Pour la biographie de Nader Galal, voir articles précédents.
Dix films de Nader Galal ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog :
Mon Fils (Waldy, 1972)
avec Farid Shawqy (Gaber), Essam Al Ashry (Adel, le fils de Gaber), Tawfiq El Deken (Tawfiq, un membre du gang), Kanaan Wasfy (Mourad, un membre du gang), Mohamed Sobeih (Hassanein, un membre du gang), Abu Al Futouh Omara (Abbas, un membre du gang), Samir Nawar (Mustafa, un membre du gang), Soheir Ramzy (Khandoura, la danseuse), Mahmoud El Meleigy (le docteur Gharib), Magdy Wahbah (l’officier de police), Ahmed Loxer (le chef de la police), Ahmed Zaki (Asfour), Abdel Ghani El Nagdi (Massoud)
Scénario : Samir Nawar
Musique : Fouad El Zahiry
Production : Nader Galal
Aber est un tueur professionnel et il élève seul son fils Adel. Celui-ci lui révèle qu’il a des problèmes à l’école : personne ne veut jouer avec lui car tout le monde sait que son père est un gangster. Les autres enfants ont peur. Adel demande à son père d’abandonner ses activités criminelles. Emu par le discours de son fils, Gaber lui promet de rompre avec son passé et désormais de se conduire en honnête homme. Pour montrer sa détermination, il jette son arme dans les eaux du Nil. Quand Gaber leur fait part de sa décision, les autres membres du gang ne l’entendent pas de cette oreille. Après une discussion houleuse, ses anciens associés décident d’éliminer celui qu’ils considèrent comme un traitre. C’est Tawfiq qui sera chargé de l’abattre. Malheureusement, celui-ci rate sa cible et tue le fils de Gaber. L’ancien tueur est dévasté. Dans son malheur, il peut compter sur le soutien de Khandoura, la danseuse et sur l’aide d’Asfour, un simple d’esprit qui a été témoin de la scène de meurtre. Gaber décide de se faire justice lui-même : il se lance à la recherche des assassins de son fils...
Abu Rabi' (1973)
avec Farid Shawki (Abou Rabi), Naglaa Fathy (Yasmine, la nièce de Ragheb Fakhr Eddin), Salah Mansour (Othman Bey), Youssef Fakhr El Din (Mourad, le fils d’Othman Bey), Abdel Rahim El Zarakany (Ragheb Fakhr Eddin, le frère d’Ismaël Fakhr Eddin), Tawfiq El Deqen (le directeur des archives), Laila Gamal (Salma), Mohamed Sobeih (Raad, le bras droit d’Othman Bey), Ali Ezz Eddin (l’avocat), Mukhtar Al Aswad (le garde d’Othman Bey), Fathia Aly (la nourrice Fatima), Abdel Ghani El Nagdi (Haj Mahmoud), Mukhtar Al Aswad (le garde d’Othman Bey)
Scénario : Kamal Ismaël et Farid Shawki
Musique : Fouad El Zahiry, Farouk Salama
Production : Farid ShawkiIsmaël et Ragheb Fakhr Eddin sont deux propriétaires terriens qui ont dû lutter contre l’avidité de leur voisin, le puissant Othman Bey qui veut s’emparer de leurs terres. Ismaël a fini par céder : il a vendu son domaine à Othman et il est parti vivre à l’étranger avec sa petite fille Yasmine. En revanche, Ragheb a toujours résisté. Pour cela, il peut compter sur l’aide de son régisseur, Abou Rabi, un homme droit et courageux, estimé de tous. Mais un jour, les sbires d’Othman mettent le feu à des bâtiments appartenant à Ragheb. Ce dernier meurt asphyxié en voulant éteindre l’incendie. Dans son testament, il a désigné sa nièce Yasmine comme seule héritière de son domaine mais il confie à Abou Rabi la charge d’exécuteur testamentaire : la jeune femme ne pourra vendre aucune des terres sans son autorisation. Yasmine arrive peu après. Le régisseur venu l’accueillir à l’aéroport est un peu embarrassé par la tenue très légère de sa nouvelle patronne. Il comprend très vite que la jeune femme n’est absolument pas intéressée par le domaine que son oncle lui a légué. Elle veut au plus vite vendre et retourner chez elle…
Notre avis : c’est d’abord un excellent western 100% égyptien qui raconte la lutte héroïque d’un homme seul contre l’avidité d’un grand propriétaire terrien sans foi ni loi. Mais c’est aussi une déclaration d’amour à la terre nourricière et à tous ceux qui y travaillent. On a donc à la fois des scènes d’action parfois spectaculaires et de très belles séquences évoquant le travail des champs sur un mode lyrique. L’interprétation n’est pas en reste : les quatre acteurs principaux, Farid Shawki, Naglaa Fathy, Salah Mansour et Youssef Fakhr El Din, par leur prestance et leur tempérament, n’ont rien à envier à leurs homologues américains qui édifièrent la légende du Far West.
