mercredi 25 juillet 2018

Les réalisateurs : Ahmed Diaa Eddine (1912-1976)

أحمد ضياء الدين

Après des études de photographie, Ahmed Diaa Eddine commence à s’intéresser au septième art à la fin des années trente. Il débute sa carrière professionnelle comme assistant de l’un des pionniers du cinéma égyptien, Mohamed Karim. Mais ce n’est qu’en 1951 qu’il réalise son premier film, Sans un Adieu avec Imad Hamdi et Madiha Yousri. 
De film en film, se constitue une œuvre qui est typique d’une certain courant du cinéma commercial des années cinquante : des histoires sentimentales sur fond de drame social mettant aux prises avec le destin des membres de la bourgeoisie aisée. 
Entre 1954 et 1960, Dia Eddine réalise de nombreux films que produit et joue Magda, l’une des stars de l’époque. Après sa période Magda, il tournera beaucoup avec Soad Hosny et Nadia Lotfi. Dans les dernières années de sa carrière, c’est Naglaa Fathy qui deviendra en quelque sorte sa muse.


Treize films d'Ahmed Diaa Eddine ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog :


Sans un Adieu (Min ghair wadaa, 1951)
avec Aqila Rateb (Samia, la seconde épouse de Magdi), Imad Hamdi (Magdi), Madiha Yousri (Fatima, la première femme de Magdi), Soheir Fakhry (Magda, enfant), Mohamed Fadel (Mounir Bey, le beau-père de Magdi), Awatef Ramadan (Aïcha, la femme de chambre), Ibrahim Hechmat (le premier mari de Samia), Abdel Aziz Al Ahmed (Abdel Aziz), Zinat Sedki (Ghandoura), Mahmoud El Sabaa (Tawfiq), Mohamed El Dib (Salim), Abbas El Daly (le juge), Tawfiq Ismaïl (le médecin)
Scénario : Mohamed Kamal Hassan Al Mouhamy
Musique du générique empruntée à la B.O du film américain « Pour Qui Sonne le Glas » (1943), une composition que l’on doit à Victor Young


Drame. L’action se passe durant la seconde guerre mondiale dans la région d’Alexandrie. Magdi Abdel Hamid est un chef d’entreprise à qui tout réussit. Ses affaires sont florissantes, il a épousé la femme qu’il aime et ensemble ils ont eu une adorable petite fille. Malheureusement, la chance tourne soudain. A cause d’irrégularités commises dans le plus grand secret par son ami Tawfiq, Magdi est condamné à plusieurs années de prison pour retard de paiement. Lors de sa détention, il apprend que sa maison a été détruite par un raid allemand. Sa femme serait morte et sa fille a disparu. Quand Magdi sort de prison, il recherche partout sa fille, en vain. Il accepte un emploi dans un grand domaine agricole. La propriétaire est la sœur de Tawfiq. Elle est veuve et souffre de graves problèmes cardiaques. Grâce à l’arrivée de Magdi, elle retrouve goût à la vie et sa santé s’améliore. Ils finissent par tomber amoureux l’un de l’autre et ils se marient…

Notre avis : un mélodrame classique qui respecte les lois du genre mais sans manichéisme ni caricature. La grande force du scénario, c’est d’avoir représenté les deux « rivales » qui se partagent le cœur du héros comme deux femmes aussi « admirables » l’une que l’autre, si bien que le spectateur est jusqu’à la fin ballotté par des sentiments contradictoires. Aqila Rateb est bouleversante dans son rôle de femme qui croit enfin atteindre le bonheur et qui doit brutalement y renoncer. Par son interprétation inspirée, notamment dans le dénouement, elle atteint le sublime de la tragédie. C’est la première fois qu’Imad Hamdi et Madiha Yousri tournent ensemble. Les années suivantes, on les retrouvera à plusieurs reprises dans des drames comme mari et femme ou comme amants. Ils formaient un couple dont l’élégance aristocratique fascinait aussi bien les réalisateurs que le public.


