Ahmed Al Sabawi commence sa carrière cinématographique au début des années cinquante. Il collabore à un nombre considérable de films comme assistant puis à partir de la fin des années soixante-dix, il devient réalisateur à part entière. Il travaillera aussi bien pour la télévision que pour le cinéma.
Trois films d'Ahmed Al Sabawi ont fait l'objet d'une présentation dans ce blog :
Antar porte son épée (Antar chayil sifouh, 1983)
avec Adel Imam (Antar), Noura (Mastoura), Ibrahim Abdel Razek (Ali Chandawili), Hatem Zulficar (Medhat), Mostafa Metwali (Sabre), Ahmad Bedir (Metwali, « ami » d’Antar), Eva (l’actrice Caroline), Myrna Loy (la vieille italienne de l’avion)
Scénario et dialogues : Rouf Helmy et Saad Shanab
Musique : Mohamed Ali Soliman
Comédie. Antar est un pauvre paysan qui vit avec sa femme. Cette dernière possède les quelques terres qu’ils cultivent. Ils ont bien du mal à joindre les deux bouts et un riche propriétaire souhaite acquérir leurs terres. Antar et sa femme ont toujours refusé de vendre mais il faut trouver d’autres sources de revenus. Un ami propose à Antar de s’envoler pour l’Italie avec un contrat de travail. Notre pauvre paysan accepte mais une fois à Rome, il découvre que le contrat signé était un faux. Il erre dans les rues de la capitale italienne et finit par tomber sur un réalisateur qui lui demande de jouer dans ses films. Il accepte. Il ne sait pas qu’il va devoir tourner dans des films pornographiques…
Notre avis : une chronique tragi-comique racontant les tribulations d’un paysan pauvre qui se laisse prendre aux mirages de l’émigration vers les pays occidentaux. La leçon sera rude mais notre héros comprendra qu’il n’y a pas d’autre possibilité pour lui que de travailler la terre auprès de sa famille. On trouvera la morale de cette histoire bien convenue mais ce film vaut surtout pour le tableau très réaliste qu’il brosse de la condition paysanne en cette fin du vingtième siècle. On a l’impression qu’en Egypte, rien ne change pour les travailleurs de la terre. Ils mènent une vie harassante, ils sont en butte à d’innombrables difficultés et on se dit qu’il en sera toujours ainsi. Le film dénonce notamment les spéculateurs qui sont prêts à tout pour arracher aux petits propriétaires leurs quelques arpents de terre. Si le drame prévaut dans la partie égyptienne du film, la comédie l’emporte dans la partie italienne même si la réalité vécue par le héros n’est pas plus réjouissante. On rira tout de même de voir celui-ci embarqué malgré lui sur un tournage de film pornographique. Enfin, Noura et Adel Imam sont remarquables l’un et l’autre dans ce couple de paysans qui luttent courageusement pour survivre, sans jamais s'apitoyer sur eux-mêmes.
Le Géant (Al Emlaaq, 1987)
avec Adel Adham (Zaki), Salah El Saadani (Hassan), Sawsan Badr (Bata), Raghda (Mona), Hamdi Al Wazir (Ramzy), Abdel Ghany Nasser (le directeur de la prison), Abdel Ghany Nasser (le directeur de la prison), Abdel Salam Mohamed (Haj Khalifa), Rashwan Mustafa (vice-ministre de l’intérieur), Saïd Mustafa (officier de police), Rafat Maher Labib (le fils de Zaki)
Scénario : Farouk Sayed
Musique : Mohamed Ali Soliman
Zaki est en prison. Il a été condamné à trois ans de détention pour chèques sans provisions. Pourtant c’était un homme bien intégré dans la société, jouissant d’une belle fortune. Il était respecté de tous, loué pour sa bienveillance et sa droiture. Malgré ses nombreuses qualités, il était resté célibataire très longtemps et c’est à cinquante ans passés que son destin bascule : il fait la connaissance de Mona, une belle brune qui réussit à le séduire et à se faire épouser. Mais Mona n’est pas amoureuse de Zaki, ce qui l’intéresse c’est sa fortune et la vie luxueuse qu’elle permet. Après leur mariage, la jeune femme entreprend d’isoler son mari pour mieux le dominer : elle éloigne ses amis et ses connaissances et pour asseoir sa position, elle lui donne un fils. Désormais, c’est elle qui contrôle tout, qui décide de tout…
Les Hommes les Plus Forts (Aqwaa alrijal, 1993)
avec Nour El Sherif (Zaki), Soheir Ramzy (Alia, la femme de Zaki), Gamal Ismail (Oncle Saïd), Emad Moharam (le vendeur de voitures, propriétaire de l’appartement), Mahmoud Gawish (l’enfant), Mohamad Nagi (Abou Shanab), Khalil Morsy (le monstre), Ahmed Halawa (le chauffeur de bus), Soheir Shalaby (la journaliste de télévision), Atia Eweiss (le directeur de la sécurité), Ahlam Helmy (la danseuse), Abdel Razek Fawzi (le complice du monstre), Ali El Zeftawy (l'avocat), Othman Mohamed Ali (l'imam de la mosquée), Raafat Ragi (un journaliste), Sayed Mustafa (un officier de police), Hussein Al Sharif (un officier de police)
Scénario : Aziz Nisin et Bassiony Othman
Musique : Gamal Salamah
Zaki est un honnête homme qui vit heureux avec sa femme et son fils. Il est contrôleur de bus et Alia, son épouse, travaille dans une blanchisserie. Dans son quartier, Zaki est célèbre pour sa gentillesse et certains en abusent. Malheureusement, les soucis ont commencé à gâter l’existence de la petite famille. Alia est sans cesse harcelée par son patron et le propriétaire de leur appartement souhaite les expulser pour réaliser une opération immobilière. Plus grave : depuis quelque temps, un criminel terrifie la ville et tous ceux qui l’ont croisé font de lui un portrait qui ressemble trait pour trait à Zaki. Ce dernier est arrêté par la police. Désormais, pour tout le monde, il est le «monstre»…
Dernier film de Soheir Ramzy qui a décidé de mettre un terme à sa carrière cinématographique et de prendre le voile.
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