Khairy Bishara s’intéresse au cinéma dès son plus jeune âge. Il entre à l’Institut supérieur du cinéma du Caire et en sort diplômé en 1967. En 1968, il part étudier en Pologne. C’est là qu’il rencontre sa femme. De retour en Egypte, il travaille comme assistant-réalisateur tout en enseignant le théâtre et l’écriture. A partir de 1974, il réalise un grand nombre de documentaires et de courts-métrages.
Il se lance dans le long-métrage de fiction en 1982 avec La Péniche n°70 (Al-Awwama Raqam 70)
Ses deux films les plus célèbres sont Le Collier et le Bracelet, sorti en 1986 et Ice Cream à Glim qui date de 1992.
A partir des années 2000, Khairy Bishara travaille essentiellement pour la télévision.
En 2018, il réalise la série la Malédiction du Karma avec en vedette la chanteuse libanaise, reine du glamour, Haïfa Wehbe.
Deux films de Khairy Bishara ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog :
Le Collier et le Bracelet (Al-Towq wal-Uswura1986)
avec Ezzat El Alaily, Sherihan, Fardous Abdel Hamid, Ahmed Abdel Aziz, Abdullah Mahmoud, Ahmed Bedir, Mohamed Mounir, Hanan Youssef, Mohamed Dardiry, Fathia Tantawy, Hassan El Adl, Mahmoud Al-Bezzawy, Salma Al Nagar, Fathya Qandil
Scénario : Yahya El-Taher Abdullah, Khairy Beshara, Abdel Rahman El Abnoudy, Yahia Azmy
Musique : Intisar Abdel FattahL’action se passe en 1933, dans le village de Karnak, près de Louxor. Hazina vit pauvrement avec son mari infirme et leur fille Fahima. Elle espère que le retour de leur fils Mustafa parti travailler au Soudan leur permettra de connaître des jours meilleurs. Mais son mari meurt. Pour échapper à la misère, Hazina marie sa fille au forgeron du village. Les mois passent et Fahima n’est toujours pas enceinte. En fait, le forgeron est impuissant. Hazina craint que l’héritage de son gendre leur échappe s’il n’y a pas d’héritier. Comme tous les habitants du village elle croit en la superstition, c’est pourquoi elle décide de mener sa fille au temple. Quelques mois plus tard, Hazina découvre qu’elle est enceinte. Ce ne sont pas les esprits qui ont permis un tel miracle mais plus simplement, le gardien du temple qui a su agir de manière décisive. Quand Hazina met au monde une petite fille, son mari refuse de la reconnaître : il sait pertinemment qu’il ne peut être le père. Quelque temps après, la jeune mère meurt des suites d’une fièvre mal soignée. Farahna, la petite orpheline, est élevée par sa grand-mère.
Dans la liste des quinze meilleurs films égyptiens de tous les temps, Le Collier et le Bracelet est classé sixième.
avec Amr Diab, Ashraf Abdelbaky, Simone, Hussein El Emam, Gihan Fadel, Ali Hassanein, Ezzat Abu Ouf, Hossam Hosni, Alaa Wali El Din, Hesham Nazih, Tamer Hagras, Ahmed Al Nasir, Faten Hamama (pour une très brève apparition lors d’un concert que donnent le héros et ses camarades)
Scénario : Medhat Al Adl et Mohamed El-Mansy Kandil
Musique : Amr Diab, Hossam HosniSeif travaille comme coursier pour une société de vente en gros de cassettes vidéo et Il vit dans un garage. Toute la journée, il circule à moto pour fournir en nouveautés les vidéos-clubs et autres commerces de la capitale. Il est fiancé à Badria, une jeune fille pauvre comme lui. Elle est vendeuse dans une boutique de luxe qui se trouve sur la route d’Alexandrie. Le soir, Seif vient la chercher à moto. Si le jeune homme supporte avec bonne humeur cette existence précaire, c’est qu’il a un rêve : depuis toujours il chante et il espère qu’un jour son talent intéressera des producteurs. En attendant, les soucis s’accumulent. Un soir, il est agressé par une bande de voyous qui lui dérobent sa moto et toute sa cargaison de cassettes. Il devra tout rembourser à son patron. Peu après, entre lui et Badria, l’ambiance se dégrade brutalement. La jeune vendeuse a toujours manifesté son impatience, sa frustration à l’égard de leur situation. Elle a fait la connaissance d’un homme mûr très riche qui lui fait miroiter une autre existence. La rupture est inévitable…
Notre avis : la vedette de ce film est Amr Diab, un jeune chanteur qui dans les années 90 est devenu la star de la chanson arabe. Comme il se doit, il a joué dans quelques films tout à sa gloire dont ce « Ice Cream à Glim » qui rencontra auprès du public un succès considérable. Dans cette comédie musicale, l’influence américaine est clairement assumée : Amr Diab porte le même blouson de cuir et arbore la même coiffure que John Travolta dans « Grease » (1978). Le personnage qu’il incarne travaille dans un vidéo club dont les murs sont tapissés d’affiches de films hollywoodiens et on entend même la voix d’Elvis Presley. Sur le plan cinématographique, « Ice Cream à Glim » n’a rien de remarquable et Amr Diab, au demeurant un jeune homme sympathique, ne manifeste pas des dons exceptionnels dans l'art dramatique. L’essentiel ce sont les chansons interprétées par celui-ci ou quelques-uns de ses partenaires. Et c’est peut-être ce qu’il y a de plus daté dans ce film : l’omniprésence du synthétiseur est parfois difficile à supporter ! Cette comédie date de 1992 mais elle baigne dans une atmosphère furieusement années 80. Si aujourd’hui, elle a toujours autant de succès c’est qu’elle permet à toute une génération de spectateurs de replonger dans sa jeunesse.
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