Une fenêtre sur le Paradis (nafiza alal janna, 1953)
avec Mariam Fakhr Eddine (Samiha Farid), Mohsen Sarhan (Magdi Abdel Hamid), Omar El-Hariri (Tawfiq, le secrétaire de Farid Bey), Abdel-Wareth Asr (Farid Bey, le père de Samiha), Wedad Hamdy (Shalabiya), Zahrat Al Oula (Nadia Hanem, l’amie de Samiha), Thuraya Fakhry (la tante de Samiha), Soheir Fakhry (Aïcha, la sœur de Samiha), Abdel Aziz Al Ahmed (Suleiman), Abbas Rahmy (le médecin), Aziza Badr (la nourrice)
Scénario : Mohamed Kamal Hassan Al Mouhamy
Production : Paul Moradian


Drame. Samiha et son père, Farid Bey, sont les victimes d'un escroc. Celui-ci était le secrétaire particulier de Farid Bey et grâce à sa situation, il a non seulement dérobé la fortune de la famille mais il a abusé de la fille. Le père porte plainte pour le vol mais on préfère ne rien dire concernant le viol. Le secrétaire a fui à l’étranger si bien qu’il échappe à toute condamnation. Samiha donne naissance à une petite fille aveugle. L’enfant est confié à une nourrice qui doit l’élever dans le plus grand secret. Le temps passe. La jeune mère rencontre Magdi, un homme honnête qui l'aime sincèrement, mais elle le repousse pour ne pas avoir à révéler son lourd passé. C’est alors qu’elle apprend le retour en Egypte du père de sa fille…


Le Village des Amoureux (Qaryat al Usshaq, 1954)
Magda (Fatima), Yehia Chahine (Abdel Karim), Samira Ahmed (Shahira Fadel), Hussein Riad (l’imam de la mosquée), Abdel-Wareth Asr (Salem, le père de Fatima), Ferdoos Mohamed (la mère d’Abdel Karim), Wedad Hamdy (Shalabiya), Salah Nazmi (Farid), Mohamed El Tokhy (le médecin), Hamdy Gheith (Kamel), Abdel Moneim Ibrahim (Fathy, le camarade de Farid), Abdel Moneim Ismail (le chauffeur du camion), Nemat Mokhtar (Danseuse), Ibrahim Hechmat (le père de Shahira)
Scénario : Hussein Helmy El Mohandes et Amin Youssef Ghorab
Musique : Ibrahim Haggag 
Production : les films Yahia Chahine
appréciation : 4/5
 

Abdel Karim est un jeune paysan travailleur, honnête et pieux. Il vit modestement avec sa mère et leur principale source de revenus est une bufflonne dont ils vendent le lait. Abdel Karim a des projets : acheter une seconde bufflonne et acquérir une bicyclette. Sa mère se désole qu’à son âge il soit toujours célibataire. Pourtant il plaît aux femmes. Shalabiya, une jeune paysanne qui, comme beaucoup de femmes des environs, travaille à la cueillette des oranges est amoureuse de lui. Mais Abdel Karim est plutôt attiré par Fatima, la fille du fabriquant de clayettes. Tous les deux se retrouvent régulièrement au bord du Nil pour parler de choses et d’autres. Leur complicité est totale. Fatima est déjà convoitée par un prétendant, un jeune maçon, mais elle l’a repoussé car elle espère bien qu’Abdel Karim ne tardera pas à se déclarer. Malheureusement pour la jeune femme, une rivale fait son apparition : c’est Shahira, la fille du propriétaire des orangeraies où travaillent Shalabiya et ses collègues. Son père étant très malade, elle a dû le remplacer pour superviser la cueillette des fruits. Elle a tout de suite remarqué Abdel Karim et elle est bien décidée à le séduire.

