إخراج : عاطف سالم
Atef Salem a réalisé Aucune Entente en 1961.
Résumé
Le film raconte l’histoire d’une famille qui réside à Port Saïd. Esmat Hanem, la mère, exerce une autorité inflexible sur son mari, Shehata, sa fille, Laïla et son fils Samir. Pour fuir le despotisme de sa femme, Shehata se réfugie au café où il retrouve ses amis. Samir s’ingénie à tromper la surveillance de sa mère pour contempler la jeune voisine qui devant sa fenêtre a l’habitude de faire de la gymnastique en tenue légère. Laila, quant à elle, a fait la connaissance de Sami, un jeune docteur. Ils se retrouvent régulièrement sur le bac qui la conduit à son lycée et passent ensemble des après-midis entiers sur la plage. Malheureusement, Laila sait que sa mère n’acceptera jamais qu’elle épouse un jeune homme qu’elle a elle-même choisi. Elle a alors une idée : elle demande à son père de feindre d’être gravement malade. Ainsi, Esmat Hanem, bouleversée de voir disparaître son époux, lui manifestera à nouveau de l’affection et on fera venir comme médecin, Sami. Quand l’épouse éplorée constatera que le jeune homme a sauvé Shehata, elle ne pourra que lui vouer une gratitude infinie et accepter le mariage. Le plan fonctionne à merveille jusqu’à l’arrivée de Sami. Ce dernier n’est pas médecin, comme le croyait Laïla, mais ingénieur. Il a bien du mal à jouer le praticien sous le regard acéré d’Esmat Hanem…
Une comédie en forme de chronique familiale. La mère est un tyran à l’air revêche. Elle terrorise mari et enfants qui inventent mille stratagèmes pour échapper à sa surveillance. Le mari passe ses journées au café à jouer avec ses amis tandis que le fils et la fille tentent avec plus ou moins de finesse de mener à bien leurs projets amoureux respectifs. Pour ce faire, ils peuvent toujours compter sur la complicité de la bonne, femme simple au grand cœur.
On devine que l’originalité n’est pas la qualité première de ce film. Nous retrouvons des situations et des personnages maintes fois exploités. Chaque comédien exécute une partition qu’il connaît par cœur. Hussein Riad est le père faible mais bon, Amin Mokhtar, l’adolescent perturbé par une voisine trop aguichante, Souad Hosny, la jeune fille dynamique et sentimentale. Evidemment le rôle de la servante ne pouvait revenir qu’à Zinat Sedky qui est la Bonne du cinéma égyptien des années cinquante et soixante (statut qu’elle partage avec Wedad Hamdy). On notera aussi que les quiproquos avec un faux malade et un faux médecin sont empruntés à la comédie classique, ce qui donne un aspect très théâtral à cette Aucune Entente. Enfin pour plaire à la jeunesse, les auteurs ont inséré quelques scènes à la plage avec Laïla et son amoureux en maillot de bain.
C’est léger, très léger mais on peut se laisser séduire par cette petite comédie car la réalisation est soignée (le metteur en scène est tout de même Atef Salem) et l’interprétation solide.
Ce film nous semblera familier car il présente bien des similitudes avec des comédies populaires françaises de la même époque. Dans Aucune Entente, nous avons un univers familial totalement laïcisé. La famille de Shehata est une famille bourgeoise qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celles que l’on trouve par exemple tout au long des années soixante dans les pièces et les films avec Louis de Funès (Oscar, Pouic-Pouic, les Grandes Vacances). Les personnages et la nature de leurs relations sont identiques, à ceci près que c’est le père qui se conduit en tyran et non la mère. La seule différence notable, et elle est de taille, c’est que malgré leurs talents respectifs, aucun des comédiens d’Atef Salem ne peut rivaliser avec le génie comique de l’acteur français.
C’est dans ce film qu’apparaît pour la première fois à l’écran Nabilla Ebeid. Elle joue la jolie voisine qui fait de la gymnastique à sa fenêtre. Sa participation est bien modeste car le rôle est totalement muet. Atef Salem l’a découverte alors qu’elle est encore lycéenne. En 1961, date de la sortie du film, elle a seize ans. Deux ans plus tard, Atef Salem l’épouse alors qu’il a plus de 45 ans. Leur union ne durera pas, le réalisateur se montrant de plus en plus jaloux et possessif. Il lui demandera même d’abandonner le cinéma. Elle préférera divorcer.
Atef Salem a réalisé Aucune Entente en 1961.