Lorsque le Corps Glisse (Indama yasqout al gasad, 1977)
avec Mahmoud Yassin (Mahmoud), Saïd Abdel Rhani (le rédacteur en chef du journal), Azza Kamal (Fatima), Aziza Rashid (Nargis), Samir Ghanem (Talaat, le journaliste), Nahed Sherif (Lawahez, la danseuse), Mariam Fakhr Eddine (Angie), Noura (Madiha), Soheir Sabri (Chouchou), Enayat Saleh (Fifi), Mohamed Shawki (l’agent immobilier)
Une histoire d’Helmy Salem
Scénario : Mohamed Mostafa Samy
Musique : Fouaf Al Zahry et Khaled El Amir
Production : Mary QueenyMahmoud, un jeune intellectuel, quitte son village pour s’installer au Caire. Il a écrit un recueil de poèmes et il souhaiterait s’occuper de sa publication. Il pense trouver un emploi d’enseignant dans l’un des lycées de la capitale. Dans un premier temps, il loge chez un ami qui le déconcerte par sa vie dissolue. Au matin, il fait la connaissance des « fiancées » de son hôte et cela le met très mal à l’aise. Mahmoud préfère chercher un autre logement. Il trouve une chambre dans un grand appartement occupé par une danseuse. Un soir, il accepte l’invitation de son ami à une petite fête qu’il organise dans son appartement. On danse et l’alcool coule à flot. Au milieu de la foule, son regard s’arrête sur une toute jeune fille très belle. Elle s’appelle Madiha. Elle lui sourit. Il est sous le charme. Durant la soirée, il danse à plusieurs reprises avec elle. Le lendemain, il se rend pour la première fois dans le lycée de jeunes filles où il a trouvé un emploi de professeur d’arabe. Il découvre que Madiha est l’une de ses élèves.
La Folie de l'Amour (Genon El Hob, 1977)
avec Nagla Fathy, Hussein Fahmy, Ahmad Mazhar, Fatheia Shahin, Layla Sadeq, Samia Rahim, Khaled Abou Al Naga
D'après un récit de Stephan Zweig
Scénario : Ahmed Abdel Wahab et Samir Abdel Azim
Musique : Fouad El Zahry
Mona est mariée à Mahmoud, un riche homme d’affaires qui est submergé par le travail. Elle se consacre entièrement à l’éducation de Khaled, leur fils d’une dizaine d’années mais les longues absences de son mari lui pèsent. La mère et l’enfant s’envolent pour la Tunisie où ils passeront les vacances. Mahmoud les rejoindra. Dans l’avion, Khaled, échappant à la surveillance de Mona, s’introduit dans le cockpit. Il est chaleureusement accueilli par Hussein, le pilote qui s’amuse de ce garçonnet bien curieux ! On atterrit à Tunis. Mona et Khaled s’installent dans un palace de la capitale. Hussein entre deux vols, reprend son existence de séducteur invétéré. Il aime faire de nouvelles conquêtes et passe ses nuits dans des clubs. Un jour, il tombe nez à nez avec Khaled. C’est à cette occasion qu’il fait la connaissance de sa mère. Il est tout de suite séduit par la jeune femme.