 
 
Où est ma vie ? (Ayn Umri?, 1956) 
avec Yehia Chahine, Magda al-Sabahi, Zaki Rostom, Ahmed Ramzy, Mimi Chakib, Ferdoos Mohammed, Amina Rizk, Mohamed Nabih, Katkota, Aziza Helmy, Fouad Gafar 
figure dans la liste des 100 films les plus importants du cinéma égyptien
appréciation : 3/5


Aliah vit entre sa mère et sa gouvernante dans une villa confortable d’Héliopolis. Elle est scolarisée dans une institution pour jeunes filles de bonne famille. Malgré cette situation privilégiée, Aliah est lasse de sa vie de petite lycéenne. Et quand Aziz, un ami de ses parents la demande en mariage, elle est folle de joie. Malgré la grande différence d’âge, sa mère consent à l’union. Il est vrai que celle-ci connaît des difficultés financières et que son futur gendre jouit d’une grande fortune. Malheureusement, très vite, Aziz va révéler son véritable caractère : jaloux et violent…



Mes Jours Heureux (Ayami Al Saida, 1958)
avec Fayrouz (Azhar), Hassan Fayek (Baher Maher Taher), Abd El Fatah El Kosary (Antar), Farouk Agrama (Adel), Gawaher (la danseuse), Mimi Chakib (Ilham), Abdel Moneim Ibrahim (Saad Abou Al Saad), Abdul Badi Al-Arabi (le propriétaire du cabaret), Karima (Thuraya Wagdi), Fathia Ali (la servante d’Ilham)
Scénario et dialogues : Abou Al Seoud Al Ebiary
Musique : Baligh Hamdy et Ahmed Fouad Hassan (leader du groupe Al Massiah)
Production : les Films Diaa Eddine


Saad Abou Al Saad est un musicien qui a bien du mal à joindre les deux bouts. Comble de malchance : il est renvoyé du cabaret où il accompagnait une danseuse. Il finit par trouver un nouvel emploi chez Baher Maher Taher, un millionnaire. Il doit donner des cours de chant et de piano à Azhar, sa fille unique. Cette dernière ne tarde pas à tomber amoureuse de son nouveau professeur. Mais c’est sans compter la belle-mère de la jeune fille qui souhaiterait faire passer Saad Abou Al Saad pour son amant afin de susciter la jalousie de son millionnaire de mari…

Notre avis : Fayrouz, enfant star, revient à l’écran après trois ans d’absence. Elle a quinze ans seulement mais déjà un corps de femme si bien qu’on lui donne un rôle de jeune demoiselle amoureuse de son professeur de piano. Le résultat n’est guère convaincant et le film sera un échec cuisant comme les trois autres qui suivront. Fayrouz s’agite dans tous les sens, chante et danse le moins mal possible mais rien n’y fait : le talent que certains pouvaient lui accorder quand elle était enfant s’est définitivement envolé Pour incarner le professeur de piano, les producteurs ont choisi Abdel Moneim Ibrahim et on ne peut pas dire que cela aide beaucoup à rendre crédible cette piètre romance.


Avec le Temps (Maha al Ayyam, 1958)
avec Magda (Afaf), Imad Hamdi (Adel), Olwiyya Gamil (Madame Mounira), Ahmed Allam (Docteur Talaat), Wedad Hamdy (Fatima), Farouk Agrama (Samir), Sana Gamil (Ihsan), Karim Diaa Eddine (Karim), Mohamed Nabih (Basioni), Abdel Moneim Ibrahim (docteur Fawzi), Hourria (l’infirmière), Nagwa Fouad (la danseuse)
Scénario : Youssef Gohar
Production : les Films Diaa Eddine


