ensuite, les événements vont aller
très vite : Aziz fait passer Zina pour sa sœur et s’installe au domaine avec
elle. Il obtient une procuration pour gérer la propriété. Le plan fonctionne à
merveille. Mais progressivement, Aziz tombe amoureux de Mona. Il l’épouse. Il
continue pourtant à rassurer Zina sur ses sentiments véritables mais celle-ci
est de moins en moins dupe.
Prends Garde à Toi, Ami (Lak Youm Ya Baih, 1984)
avec Mahmoud Abdel Aziz (Mamdouh), Lebleba (Wafa, la femme de Mamdouh), Eman (Nana, la maîtresse de Mamdouh), Abu Bakr Ezzat (Morsi), Zizi Mostafa (Zizi, la femme de Morsi), Faten Fouad (la maîtresse de Morsi), Lotfi Mansour (le mari trompé), Salah Nazmi (Adham Wali, le chef d’entreprise), Enaam Salosa (Nafisa, la secrétaire), Ali El Sherif (Abdel Fatah, le père de Wafa), Naima El Soghayar (la femme d’Abdel Fatah), Saïd Tarabik (le dentiste), Ibrahim Kadri (Ibrahim, le portier), Samiha Mohamed (la propriétaire de la maison)
Scénario : Farouk Sabry
Musique : Mohamed Ali Soliman
Production : United BrothersComédie. Morsi et Mamdouh sont deux amis qui travaillent dans la même agence de publicité. Ils partagent aussi la même passion pour les femmes. En plus de leurs épouses légitimes, ils entretiennent tous deux une relation adultère. La maîtresse de Mamdouh est Nana, le mannequin vedette de l’agence. Un jour, les deux hommes sont confrontés à une situation délicate : l’un et l’autre sont contraints de rentrer chez eux en sous-vêtements. Il leur faudra beaucoup d’ingéniosité pour étouffer la suspicion dans l’esprit de leurs femmes respectives. Nana est une jeune femme très ambitieuse et elle ne veut pas se contenter de faire de la publicité. Un chef d’entreprise fortuné qui n’est pas insensible à son charme lui promet de produire un film dans lequel elle jouera. Le mannequin et son « producteur » ne se quittent plus, ce qui rend fou de jalousie Morsi…
Notre avis : les trois personnages principaux incarnés par Eman, Mahmoud Abdel Aziz et Abu Bakr Ezzat semblent tout droit sortis d'une comédie française des années soixante-dix. Pour résumer le film d'Yves Robert "Un éléphant ça trompe énormément" (1976), son scénariste Jean-Loup Dabadie écrivait : "Chronique très agitée des démêlés de certains hommes avec certaines femmes qui ne sont pas nécessairement les leurs". C'est exactement le sujet de "Prends garde à toi, ami". Cette comédie sur les plaisirs et les tourments de l'adultère manque parfois de finesse mais elle constitue un témoignage très intéressant sur ce que fut la société égyptienne en ce début des années quatre-vingt. O tempora, o mores!
avec Adel Imam (Sharif/Hussein), Sherihan (Sahar, la fille de Monsieur Asim), Farida Saif Al-Nasr (Ghandoura), Ahmad Bedir (Ismaïl, le collègue de Sharif), Salah Nazmi (Monsieur Asim, le président de la compagnie), Ali Al Sharif (un prisonnier),Hassan Hussein (Shaker), Menirva (Randa, la collègue de Sharif), Mahmoud Abdel Hamid (l’enfant), Naeim Issa (le boucher), Nabawya Sa'id (la mère de Ghandoura), Faten Fouad (la femme de Shaker),Hassan El Yamani (Mismar), Shokry Mansour (le marchand de meubles), Hussein Al Sharif (le policier), Zizi Moustafa (la danseuse, maîtresse de Shaker),Imad Mouharam (l’ancien amant de la danseuse), Ibrahim El Tokhy (un prisonnier)
Scénario : Faysal Nada
Musique : Hassan Abou El SaoudHussein vit à Londres. C’est un gentil garçon, timide et honnête. Très émotif, il bégaie constamment, ce qui ne l’a pas empêché de faire la connaissance de Sahar, une jeune et jolie journaliste. Ils rentrent ensemble en Egypte. A l’aéroport, ils sont accueillis par le père de Sahar, Monsieur Asim. Ce dernier est le directeur de la société dans lequel travaille le frère jumeau de Hussein. Lors du déjeuner, Monsieur Asim apprend à Hussein que Sharif, son frère, a volé cinq cent mille livres dans les caisses de la compagnie. Il a été arrêté et condamné à dix ans de prison mais on n’a pas retrouvé l’argent. Hussein est terrassé par la nouvelle. Peu après, il décide de se rendre à la prison pour s’entretenir avec son frère. Malgré son forfait, il veut l’aider. Il vend les meubles de Sharif pour récupérer un peu d’argent. Mal lui en a pris ! Sharif avait dissimulé les cinq cent mille livres dans l’un des montants du lit. Il faut à tout prix le récupérer !