Distribution : Nabila Ebeid, Olwwiya Gamil, Ahmed El Haddad, Soad Hosny, Hussein Riad, Zinat Sedki, Hassan Youssef, Amin Mokhtar, Mohamed Shawki, Zaki Ibrahim, Ali Kamal, Abdel Ghany El Nagdi
Scénario : Nayrouz Abdel Malak
Musique : Ali Ismaïl
Amin Mokhtar |
Olwiyya Gamil et Hussein Riad |
Soad Hosny |
Hassan Youssef |
Hassan Youssef et Soad Hosny |
Zaki Ibrahim |
Zinat Sedki et Ahmed Shoukry |
Hussein Riad et Soad Hosny |
Soad Hosny |
Soad Hosny, Olwiyya Gamil, Zinat Sedky |
Nabila Ebeid |
Résumé
Le film raconte l’histoire d’une famille qui réside à Port Saïd. Esmat Hanem, la mère, exerce une autorité inflexible sur son mari, Shehata, sa fille, Laïla et son fils Samir. Pour fuir le despotisme de sa femme, Shehata se réfugie au café où il retrouve ses amis. Samir s’ingénie à tromper la surveillance de sa mère pour contempler la jeune voisine qui devant sa fenêtre a l’habitude de faire de la gymnastique en tenue légère. Laila, quant à elle, a fait la connaissance de Sami, un jeune docteur. Ils se retrouvent régulièrement sur le bac qui la conduit à son lycée et passent ensemble des après-midis entiers sur la plage. Malheureusement, Laila sait que sa mère n’acceptera jamais qu’elle épouse un jeune homme qu’elle a elle-même choisi. Elle a alors une idée : elle demande à son père de feindre d’être gravement malade. Ainsi, Esmat Hanem, bouleversée de voir disparaître son époux, lui manifestera à nouveau de l’affection et on fera venir comme médecin, Sami. Quand l’épouse éplorée constatera que le jeune homme a sauvé Shehata, elle ne pourra que lui vouer une gratitude infinie et accepter le mariage. Le plan fonctionne à merveille jusqu’à l’arrivée de Sami. Ce dernier n’est pas médecin, comme le croyait Laïla, mais ingénieur. Il a bien du mal à jouer le praticien sous le regard acéré d’Esmat Hanem…
Critique
Une comédie en forme de chronique familiale. La mère est un tyran à l’air revêche. Elle terrorise mari et enfants qui inventent mille stratagèmes pour échapper à sa surveillance. Le mari passe ses journées au café à jouer avec ses amis tandis que le fils et la fille tentent avec plus ou moins de finesse de mener à bien leurs projets amoureux respectifs. Pour ce faire, ils peuvent toujours compter sur la complicité de la bonne, femme simple au grand cœur.
On devine que l’originalité n’est pas la qualité première de ce film. Nous retrouvons des situations et des personnages maintes fois exploités. Chaque comédien exécute une partition qu’il connaît par cœur. Hussein Riad est le père faible mais bon, Amin Mokhtar, l’adolescent perturbé par une voisine trop aguichante, Souad Hosny, la jeune fille dynamique et sentimentale. Evidemment le rôle de la servante ne pouvait revenir qu’à Zinat Sedky qui est la Bonne du cinéma égyptien des années cinquante et soixante (statut qu’elle partage avec Wedad Hamdy). On notera aussi que les quiproquos avec un faux malade et un faux médecin sont empruntés à la comédie classique, ce qui donne un aspect très théâtral à cette Aucune Entente. Enfin pour plaire à la jeunesse, les auteurs ont inséré quelques scènes à la plage avec Laïla et son amoureux en maillot de bain.
C’est léger, très léger mais on peut se laisser séduire par cette petite comédie car la réalisation est soignée (le metteur en scène est tout de même Atef Salem) et l’interprétation solide.
Ce film nous semblera familier car il présente bien des similitudes avec des comédies populaires françaises de la même époque. Dans Aucune Entente, nous avons un univers familial totalement laïcisé. La famille de Shehata est une famille bourgeoise qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celles que l’on trouve par exemple tout au long des années soixante dans les pièces et les films avec Louis de Funès (Oscar, Pouic-Pouic, les Grandes Vacances). Les personnages et la nature de leurs relations sont identiques, à ceci près que c’est le père qui se conduit en tyran et non la mère. La seule différence notable, et elle est de taille, c’est que malgré leurs talents respectifs, aucun des comédiens d’Atef Salem ne peut rivaliser avec le génie comique de l’acteur français.
C’est dans ce film qu’apparaît pour la première fois à l’écran Nabilla Ebeid. Elle joue la jolie voisine qui fait de la gymnastique à sa fenêtre. Sa participation est bien modeste car le rôle est totalement muet. Atef Salem l’a découverte alors qu’elle est encore lycéenne. En 1961, date de la sortie du film, elle a seize ans. Deux ans plus tard, Atef Salem l’épouse alors qu’il a plus de 45 ans. Leur union ne durera pas, le réalisateur se montrant de plus en plus jaloux et possessif. Il lui demandera même d’abandonner le cinéma. Elle préférera divorcer.
Appréciation : 2/5
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