Afaf est une jeune femme séduisante aux journées bien remplies : elle est médecin et son mari est mort la laissant seule avec leurs deux enfants en bas âge. Elle consacre sa vie à ses obligations professionnelles et à ses tâches maternelles jusqu’au jour où elle fait la connaissance d’Adel, un ingénieur qui est venu dans son hôpital pour se faire soigner. Ils se sentent attirés l’un par l’autre et Afaf redécouvre le bonheur de plaire. Mais sa belle-mère qui vit toujours avec elle compte bien s’opposer à cet amour naissant. Elle invite Adel à venir la voir. Elle lui apprend qu’Afaf est veuve et qu’elle a deux enfants. Pour le bien de ces derniers, elle lui demande de renoncer à son projet de mariage. Adel prend congé de la vieille dame, déconcerté mais sans rien lui promettre…

Notre avis : un drame sentimental avec en amoureux transi, l’inusable Imad Hamdi. Ce film semblera bien daté aux spectateurs d’aujourd’hui pourtant il n’est pas sans qualités. La première de toutes est sans doute sa grande sincérité : Ahmed Diaa Eddine est un incorrigible romantique qui ne se lasse pas de nous raconter des histoires d’amour. Et dans « Avec le Temps », il parvient à nous captiver grâce à l’élégance de sa réalisation et à la subtilité de sa direction d’acteurs. Ajoutons que Magda, la partenaire d’Imad Hamdi, n’a jamais été aussi belle (la blouse de médecin comme la robe de soirée lui vont à ravir !) et qu’elle est bouleversante dans ce rôle de jeune femme fragile ballottée par des vents contraires.


Sans Rendez-Vous (Men Gheir Ma'ad, 1962)
avec Moharam Fouad (Kamal), Soad Hosny (Salwa), Nadia Lutfi (Nadia), Mohamed Sultan (Wahid), Khayria Ahmed (Fatima), Zouzou Madi (la mère), Fakher Fakher (l’oncle), Mimi Chakib (la tante), Samir Sabri (Samir), Salah Gahin (Fahmi),
Scénario et dialogues : Youssef Issa
Musique : Baligh Hamdy, Abdel Wahab Mohamed, Mohamed Al Mogi, Fouad El Zahry
Production : les films Khalil Diab


Fatima, Nadia et Salwa sont trois sœurs qui vivent avec leur mère, leur oncle et leur tante dans une grande villa à Alexandrie. Depuis la mort du père, la famille est dans une sitation financière difficile. La mère voudrait que Fatima, sa fille aînée, épouse Famy, un riche entrepeneur au physique peu attrayant. En attendant, elle a décidé de louer le chalet qui jouxte leur villa. Un locataire se présente à la villa. C’est un jeune homme très élégant qui est arrivé dans un splendide cabriolet. Il s’appelle Wahid, il est peintre et très riche. Les trois sœurs et la tante sont sous le charme. Aux yeux de la mère, ce serait le mari idéal pour Nadia, sa deuxième fille. Wahid s’installe aussitôt dans le chalet. Peu après il invite à le rejoindre Kamal, son ami musicien. Ce dernier fait à son tour connaissance des trois jeunes filles. Au fil des jours, Salwa est de plus en plus amoureuse de Wahid et elle est désespérée car elle pense n’avoir aucune chance face à sa sœur Nadia… 

Notre avis : dans une ambiance estivale -plages, maillots de bain et robes légères- « Sans Rendez-Vous » dépeint par petites touches délicates le drame des amours non réciproques : Samir aime Salwa qui aime Wahid qui aime Nadia qui aime Kamal. C’est un récit à l’eau de rose qui finit hélas ! par ressembler à un robinet d’eau tiède. Il y manque la passion, l’exaltation qu’on attend d’un film de ce genre. Mais ici, rien ne se passe : les personnages n’agissent pas mais se contentent de ruminer leurs déceptions ou leurs rancœurs. Et pendant près de deux heures, c’est long ! Il est vrai que nous n’avons jamais fait partie des admirateurs de Moharam Fouad : c’est un garçon très doux qui chante en souriant des chansons très douces mais on aimerait parfois un peu plus d’âpreté, un peu plus de rugosité pour ne pas sombrer comme ici dans un océan de mièvrerie.