avec Nour Al Sherif, Yousra, Sais Saleh, Chweikar, Nadia Ezzat, Abdel Moneim Elmarsfy, Badria Abd El Gawad, Nawal Abou El Fotouh, Zizi Moustafa
Scénario : Wahid Ahmed
Musique : Fouad El Zahry, Fatma Aïd, Samir Al Tahir
Production : Mary Queeny
Jabar est un villageois miséreux de Basse-Egypte qui a été amputé d'une jambe. Il arrive au Caire pour placer une jeune fille de son village dans une famille bourgeoise. Une fois sa mission accomplie, il erre dans la capitale à la recherche d'un emploi. Il tombe sur Madame Zebeida, la propriétaire d'un café où il s'était arrêté. Elle l'adresse à Maître Chamroukh, un homme violent qui travaille pour madame Chouchou. Cette dernière dirige un réseau se livrant à des activités criminelles. Maître Chamroukh est chargé de recruter des hommes sans emploi pour les transformer en dealers...
Oeil pour oeil, dent pour dent (Waheda Bewaheda, 1984)
avec Adel Imam (Salah Fouad), Mervat Amin (Maysa), Ahmad Rateb (Ali Abdul Zahir), Layla Fahmy (Mona), Hafez Amin (le secrétaire), Mahmoud El Zohairy (docteur Ayoub), Zizi Moustafa (Zizi Roca), Ali Al Sharif (Morsi), Tawfiq Al Kurdi (Hassan), Raafat Raji (un publicitaire), Mohamed Khan (le réalisateur de spots publicitaires)
Scénario : Marvin H. Albert
Dialogues : Nader Galal
Musique : Hassan Abo Al SaoudMaysa et Salah Fouad sont deux publicitaires qui travaillent pour deux agences concurrentes. Si Salah est un homme à femmes qui se livre à tous les excès, Maysa est au contraire une professionnelle qui dirige ses équipes avec un dynamisme et une autorité sans faille. Pour gagner des marchés, Salah est prêt à tout. Il invite ses clients dans des cabarets et les met en relation avec des filles qu’il connaît. Maysa est écoeurée par les méthodes de son rival. Elle veut le neutraliser. A une danseuse qui lui a rendu bien des services, Salah a promis de la faire tourner dans des spots publicitaires. Il doit s’exécuter. Il invente une marque « Fankoush » et réalise plusieurs clips. Malheureusement, les spots sont diffusés à la télévision. Salah doit impérativement créer un produit qui corresponde à la marque fictive. Il s’adresse au Docteur Ayoub, un inventeur de génie. C’est chez ce dernier que Maysa et Salah vont se rencontrer pour la première fois.
Héros de Papier (Batal Men Warq, 1988)
avec Mamdouh Abdel Alim (Ramy Qashoo), Athar El Hakeim (Sawsan), Salah Kabil (l’inspecteur Adel), Ahmad Bedir (Samir), Amaal Ibrahim (Soheir Wagdi), Youssef Dawood (le directeur de la banque), Hamdy Youssef (vice-ministre de l’intérieur), Youssef El Assal (le réalisateur)
Scénario : Ibrahim Al GarwaniMusique : Hassan Abou El Sahoud
Production : Hussein Al Qala
Comédie policière. Ramy Qashoo est un jeune scénariste d’origine paysanne, un peu naïf. Il découvre que son dernier scénario a été volé. Le voleur est un déséquilibré qui a entrepris de commettre tous les crimes imaginés par Ramy. Ce dernier se rend à la police pour qu’elle se lance à la poursuite du fou dangereux et qu’elle l’arrête au plus vite mais l’inspecteur qui le reçoit n’accorde aucun crédit à son histoire. Avec l’aide de Sawsan, une jeune journaliste, Ramy décide de mener lui-même l’enquête...
