مدحت السباعي
Trois films de Medhat El Sebaie ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog :
Les Pauvres n’iront pas au Paradis (Fuqara' la yadkhulun aljana, 1984)
avec Moamen Hassan (Ahmed enfant), Mahmoud Abdel Aziz (Ahmed), Abdel Ghany Nasser (Hassan, le père d’Ahmed), Shorouq (la mère d’Ahmed), Athar El Hakeim (Salwa), Mohamed Reda (Monsieur Yacout), Aleya Abdel Moneim (la mère de Salwa), Ahmed Beder (le camarade d’Ahmed), Youssef Shabaan (le juge chargé de l’enquête), Hussien El Sherbini (Irfan Bey), Ahmed Beder (le camarade d’Ahmed), Saleh Al Eskandarani (le serviteur), Mohamed Abou Hashish (Marzouq)
Scénario : Medhat El Sebaie
Musique : Hassan Abou El Saud
Production : Hassan Yacout et Khalil OthmanAhmed enfant est le témoin du meurtre de sa mère commis par son père. Ce dernier l’avait surprise quittant l’appartement d’un voisin avec qui elle entretenait une relation adultère. L’homme est condamné à une lourde peine de prison et il mourra durant son incarcération. Ahmed est placé dans un orphelinat où il sera malheureux. Les années passent. Désormais, Ahmed est un jeune homme qui mène une vie normale. Il réside dans un petit appartement sur le toit d’un immeuble. Il est tombé amoureux d’une voisine, Salwa qui vit avec sa mère, son petit frère et sa petite sœur. Les deux jeunes gens se retrouvent régulièrement et projettent de se marier un jour. Ahmed a aussi des projets professionnels. Grâce au psychiatre qui le suit, il travaille pour un avocat tout en suivant des cours à la faculté de Droit. Malgré le traumatisme qu’il a vécu enfant et qui continue à le tourmenter, Ahmed envisage l’avenir avec optimisme. C’était sans compter Monsieur Yacout, le propriétaire de l’immeuble. Ce notable est très attiré par Salwa et rêve d’en faire sa maîtresse. Un jour, profitant de l’absence de la mère et de ses deux plus jeunes enfants, il s’introduit chez la jeune femme et tente de la violer. Mais Salwa se défend et parvient à le faire fuir. L’homme ne s’avoue pas vaincu…
Notre avis : un constat implacable sur la condition des femmes dans les milieux les plus défavorisés mais le jeu « grand guignol » de Mahmoud Abdel Aziz affaiblit le propos des auteurs.
Agent n°13 (El Ameel Raqam 13, 1989)
avec Mohamed Sobhy (Sharif), Eman (Basma), Sabreen (Nahid), Nabil El Halafawi (Ali Hussein), Shaaban Hussein (Sabri), Afaf Rashad (Maha), Samir Wahid (Maher Abbas), Zouzou Nabil (la mère de Sharif), Ali El Gandour (le chef du gang), Hussein El Sherif (officier de police), Saïd Mostafa (officier de police), Ezzat El Mashad (le chef des douanes), Mahmoud Al Iraq (un gangster), Abdul Monem Al Nimr (un gangster), Saleh El Aweil (un gangster)
Scénario : Mahmoud Fahmy
Musique : Hany Shenouda
Production : Screen 2000
Thriller. Charif est un agent des douanes très expérimenté qui suscite la jalousie de bon nombre de ses collègues. Un jour, il est approché par la police. On souhaiterait qu’il infiltre une bande de trafiquants de drogue. Charif est très réticent au début mais il finit par accepter la mission. Il doit se faire passer pour un malfaiteur proposant ses services et on lui loue un appartement de luxe pour qu’il puisse recevoir les membres du gang. C’est ainsi qu’il rencontre Basma, une blonde très séduisante qui occupe une fonction importante dans la filière mise en place par les trafiquants. Sûre de son charme, elle tente de conquérir Charif qui se retrouve dans une situation bien embarrassante : il doit rester en bons termes avec la jeune femme sans pour autant céder à ses avances car il est fiancé à Nahed et l’appartement est truffé de micros…