Tous Sont Mes Enfants ( Kollohom Awlady,1962)
avec Chukry Sarhan (Amin), Salah Zulficar (Salem), Hassan Youssef (Mehdat), Zizi Al Badraoui (Karima, la cousine des trois frères), Amina Rizq (la mère des trois frères), Tawfik El Deken (le chef des voleurs), Abdel Khalek Saleh (le père des trois frères), Mimi Gamal (une amie de Mehdat), Abdel Salam Mohamed (Izzat, un ami de Mehdat), Mahmoud Mustafa (Magdy, un ami de Mehdat), Abdel Rahman Abo Zahra (Ibrahim, un ami de Mehdat), Abdel Ghani El Nagdi (le serviteur)
Scénario : Farid Shawki et Kamal Ismaïl
Production : Naguib Khoury


Amin, Salam et Mehdat sont trois frères. Le premier est en dernière année de droit, le second est un tout jeune officier de police et le troisième, le plus jeune, souhaite devenir ingénieur mais dans ses études, il manque singulièrement de sérieux. Toute la famille est réunie pour le dernier déjeuner avant leur départ. C’est la fin des vacances, et ils doivent tous les trois retourner au Caire. Autour de la table, outre les trois frères, il y a leur mère qui les adore, leur père qui a toujours été d’une sévérité extrême et leur cousine Karima qui est amoureuse de Medhat. Le repas terminé, les trois jeunes gens prennent la route de la gare. 
De retour au Caire, Medhat renoue avec ses mauvaises fréquentations. Il passe ses journées à boire et à jouer aux cartes. Il perd beaucoup d’argent. Très vite, il se retrouve dans une situation inextricable : il ne sait plus comment honorer ses dettes…

Notre avis : une chronique familiale qui évoque l’affrontement entre trois frères aux parcours divergents. Le dispositif paraîtra un peu schématique : l’opposition est frontale entre le cadet, jeune policier, et le benjamin qui a plongé dans la délinquance ; en revanche l’aîné qui est avocat (évidemment !) adopte une attitude de tolérance et de conciliation. « Tous sont mes enfants » est un film à thèse qui remet en cause l’autorité paternelle. Pour les auteurs*, l’autoritarisme du père est le premier responsable des dérives des enfants. Soit ! Malgré cette volonté de prouver et de démontrer que l’on retrouve dans chaque scène, ce film n’est pas aussi indigeste qu’on pourrait le craindre. Sans doute, est-ce dû à la qualité de l’interprétation et notamment au jeu si sensible de la jeune et frêle Zizi Al Badraoui.
*On est étonné de trouver comme scénariste pour ce film, l’acteur Farid Shawki qui a toujours incarné à l’écran les hommes virils et dominateurs !


Professeur particulier (Mudaris khususi, 1965)
avec Nadia Lotfi (Nadia, la demi-sœur de Mamdouh), Emad Hamdy (le professeur Fahmy), Hassan Youssef (Mamdouh), Youssef Shabaan (Ahmed), Adly Kasseb (Fadel, le père de Nadia et de Mamdouh), Mimi Chakib (la mère de Mamdouh), Soheir Zaky (Soheir, la sœur d’Ahmed), Madeiha Hamdy (Ilham, la sœur de Fahmy)), Mahmoud El Meleigy (le père d’Ahmed), Mohamed Sultan (Yousri, le cousin de Nadia), Rashad Ahmed (l’officier de police), Anwar Madkour (le directeur de l’école de droit)
Scénario : Adli El Moled et Ahmed Diaa Eddine
Musique : Soleiman Gamil