L’Ile du Diable (Geziret El Sheitan, 1990)
avec Adel Imam, Yousra, Ahmad Rateb, Hatem Zu El-fakar, Noha El Amrousy, Gamal Ismail, Mustafa Metwali, Saïd Tarabik, Aiman Abdel Rahman, Adel Helal
Scénario : Khaled Al Banna
Musique : Moudi Al Imam
Production : Nader Galal et Saïd Shimi
Adaptation du téléfilm américain Wet Gold (1984) de Dick Lawry avec Brooke Shields
Une institutrice se retrouve en possession d’une carte qui indique l’emplacement d’une épave gisant au fond de la mer Rouge, près de l’île du Diable. Dans la carcasse du navire, des trafiquants ont dissimulé tout un trésor. Avec un petit groupe d’amis, l’institutrice décide de récupérer le butin. Ils s’installent à Hurghada et s’initient à la plongée sous-marine sous la direction d’un plongeur professionnel. Les gangsters, propriétaires légitimes du magot sont eux aussi à sa recherche et leur route ne tardera pas à croiser celle de nos plongeurs amateurs…
Mission à Tel-Aviv (Muhimat fi tal 'abib, 1992)
avec Nadia El Gendy (Amal Al Kayal), Sayed Abdel Ghani (Bouta, l’officier du Mossad),Kanan Wasafi (un officier du Mossad), Kamal Al Zeiny (l’ambassadeur d’Egypte en France), Mohamed Mokhtar (l’officier égyptien), Kamal El Shennawy (Bakar, directeur du service de renseignements égyptien), Youssef Fawzi (Hazem, officier égyptien), Hassan Hussein (Gabi, agent du Mossad), Adel Ammar (combattant palestinien) Othman Mohamed Ali (chef du renseignement égyptien)
Scénario : Bashir El DikL’histoire commence à l'hiver 1973. Amal Al Kayal qui a quitté l’Egypte après la défaite de 1967 et la mort de son mari vit à Paris et travaille pour le Mossad. Elle décide de se repentir et offre ses services à l’Egypte. Sa position d’agent double lui permet de se rendre à Tel-Aviv. Sa mission : récupérer toutes les informations concernant les préparatifs commandités par les autorités israéliennes dans la perspective d’une nouvelle guerre contre l’Egypte.
Bakhit et Adila (Bakhit wa Adila, 1995)
avec Adel Imam (Bakhit), Sherine (Adila), Mustafa Metwalli (le gangster), Hanem Mohamed (la mère de Bakhit), Othman Abdel Moneim (Sandouq, le père d’Adila), Kawthar Ramzi (Sakina, la belle-mère d’Adila), Mohamed Henedy (le chauffeur de taxi), Ezzat Abou Ouf (l’homme d’affaires), Ahmed Rateb (le cousin d’Adila), Hassan Hosny (le directeur de la banque), Youssef Dawood (le directeur de l’hôtel)
Scénario : Lenin El Ramli
Musique : Modi El Emam
Bakhit et Adila se retrouvent dans le même train, assis côte à côte. Le sans gêne du premier exaspère la seconde et entre eux, le ton monte très rapidement. Dans le même compartiment, a pris place un trafiquant de drogue qui transporte dans une grande valise de l’héroïne et une grosse somme d’argent. Se sachant poursuivi par la police, il pose sa valise parmi les bagages de Bakhit et Adila pensant la récupérer à l’arrivée. Manque de chance, il est arrêté sur le quai de la gare et conduit au commissariat. Pendant ce temps-là, Bakhit et Adila ont confié leurs bagages au même porteur et ils se retrouvent dans le même taxi qui les conduit à leurs destinations respectives situées dans le même quartier. Bakhit retrouve son appartement qu’il occupe avec sa mère et Adila celui de son père et de sa belle-mère. Très vite, ils s’aperçoivent qu’il y a une valise qui n’appartient ni à l’un ni à l’autre. Ils décident de l’ouvrir et découvrent avec stupéfaction son contenu. Après avoir hésité longuement, ils décident de la remettre à la police puis se ravisent : ils vont la garder. Ils quittent Alexandrie et s’installent dans un hôtel de luxe au Caire pour enfin mener la belle vie. Mais loin de les réunir, leur bonne fortune commune accroît l’animosité et la méfiance entre Bakhit et Adila…
Notre avis : ce film aura un tel succès que le réalisateur lui donnera deux suites. Des trois, ce premier opus est le plus réussi. On suit avec plaisir les tribulations d’un couple dont l’union ne repose que sur l’argent et qui ne cesse de se déchirer pour mieux s’aimer. Une comédie loufoque où tout semble possible, les auteurs ne se sont rien interdits et les deux acteurs principaux peuvent donner libre cours à leur fantaisie. Avec la délicieuse Sherine qui rend coup pour coup (au propre comme au figuré ) à Adel Imam d’un cynisme jubilatoire.
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