Notre avis : une comédie mollassonne qui reprend un sujet archi exploité depuis les années cinquante : un policier infiltre un gang de trafiquants et y fait la connaissance d’une femme séduisante qui est soit le chef de l’organisation criminelle, soit la maitresse du chef. Rien de bien neuf donc et le fait qu’ « Agent n°13 » soit une comédie et non un thriller n’ajoute pas grand-chose à l’intérêt du film. Peut-être en aurait-il été autrement si l’on avait confié le rôle principal à un acteur comique talentueux, ce que n’est assurément pas Mohamed Sobhy. Et puis pour ne rien arranger, le film ne comporte quasiment aucune action. Le héros passe de chaise en chaise ou de fauteuil en fauteuil et cause encore et encore. Parfois, il est au lit mais seul ! Bref on s’ennuie ferme malgré la présence de la sémillante Eman qui fut l’un des sex-symbols du cinéma des années quatre-vingt.
avec Mahmoud Yassine (Azmi Abou Alazm), Fifi Abdou (Shoukria), Eman (Nohran, l’actrice), Hala Sedqy (Suhair, la femme d’Azmi), Abla Kamel (Souad, la secrétaire), Ola Rami (Rawiah, la journaliste stagiaire), Nabil El-Hegrassy (Farid, un journaliste), Ibrahim Nasr (Fathi), Helali Mohamed (le chauffeur d’Azmi), Ateia Eweiss (rédacteur en chef)
Scénario : Magda Khirhalla
Musique : Hany Shenouda
Comédie. Azim est un journaliste à succès qui s’intéresse aux problèmes rencontrés par ses lecteurs dans leur vie quotidienne. Il s’oppose à Shukry, son rédacteur en chef qui défend une toute autre conception du métier de journaliste : pour celui-ci, il faut avant tout divertir le lecteur, lui faire oublier ses difficultés en faisant des articles sur les célébrités et leur existence dorée. Grâce à son talent et à son intégrité, Azim est nommé à la direction du journal en remplacement de Shukry. Pour lui, c’est enfin l’occasion tant espérée d’imposer ses principes à toute la rédaction mais il devra affronter maintes tentatives de corruption de la part de femmes qui souhaitent mettre sa plume au service de leur carrière artistique…
Notre avis : à la lecture du résumé ci-dessus, on pourrait s’attendre à une satire du petit monde journalistique. Déception assurée : de la presse, il n’en est peu question. « Les Femmes » est une comédie qui reprend un thème éculé d’un certain cinéma populaire : l’homme honnête et consciencieux assailli par de jolies jeunes femmes qui s’ingénient à lui faire quitter le droit chemin. Dans ce film, notre héros, joué avec application par Mahmoud Yassine, livre un combat acharné contre ses tentatrices mais il lui arrivera de succomber (C’est Fifi Abdo la grande gagnante grâce à une danse d’une rare laideur.). On pourra certes déplorer la misogynie de « l’œuvre » mais le plus grave, c’est son absence totale d’ambition artistique. Le réalisateur a tourné « à la paresseuse » : peu de décors (l’essentiel du film se déroule dans le bureau du héros), peu d’actions (la plupart des scènes mettent en présence deux personnages assis face à face ou côte à côte), un éclairage identique pour toutes les scènes, de jour comme de nuit. En revanche, la production n’a pas chipoté sur les costumes. Les actrices arborent d’innombrables tenues dont le seul point commun est le mauvais goût affiché et assumé. Les robes que porte Eman, la vedette du film, en sont l’exemple le plus saisissant. Nous terminerons par une question : avec ces « Femmes », peut-on encore parler de cinéma ?
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