Mamdouh vit avec Nadia, sa dem-sœur chez son père, un homme riche mais très autoritaire. Ses parents sont séparés et le jeune homme se rend régulièrement chez sa mère qui le gâte de manière excessive. Mamdouh est ami avec Ahmed, un garçon peu recommandable. Le père d’Ahmed possède un grand garage automobile qui n’est que la partie légale de son activité. En réalité, il dirige un trafic de voitures volées et c’est Ahmed qui se charge de récupérer les véhicules. Ahmed a une sœur, Soheir. Leur père rêve de la voir épouser Mamdouh et pour réaliser ce projet, il peut compter sur le soutien de la mère de celui-ci. Mamdouh est un garçon insouciant et peu travailleur. Afin de combler ses lacunes, il prend des cours particuliers auprès de Monsieur Fahmy, Ce dernier travaille jour et nuit pour subvenir aux besoins de sa jeune sœur et de son père très malade. Il est ambulancier mais il donne aussi des cours particuliers à un grand nombre d’étudiants. Un jour, Fahmy retrouve dans l’un de ses manuels une lettre d’amour signée de Nadia. Il croit qu’elle lui est adressée alors que son destinataire est en fait Yousri…


La Directrice (El-sit el-nazra, 1968)
avec Soad Hosny (Hoda, la fille de Mahmoud), Shokry Sarhan (Farid), Imad Hamdi (Mahmoud Al Sayed), Zouzou Nabil (Hikmet, la seconde femme de Mahmoud), Magda El Khatib (Sanah, la fille d’Hikmet), Zahrat Al Oula (la directrice), Mahmoud Zulficar (le mari de la directrice), Nabil El Hegrassi (Samir, le neveu d’Hikmet), Enaam Salosa (la camarade de classe d’Hoda), Eskandar Mansy (le professeur), Zizi Moustafa (la danseuse), Safinaz El Gendy (la surveillante)
Scénario : Mohammed Ali Ahmed, Nabil Gholam, Ahmed Diaa Eddine
Producteur : Naguib Khoury 


Hoda est élève dans un pensionnat pour jeunes filles d’Alexandrie. Elle a peu de relations avec sa famille qui réside au Caire. Son père après la mort de sa mère s’est remarié avec Hikmet, une veuve très riche qui elle aussi a une fille, Sanah. La belle-mère fait tout pour distendre les liens entre Hoda et son père. C’est elle qui a tenu à ce que sa belle-fille soit envoyée en pension, loin du Caire. Quand vient le week-end, toutes les pensionnaires repartent avec leurs parents venus les chercher sauf Hoda qui a attendu vainement son père et doit retourner seule dans sa chambre. Heureusement, la directrice du pensionnat s’est prise d’affection pour la jeune fille et elle l’invite à passer le week-end avec elle et son mari. Pour les vacances qui approchent, la directrice parvient à joindre le père d’Hoda et cette fois-ci, il viendra chercher sa fille. Mahmoud est un père aimant mais il est pétrifié devant la volonté inflexible de son épouse. C’est grâce à son argent qu’il a pu retrouver une position confortable mais tout ce que possède le couple est au nom d’Hikmet.
Hoda est accueillie fraichement par sa belle-mère et sa fille, Sana. En guise de chambre, elle doit se contenter d’un débarras et on la traite comme une servante qui chaque jour doit accomplir de multiples tâches ménagères. Sana est fiancée à un étudiant en médecine, Farid, qui d’emblée s’est montré très chaleureux à l’égard de Hoda, suscitant la méfiance de la mère et la jalousie de sa fille…


L’Etudiante et le Professeur (Al-Telmitha Wi Al-Ustath, 1968)
avec Soad Hosny, Chukry Sarhan, Abdel Moneim Madbouly, Samia Shokri, Gamalat Zayed, Ahmad Al.Haddad, Nadia Ezzat, Enam Salosa, Hekmat Fouad, Nadia Gamil, Salama Elias, Aleya Abdel Moneim, Ahmad Abu Abiya, Samia Mohamed, Ahmed Morsi , Nawal Fahmy, Saleh Al-Eskandarani, Edmond Tuema, Nasr Seif
Scénario : Adly Al Moled et Abdel Fattah El Sayed
Musique : Hussein El Sayed, Mounir Mourad, Fathy Qoura