Notre avis : le réalisateur Mohamed Abdel Aziz tourne encore une fois avec son vieux compagnon, Adel Imam pour un film qui utilise tous les ingrédients habituels de leurs comédies à succès. La routine, quoi ! Dans ce nouvel opus, l’acteur joue deux frères jumeaux, ce qui lui permet d’être présent dans la quasi-totalité des scènes et on a pris soin de l’entourer de deux jeunes actrices à la plastique avantageuse avec qui il multiplie les scènes de baisers, soit en tant qu’Hussein, le gentil frère, soit en tant que Sharif, le méchant frère. On se dit que pour la star, le tournage n’a pas dû être déplaisant mais le spectateur, lui, n’y trouve pas vraiment son compte. Le film se présente un peu comme un patchwork d’éléments empruntés à d’autres œuvres, le tout assemblé avec une certaine application mais sans aucune originalité (le patchwork est sans conteste la figure préférée des réalisateurs et des scénaristes en mal d’inspiration.).
Méfie-toi de ton esprit (Khalia bialk min aqlak, 1985)
avec Adel Imam (Wahel), Sherihan (Salwa), Galal El-Sharkawy (docteur Tawfiq Ibrahim), Ahmad Bedir, Fouad Ahmed (le père de Salwa), Naima El Saghir (la mère de Wahel), Sameh Mujahid (le frère de Wahel), Aziza Helmy (la tante de Salwa), Adawy Gheith (le père de Wahel), Sawsan Rabia (la sœur de Wahel), Ahmad Abu Abiya (l’employé des archives), Layla Yousry (la voisine)
Scénario : Ahmed Abdel Wahab
Musique : Omar Khairat
Wahel est étudiant en psychiatrie. Le soir, il est serveur dans un cabaret pour subvenir aux besoins de ses vieux parents , de sa sœur et de son petit frère. Wahel est en troisième cycle et il travaille dans un hôpital psychiatrique sous la direction du docteur Tawfiq Ibrahim. C’est dans cet établissement qu’il fait la connaissance d’une jeune patiente prénommée Salwa. La première rencontre se passe très mal. La jeune fille est agressive et son agitation extrême conduit le docteur Tawfiq Ibrahim à intervenir : il prescrit à la jeune femme une séance d’électrochocs. Le recours à cette technique barbare choque Wahel. Par la suite, il va se rapprocher de Salwa pour tenter de savoir ce qui a provoqué son internement…
Entrevue
Confidentielle (El Galsa Sereya, 1986)
avec Mahmoud Yassine (Abdel Kader), Yousra (Zahira, la femme d’Abdel Kader), Karim Yousri (le fils d’Abdel Kader), Samir Sabri (Lotfa, l’ami d’Abdel Kader), Shahir (Ihsan, la mère de l’enfant), Soheir Taha Hussein (la femme de Lotfa), Farouk Youssef (le cousin d’Ihsan), Adel Borahm (Salah), Medhat Morsi (un avocat), Rashwan Mostafa (un avocat), Nahim Issa (l’oncle d’Ihsan)
Scénario et dialogues : Nabil Asmat
Musique : Ammar El Sherei
Production : Mahmoud Yassin
Drame. Abdel Kader est un riche homme d’affaires. Il vit dans une demeure luxueuse avec sa femme, Zahira, et son fils de neuf ans. Un soir, alors qu’il rentre chez lui en voiture, il est arrêté par une femme enceinte qui lui demande de la conduire à l’hôpital car elle est sur le point d’accoucher. Quelques jours plus tard, Abdel Kader découvre que le nouveau-né a été enregistré sous son nom par l’administration de l’hôpital et que la mère affirme qu’il est le père du bébé. La jeune femme s’appelle Ihsan et le véritable père de son enfant est son cousin avec qui elle entretenait une relation amoureuse cachée de tous. Quand il avait su qu’elle était enceinte, son cousin lui avait aussitôt proposé le mariage mais il était subitement mort peu après. Pour ne pas affronter la colère des siens, elle avait quitté Tanta où elle et sa famille avaient toujours vécu. Elle voulait accoucher dans la plus grande discrétion. Voilà pourquoi elle a prétendu que le père de son enfant était Abdel Kader. Ce dernier comprend qu’il se retrouve dans une fâcheuse situation et il va tout entreprendre pour s’en sortir. Son avocat a une idée : il propose de soudoyer un médecin pour qu’il atteste qu’Abdel Kader souffre de stérilité. Le médecin contacté souhaite néanmoins ausculter son faux patient. Il découvre qu’Abdel Kader est réellement stérile. Pour l’homme d’affaires, c’est le monde qui s’écroule : son fils n’est pas de lui et sa femme l’a trompé…
Notre avis : dans ce film, Mohamed Abdel Aziz abandonne la comédie pour un drame qui met face à face deux acteurs parmi les plus talentueux de leur génération : Yousra et Mahmoud Yassin. Le scénario bien ficelé accumule les rebondissements jusqu’à la toute dernière scène et on suit avec un intérêt constant la descente aux enfers d’un homme ordinaire qui voit voler en éclat tout ce qui faisait le bonheur de son existence. La mise en scène n’évite pas toujours les effets théâtraux : on pourra notamment regretter que le dénouement sombre dans une certaine forme de grandiloquence et d’emphase. Cela dit « Entrevue Confidentielle » demeure un excellent film qui offre à Yousra l’un de ses plus beaux rôles. Ajoutons enfin qu’avec ce drame Mohamed Abdel Aziz se livre à une réflexion bien peu conventionnelle sur l’adultère et l’amour hors mariage.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire