إخراج : عاطف سالم
Atef Salem a réalisé Voix du Passé en 1956.
Distribution : Eman, Ahmed Ramzy, Abdel Wares Asar , Amina Risk, Nadia El Shennawy, Nelly Mazlom, Farouk Agrama, Ferdoos Mohamed, Elham Zaki, Zaki Ibrahim, Thuraya Fakhry, Mohamed Nabih, Abdel Ghani El Naghdi
Scénario : Youssef Ezzedine Issa, Mohamed El Tabei, Fathy Ghanem
Production : les Films Al Shams
Farouk Agrama, Elham Zaki, Abdel Wares Asar |
Elham Zaki et Farouk Agrama |
Eman et Ahmed Ramzy |
Nelly Mazlom |
Nelly Mazlom |
Eman et Ahmed Ramzy |
Amina Risk |
Ferdoos Mohamed et Abdel Wares Asr |
Eman et Ahmed Ramzy |
Résumé
Hamdi est un jeune garçon dont la mère est morte récemment. Un soir, surpris par la pluie, il trouve refuge dans une maison inconnue. Il est accueilli par le fantôme de sa mère. Elle lui révèle trois événements dramatiques que l’avenir lui réserve : il survivra par miracle à un accident de train, sa sœur mourra avec son époux, un officier de l’armée, dans un accident de voiture, le jour de son mariage, lui-même trouvera la mort le jour de son vingt-cinquième anniversaire. Quand, de retour chez lui, il fait le récit de sa rencontre, tout le monde croit que c’est un délire provoqué par la fièvre. Pour aider Hamdi à recouvrer la santé, son père fait disparaître le portrait de la mère qui était accroché dans le salon. Les années passent. On retrouve Hamdi âgé d’une vingtaine d’années. Il est étudiant à la Faculté de médecine, tout comme son amie d’enfance avec qui il file le parfait amour. Un jour, le jeune couple reçoit une lettre de la sœur de Hamdi. Elle leur annonce ses fiançailles. Aussitôt, le garçon se souvient des prédictions funestes du fantôme maternel mais il est rassuré en apprenant que son futur beau-frère est médecin. Les deux étudiants prennent le train pour assister à la petite fête donnée en l’honneur des deux fiancés. Malheureusement, durant le trajet du retour, le train déraille. Par miracle, Hamdi et son amie sortent indemnes de l’accident. Désormais, le jeune homme en est convaincu : la prophétie s’accomplira. Il ne peut assister au mariage de sa sœur mais il apprend par le journal que le fiancé a rejoint l’armée. En effet, pendant la cérémonie, celui-ci arbore l’uniforme militaire. Après la noce, les deux jeunes mariés partent en voiture. Dans un virage, le véhicule quitte la route et finit sa course dans un ravin. Le conducteur et sa passagère meurent sur le coup. Hamdi est désespéré. Il sait qu’il est le prochain sur la liste…
Critique
Un mélodrame de bonne facture. Le scénario reprend tous les éléments traditionnels de ce type de récit. L’intrigue se déploie selon un schéma prévisible et les personnages sont stéréotypés. On retrouve par exemple Ferdoos Mohammed dans son rôle de nourrice au grand cœur qui aide tous ceux qui l’entourent à supporter les drames de l’existence.
Et pourtant se dégage de ce film un charme certain. Atef Salem a su créer une atmosphère poétique qui imprègne décors et personnages. Il nous offre de très belles scènes comme celle du petit garçon sous la pluie, perdu au milieu des bois. Le cinéaste évoque avec sensibilité les rares instants de bonheur que connaît cette famille persécuté par le destin. Mais jamais, il n’a recours aux grosses ficelles du pathétique dont abusent certains de ses confrères. Quand, des personnages meurent, ils s’éclipsent tout simplement. Ainsi, quand les deux jeunes mariés décèdent dans un accident de voiture, Atef Salem opère une ellipse pour nous épargner scènes de larmes et de cris puis reprend son récit au moment où la famille a retrouvé un relatif apaisement. Bref, un drame mené avec élégance et délicatesse.
Voix du Passé se présente comme une méditation douloureuse sur le temps qui détruit tout et l’invraisemblable happy end ne parvient pas à contrebalancer la tonalité funèbre de l’ensemble.
Précisons enfin que le film comporte aussi l’une des plus belles scènes de danse de la grande artiste, Nelly Mazlom.
Et pourtant se dégage de ce film un charme certain. Atef Salem a su créer une atmosphère poétique qui imprègne décors et personnages. Il nous offre de très belles scènes comme celle du petit garçon sous la pluie, perdu au milieu des bois. Le cinéaste évoque avec sensibilité les rares instants de bonheur que connaît cette famille persécuté par le destin. Mais jamais, il n’a recours aux grosses ficelles du pathétique dont abusent certains de ses confrères. Quand, des personnages meurent, ils s’éclipsent tout simplement. Ainsi, quand les deux jeunes mariés décèdent dans un accident de voiture, Atef Salem opère une ellipse pour nous épargner scènes de larmes et de cris puis reprend son récit au moment où la famille a retrouvé un relatif apaisement. Bref, un drame mené avec élégance et délicatesse.
Voix du Passé se présente comme une méditation douloureuse sur le temps qui détruit tout et l’invraisemblable happy end ne parvient pas à contrebalancer la tonalité funèbre de l’ensemble.
Précisons enfin que le film comporte aussi l’une des plus belles scènes de danse de la grande artiste, Nelly Mazlom.
Appréciation : 4/5
****
Texte : © Ciné Le Caire/Philippe Bardin
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