Quand son père meurt, Salwa doit abandonner ses études pour travailler dans un atelier de couture. Un jour, son patron tente de la violer et pour se défendre elle le tue à coup de ciseaux. Après ce meurtre, Salwa est placée dans une institution pour mineures. Elle supporte très mal la discipline militaire de l’établissement. Avec ses camarades d’infortune, elle organise des jeux et des danses que le règlement interdit formellement. Heureusement, l’institution vient d’embaucher un jeune professeur de musique. En plus de ses cours, celui-ci dirige un orchestre dans un cabaret de la ville. Entre lui et Salwa, les relations vont prendre une toute autre nature que celle des rapports qu'entretiennent ordinairement un professeur et son élève…


Le Miroir (El Meraya, 1970)
avec Nour Al Sherif (Ahmed, le jeune ingénieur), Nagla Fathy (Karima), Adel Imam (Hamdi), Samir Sabri (Kamal), Abdel Moneim Madbouly (Karim), Abdel Moneim Ibrahim (Cheikh Younes), Hassan Mostafa (Mathar Kamal), Ibrahim Saafan (Hanafi), Amal Ramzi (Safaa), Zouzou Chakib (la mère de Karima), Malak Sokar (Mervat), Mimi Chakib (la mère de Mervat), Ibrahim Nasr (Hanafi), Zizi Mostafa (Hoda, la sœur de Karima), Soheir Ahmed (danseuse)
Scénario : Mohi Eddine Aref
Musique : Ahmed Abou Zeid
Production : Films Al Masry


Comédie sentimentale. Karim, haut fonctionnaire, a deux filles. Karima est l’aînée. C’est une jeune fille séduisante, sans cesse préoccupée par son apparence. Elle est amoureuse de deux garçons et ne parvient pas à faire son choix. Sa sœur Hoda a une vie sentimentale beaucoup plus paisible : elle est depuis longtemps promise à son cousin qu’elle aime passionnément.
Malheureusement pour Karima, ses deux soupirants finissent par se lasser de son indécision…


Et puis le soleil se lève (Thoumma touchriqou el chams, 1971)
avec Naglaa Fathy, Rushdy Abaza, Soheir Ramzy, Nour El Sherif, Mahmoud Rashad, Fatheia Shahin, Afaf El Baz, Sayed Zayan, Abdel Moneim Basiony
Musique : Gouhar
L’auteur du scénario est l’écrivain Tharwat Abaza (1927-2002). Ce romancier, opposant acharné du nassérisme et du communisme a dans son œuvre évoqué l’Egypte de son temps avec une sévérité indéfectible.
appréciation : 4/5


Après que la fortune de leur père s’est volatilisée, deux frères se retrouvent sans le sou. Yousri, le plus jeune, est prêt à user de tous les moyens, légaux comme illégaux, pour reconquérir une place dans la société. Il va s’associer à un médecin véreux qui lui a proposé une affaire lucrative mais malhonnête. Le destin semble à nouveau lui sourire. Le jeune homme sait combiner ses activités professionnelles et ses plaisirs personnels : il passe ses nuits dans les cabarets et multiplie les conquêtes féminines. Ce qui ne l’empêche pas d’obtenir la main de Fahiza, la fille d’Ezzat, leur oncle richissime. La jeune femme qui souffre de surdité est ravie d’une telle union. Malheureusement, un jour, elle surprend Doula, l’infirmière au tempérament volcanique, dans les bras de son mari. Pour Yousri, les ennuis vont commencer. La justice a mis son nez dans les comptes de la société qu’il dirige avec le médecin. Ils sont convoqués au tribunal…


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